Résolution sur le renforcement du dialogue social

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

483
38
100

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

50
20
Parmi 79 députés, 70 ont votés.
1 juin 2023

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ✅️ Adopté

B bis. considérant que les négociations collectives permettent aux partenaires sociaux d’adapter, par exemple, les conditions de travail de manière flexible et ciblée; que les systèmes de négociation collective reposent généralement sur un ensemble complexe de règles et de pratiques, établies dans les systèmes juridiques nationaux, et souvent fondées sur des traditions de longue date des partenaires sociaux;

Déposé par PPE (🇫🇷 : Les Républicains, Les centristes)

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📝 Amendement n°2 ✅️ Adopté

C bis. considérant que les systèmes de négociation collective dans lesquels les partenaires sociaux indépendants ont le droit de négocier et de conclure des conventions collectives de manière autonome contribuent à la prévisibilité à long terme du marché du travail; que la confiance des législateurs nationaux et européens dans la capacité des partenaires sociaux à assumer la responsabilité de bonnes conditions de travail sur le marché de l’emploi et à concilier les intérêts des travailleurs et ceux des employeurs est une condition nécessaire au bon fonctionnement de ces systèmes de négociation collective;

Déposé par PPE (🇫🇷 : Les Républicains, Les centristes)

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📝 Amendement n°3 ✅️ Adopté

3 bis. souligne que tout citoyen de l’Union a la liberté de chercher un emploi, de travailler, de s’établir ou de fournir des services dans tout État membre, et a le droit de travailler et d’exercer une profession librement choisie ou acceptée; insiste en outre sur le fait que les travailleurs et les employeurs ont, conformément au droit de l’Union et aux législations et pratiques nationales, le droit de négocier et de conclure des conventions collectives à tous les niveaux appropriés;

Déposé par PPE (🇫🇷 : Les Républicains, Les centristes)

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📝 Amendement n°4 ✅️ Adopté

18. demande à la Commission de veiller à ce que faire appliquer la clause sociale figurant dans la l’actuelle directive européenne sur la passation des marchés publics23 soit correctement appliquée par les États membres, et à exclure des passations de marchés les entreprises qui ont été condamnées pour activités illicites liées à des infractions des droits des travailleurs et des droits syndicaux ou à des infractions à la législation environnementale; rappelle que, conformément à la législation actuelle de l’Union, il devrait également être possible d’inclure des clauses garantissant le respect des conventions collectives sans enfreindre et rappelle que la directive impose aux opérateurs économiques qui participent à des marchés publics de respecter l’ensemble des obligations applicables dans les domaines du droit environnemental, social et du travail établies par le droit de l’Union, le droit national, les conventions collectives ou les dispositions internationales applicables en matière de droit environnemental, social et du travail, notamment le droit respect de l’Union en matière de marchés publics; estime, dans ce conteste, qu’il y a lieu d’élargir le recours à des critères sociaux pour l’attribution des marchés par les pouvoirs adjudicateurs, car cela contribuerait à la réalisation de l’objectif d’une couverture des négociations collectives de 80 % dans les États membres; invite la Commission à évaluer l’éventuelle révision de la directive européenne sur la liberté d’association, du droit d’organisation et du droit à la négociation collective; rappelle, en outre, que ladite directive permet aux États membres d’interdire la participation à une procédure de marché public aux opérateurs économiques qui ont été condamnés pour non-respect de la législation en vigueur ou de conventions collectives ou pour violation de leurs obligations en matière de paiement de l’impôt ou des cotisations sociales; relève qu’il est important de rendre plus stricte la passation sélection des marchés publics afin de renforcer la couverture des négociations collectives critères de durabilité afin de favoriser le meilleur usage des fonds publics, l’emploi de qualité et l’inclusion sociale ; invite les États membres à s’assurer que leurs systèmes judiciaires disposent des capacités suffisantes pour exercer leur autorité et pour prendre des mesures visant les contractants principaux et les sous - - traitants solidairement responsables qui ont été condamnés pour se sont livrés de manière répétée à la concurrence déloyale, à la fraude fiscale ou évasion fiscale; à l’évasion fiscale; invite la Commission et les États membres à veiller au respect, au suivi et à l’application de la directive relative à la ____________ 23 Directive 2014/24/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics et abrogeant la directive

Déposé par PPE (🇫🇷 : Les Républicains, Les centristes)

