Finance numérique: marchés de cryptoactifs (MiCA)

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📌 Votes principaux

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
L’essor grandissant des crypto-actifs, appelés parfois de manière impropre crypto-monnaies, oblige les États à se positionner face à ce phénomène économique qui prétend justement dépasser les frontières et le cadre étatique. Face aux enjeux et aux défis que posent la finance décentralisée et les technologies de la chaîne de blocs, j’ai soutenu ce texte qui encadre et balise enfin ce qui ne doit pas échapper au contrôle démocratique.
Brice HORTEFEUX | Les Républicains
Le marché florissant des cryptoactifs constitue une richesse et une compétitivité non négligeable pour l’Union européenne. Il est donc nécessaire de créer un cadre juridique qui garantira le bon fonctionnement de ce secteur tout en protégeant les consommateurs. Cette uniformisation des règles assurera la transparence et la supervision des transactions et soutiendra l’intégrité du marché. Il est également important de mettre place des mesures pour prévenir les activités criminelles qui peuvent voir le jour dans ce secteur. J’ai donc voté en faveur de ce texte.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté pour ce rapport, car il souhaite protéger le consommateur en édifiant un cadre juridique qui prévoit de laisser le champ libre aux États membres pour contrôler les marchés de crypto-actifs.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
J’ai voté pour le règlement MiCA qui permet d’établir des règles harmonisées pour les cryptoactifs dans l’Union, alors que certains ne sont actuellement pas du tout régulés, ce qui fait peser des risques sur la stabilité financière, mais aussi pour la protection des petits investisseurs qui se laissent parfois arnaquer. Le secteur pose également des questions environnementales puisque le « minage » (ou fabrication) de ces cryptoactifs peut être très consommatrice en énergie. Si je regrette que la régulation n’atteigne même pas celle – également imparfaite - du secteur financier traditionnel, le règlement MiCA apporte une première réponse commune à la nécessité d’une régulation urgente, illustrée par la faillite de la plateforme FTX en novembre dernier.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à approuver l’accord sur la création d’un règlement encadrant les marchés de cryptoactifs comme les bitcoins. Il prévoit notamment de mettre en place un cadre de régulation globale du secteur et renforcer les obligations de transparence, notamment sur le coût environnemental des cryptos. J’ai donc voté pour ce texte qui reste un premier pas nécessaire pour protéger les petits investisseurs et éviter la déstabilisation du système financier, mais aurait dû aller beaucoup plus loin en assumant une volonté de restreindre très fortement l’utilisation des cryptos.
Laurence FARRENG | Mouvement Démocrate
J'ai soutenu par mon vote, jeudi 20 avril, l'accord de trilogue portant sur les marchés de crypto-actifs. Ce texte introduit pour la première fois un cadre règlementaire européen sur les crypto-actifs pour protéger les consommateurs et mieux superviser les prestataires de services en crypto-actifs. De plus, il exige des acteurs du marché la déclaration d'informations relatives à l'empreinte environnementale et climatique de leurs activités.
Valérie HAYER | Renaissance
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue introduisant un premier cadre réglementaire européen sur les crypto-actifs. Ce règlement MiCA définira des règles communes aux 27 États membres en matière de surveillance, de protection des consommateurs et de garanties environnementales pour le secteur des crypto-actifs.Avec la validation de cet accord, les prestataires de services sur crypto-actifs devront obtenir une autorisation pour exercer leur activité dans l’Union, et se conformer à un niveau d’exigence élevé en matière de protection des consommateurs. En cas de perte de crypto-actifs détenus par un investisseur, leur responsabilité sera engagée. Sur le plan environnemental, les acteurs du marché seront désormais tenus de déclarer l’impact environnemental de leur activité.L’adoption de cet accord de trilogue est une grande victoire pour la France, qui avait mené un travail remarquable pour faire aboutir les négociations au cours de sa présidence du Conseil de l'Union.
Agnès EVREN | Les Républicains
J’ai voté en faveur de ce règlement sur le marché des crypto-actifs, dit règlement « MiCa » qui vise à encadrer le marché européen des crypto-actifs et a vocation à remplacer les cadres nationaux mis en place jusqu’ici par certains États membres de l’Union. Ce règlement pose les bases d’un nouveau cadre assignant aux crypto-actifs des attributs très proches de ceux en vigueur pour n’importe quel autre produit financier, tout en faisant de l’Union européenne une pionnière dans le domaine. L’un des objectifs est de créer un statut clair et des critères précis pour identifier les différents crypto-actifs, le tout assorti d’une supervision directe par les autorités compétentes : l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) et l’Autorité bancaire européenne (ABE). Le texte permettra d’établir des règles communes pour la tenue des transactions. Les plateformes et prestataires de service devront s’enregistrer et fournir des données précises sur leur identité pour obtenir leur autorisation d’exercer au sein de l’Union européenne. Enfin, nous allons garantir de meilleures protections pour les consommateurs qui devront être informés des risques encourus en plaçant leur argent et pourront, en cas de problème, s’adresser à un prestataire bien identifié.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté pour ce règlement, car il met en place un cadre juridique qui permet d’éviter que les marchés de crypto-actifs ne soient des jungles hors du contrôle des États. Il permet, entre autres, de rendre obligatoire la publication de livres blancs pour les investisseurs afin de les informer en détail sur les caractéristiques des produits qu’ils envisagent d’acheter.Le règlement comporte également des obligations vis à vis des fournisseurs de service des pays tiers, comme celle d’avoir forcément une présence dans l’Union.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
Les obligations règlementaires posées ici sont identiques à celles d’autres produits d’investissements posées par les règlements classiques de l’Union, notamment sur l’information des investisseurs de détail. J'ai donc voté en faveur de ce texte pour permettre de réguler les crypto-actifs comme les produits d'investissement classiques.
Catherine GRISET | Rassemblement national
. – J’ai voté pour ce rapport, car il souhaite protéger le consommateur en édifiant un cadre juridique qui prévoit de laisser le champ libre aux États membres pour contrôler les marchés de crypto-actifs.
Marina MESURE | La France Insoumise
Ce règlement établit des règles harmonisées pour les crypto-actifs dans l’Union, qui n’étaient pour certains pas du tout régulés jusqu’à présent. Ces crypto-actifs font peser des risques sur la stabilité financière et surtout sur les citoyens exposés à des fraudes. Les quelques avancées obtenues par la gauche lors des débats sur le texte (légère prise en compte de l’impact environnemental des crypto-actifs, meilleure transparence, protection des investisseurs en cas de faillite, inclusion des crypto-actifs en circulation dans le champ d’application) paraissent insuffisantes au regard du risque que font peser ces crypto-actifs. Dans un secteur qui évolue très rapidement, le résultat des négociations est déjà considéré comme dépassé par les observateurs. Toutefois, une régulation insuffisante est préférable à l’absence pure et simple de régulation : j’ai donc voté en faveur de ce règlement, en dénonçant la promotion faite par les députés libéraux et la Commission Européenne de ces monnaies opaques et gérées par des puissances privées, souvent dans des buts purement spéculatifs.
🚫 Aucune explication de vote
France JAMET | Rassemblement national

