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Valérie HAYER

🇪🇺 Renew Europe 🇫🇷 Renaissance

🗃️ Données

Amendement n°151 | ✅️ Adopté

Article 30 bis Transferts en provenance d’une région ultrapériphérique 1. Pour ce qui concerne les transferts de déchets entre une région ultrapériphérique visée à l’article 349 du traité FUE et son État membre, lesquels nécessiteraient le transit par un autre État membre, par dérogation à l’article 5, paragraphe 5, à l’article 8, paragraphes 3 à 6, et à l’article 9, paragraphes 1, 2, 6 et 7, une décision tacite de consentement au transit est réputée avoir été émise par l’autorité de transit, à moins que celle-ci ne s’y oppose dans un délai de trois jours à compter de la réception du consentement écrit de l’autorité compétente d’expédition et de destination. 2. Ce consentement tacite est valable pour la période mentionnée dans le consentement écrit de l’autorité compétente d’expédition et de destination.

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Dominique RIQUET (PR), François-Xavier BELLAMY (LR), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Agnès EVREN (LR), Laurence FARRENG (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°26 | ✅️ Adopté

18. souligne que l’application des sanctions imposées à la Fédération de Russie est cruciale pour limiter sa capacité à poursuivre sa guerre d’agression contre l’Ukraine et que cette question doit, par conséquent, revêtir la plus haute priorité; invite instamment le Conseil à imposer des sanctions aux pays tiers qui ont facilité l’invasion de l’Ukraine par la Russie, soit en permettant à cette dernière de contourner les sanctions, soit en lui fournissant une assistance militaire directe; se félicite des sanctions imposées au régime biélorusse; demande au Conseil d’imposer des sanctions similaires à la République islamique d’Iran, qui a livré des drones et qui prévoit de livrer des missiles sol-sol à la Fédération de Russie pour qu’elle les utilise contre l’Ukraine, notamment contre des cibles civiles ; ; soutient fermement la proposition de directive1 érigeant en infraction pénale la violation des sanctions de l’Union et demande que le Parquet européen soit chargé de veiller à ce que ces infractions fassent l’objet d’enquêtes et de poursuites cohérentes et uniformes dans l’ensemble de l’Union; ____________ 1 COM(2022)0684.

Déposé par RE (🇫🇷 : Renaissance, Parti Radical, Horizons, Mouvement Démocrate)
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🤖 Vote électronique
Amendement n°27 | ✅️ Adopté

78 bis. invite la République populaire de Chine, compte tenu de la réouverture de ses frontières, à communiquer d’une manière intelligible et facilement accessible des données complètes et correctes sur la COVID-19, y compris les données jusqu’ici manquantes sur les hospitalisations, les admissions en unités de soins intensifs et les décès;

Déposé par RE (🇫🇷 : Renaissance, Parti Radical, Horizons, Mouvement Démocrate)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°29 | ✅️ Adopté

126 bis. signale que l’instabilité en Libye a des conséquences non seulement pour les pays voisins, mais aussi pour l’Europe; souligne que l’absence d’un État opérationnel, les divisions entre les factions et la prolifération des groupes armés constituent un terrain fertile pour les trafiquants de drogue, d’armes et d’êtres humains;

Déposé par RE (🇫🇷 : Renaissance, Parti Radical, Horizons, Mouvement Démocrate)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°30 | ✅️ Adopté

126 ter. dénonce la menace permanente que représente la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU pour le prolongement du dernier couloir d’aide humanitaire en Syrie, Bab al-Hawa, mettant en danger plus de quatre millions de personnes qui dépendent de l’aide humanitaire pour répondre à leurs besoins essentiels en matière de nourriture, de médicaments et d’autres fournitures vitales;

Déposé par RE (🇫🇷 : Renaissance, Parti Radical, Horizons, Mouvement Démocrate)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°31 | ✅️ Adopté

129. demande à la Commission et aux États membres de garantir un financement supplémentaire en faveur de l’aide humanitaire apportée au peuple afghan; renouvelle sa non-reconnaissance du régime des talibans; soutient les cinq critères de référence clés qui ont été adoptés par le Conseil le 21 septembre 2021 et qui tiennent lieu de principes directeurs pour les futurs échanges avec les talibans, mais estime qu’il convient de réaliser un travail important sur la définition d’une stratégie à long terme afin de répondre à l’urgence en matière de droits de l’homme et à la discrimination fondée sur le sexe existant aujourd’hui en Afghanistan; demande à l’Union de renforcer son soutien à la justice pour les victimes de crimes odieux commis en Afghanistan, y compris les femmes et les filles, les minorités ethniques et les personnes LGBTIQ+, et d’apporter toute l’assistance nécessaire à l’enquête récemment renouvelée de la Cour pénale internationale sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre en Afghanistan;

Déposé par RE (🇫🇷 : Renaissance, Parti Radical, Horizons, Mouvement Démocrate)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°32 | 🚫 Annulé

130. condamne la répression brutale exercée en Iran sur les manifestants, notamment par le corps des gardiens de la révolution islamique, en réaction à la mort de Mahsa Amini à la suite de son arrestation violente, provoquée par des sévices et des mauvais traitements que lui a infligés la «police des mœurs»; renouvelle son soutien au mouvement de protestation pacifique qui se répand dans tout le pays contre le meurtre de Mahsa Amini, l’oppression croissante et systématique des femmes, et les violations graves et massives des droits humains et des libertés fondamentales; est consterné par le recours inconsidéré et disproportionné à la force par la police et les forces de sécurité iraniennes contre des manifestants pacifiques; dénonce fermement les condamnations à mort et les exécutions en Iran, y compris à l’encontre de manifestants, et demande instamment à l’Iran de mettre un terme à cette pratique; se déclare préoccupé par l’absence de procédure régulière et de procès équitable; réitère sa ferme désapprobation de la peine de mort et son objection à celle-ci en général; demande que l’Union fasse preuve de fermeté dans sa réponse à la participation de l’Iran à la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine;

Déposé par RE (🇫🇷 : Renaissance, Parti Radical, Horizons, Mouvement Démocrate)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°33 | 🚫 Annulé

151 bis. condamne les violences contre les institutions démocratiques fondamentales brésiliennes, notamment le Congrès, la Cour suprême et le palais présidentiel, et la prise d’assaut de leurs locaux, et demande que le résultat des élections présidentielles soit respecté;

Déposé par RE (🇫🇷 : Renaissance, Parti Radical, Horizons, Mouvement Démocrate)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°34 | ✅️ Adopté

164 bis. condamne toute tentative de pays tiers visant à influencer ou à corrompre les élus; est résolu à enquêter pleinement sur les cas de corruption et d’abus de pays tiers en vue d’une prise d’influence au Parlement européen, et à prendre des mesures appropriées à cet égard;

Déposé par RE (🇫🇷 : Renaissance, Parti Radical, Horizons, Mouvement Démocrate)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°4 | ✅️ Adopté

116. demande à l’Union, en particulier, d’interdire le recours au chalutage de fond dans toutes les zones marines protégées aux techniques néfastes dans ses zones marines strictement protégées, sur la base des meilleurs avis scientifiques disponibles ; demande de veiller à ce que le FEAMP serve à accompagner utilement la transition des flottes de pêche de l’Union vers des techniques de pêche plus sélectives et moins néfastes;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Dominique RIQUET (PR), Stéphane BIJOUX (RE), Sylvie BRUNET (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Stéphane SÉJOURNÉ (RE), Irène TOLLERET (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE) et Sandro GOZI (RE)
Amendement n°165 | ❌️ Rejeté

Méthodes pour déterminer les facteurs de récompense liés aux sources d’énergie de substitution Si des sources d’énergie de substitution sont installées à bord, un facteur de récompense pour les sources d’énergie de substitution peut être appliqué. Dans le cas de l’énergie éolienne et de la propulsion éolienne, ce facteur de récompense est déterminé comme suit : : Facteur de récompense pour les sources d’énergie de substitution- ÉNERGIE ÉOLIENNE (f ) wind 0,99 0, 1 05 0,97 0, 2 1 0,95 0,15 0,8 ⩾ 0, 3 5 L’indice d’intensité des émissions de GES d’un navire est ensuite calculé en multipliant le résultat de l’Équation (1) par le facteur de récompense.