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📝 Amendement n°5 ✅️ Adopté

18 bis. salue la communication de la Commission intitulée «La compétitivité à long terme de l’UE: se projeter au-delà de 2030» (COM(2023)0168), qui vise à rationaliser et à simplifier les obligations d’information de 25 % pour les domaines thématiques écologique, numérique et économique, et la présentation, par la Commission, d’une proposition afin d’atteindre cet objectif d’ici à l’automne 2023; demande à la Commission de démontrer cet engagement rapidement, en améliorant la compétitivité de toutes les entreprises de l’Union, y compris les petites et moyennes entreprises (PME), et en relevant le niveau des conditions de base pour la justice sociale et la prospérité; rappelle que les PME constituent l’épine dorsale de la cohésion sociale dans l’Union;

Déposé par PPE (🇫🇷 : Les Républicains, Les centristes)

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🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Reconquête!
. – J’ai voté contre cette résolution qui s’immisce dans les affaires des États membres et veut imposer tout un tas de lubies socialisantes aux entreprises alors que l’UE n’a aucune compétence en la matière.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J’ai voté contre cette résolution, qui vise, en réalité, à préparer la voie à une future directive.En particulier, le salaire minimum européen et les comités d’entreprises doivent rester des compétences exclusivement nationales et je refuse toute ingérence européenne sur ces thèmes.Il en va de même s’agissant des questions relatives aux négociations collectives ou aux syndicats - thèmes dans lesquels l’Union européenne tente de s’ingérer
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre ce rapport car c’est une énième tentative de l’Union européenne de s’arroger des compétences appartenant aux États membres. Les concepts qu’il promeut, comme le SMIC européen ou les comités européens d’entreprises, posent un véritable problème de souveraineté économique des États membres.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur le renforcement du dialogue social. Le texte constate la situation inégale des États membres dans le domaine du dialogue social. Il invite la Commission et les États membres à davantage consulter les partenaires sociaux en amont de l’élaboration de la législation européenne, mais également à reconnaître mutuellement et au niveau européen les organisations syndicales et patronales. J’ai soutenu des dispositions qui visent à accroître la représentation des salariés au sein des conseils d’administration.
Anne SANDER | Les Républicains
La présente résolution vise à promouvoir le renforcement du dialogue social. J’ai voté en faveur de ce texte puisque le dialogue entre partenaires sociaux est un élément crucial du modèle social européen. Il permet d’aboutir à des solutions équilibrées face aux défis nouveaux et existants auxquels sont confrontés les travailleurs et les entreprises. Si dans certains États membres, la part des travailleurs couverts par des conventions collectives est élevée, comme en France, celle-ci a considérablement diminué au niveau européen depuis ces dernières années.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les observations et les recommandations du Parlement européen sur le renforcement du dialogue social au sein de l’Union. Il rappelle notamment à raison que le dialogue social ne s’oppose pas aux autres formes de démocratie sociale (action collective, grève, etc.), demande la transposition rapide de la directive sur les salaires minimaux, condamne les remises en cause des droits des syndicats et dénonce l’absence de couverture sociale des travailleurs des plateformes. J’ai donc voté pour ce texte.
Jérôme RIVIÈRE | Indépendant
. – J’ai voté contre cette résolution qui s’immisce dans les affaires des États membres et veut imposer tout un tas de lubies socialisantes aux entreprises alors que l’UE n’a aucune compétence en la matière.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté contre ce texte. En effet, cette résolution sur le renforcement du Dialogue social sert en réalité de porte d’entrée pour lancer le processus législatif pour une Directive. Aussi, les mentions relatives au salaire minimum européen et aux comités d’entreprises posent un vrai problème de fond puisque nous sommes face à une véritable tentative de l’UE d’embrasser l’ensemble des compétences nationales pour constituer un modèle social européen que nous refusons car il nie l’existence de différences fondamentales entre chacun des États.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
J'ai voté contre cette résolution, car l'objectif louable de renforcer le dialogue social sert ici de prétexte pour transférer des compétences sociales essentielles des États membres vers la Commission européenne. En vérité, l’« Europe sociale » promue depuis des décennies n’existe pas, puisque l’Union européenne a renoncé à protéger les peuples face à la mondialisation sauvage, aux ravages des délocalisations et aux pressions effectuées à la baisse sur les salaires. Le cadre le plus efficace pour renforcer le dialogue social est celui de l'État-nation.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – Ce texte sur le renforcement du dialogue social entre les États membres constitue en lui-même une ingérence dans les compétences juridiques des États membres. De surcroit, ce texte est destiné à lancer un processus législatif pour une directive : il sera ainsi à l’origine de nouvelles ingérences du droit communautaire dans l’ordre juridique interne des États.Enfin, le texte déplore la perte de vitesse des organisations syndicales et de l’effondrement de la couverture via les conventions collectives qui résultent elle-même de la gestion économique de l’Union européenne. Il constitue ainsi un pur chantage politique qui ne saurait obtenir un quelconque avis favorable, j’ai en conséquence voté contre.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
. – Le texte souligne l’importance du dialogue social et de la négociation collective entre les syndicats et les représentants des employeurs au niveau national. L’UE pense qu’il est important de dresser les contours d’un modèle social européen, contenant l’ensemble des pratiques des États membres afin de faire converger l’ensemble vers une protection des travailleurs plus importante. Dans les faits, ce sujet relève en très grande partie de la compétence nationale, et il est clair que ce texte sert de porte d’entrée pour lancer le processus législatif pour une Directive. J’ai donc voté contre.
Marina MESURE | La France Insoumise
Cette résolution consiste à donner la position du Parlement européen en réponse à une recommandation du Conseil consistant à proposer des mesures visant à renforcer le dialogue social dans l’Union européenne. Le rapport pointe les causes de la baisse de celui-ci, comme la diminution du taux de syndicalisation, la hausse du travail atypique et précaire et l’atomisation des systèmes de négociations. Le texte condamne les pratiques antisyndicales et appelle à ne pas opposer le dialogue social aux autres formes de démocratie sociale, tel que le droit à la grève. Il mentionne l’importance de transposer rapidement la directive sur les salaires minimaux et s’inquiète de la fragilité en particulier des travailleurs des plateformes. Les députés demandent enfin à la Commission de faire davantage usage du FSE+ dans le financement du dialogue social, comme prévu par les textes. J’ai donc voté pour ce rapport.
🚫 Aucune explication de vote
Dominique BILDE | Rassemblement national
Leila CHAIBI | La France Insoumise

