Stratégie européenne en matière de protéines

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

305
129
69

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

47
16
3
Parmi 79 députés, 66 ont votés.
19 octobre 2023

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

24 bis. rappelle que diminuer la production et la consommation de protéines d’animaux d’élevage dans l’Union européenne, en particulier d’animaux élevés dans des systèmes intensifs basés sur l’alimentation animale, réduirait la forte dépendance à l’égard des protéines végétales destinées aux aliments pour animaux; fait observer qu’il serait possible de créer davantage d’emplois et d’atteindre un niveau de rentabilité comparable avec un cheptel d’herbivores moindre en adoptant une alimentation basée sur le pâturage, ce qui permettrait de réduire le coût des intrants, ainsi que de favoriser la biodiversité et d’améliorer le bien-être animal;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Pascal DURAND (RE), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Pierre LARROUTUROU (ND), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Claude GRUFFAT (EELV) et Nora MEBAREK (PS)

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🤖 Vote électronique
🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
J’ai voté en faveur de ce texte important qui nous oblige à agir pour accroître notre souveraineté de protéines. En effet, nous importons 70% des protéines destinées à la nourriture animale, ce qui pose des problèmes environnementaux manifestes dans les pays exportateurs, et constitue également un poids dans notre balance commerciale. La consommation humaine ne cessant de croître, nous pouvons imaginer une explosion des importations sans réelle stratégie pour les années futures.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
L’Union européenne est largement autosuffisante en produits agricoles. Toutefois, le secteur de l’élevage européen est fortement tributaire des importations de protéines végétales destinées à l’alimentation animale, en particulier le soja. Le rapport invite la Commission européenne à présenter d’urgence une stratégie globale de l’UE en matière de protéines, qui instaure des mesures efficaces pour accroître la production de protéines de l’Union à court, moyen et long terme. Favorable aux mesures permettant une plus grande souveraineté européenne, j’ai voté en faveur de ce texte.
Brice HORTEFEUX | Les Républicains
L’Union européenne est largement autosuffisante en produits agricoles, grâce à la politique agricole commune. Toutefois, le secteur de l’élevage européen est fortement tributaire des importations de protéines végétales destinées à l’alimentation animale, en particulier le soja. J’ai dès lors voté en faveur de ce rapport qui invite la Commission à présenter d’urgence une stratégie globale de l’UE en matière de protéines afin d’instaure des mesures efficaces pour accroître la production de protéines de l’Union à court, moyen et long terme.
France JAMET | Rassemblement national
J’ai voté en faveur de cette résolution qui est l’occasion de rappeler certaines positions fondamentales: je soutiens l’élevage et donc la consommation de protéines animales; mais sur la question de la viande cellulaire, et plus généralement des «nouveaux aliments», j’y suis totalement opposée, non seulement parce que nous ne connaissons rien à leurs potentiels effets sur la santé, mais aussi parce que l’objectif est de torpiller notre agriculture traditionnelle.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté pour cette résolution car elle tente de proposer des solutions au problème de dépendance de l’UE aux protéines importées des pays tiers. Je soutiens sa volonté de relocaliser la production de protéines animales et végétales au sein de l’UE car cela permettrait de restaurer notre sécurité alimentaire.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Je me suis abstenu. Bien que ce texte invite la Commission à présenter d’urgence une stratégie européenne complète et ambitieuse en matière de protéines, ce rapport ne remet pas en question l’orientation de la PAC vers l’exportation et encourage la compétitivité de l’UE tant au niveau national qu’international. Le rapport comporte également des risques, allant à l’encontre des limites de la directive sur les nitrates. Par ailleurs, ce rapport encourage la production de biométhane, de biogaz et de biocarburants au niveau des exploitations agricoles, avec l’idée d’une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre. Pour autant, les biocarburants ne contribuent pas nécessairement à cet effet, et peuvent conduire à la dégradation de la biodiversité si ces derniers sont trop employés.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur la stratégie européenne en matière de protéines. Dans un contexte où le secteur de l’élevage européen est fortement tributaire des importations de protéines végétales destinées à l’alimentation animale, en particulier le soja, le rapport invite la Commission à présenter d’urgence une stratégie globale de l’UE en matière de protéines, qui instaure des mesures efficaces pour accroître la production de protéines de l’Union à court, moyen et long terme.
Anne SANDER | Les Républicains