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Karima DELLI (EELV), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
Amendement n°166 | ❌️ Rejeté

(14 bis) Un nombre croissant de projets de navires utilisant la propulsion éolienne pour le transport sont en cours de développement et pourraient être construits en Asie plutôt qu’en Europe en raison du coût de la main-d’œuvre. On observe de graves problèmes de compétitivité et de souveraineté européenne, en particulier dans le contexte du paquet «Ajustement à l'objectif 55». À cet égard, l’Union devrait continuer à soutenir et à investir dans des projets dont l’objectif est de développer et de mettre en œuvre l’utilisation de la propulsion éolienne sur les navires pour relancer l’industrie navale européenne et de réaffirmer sa souveraineté industrielle et devenir le champion des navires verts;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Karima DELLI (EELV), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Benoît BITEAU (EELV), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Pierre LARROUTUROU (ND), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Ilana CICUREL (RE), Claude GRUFFAT (EELV), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
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🤖 Vote électronique
Amendement n°168 | ❌️ Rejeté

(7) Afin de limiter la charge administrative, en particulier pour les exploitants plus petits, le présent règlement ne devrait pas s’appliquer aux navires en bois de construction primitive ni aux navires qui ne sont pas propulsés par des moyens mécaniques et se concentrer , au cours des premières années de mise en œuvre, sur les navires d’une jauge brute supérieure à 5 000. Bien que ces derniers ne représentent que 55 % environ de l’ensemble des navires faisant escale dans des ports au titre du règlement (UE) 2015/757 du Parlement européen et du Conseil, ils sont responsables de 90 % des émissions de dioxyde de carbone (CO ) 2 du secteur maritime. Afin d’augmenter l’efficacité environnementale des mesures de l’Union et d’éviter toute concurrence déloyale et toute incitation au contournement, le champ d’application du présent règlement devrait être modifié afin de couvrir les navires d’une jauge brute égale ou supérieure à 400 à compter du 1er janvier 2027.

Déposé par des députés dont Karima DELLI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Damien CARÊME (EELV), Valérie HAYER (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Salima YENBOU (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°169 | ❌️ Rejeté

(11 bis) Afin d’encourager le développement et le déploiement précoces sur le marché des technologies dans le domaine des carburants les plus durables et les plus innovantes possible, avec le potentiel de croissance nécessaire pour répondre aux besoins futurs, des incitations spécifiques en faveur des carburants renouvelables d’origine non biologique destinés au secteur du transport sont nécessaires. Cette famille de carburants est dotée d’un grand potentiel pour introduire les énergies renouvelables dans le mélange de combustibles de soute utilisés dans les transports maritimes. Compte tenu de l’augmentation sensible des coûts de production desdits carburants renouvelables à court et moyen terme, il importe de garantir un niveau de demande qui favorise les investissements dans cette famille de carburants. Le présent règlement introduit un ensemble de mesures visant à assurer un soutien en faveur de l’utilisation des carburants renouvelables d’origine non biologique durables. Ces mesures comprennent a) la mise en œuvre d’un multiplicateur, jusqu’en 2035, pour récompenser les compagnies qui décident d’opter pour ces carburants malgré leur prix relativement élevé, et b), à partir de 2030, l’introduction d’une part minimale fixe de carburants renouvelables d’origine non biologique destinés au secteur du transport dans le bouquet énergétique associé aux carburants, laquelle part sera revue à la hausse en 2035. Afin d’encourager le respect de la part minimale desdits carburants renouvelables d’origine non biologique, il convient d’appliquer des mesures de flexibilité conformément aux articles 17 et 18 du présent règlement. Les compagnies peuvent, au moyen d’accords contractuels, tenir les fournisseurs de carburant responsables des coûts de mise en conformité au titre du présent règlement, si les carburants renouvelables d’origine non biologique n’ont pas été livrés conformément aux conditions convenues.

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Karima DELLI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Damien CARÊME (EELV), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°170 | ❌️ Rejeté

c) la moitié de l’énergie utilisée lors des voyages au départ ou à destination d’un port d’escale relevant de la juridiction d’un État membre lorsque le dernier ou le prochain port d’escale relève de la juridiction d’un pays tiers . , jusqu’au 31 décembre 2026. À partir du 1er janvier 2027, l’intégralité de l’énergie utilisée lors des voyages au départ ou à destination d’un port d’escale relevant de la juridiction d’un État membre lorsque le dernier ou le prochain port d’escale relève de la juridiction d’un pays tiers, sous réserve des dérogations énoncées à l’article 2, alinéa 1 ter (nouveau).

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Karima DELLI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Damien CARÊME (EELV), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°171 | ❌️ Rejeté

À partir du 1er janvier 2027, le présent règlement s’applique à tous les navires d’une jauge brute égale ou supérieure à 400. D’ici à cette date, la Commission aura procédé à une évaluation portant sur l’équité des conditions de concurrence pour tous les navires et la prévention de tout effet négatif indésirable concernant les émissions de gaz à effet de serre pouvant résulter du remplacement des navires d’une jauge brute égale ou supérieure à 5 000 par plusieurs navires d’une jauge brute inférieure en l’absence d’un abaissement du seuil. S’il y a lieu, la Commission accompagne cette évaluation d’une proposition législative visant à modifier le présent règlement.

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Karima DELLI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Damien CARÊME (EELV), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
Amendement n°172 | ❌️ Rejeté

La Commission collabore avec les pays tiers dans le but d’établir des accords bilatéraux ou multilatéraux sur des actions et des mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant du transport maritime, conformément à l’objectif de maintenir l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels, conformément à l’accord de Paris. La Commission tient le Parlement européen et le Conseil informés de toute évolution à cet égard. La Commission est habilitée à adopter des actes délégués conformément à l’article 26 pour compléter le présent règlement en introduisant une réduction proportionnelle du champ d’application des mesures de l’Union tout en maintenant dans le champ d’application du présent règlement la moitié de l’énergie utilisée lors des voyages au départ ou à destination d’un port d’escale relevant de la juridiction d’un État membre lorsque le dernier ou le prochain port d’escale relève de la juridiction d’un pays tiers, dans le cas où: a) un pays tiers a mis en place un mécanisme de tarification du carbone au moins équivalent à celui du SEQE de l’UE pour plafonner et réduire ses émissions; b) un mécanisme de tarification du carbone au moins équivalent à celui du SEQE de l’UE a été établi par un accord bilatéral ou multilatéral entre l’Union et un ou plusieurs pays tiers dans le but de plafonner et réduire les émissions et il a été décidé de le lier au SEQE de l’UE conformément à l’article 25; ou c) un pays tiers est un pays moins avancé ou un petit État insulaire en développement dont le PIB par habitant est inférieur à la moyenne de l’Union, et qui inclut les émissions dans ses contributions déterminées au niveau national au titre de l’accord de Paris.

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Karima DELLI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Damien CARÊME (EELV), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°173 | ❌️ Rejeté

Article 4 bis Utilisation de carburants renouvelables d’origine non biologique À partir du 1er janvier 2035, au moins 6 % de l’énergie moyenne annuelle utilisée à bord des navires est couverte par des carburants renouvelables d’origine non biologique conformes aux dispositions de l’article 9, paragraphe 1, point b).