– Madame la Présidente, chers collègues, je voudrais ici, depuis l’hémicycle de notre Parlement européen, vous alerter sur la situation du dialogue social en France. Le gouvernement français a fait passer de façon autoritaire le recul de l’âge de départ à la retraite en ignorant toutes les demandes, toutes les propositions des partenaires sociaux, en refusant de négocier avec les syndicats, puis en ignorant et en bafouant la représentation parlementaire.

Vous l’avez bien compris, cette réforme qui va impacter considérablement la vie des Français a été adoptée sans vote, sans dialogue, que ce soit avec les partenaires sociaux ou avec la représentation nationale. Le pouvoir a encore franchi un cap, hier, en allant jusqu’à retirer le droit constitutionnel d’amendement aux députés de l’opposition. Manœuvres politiciennes, attaque contre le dialogue social, contre les syndicats, tout cela marque une dérive autoritaire dangereuse.

Chers collègues, en tant que parlementaires européens, cette manière de bafouer la démocratie sociale, cette manière d’attaquer les syndicats, cette manière d’attaquer la démocratie doit nous alerter au plus haut point.

Jordan BARDELLA | Rassemblement national

C’est sur ces recommandations de la Commission, usant du chantage au versement des fonds du plan de relance, qu’Emmanuel Macron a imposé en France, brutalement, une réforme des retraites pourtant massivement rejetée par nos compatriotes. C’est sur ces recommandations de la Commission que nos États ont été contraints de réduire les dépenses et l’efficacité des services publics, à commencer par celle de l’hôpital et de la santé.

En vérité, l’Europe sociale n’existe pas. Elle n’existe pas puisque l’Union européenne a renoncé à protéger les peuples face à la mondialisation sauvage, aux ravages des délocalisations et aux pressions effectuées à la baisse sur les salaires. Pire encore, elle les a exposés au dumping social avec la directive «détachement des travailleurs», qui crée une concurrence insupportable entre les pays membres.

Face au mur de l’inflation, l’Union européenne a laissé seul les peuples d’Europe face aux prédateurs d’en haut en laissant la spéculation mondiale faire exploser les prix de l’énergie par le mécanisme tarifaire absurde du marché européen de l’électricité. Tant que l’Europe refusera d’être un bouclier qui protège les peuples européens face aux mauvais vents de la mondialisation, alors l’Europe sociale sera condamnée à n’être qu’une intenable promesse.

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