. – Le Parlement a voté pour une résolution sur une stratégie européenne en matière de protéines. 30 % des protéines végétales, principalement utilisées pour l’alimentation animale, sont produites sur le continent européen. Pour le reste, l’Europe est dépendante de pays tiers comme le Brésil, les États-Unis ou l’Argentine, qui ne respectent pas les mêmes critères environnementaux. De plus, la demande mondiale en matière de protéines ne cesse d’augmenter. C’est pourquoi, par cette résolution, le Parlement demande à la Commission de présenter d’urgence une stratégie européenne pour accroître considérablement la production de protéines en Europe. Par exemple en assurant un cadre favorable au développement de variétés nouvelles. Cela assurera aux agriculteurs un horizon économique favorable, avec des opportunités supplémentaires pour innover et cultiver ce dont nous aurons besoin. J’ai voté en faveur de ce texte.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les observations et les recommandations du Parlement européen pour une stratégie européenne en matière de protéines. Malgré un appel bienvenu à renforcer la production de protéines végétales au sein de l’UE, il refuse de remettre en cause le modèle actuel de la PAC en faveur d’un agrobusiness qui pollue la Planète et maltraite les paysans. J’ai donc voté contre ce texte.
Christophe GRUDLER | Mouvement Démocrate
Les protéines sont un élément clé de la santé humaine, de la nutrition animale et du secteur agroalimentaire européen. Toutefois, la production européenne de protéagineux n'est pas suffisante pour couvrir la demande croissante.La stratégie européenne sur les protéines que j’ai soutenue vise justement à accroître la production européenne de protéines d'origine végétale et à diversifier nos sources de protéines. Des mesures plus que nécessaires à l’heure où le changement climatique nous pousse à modifier nos pratiques et habitudes alimentaires.
Jérémy DECERLE | Renaissance
. – J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative sur les protéines qui vise à faire face à une de nos quelques faiblesses stratégiques agricoles en Europe. Le rapport souligne la nécessité de développement de la production de protéines et la réduction de la dépendance de l'UE à l'égard des protéines importées. Il permet donc de donner l’impulsion nécessaire à la Commission européenne pour la rédaction d'un plan d'action global pour stimuler la production des légumineuses dans l’Union européenne et répondre à la demande croissante de protéines du continent.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
Les protéines jouent un rôle essentiel dans une alimentation saine et équilibrée. Cependant, le secteur des protéines, bien qu'il revête une importance stratégique, demeure fortement tributaire des importations en provenance de pays tiers, notamment des États-Unis et du Mercosur. À titre d'exemple, environ 70% des protéines destinées à l'alimentation animale sont importées, ce qui génère des problèmes environnementaux évidents. Avec la croissance constante de la consommation humaine, il est possible d'anticiper une augmentation des importations sans une véritable stratégie à long terme. J’ai voté en faveur de ce texte.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Les protéines sont une composante essentielle à une alimentation saine et équilibrée. Aussi stratégique soit-il, ce secteur est le plus dépendant des importations des pays tiers, en particulier des États-Unis et du Mercosur.La résolution est pragmatique sur les solutions dont nous disposons pour inverser cette tendance. Elle rappelle que le soutien à l’élevage extensif européen est une condition sine qua non de notre autonomie protéique et affirme ses effets bénéfiques pour l’environnement et la santé.Cette résolution est donc l’occasion de réaffirmer mon soutien aux éleveurs et l’objectif de tendre vers une autonomie protéique européenne. J’affirme de plus mon opposition à la viande cellulaire non seulement parce que nous ne connaissons rien à leurs potentiels effets sur la santé, mais aussi et surtout parce que ces aliments ultra-transformés sont utilisés par de nouveaux acteurs industriels qui n’ont d’autre objectif que de maximiser leurs profits en s’accaparant notre alimentation et en torpillant notre agriculture traditionnelle. J’ai donc voté pour ce texte.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
Les protéines sont une composante essentielle à une alimentation saine et équilibrée. Aussi stratégique soit-il, ce secteur est le plus dépendant des importations des pays tiers, en particulier des États-Unis et du Mercosur. La résolution est pragmatique sur les solutions dont nous disposons pour inverser cette tendance. Elle rappelle que le soutien à l’élevage extensif européen est une condition sine qua non de notre autonomie protéique et affirme ses effets bénéfiques pour l’environnement et la santé. J’ai voté pour.
Marina MESURE | La France Insoumise
Ce rapport d’initiative traite du déficit de production de végétaux protéagineux en Europe. Malgré son autosuffisance pour de nombreux produits agricoles, l’UE souffre d’un déficit important en protéagineux en raison de la forte demande du secteur de l’élevage, qui ne peut être satisfaite au niveau européen. Ce déficit a entraîné une dépendance massive à l’égard des importations de protéagineux en provenance de pays tiers. Ces importations sont liées à la déforestation en Amérique du Sud ainsi qu’à d’importantes émissions de gaz à effet de serre provenant de l’élevage. Bien qu’évoquant des constats pertinents, les recommandations du texte ne sont pas à même de régler cette question de souveraineté alimentaire et de réduction de l’impact environnemental des cultures: le rapport ne remet pas en cause les orientations de la PAC qui favorisent des cultures d’exportation au lieu de subvenir aux besoins alimentaires européens. Enfin, le rapport appelle au renforcement des OGM sans mentionner les risques associés. J’ai donc voté contre.
🚫 Aucune explication de vote
Gilles LEBRETON | Rassemblement national