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Karima DELLI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Damien CARÊME (EELV), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
Amendement n°7 | ❌️ Rejeté

21 bis.prie instamment les institutions européennes de s’interroger sur le mouvement de protestation profondément enraciné en Iran et de faire preuve d’une prudence particulière dans leurs financements et leurs campagnes de communication en ce qui concerne le symbolisme du hijab islamique pour les femmes et les filles;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Agnès EVREN (LR), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°6 | ✅️ Adopté

H bis. considérant que le maintien du blocage géographique pour les œuvres protégées par le droit d’auteur et les objets protégés est l’un des principaux outils permettant de garantir la diversité culturelle;

Déposé par des députés dont Pascal CANFIN (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Nadine MORANO (LR), Dominique RIQUET (PR), Sylvie GUILLAUME (PS), Emmanuel MAUREL (GRS), Manon AUBRY (LFI), François-Xavier BELLAMY (LR), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Irène TOLLERET (RE), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Nora MEBAREK (PS), Max ORVILLE (MoDem), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS), Catherine AMALRIC (PR) et Laurence SAILLIET (LR)
Amendement n°7 | ✅️ Adopté

23. souligne qu’il est nécessaire de prendre des mesures supplémentaires pour répondre aux attentes des consommateurs que des mesures supplémentaires sont en cours d’élaboration en ce qui concerne la disponibilité , entre les catalogues, et la trouvabilité des retransmissions de manifestations sportives par les services de diffusion en continu, ainsi que l’accès à ces contenus par-delà les frontières , telles que les initiatives sectorielles et les partenariats dirigés par le marché visant à diffuser davantage les contenus dans toute l’Union et à en améliorer l’accès et la disponibilité , afin de stimuler et d’accroître l’accès aux contenus et leur trouvabilité dans l’ensemble de l’Union ; invite dès lors la Commission et les États membres à examiner attentivement toutes les manières de réduire les obstacles injustifiés et discriminatoires liés au blocage géographique pour l’accès aux services audiovisuels et aux manifestations sportives, tout en tenant compte de l’incidence potentielle d’une telle mesure sur les sur la diversité des modèles commerciaux actuels et du financement disponible pour le du secteur de la création; souligne que le financement des œuvres audiovisuelles et cinématographiques implique des investissements très importants; invite la Commission à présenter au Parlement les résultats détaillés de son dialogue avec les parties prenantes portant sur l’éventuelle extension du champ d’application du règlement relatif au blocage géographique aux contenus audiovisuels, y compris des mesures concrètes et des objectifs spécifiques pour améliorer l’accès aux contenus audiovisuels et leur disponibilité la trouvabilité des contenus audiovisuels par-delà les frontières, ce qui permettra de diffuser la diversité et la richesse de la culture en Europe;

Déposé par des députés dont Pascal CANFIN (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Nadine MORANO (LR), Dominique RIQUET (PR), Sylvie GUILLAUME (PS), Emmanuel MAUREL (GRS), Manon AUBRY (LFI), François-Xavier BELLAMY (LR), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Irène TOLLERET (RE), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Nora MEBAREK (PS), Max ORVILLE (MoDem), Marina MESURE (LFI), Christophe CLERGEAU (PS), Catherine AMALRIC (PR) et Laurence SAILLIET (LR)
Amendement n°2 | ✅️ Adopté

4. rappelle l’engagement pris par l’Union de parvenir à la neutralité climatique d’ici à 2050 au plus tard , conformément à l’accord de Paris; souligne à cet égard le rôle de premier plan joué par l’Union et insiste sur la nécessité de négocier également au niveau international, dans le cadre de l’OMI, la réduction des émissions émissions de gaz à effet de CO serre engendrées par le secteur du 2 transport maritime, compte tenu de l’aspect international et concurrentiel de ce secteur; rappelle réaffirme les précédentes positions du Parlement sur l’inclusion du secteur maritime dans le SEQE de l’Union ; souligne à cet égard que l’inclusion du secteur maritime européen dans le SEQE de l’Union10 devrait se fonder sur une analyse d’impact globale prenant dûment en considération, notamment, la compétitivité des opérateurs et des entreprises de l’Union, l’emploi dans le secteur maritime et le risque de transfert d’émissions de carbone; propose qu’au moins 50 % des recettes du SEQE liées au secteur maritime soient dirigées vers le financement d’un programme de renouvellement et de modernisation de la flotte ainsi que vers la recherche et l’innovation afin d’améliorer l’efficacité énergétique des navires et de soutenir les investissements dans les technologies et infrastructures innovantes et économes en énergie pour décarboner le secteur des transports maritimes de l’Union, y compris le transport maritime à courte distance et les ports, et le déploiement de carburants alternatifs propres et d’investissements liés au transport par voie d’eau; ___________ 10 Directive 2003/87/CE , y compris sur la mise à jour de l’analyse d’impact10 bis; ____________ 10 Directive 2003/87/CE. 10 bis Textes adoptés, P9_TA(2020)0219 .

Déposé par des députés dont Pascal CANFIN (RE), Karima DELLI (EELV), Dominique RIQUET (PR), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Stéphane BIJOUX (RE), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Valérie HAYER (RE), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Sandro GOZI (RE) et Nora MEBAREK (PS)
Amendement n°3 | ✅️ Adopté

5. invite la Commission et les États membres, compte tenu de la stratégie initiale de l’OMI sur la réduction des émissions de gaz à jouer effet de son influence au sein de l’OMI pour mettre en place un système de compensation des émissions de carbone dans le secteur du transport maritime international, et à établir une trajectoire réaliste de réduction des émissions serre des navires adoptée en 2018 et de sa révision à venir, à se servir de leur influence au sein de l’OMI pour veiller à ce que cette dernière adopte des mesures concrètes pour établir une trajectoire ambitieuse et réaliste vers un transport maritime à émissions nulles, qui soit cohérente avec l’objectif de l’accord de Paris en matière de température, contribuant ainsi à l’égalité des conditions de concurrence à l’échelle internationale ;

Déposé par des députés dont Pascal CANFIN (RE), Karima DELLI (EELV), Dominique RIQUET (PR), Michèle RIVASI (EELV), Sylvie GUILLAUME (PS), Pascal DURAND (RE), Manon AUBRY (LFI), Stéphane BIJOUX (RE), Benoît BITEAU (EELV), Manuel BOMPARD (LFI), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Leila CHAIBI (LFI), David CORMAND (EELV), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Anne-Sophie PELLETIER (LFI), Caroline ROOSE (AEI), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (EELV), Claude GRUFFAT (EELV), Sandro GOZI (RE) et Nora MEBAREK (PS)
Amendement n°2 | ✅️ Adopté

– vu ses résolutions du 16 février 2006 sur l’Azerbaïdjan1, du 20 mai 2021 sur les prisonniers de guerre à la suite du dernier conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan2, du 17 février 2022 sur la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune – rapport annuel 20213, du 10 mars 2022 sur la destruction du patrimoine culturel au Haut- Karabakh4 et , du 8 juin 2022 sur la sécurité dans la zone du partenariat oriental et le rôle de la politique de sécurité et de défense commune5 , _________________ , et du 19 janvier 2023 sur les conséquences humanitaires du blocus dans le Haut-Karabakh5 bis; _________________ 5 bis Textes adoptés de cette date, P9_TA(2023)0012.