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, mes chers collègues, il y a dix ans, personne ne connaissait les cryptoactifs. Aujourd’hui, ce sont à la fois des placements, des quasi-monnaies et des voies de blanchiment. Le potentiel de ces innovations ne doit pourtant pas nous abuser sur les risques qui pèsent sur nos citoyens et nos sociétés. Leur volatilité et le niveau de risque financier élevé qu’ils comportent nous obligent à la prudence. L’affaire FTX a été évoquée tout à l’heure, mais il y a aussi les arnaques et les projets fumeux promus par des pseudo-influenceurs, qui menacent chaque jour nos petits épargnants et les investisseurs de détail. C’est pour cela qu’il est essentiel de poser enfin une règle – celle de la transparence, notamment – dans cette jungle qui n’en a pas, une règle qui nous permette de faire respecter la loi et la justice.

Nous ne devons pas pour autant être à la traîne, dans ce secteur, comme pour de nombreuses autres innovations technologiques qui vont profondément modifier notre monde et l’avenir, et peut-être même au-delà de ce que nous pourrions imaginer aujourd’hui. Nous ne devons pas nous laisser dépasser par les événements et surtout par la fulgurance de ces avancées technologiques. Nous devons appuyer la technologie et ses progrès sur des principes humains, qui passent par l’humain et travaillent pour l’humain, afin de permettre non pas notre asservissement mais notre émancipation. Et la première des libertés, c’est d’en accepter les règles.

Aurore LALUCQ | Place publique

– Madame la Présidente, Madame la Commissaire, chers collègues, grâce à MiCA et à TFR, les acteurs des cryptos vont pouvoir commencer à appliquer des règles de base de la finance traditionnelle, des trucs dingues comme demander les identités, avoir une assurance, ne pas recourir à la manipulation de marché ou au délit d’initié. C’est bien. C’est mieux que rien. Est-ce que c’est suffisant? Non.

La Banque centrale européenne, à travers les voix de Christine Lagarde, Fabio Panetta et Elizabeth McCaul, estime que MiCA ne suffit pas à réglementer correctement les cryptos, et ils ont raison, entre autres pour des questions de seuils et de délais d’application. Ainsi, la plus grosse plateforme au monde, Binance, qui est enregistrée dans la cryptonation française, pourra se mettre en conformité avec MiCA dans seulement dix-huit mois. Dix-huit mois pendant lesquels les épargnants n’auront donc aucune protection. Quand j’ai abordé ce sujet en commission ECON, la Commission européenne m’a répondu: «Ah bah c’est comme ça!» Pardon, mais ce n’est pas une réponse. De deux choses l’une: soit il n’y a pas de problème, et on ne légifère même pas, soit il y a un problème, et dans ce cas-là on doit agir.

Donc, Madame la Commissaire, j’ai des questions pour vous. Estimez-vous que Mme Lagarde, M. Panetta et Mme McCaul ont tort sur leur jugement quant à MiCA? Si oui, pourquoi? Sinon, que comptez-vous faire? C’est vous qui avez décidé d’avoir une approche spécifique sur les cryptos, alors qu’il faudrait plutôt suivre une logique simple, qui dit: «Même service, mêmes risques, même réglementation». Aussi, on vous demande d’agir rapidement.

J’attire aussi l’attention de mes collègues sur le fait que l’AEMF a la possibilité d’interdire les produits financiers lorsqu’ils sont dangereux.

Je terminerai en louant l’action des Américains, et notamment d’un homme, Gary Gensler, qui a choisi de protéger les épargnants américains. Je pense que nous devrions nous inspirer de ce que font les États-Unis.

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