– Madame la Présidente, chers collègues, le rapport Wiesner a le mérite de rappeler que les protéines sont une composante essentielle de notre alimentation et d’en déduire que l’Union doit les produire plutôt que les importer.

Notre sécurité alimentaire est en effet en danger, dès lors que nous importons 70 % des protéines végétales destinées à la nourriture animale, et même encore davantage en ce qui concerne le soja. Je soutiens donc la proposition de développer chez nous la culture de protéagineux.

Je soutiens aussi l’idée qu’il faut préserver la consommation de protéines animales produites localement. La viande européenne est en effet la meilleure du monde. Mais là, nous devrons nous battre pour obtenir gain de cause, car la Commission a pris la mauvaise habitude de traiter l’élevage comme une variable d’ajustement de ses traités de libre-échange.

Il faut aussi dénoncer l’idéologie mortifère à la mode qui présente l’élevage comme une nuisance environnementale et la viande comme un danger pour la santé. Cet

Comme le faisait la résolution alternative du groupe ID, je vous mets enfin en garde contre la tentation de développer sans précaution suffisante la nourriture à base d’insectes et la viande cellulaire. N’utilisons pas ces nouveautés comme un prétexte supplémentaire pour sacrifier notre élevage.

Anne SANDER | Les Républicains

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, aujourd’hui le constat est clair: l’Europe est totalement dépendante des importations pour ses besoins en protéines. L’Union européenne, par exemple, ne produit que 3 % de la production mondiale de soja, mais le monde entier en consomme chaque année de plus en plus.

Se doter de cette stratégie, d’une stratégie solide pour les protéines végétales et animales, est donc fondamental. Car produire des protéines, c’est aussi produire l’énergie dont les hommes ont besoin et c’est assurer notre indépendance vis—à—vis du reste du monde.

La Commission européenne doit donc nous faire des propositions concrètes – très vite – pour aller dans ce sens, en assurant par exemple un cadre favorable au développement de variétés nouvelles. Elle devra aussi veiller à ce que les conditions de production soient loyales, notamment avec les produits importés depuis le reste du monde.