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Karima DELLI (EELV), Arnaud DANJEAN (LR), Dominique RIQUET (PR), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), François-Xavier BELLAMY (LR), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Mounir SATOURI (EELV), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE), Nora MEBAREK (PS) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°4 | ✅️ Adopté

A. considérant que, depuis plus de 30 ans et jusqu’à aujourd’hui, le conflit du Haut-Karabakh et la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont entraîné l’occupation de territoires internationalement reconnus comme appartenant au territoire souverain de l’Azerbaïdjan, ont fait des dizaines de milliers de victimes, ont occasionné d’immenses destructions, y compris de sites culturels et religieux, et ont entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Karima DELLI (EELV), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Dominique RIQUET (PR), Sylvie GUILLAUME (PS), Yannick JADOT (EELV), Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Mounir SATOURI (EELV), Irène TOLLERET (RE), Salima YENBOU (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE), Nora MEBAREK (PS) et Max ORVILLE (MoDem)
281
257
49
🤖 Vote électronique
Amendement n°6 | ✅️ Adopté

15. salue le travail de la capacité d’observation de l’Union en Arménie, qui a achevé ses activités le 19 décembre 2022; se félicite de l’accord visant à déployer du déploiement, le 20 février 2023, d’ une mission civile de l’Union en Arménie dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune du côté arménien de la frontière internationale avec l’Azerbaïdjan afin de contribuer à la stabilité dans les zones frontalières de l’Arménie, d’instaurer et de promouvoir la confiance, de renforcer la résilience et d’établir un dialogue entre les deux parties , qui sont les seuls maîtres du processus de paix ; se félicite de la volonté de l’Arménie de faciliter la mission sur son territoire et invite l’Azerbaïdjan à autoriser la présence d’observateurs de l’Union de son côté de la frontière également;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Karima DELLI (EELV), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Dominique RIQUET (PR), Sylvie GUILLAUME (PS), Eric ANDRIEU (PS), François-Xavier BELLAMY (LR), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Mounir SATOURI (EELV), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Sandro GOZI (RE), Nora MEBAREK (PS) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°420 | 🚫 Annulé

3 bis. Lorsqu’un distributeur final met à disposition sur le marché sur le territoire d’un État membre, dans des emballages de vente, des boissons alcoolisées, à l’exception du vin, des vins mousseux et des boissons spiritueuses qui font l’objet d’une IG (indication géographique), d’une IGP (indication géographique protégée) ou d’une AOP (appellation d’origine protégée): a) il veille à ce qu’à partir du 1er janvier 2030, au moins 10 % de ces produits soient mis à disposition dans des emballages réemployables dans le cadre d’un système de réemploi; b) il vise à faire en sorte qu’à partir du 1er janvier 2040, au moins 25 % de ces produits soient mis à disposition dans des emballages réemployables dans le cadre d’un système de réemploi; c) il atteint les objectifs visés aux points a) et b) du présent paragraphe de manière à ce que la catégorie des autres boissons alcooliques, au sens de la directive 92/83/CEE du Conseil, contribue équitablement à l’objectif de réemploi; d) il veille à ce que les marques détenues par le distributeur final contribuent équitablement à l’objectif de réemploi; e) il laisse aux fabricants la flexibilité nécessaire pour atteindre les objectifs de réemploi sur l’ensemble de leur portefeuille.

Déposé par des députés dont Pascal CANFIN (RE), Dominique RIQUET (PR), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Irène TOLLERET (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°435 | ✅️ Adopté

4 bis. Au plus tard le 31 décembre 2025, la Commission élabore une méthode pour certifier que les matériaux présentés, sur l’étiquetage et dans la documentation, comme du contenu recyclé mis sur le marché de l’Union sont effectivement produits à partir de matériaux valorisés et recyclés, et ne sont pas des matières vierges. La Commission veille à ce que cette méthode soit prise en compte lors des vérifications effectuées au titre du présent article.

Déposé par des députés dont Pascal CANFIN (RE), Dominique RIQUET (PR), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Irène TOLLERET (RE), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°36 | ✅️ Adopté

36. insiste sur l’importance de la modernisation, conclue récemment, de l’accord d’association UE-Mexique et de la conclusion de l’accord d’association avec le Mercosur, l’un et l’autre étant susceptibles d’approfondir notre partenariat stratégique avec l’Amérique latine, de donner une nouvelle dimension à nos relations commerciales avec ces pays et de contribuer à la diversification des chaînes d’approvisionnement de l’économie européenne; estime que l’accord d’association entre l’Union européenne et le Mercosur représente le plus large accord de ce type entre deux blocs et pourrait créer un espace de marché ouvert avantageux pour les deux parties et où vivent 800 millions de personnes environ; rappelle que cet accord, comme tous les accords commerciaux de l’Union européenne, doivent assurer des conditions de concurrence loyale et garantir le respect des normes et modes de production européens; rappelle que l’accord contient un chapitre contraignant sur le développement durable qui doit être appliqué, mis en œuvre et pleinement évalué, ainsi que des engagements spécifiques en ce qui concerne les droits des travailleurs et la protection de l’environnement, y compris la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat et des règles d’application y afférentes; s’inquiète vivement de la politique environnementale de Jair Bolsonaro qui est en contradiction avec les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris, notamment en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de protection de la biodiversité; souligne que, dans ces conditions, l’accord UE-Mercosur ne peut être ratifié en l’état;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Dominique RIQUET (PR), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (Indé.), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Stéphane SÉJOURNÉ (RE), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Chrysoula ZACHAROPOULOU (RE) et Sandro GOZI (RE)
Amendement n°1 | ✅️ Adopté

24. se félicite de la conclusion provisoire des négociations relatives au plan d’action global commun (PAGC), qui sont une étape nécessaire en vue d’atteindre la stabilité dans la région et de réunir les conditions à la poursuite des discussions portant sur une nouvelle architecture de sécurité régionale et inclusive; invite les États-Unis et l’Iran à poursuivre des négociations pertinentes en vue de retourner au respect du PAGC, considéré être le seul moyen viable de résoudre les questions en suspens relatives aux garanties se rapportant aux activités nucléaires de l’Iran; souligne que le rétablissement et la mise en œuvre du PAGC poseraient les bases de l’engagement renouvelé de l’Union avec l’Iran, complétant ainsi les partenariats et relations existants de l’Union dans la région; souligne que le PAGC contribue à apaiser les tensions entre l’Iran et ses voisins condamne avec la plus grande fermeté la répression totale exercée par l’Iran contre les manifestants pacifiques qui protestent à la suite de l’assassinat de Mahsa Amini, jeune femme de 21 ans tuée par les autorités iraniennes pour avoir enfreint le code vestimentaire imposé par le régime; exprime sa plus grande admiration, son respect et son soutien aux femmes et aux hommes qui ont manifesté pacifiquement pour les droits et libertés fondamentaux, tels que le droit qu’on les femmes de ne pas porter de voile; se félicite des sanctions ciblées supplémentaires prises par le Conseil à l’encontre de hauts fonctionnaires du régime iranien impliqués dans la répression, y compris le Corps des gardiens de la révolution islamique, la police des mœurs et, compte tenu du renforcement de la censure en ligne, le ministre de l’information; affirme que le Parlement devrait cesser d’organiser des réunions officielles avec des responsables iraniens tant que six de ses députés font l’objet de sanctions ciblées de la part de l’Iran; réaffirme son soutien au plan d’action global commun, tout en appelant de ses vœux un accord plus global sur le programme de missiles iranien; déplore vivement que l’Iran continue d’accorder son soutien au régime répressif en Syrie et au Hezbollah au Liban, et qu’il exporte des drones et des missiles militaires vers la Russie, malgré la guerre d’agression menée par celle-ci contre l’Ukraine ;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Gilles BOYER (HOR), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Stéphane SÉJOURNÉ (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE) et Ilana CICUREL (RE)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | ✅️ Adopté

