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– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, neuf femmes sur dix sont victimes de harcèlement dans les transports en commun et 3 % des cas d’agression sexuelle en Europe sont recensés dans les transports. C’est une réalité extrêmement douloureuse.
Pour faire face à ce problème de sécurité flagrant, il est indispensable de mettre en place des solutions rapides et adaptées partout en Europe. Par exemple, un numéro d’urgence pour que les témoins d’une agression puissent la signaler, une formation pour les agents de terrain à la question du harcèlement afin d’accompagner les victimes, un renforcement du nombre de personnels dans les transports, l’arrêt à la demande dans les bus de nuit pour que le chauffeur dépose la passagère au plus près de chez elle.
Nous devons surtout penser à co-construire les aménagements des transports avec des associations féministes pour prendre en compte tous les besoins spécifiques des femmes, tels que les poussettes, ainsi que l’ensemble de la sécurité perçue par les femmes.
Mais la sécurité n’est pas le seul domaine où nous devons intervenir urgemment. Les femmes européennes sont également victimes de discriminations intolérables quand elles veulent obtenir un emploi dans le secteur des transports. Des stéréotypes de genre, des conditions de travail, des contrats, des rémunérations de faible qualité sont les causes principales de la faible participation des femmes dans ce secteur.
Construire l’Europe de l’égalité signifie repenser une société juste et égalitaire où les femmes peuvent voyager en sécurité et où leurs emplois sont valorisés. En 2023, il est grand temps d’agir pour la cause des femmes.
Toutefois, j’aimerais rappeler quelques chiffres alarmants pour décrire le quotidien de millions de femmes. En France, 87 % des femmes qui utilisent les transports en commun ont déjà été victimes de harcèlement, d’agression sexuelle ou de viol; 54 % déclarent s’abstenir de prendre les transports à certaines heures et nous sommes nombreuses à mettre en place des stratégies d’évitement. En 2022, dans les transports en commun d’Île-de-France, 69 % des personnes mises en cause pour vols ou violences et 62 % pour agression sexuelle étaient d’origine étrangère. Alors, j’ai une question: comment peut-on prétendre lutter contre l’insécurité dans les transports en commun sans jamais mentionner la principale source du problème, l’immigration massive et incontrôlée sur nos territoires?
Ce texte a cependant l’objectif louable de vouloir améliorer l’accès et la sûreté pour les femmes, notamment aidantes, mères ou à mobilité réduite. Je tiens également à souligner la volonté de développer les infrastructures pour les personnes à mobilité réduite, notamment dans les zones rurales et ultrapériphériques, qui restent aujourd’hui encore mal adaptées à leur handicap. En effet, j’ai pour exemple dans la région où je demeure en France des Transiliens qui ne sont pas du tout conçus pour que l’accès à bord des personnes handicapées soit possible. Il est donc important d’y remédier. C’est pour ces raisons, entre autres, que nous voterons en faveur de ce texte qui apporte des solutions sur ce sujet trop souvent délaissé.