Enfin, soyons clairs – ici – et rappelons une fois pour toutes que nous disons «oui» aux protéines animales venant de nos élevages, et «non» à la viande de synthèse.

Irène TOLLERET | Renaissance

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, par ce rapport d’initiative, nous demandons à la Commission de présenter d’urgence une stratégie globale de l’Union européenne en matière de protéines. Nous l’attendons depuis vraiment longtemps et, franchement, il est l’heure d’en faire une priorité.

La COVID-19 puis la guerre en Ukraine ont eu des effets dramatiques sur le commerce mondial et nous ont révélé extrêmement clairement que notre Union devait travailler sur sa souveraineté alimentaire.

Gardons en tête que, à chaque fois qu’un aliment n’est pas produit sur le sol européen, il est importé d’un pays tiers, avec un impact environnemental négatif. C’est pourquoi nous devons produire plus et mieux, mais aussi produire chez nous. Envisager de cultiver des plantes riches en protéines pour l’alimentation sur des terres en jachère est une demande de bon sens, que j’invite la Commission à écouter.

Chers collègues, lorsque nous parlons de protéines, nous parlons de protéines végétales et animales. Arrêtons d’opposer les deux. Arrêtons de criminaliser la viande.

J’aimerais conclure en vous disant que non, le futur de l’alimentation protéinée en Europe pour nous, les humains, ce n’est ni la viande artificielle, ni les insectes, mais plutôt notre élevage et notre agriculture, qui façonnent nos paysages, font vivre nos zones rurales et contribuent à la biodiversité.

Benoît BITEAU | Les Écologistes

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, l’élevage européen est en crise. La décroissance, tant décriée par les adversaires de l’écologie politique, est déjà en marche.

Sur les cinq dernières années, le cheptel bovin européen a diminué de 4 %, soit de plus de 3 millions d’animaux. Et ce ne sont pas la stratégie «De la ferme à la table» ou le règlement sur la restauration de la nature qui en sont responsables. Cette décroissance se fait à grands renforts d’accords de libre-échange et de libéralisation des marchés agricoles, imposés par ceux qui s’autoproclament défenseurs des agriculteurs, mais qui, en réalité, en sont les fossoyeurs.

Leur politique a des conséquences sociales, écologiques et économiques dramatiques. N’oublions pas que les éleveurs font partie des agriculteurs les plus endettés et les moins bien rémunérés. Le pire n’est pas une fatalité. L’élevage en système herbager a un rôle à jouer dans la transition agroécologique et la réduction du cheptel, et la consommation de viande et de lait sont indispensables.

Je nous invite à remettre ensemble en place la production et la consommation de produits animaux, en adéquation avec les capacités de la terre – avec un petit «t» – et avec les capacités de la Terre – avec un grand «T» – tout en rémunérant dignement les paysans.

Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national

– Monsieur le Président, il est heureux que l’Union européenne décide d’une stratégie de protection de nos approvisionnements en protéines. Enfin, la relocalisation est mise à l’honneur!

Souhaitons que les politiques européens se plient à cette nouvelle donne, soit: arrêter de multiplier les traités de libre-échange avec toute la planète, qui nous submergent de produits agricoles de moindre qualité et à bas coût et asphyxient nos agricultures. Soit aussi: faire taire cette rengaine sur la réduction des cheptels et l’arrêt de la consommation de viande, qui n’est que la mise à mort de nos éleveurs et d’un pastoralisme millénaire en Europe.

Aussi, comment osez-vous, vous la gauche, demander la baisse de la consommation de protéines animales? En France, la surmortalité des agriculteurs par suicide est de 28 % par rapport à la population générale, et elle s’élève à 127 % – 127 %! – pour les éleveurs bovins. Votre amendement est une honte, un crachat sur la tombe des éleveurs et au visage de leurs orphelins.

Vous nous avez habitués à l’indécence par votre idéologie décroissante, mais n’essayez pas, par vos amendements de sape, de nous entraîner avec vous dans l’abject.

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