E. considérant qu’il y a lieu d’établir un dialogue constructif durable durable constructif et équilibré sur la base d’objectifs communs pour élaborer un programme transatlantique fort et ambitieux et aplanir toute divergence transatlantique par une coopération plus étroite, notamment dans des domaines tels que les relations avec la Chine et la Russie, les engagements et les capacités en matière de défense, le conflit du Proche-Orient et d’autres questions de sécurité et de stabilité, et qu’il convient de définir des démarches communes dans la mesure du possible; que l’alliance transatlantique ne peut, de toute évidence, être considérée comme acquise et qu’elle doit être redynamisée et constamment consolidée;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Dominique RIQUET (PR), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Sylvie BRUNET (MoDem), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Stéphane SÉJOURNÉ (RE), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Chrysoula ZACHAROPOULOU (RE) et Ilana CICUREL (RE)
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

27 bis. estime que, par «transparence», on entend notamment: – révéler les sources utilisées par la Commission pour déclencher le mécanisme; – révéler le contenu des notifications écrites adressées aux États membres; – révéler les réponses des États membres et les mesures de correction proposées; – révéler l’évaluation de la Commission aboutissant à la levée potentielle des mesures adoptées au titre du mécanisme; – tenir le Parlement informé et l’associer à chaque étape de la procédure afin de veiller au contrôle démocratique du mécanisme et des fonds de l’Union;

Déposé par des députés dont Dominique RIQUET (PR), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (Indé.), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), David CORMAND (EELV), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Chrysoula ZACHAROPOULOU (RE), Ilana CICUREL (RE) et Sandro GOZI (RE)
Amendement n°13 | 🔍 Résultat inconnu

1. Le nombre des représentants au Parlement européen élus dans chaque État membre pour la législature 2024-2029 est fixé comme suit: Belgique 21 22 Bulgarie 17 République 21 tchèque Danemark 15 Allemagne 96 Estonie 7 Irlande 14 Grèce 21 Espagne 61 63 France 79 83 Croatie 12 Italie 76 Chypre 6 Lettonie 9 Lituanie 11 Luxembourg 6 Hongrie 21 Malte 6 Pays-Bas 31 Autriche 20 Pologne 52 Portugal 21 Roumanie 33 Slovénie 9 Slovaquie 15 Finlande 15 Suède 21

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1 | ✅️ Adopté

47 bis. encourage la création d’une association de jeunes pêcheurs européens afin de promouvoir le renouvellement générationnel dans le secteur de la pêche et de représenter et de rassembler les jeunes pêcheurs et leurs organisations dans toute l’Union européenne; invite la Commission à soutenir la mobilisation de ressources budgétaires pour la mise en œuvre de projets à cette fin;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (Indé.), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Stéphane SÉJOURNÉ (RE), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem) et Ilana CICUREL (RE)
Amendement n°48 | ✅️ Adopté

31 bis. se dit vivement préoccupé par les multiples informations faisant état du financement d'associations ayant des liens avec des organisations religieuses et politiques radicales, comme les Frères musulmans; invite la Commission à faire en sorte que les fonds de l’Union ne financent que des organisations qui respectent scrupuleusement l’ensemble des valeurs européennes, dont la liberté de pensée, la liberté de parole et l’égalité entre les hommes et les femmes, notamment au moyen du programme «Citoyens, égalité, droits et valeurs»; invite par conséquent la Commission à imposer aux organisations bénéficiaires la signature d’une charte les engageant à respecter ces valeurs avant de mettre les fonds à leur disposition;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Dominique RIQUET (PR), Stéphane BIJOUX (RE), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Irène TOLLERET (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
341
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🤖 Vote électronique
Amendement n°5 | ❌️ Rejeté

– vu le règlement (UE) 2021/1119 du Parlement européen et du Conseil du 30 juin 2021 établissant le cadre requis pour parvenir à la neutralité climatique et modifiant les règlements (CE) nº 401/2009 et (UE) 2018/1999 («loi européenne sur le climat»)1 bis, ________________

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), David CORMAND (EELV), Valérie HAYER (RE), Aurore LALUCQ (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°6 | ❌️ Rejeté

47. demande à la Commission de veiller à ce que l’Union respecte ses engagements internationaux en matière de climat et, en particulier, en termes financiers et de contribuer au financement international de la lutte contre le changement climatique ainsi que de financer les conformément aux engagements pris et, en particulier, d’assurer le financement du Fonds «pertes et préjudices» convenu lors de la COP27 ainsi que des programmes en la matière au titre de l’IVCDCI – Europe dans le monde ; Rubrique 7: administration publique européenne ;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), David CORMAND (EELV), Valérie HAYER (RE), Aurore LALUCQ (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°7 | ❌️ Rejeté

72 bis. demande à la Commission d’intégrer l’article 16, points d) à f), de l’AII dans le règlement CFP révisé, avec une annexe spécifique comprenant, par programme, les pourcentages des dépenses qui contribueront à la réalisation des objectifs liés au changement climatique et à la biodiversité;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), David CORMAND (EELV), Valérie HAYER (RE), Aurore LALUCQ (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°8 | ❌️ Rejeté

74 bis. demande la suppression progressive déjà largement retardée des subventions nuisibles et plaide pour la cohérence entre tous les fonds et programmes de l’Union dans le CFP post- 2027; insiste sur le fait que les projets et les programmes qui ne sont pas conformes à l’objectif de limitation du réchauffement climatique à moins de 1,5 °C ou à l’objectif d’arrêt ou d’inversion du processus d’appauvrissement de la biodiversité ne devraient pas pouvoir prétendre à une aide au titre du prochain CFP; rappelle que le 8e programme d’action pour l’environnement établit les conditions propices à l’élimination progressive des subventions néfastes pour l’environnement, notamment en fixant une date limite pour la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles, conformément à l’ambition de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, ainsi qu’un cadre contraignant de l’Union pour suivre et notifier les progrès accomplis par les États membres en vue d’éliminer progressivement les subventions aux combustibles fossiles, sur la base d’une méthode convenue;

Déposé par des députés dont François ALFONSI (R&PS), Karima DELLI (EELV), Younous OMARJEE (LFI), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Benoît BITEAU (EELV), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), David CORMAND (EELV), Valérie HAYER (RE), Aurore LALUCQ (PP), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Marie TOUSSAINT (EELV) et Claude GRUFFAT (EELV)
Amendement n°9 | ✅️ Adopté

27 bis. se félicite de l’ambition de l’Union d’intensifier ses efforts pour lutter contre les taux alarmants de pauvreté infantile et contribuer à éradiquer la pauvreté des enfants grâce à la garantie européenne pour l’enfance récemment créée; met toutefois en garde contre le fait que les crises actuelles ont aggravé et aggraveront encore la détérioration de la situation actuelle des enfants pauvres ou exposés au risque de pauvreté et qu’elles auront des conséquences durables; réitère son appel en faveur d’une augmentation urgente du financement de la garantie européenne pour l’enfance, avec un budget spécifique d’au moins 20 milliards d’EUR pour la période 2021-2027, et insiste pour que ce budget spécifique fasse partie de la révision du CFP et du renforcement du FSE+; invite en outre la Commission à mettre à disposition toutes les ressources disponibles, et les États membres à les utiliser pleinement, afin de mettre dûment en œuvre la garantie pour l’enfance, y compris le FSE+, ReactEU et la FRR;

Déposé par des députés dont Eric ANDRIEU (PS), Pascal DURAND (RE), Leila CHAIBI (LFI), Valérie HAYER (RE), Aurore LALUCQ (PP), Ilana CICUREL (RE) et Nora MEBAREK (PS)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°10 | ✅️ Adopté

