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– Monsieur le Président, chers collègues, nous avons tous conscience des répercussions financières de la transition énergétique sur les secteurs clés de nos industries européennes. L’industrie des transports est, elle, sans aucun doute, le secteur auquel on demande de faire le plus d’efforts aujourd’hui en matière de réduction des émissions carbonées.
Malgré une volonté affichée de développer des énergies alternatives, l’acte délégué de la Commission européenne sur la taxonomie pour le financement des énergies vertes prend en compte uniquement l’énergie électrique dans le domaine des transports.
Ce qui est totalement déloyal par rapport aux investissements de recherche et de développement et aux efforts consentis par les constructeurs européens pour trouver des solutions moins polluantes, notamment dans les secteurs où le «tout électrique» est embryonnaire, voire impossible pour l’heure.
Dans l’aviation, le recours à des carburants de remplacement à base d’hydrogène, quatre à huit fois plus chers que le kérosène classique, est désormais obligatoire. Dans la navigation, certains ont spontanément investi dans le gaz naturel.
Au vu des efforts fournis, pourquoi empêcher ces secteurs de pouvoir correspondre aux critères de la taxonomie en matière de financement vert? Ce texte, que la Commission a délibérément limité, se traduira de surcroît par une hausse des coûts de production et d’exploitation, hausse que subiront les consommateurs.
Ne fermons pas les portes à de nouvelles solutions et ne condamnons pas d’avance des progrès techniques qui permettent une réduction de notre pollution industrielle et commerciale. N’avons-nous pas une responsabilité politique dans la construction de notre avenir industriel et environnemental? Si!
C’est pour cette raison que mon groupe a déposé cette objection, qui vise à faire reconnaître beaucoup plus justement la contribution des carburants alternatifs dans la lutte contre le réchauffement climatique, au même titre que l’énergie électrique. Ils doivent donc être pris en compte dans les nouveaux critères définis par la Commission en matière de financements verts européens. C’est pourquoi nous vous demandons de bien vouloir soutenir cette objection.