39 bis. demande une révision rapide du CFP afin d’augmenter les instruments de défense de l’ Union tels que le Fonds européen de la défense, la mobilité militaire et les futurs mécanismes d'acquisitions conjointes pour la défense de l’Union, à savoir l’instrument visant à renforcer l’industrie européenne de la défense au moyen d’acquisitions conjointes et le programme européen d’investissement dans le domaine de la défense, pour autant qu’ils renforcent la base industrielle et technologique de défense européenne et qu’ils garantissent une valeur ajoutée européenne;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
Amendement n°2 | ✅️ Adopté

H. considérant que la prostitution l’exploitation sexuelle est une forme grave de violence et d’exploitation qui affecte majoritairement les femmes et les enfants filles ; que les causes fondamentales de la prostitution ne peuvent pas être dissociées de la réalité socioéconomique, notamment du chômage, des difficultés économiques et de la pauvreté; que les États membres devraient augmenter les fonds destinés à la prestation d’ l’Union doit aider les pays partenaires à renforcer le financement des aides sociales et à l’accès aux services publics en faveur des destinés aux victimes de la traite traite des êtres humains ou d’exploitation sexuelle, tout en affectant des spécialistes à leur à garantir que ces personnes disposent d’un soutien psychologique et social professionnel , et qu’ils devraient mettre en œuvre des politiques sociales et économiques visant à aider les à instaurer des services spécialisés dans l’inclusion sociale et économique des femmes et les des filles vulnérables à abandonner la prostitution, notamment en leur trouvant des postes de travail qui conduisent effectivement à leur insertion sociale; en vue de les libérer de l’exploitation sexuelle

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Michèle RIVASI (EELV), Pascal DURAND (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Chrysoula ZACHAROPOULOU (RE), Ilana CICUREL (RE) et Sandro GOZI (RE)
🚫 Aucun amendement
Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM) 2014-2020
J’ai voté en faveur de ce texte qui permettra de mobiliser le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation en cas de licenciements massifs qui pourraient avoir lieu suite à retrait sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne. Cette mise à jour permettrait d’apporter une aide aux travailleurs impactés par un tel scénario, afin notamment de financer des formations et autres mesures d’accompagnement pour leur reconversion et leur recherche d’un nouvel emploi.
Exécution et le financement du budget général de l’Union en 2020 eu égard au retrait du Royaume-Uni de l’Union
J’ai voté pour ce règlement, qui permettra de protéger les bénéficiaires britanniques de fonds européens en cas de retrait sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne. Dans un tel scénario, si l’État britannique décide de continuer à contribuer au budget de l’Union européenne pour l’année 2020, alors les bénéficiaires pourront continuer à profiter des possibilités qu’offre le budget européen.
Budget général 2020: toutes sections
J'ai voté en faveur de la position défendue par le Parlement européen pour le budget 2020. L'accent est mis avant tout sur la protection du climat (+ 2 milliards par rapport à la proposition de la Commission) et le respect de nos engagements. Nous soutenons également un renforcement d'Erasmus+, de l'initiative pour l'emploi des jeunes et des paiements directs pour les agriculteurs.
Mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union européenne: aide à la Grèce
J'ai voté pour ce texte, pour lequel j'étais rapporteur pour mon groupe politique; il permettra de mobiliser 4,5 millions d'euros pour la Grèce afin de la soutenir dans son travail de reconstruction de ses infrastructures suite aux tempêtes et inondations qu'a connues l'île de Crète en février 2019. Ce fonds est un marqueur de la solidarité de l'Union.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
À la suite de l'accord obtenu avec le Conseil sur le budget 2020, j'ai voté en faveur de son adoption. 850 millions d’euros sont redirigés vers les priorités du Parlement (climat, jeunesse, innovation), dont 500 millions pour le climat. Le budget final est plus élevé de 1,9 milliard par rapport à la position du Conseil, ce qui représente une victoire pour le Parlement, qui a su faire pencher la balance en sa faveur.
Résolution sur l'urgence climatique et environnementale
J’ai voté en faveur de cette résolution afin de déclarer l’urgence climatique et environnementale en Europe et dans le monde: il est temps d’agir. La Commission européenne doit garantir que toutes les propositions législatives et budgétaires doivent être alignées avec l’accord de Paris pour limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5°C.
Résolution sur la conférence des Nations unies de 2019 sur les changements climatiques à Madrid, Espagne (COP 25)
J’ai soutenu la résolution sur la conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP25) appelant l’Union européenne à soumettre rapidement à la convention de l’ONU sa stratégie pour décarboner l’économie européenne et atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050. Nous appelons par ailleurs à revoir à la hausse l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et de le définir à 55 % d’ici à 2030.
Nouvelle assistance macrofinancière à la Jordanie
En tant que pro-européenne, convaincue de l’intérêt et de l’importance de la politique européenne de voisinage, j’adhère pleinement, avec mon groupe Renew Europe mais aussi d’autres groupes politiques, à la démarche de la Commission européenne au regard du soutien financier apporté à la Jordanie, dont l’économie est durement touchée par les troubles dans la région, en particulier en Iraq et en Syrie. Je soutiens ainsi le rapport législatif de Mme Luisa Regimenti approuvant l’attribution à ce pays d’une troisième assistance macrofinancière d’un montant de 500 millions d’euros afin de l’aider à redresser son économie et à mener à bien ses réformes. Je souhaite néanmoins préciser que mon adhésion à ce rapport ne signifie en aucun cas que j’ai un lien avec le groupe politique de la rapporteure du groupe ID et les positions eurosceptiques défendues par ce groupe, auxquelles je suis fermement opposée.
Accord sur le retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord de l'Union européenne et de la Communauté européenne de l'énergie atomique
Si le départ des Britanniques est à regretter, j'ai voté en faveur de l'accord sur le retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord de l'Union européenne et de la Communauté européenne de l'énergie atomique, qui permet avant tout de garantir une sortie ordonnée. L'accord de sortie reprend notamment plusieurs priorités du Parlement européen, dont la préservation des droits des citoyens et de leur famille, le solde des comptes garantissant l'engagement du Royaume-Uni à respecter ses obligations financières, ainsi que l'absence de frontière physique entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord.
Accord de libre-échange UE/Viêt Nam
J’ai voté en faveur de la ratification de cet accord de libre-échange car je crois essentiel de renforcer la coopération que l’Union européenne entretient avec le Viêt Nam. Le Viêt Nam est le deuxième partenaire commercial de l’UE dans la zone Asie du Sud-Est – et les échanges entre les deux pays ne font que croître. Ce vote n’est en rien un blanc-seing donné à ce pays. De nombreuses dispositions visent à l’application ferme des engagements pris par le gouvernement vietnamien dans le cadre de la Convention de l’ONU (changement climatique, protection de la diversité), de diverses conventions de l’Organisation internationale du travail (droit des travailleurs) ou dans le cadre de réformes nationales. Par ailleurs, cet accord protègera 169 indications géographiques européennes (sur des produits alimentaires et des boissons) contre le risque d’imitation sur le marché vietnamien. Ainsi, je crois fermement qu’en ratifiant ce texte, l’Europe possède un levier efficace pour défendre ses valeurs et permettre une amélioration des standards démocratiques, sociaux et environnementaux au Viêt Nam.
J’ai voté en faveur de la résolution de la commission INTA, qui ajoute un certain nombre de dispositions supplémentaires pour s’assurer que l’application des engagements du Viêt Nam en matière de droits de l’homme, de droit du travail, d’environnement, d’agriculture et de pêche soit effective. Des points de vigilance dans l’application de l’accord de libre-échange ainsi que des recommandations ont été mentionnés dans cette résolution. L’UE doit pouvoir s’assurer que l’entrée en application du traité de libre-échange se fasse dans le plein respect de ses standards sociaux, démocratiques et environnementaux. Par ailleurs, le groupe Renew Europe a ajouté à cette résolution un volet qui permet à l’Union européenne de s’assurer du respect des règles internationales en matière de régulation de la pêche.
Accord de protection des investissements UE/Viêt Nam
J’ai voté pour la ratification de cet accord de protection des investissements, dans le même esprit que l’accord de libre-échange. L’Union européenne est le cinquième investisseur étranger au Viêt Nam (6,1 milliards d’euros d’investissements directs à l’étranger), mais aujourd’hui ces investissements ne sont pas assez protégés. En effet, le système juridique actuel (système d’arbitrage international) est défaillant. Cet accord de «nouvelle génération» ouvre la voie à une refonte du système de protection des investissements européens: accent mis sur l’application réelle des règles internationales et des sanctions, davantage de droits accordés aux gouvernements signataires pour réglementer dans l’intérêt des citoyens, mise en place de règles strictes en matière d’indépendance, d’intégrité, d’éthiques et de transparence dans le système juridique (notamment dans les procédures de recours). En votant cet accord, nous mettrons fin à l’ensemble des accords bilatéraux conclus par le Viêt Nam avec 21 États membres de l’Union, alignant ainsi la protection des investissements européen au Vietnam sur des standards uniques.
Accord de protection des investissements UE/Viêtnam
J’ai voté en faveur de cette résolution, qui comme la résolution portant sur l’accord de libre-échange, permet d’inclure un certain nombre de dispositions visant la protection des droits de l’homme, des droits des travailleurs, mais également le respect de l’environnement et la protection de la biodiversité.
Infrastructures énergétiques transeuropéennes: liste des projets d'intérêt commun de l'Union
J’ai voté contre cette objection levée contre la quatrième liste des projets d’intérêt commun (PIC). En effet, bien que cette liste contienne encore des projets d’infrastructures d’énergies fossiles (notamment gaziers), elle en contient en revanche bien moins que la troisième liste (32 projets gaziers contre 53) et inclut au contraire de nombreux nouveaux projets indispensables à la transition énergétique (notamment électriques). Si le groupe Renew Europe a voté contre cette objection, nous avons exigé que la Commission prenne des engagements clairs : la Commission devra analyser de façon approfondie les projets adoptés afin de ne financer que ceux réellement compatibles avec les nouveaux engagements climatiques et environnementaux du Green Deal, réviser rapidement le règlement RTE-E qui définit les critères de sélection des projets, accroitre le rôle du Parlement et assurer la compatibilité des dépenses européennes avec nos ambitions climatiques. Le Vice-président de la Commission européenne en charge du Green Deal Frans Timmermans s’est prononcé en faveur de ces engagements pour évaluer systématiquement les projets à l’aune du Green Deal, et veiller à ce que ceux de la quatrième liste incompatibles avec les engagements climatiques de l’UE ne reçoivent in fine aucun soutien financier.
Résolution sur la proposition de mandat de négociation en vue d’un nouveau partenariat avec le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord
J’ai voté en faveur du mandat de négociation pour le nouveau partenariat UE-Royaume-Uni, en réponse au projet de directives de négociations de la Commission européenne définissant le but, le périmètre et les objectifs des négociations. La résolution rappelle notamment que le futur accord devra garantir un cadre réglementaire équitable pour les deux parties (level playing field). Si ce pays est sorti de l’UE, il restera son premier partenaire, par les liens historiques que l’île entretien avec le continent. Mais le temps presse : au 31 décembre prochain, ce sera la fin de la période de transition. Il s’agit donc, en votant en faveur de la résolution, de s’assurer que les convictions fortes portées par l’UE continuent d’être partagées avec le Royaume-Uni : les normes protégeant à la fois les consommateurs, les travailleurs, les données personnelles et l’environnement en sont le reflet. L’accord ne doit pas détruire les liens existant entre les parties, mais ne devra en aucun cas affaiblir la construction européenne.
Un filet de sécurité pour protéger les bénéficiaires des programmes de l'UE: mise en place d'un plan d'urgence concernant le CFP
J’ai voté en faveur de ce texte qui demande à la Commission de mettre un plan de contingence permettant de prolonger la durée de vie des programmes européens actuels. Un tel plan permettrait à l’Union de continuer à financer les politiques européennes en 2021 en cas de non-accord sur le prochain budget européen. De cette façon, nous éviterions un «shutdown» et les bénéficiaires continueraient à bénéficier des programmes.
Mécanisme de protection civile de l’Union
J’ai voté en faveur de l’élargissement de ce mécanisme, qui permet de renforcer la solidarité entre États membres lors de catastrophes. La pandémie nous l’a montré : c’est en agissant conjointement que nous pouvons répondre efficacement aux situations complexes. Ce mécanisme avait permis de rapatrier 75 000 citoyens européens au début de la pandémie, mais également d’acheter des médicaments de manière conjointe. Ce dispositif avait été créé en 2013, nous nous battons également aujourd’hui pour une augmentation de son budget pour la prochaine période (2021-2027).
Système des ressources propres de l'Union européenne
J’ai voté en faveur de mon rapport sur le projet de décision du Conseil relative au système des ressources propres de l’Union européenne. Alors que le plan de relance de 750 milliards d’euros contraindra la Commission européenne à emprunter sur les marchés, il nous faut trouver de nouveaux moyens de financer à la fois le budget de l’UE et de rembourser cet emprunt. La charge de la dette ne doit pas peser sur les générations futures mais sur les géants du numérique et les entreprises polluantes, présents en Europe, qui doivent contribuer à la relance, tout comme les acteurs du domaine de la finance.Dans ce rapport, le Parlement demande à ce que les institutions européennes se mettent d’accord sur un calendrier juridiquement contraignant et sur des modalités techniques qui puissent graver dans le marbre l’introduction de six nouvelles ressources propres. Si nous voulons être à la hauteur des enjeux de demain, notamment l’environnement, le numérique, et la construction d’une Europe résiliente, l’introduction de nouvelles recettes propres à l’Union européenne s’impose. Nous appelons par ailleurs à ce que la future «Conférence sur l’avenir de l’Europe» fournisse au Parlement davantage de pouvoir dans les décisions sur les «ressources propres».
Fonds pour une transition juste
J’ai voté en faveur de ce rapport, qui permet à l’Union européenne de franchir une étape supplémentaire vers la neutralité carbone, objectif fixé pour 2050. En effet, les changements que nous devons accomplir pour réussir la transition écologique nécessitent avant tout d’accompagner les territoires qui connaitront le plus de changements, pour ne laisser personne sur le côté.Certaines régions en Europe sont encore très dépendantes des énergies fossiles. Le Fonds de transition juste doit pouvoir financer des projets qui aident les régions à se passer des infrastructures les plus polluantes. Or la transition vers une énergie bas-carbone ne se fait pas du jour au lendemain. Si la délégation Renaissance soutient l’exclusion du financement des énergies fossiles de ce Fonds, un compromis a dû être trouvé avec les groupes politiques concernant la possibilité de financer les infrastructures gazières. Le texte adopté est ainsi le fruit de négociations qui nous ont permis d’exclure de fait les énergies fossiles, et d’encadrer de façon très strict la possibilité de financement des infrastructures gazières. La technologie doit notamment être compatible avec la taxonomie, l’Etat doit également prouver que le projet concerné soit compatible avec les objectifs climatiques de 2030 et 2050.
J’ai voté en faveur de cette modification budgétaire, afin de libérer des fonds pour la recherche de vaccins contre la Covid-19. Le Parlement européen s’était déjà exprimé en faveur d’un élargissement des politiques aujourd’hui financées par l’UE pour déployer plus facilement des fonds nécessaires à la recherche d’un vaccin. Aujourd’hui, il se prononce en faveur d’une mobilisation exceptionnelle de 6 milliards d’euros à cet effet.L’Union européenne doit être en première ligne dans la recherche d’un vaccin, et pouvoir soutenir toutes les initiatives qui permettront d’aller dans ce sens.
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative du Parlement européen visant à réaffirmer la détermination des eurodéputés à instaurer un mécanisme qui puisse surveiller de près les évolutions en matière d’état de droit, de démocratie et de droits fondamentaux dans les États membres de l’Union européenne. Les récentes dérives de certains États ont montré la faiblesse de l’UE à réagir et à prendre des mesures fortes, c’est pourquoi ce rapport comprend des recommandations à destination du Conseil et de la Commission. Par exemple, est évoquée l’idée d’intégrer un mécanisme qui puisse conditionner l’octroi des fonds du budget européen au respect de l’état de droit sans pour autant pénaliser la société civile et les citoyens qui ne sont pas responsables de ces dérives. Par ailleurs, il est important que davantage d’acteurs soient associés au processus d’évaluation de la situation de la démocratie, de l’état de droit et des droits fondamentaux dans l’UE : experts indépendants, ONG, société civile, institutions européennes et nationales par exemple.L’Union européenne s’est construite sur des principes fondamentaux, ne pas avoir de mécanisme puissant permettant de contrôler l’évolution de ces principes pourrait affaiblirait le projet européen.
Mise en œuvre de la politique commerciale commune - rapport annuel 2018
J’ai voté en faveur de ce rapport faisant le bilan de la politique commerciale de l’Union européenne depuis 2018, notamment parce qu’il reprend un certain nombre de priorités de la délégation Renaissance. Tous les sujets sont mis sur la table : mise en œuvre des accords commerciaux ayant été ratifiés, état des relations commerciales avec les différentes zones de la planète, OMC et coopération multilatérale, développement durable, instruments de défense commerciale, etc.Ce rapport rappelle aussi que les Accords de Paris doivent être une composante essentielle des accords commerciaux. Des critiques sont faites à l’égard de la concurrence déloyale, ainsi qu’aux pratiques condamnées par l’UE. La politique commerciale américaine est pointée du doigt (mesures protectionnistes), tout comme celle menée par la Chine (dumping, mesures discriminatoires, droits de l’homme et situation des Ouïghours notamment).J’ai également voté en faveur d’un amendement qui précise que l’Accord entre l’UE et le Mercosur ne peut pas être ratifié en l’état, étant donné la politique environnementale de Jair Bolsonaro allant délibérément à l’encontre des engagements pris dans le cadre des Accords de Paris.
Loi européenne sur le climat
J’ai voté en faveur de ce texte, qui n’est autre que le bras législatif du Pacte vert, visant à transformer cet accord politique en obligation juridique. Au sein de ce texte, d’importants objectifs ont été fixés, notamment la neutralité climatique pour l’UE en 2050. A cet égard, j’ai soutenu un amendement de Pascal Canfin qui demandait une revue à la hausse de l’objectif intermédiaire de réduction des émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990 : 60% (d’ici à 2030) contrairement aux 40% qui étaient l’objectif initial de la Commission. Ceci devrait conduire l’Union et ses Etats membres à prendre davantage de mesures concrètes en ce sens. Par ailleurs, le texte demande à la Commission de ne prendre aucune décision qui ne serait pas alignée avec l’objectif de neutralité climatique, ainsi que la création d’un Conseil européen pour le changement climatique.
Équivalence des inspections sur pied des cultures productrices de semences de céréales effectuées et équivalence des semences de céréales produites en Ukraine
Je me suis opposé à cette résolution pour afficher mon désaccord avec la Commission européenne. En effet, cette résolution a pour objectif de donner à l’Ukraine une équivalence sur son système de certification et de contrôle de ses semences de céréale, ce qui permettrait in fine à ce partenaire de pouvoir exporter ses semences dans l’UE. Or aucune étude d’impact préalable n’a été effectuée par la Commission européenne pour mesurer les conséquences économiques d’une telle décision sur les producteurs européens de semences. De même, beaucoup de substances utilisées dans la production de semence en Ukraine (comme l’athrazine) sont interdites en Europe, ce qui causerait une concurrence déloyale avec les producteurs européens et un nivellement par le bas de nos exigences sanitaires. Ce texte, en apparence technique est donc contraire aux principes que je défends ainsi que la délégation Renaissance.
La stratégie forestière européenne: la voie à suivre
J’ai voté en faveur de cette résolution, qui décrit la trajectoire que doit prendre l’Union européenne pour la gestion de ses forêts. Pour rappel, l’UE s’est donné l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, dans l’esprit des Accords de Paris. Cette résolution fait d’abord un bilan de l’état actuel et passé des forêts en Europe, puis évoque le rôle essentiel de la stratégie de l’Union pour les forêts dans des perspectives futures. Dans cette résolution, nous demandons également que les accords commerciaux comprennent des clauses contraignantes qui obligent les pays partenaires à gérer les forêts de manière durable.
J’ai voté en faveur de cette résolution afin de donner à la France le mandat pour renégocier avec le Royaume-Uni le traité qui permet de définir les modalités de gouvernance en matière de sécurité et d’interopérabilité du tunnel sous la Manche. La sortie du Royaume-Uni de l’UE oblige les deux parties à créer de nouvelles instances pour assurer une continuité des services de l’Eurotunnel.
Résolution sur la garantie pour la jeunesse
J’ai voté en faveur de cette résolution qui demande notamment que l’instrument «garantie jeunesse» soit rendu contraignant pour tous les États membres, et soit élargi aux jeunes de 15 à 29 ans inclus. En effet, cette garantie jeunesse vise à donner à chaque jeune un stage ou un emploi, en particulier aux jeunes dits «NEET» (sans emploi, ni étude, ni formation). La résolution demande également que la qualité des offres faites aux jeunes soit améliorée, avec un meilleur accès à la protection sociale, une durée raisonnable des périodes d’essai, ou encore un contrat écrit clair.Le Parlement fait également état de ses regrets que les conclusions du Conseil européen du mois de juillet 2020 aient entraîné une réduction de la part de l’enveloppe du Fonds social européen dédiée aux actions favorisant l’emploi des jeunes. Il demande au contraire que cette aide soit augmentée, la part des NEET parmi les jeunes étant en forte croissance, y compris en raison de la crise de la Covid-19. Enfin, la résolution demande que soit mis fin aux stages non-rémunérés dans l’UE. C’est une position forte du Parlement, que j’ai soutenue en votant en faveur de cette résolution.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans les secteurs auxiliaires de la construction navale (shipbuilding ancillary sectors) en Espagne
J’ai voté en faveur de mon rapport qui permet de débloquer plus de 2 millions d’euros via le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (EGF) pour des salariés du secteur de la construction navale qui ont perdu leur emploi en Galice (Espagne). Entre février 2019 et mai 2020, ce sont au total 960 personnes qui ont été licenciées dans ce secteur en raison d'une concurrence déloyale venant d'Asie du Sud-Est : bas salaires, subsides et autres avantages fiscaux. Les fonds ainsi débloqués devront financer des formations et des projets permettant un retour à l'emploi pour 500 d’entre elles. L’aide aux victimes directes de la mondialisation est une politique importante de l’UE qu’il nous faut soutenir.
Législation sur les services numériques: améliorer le fonctionnement du marché unique
J’ai voté en faveur des trois rapports du Parlement européen à propos de la législation sur les services numériques. Ces rapports consacrent notamment l’idée selon laquelle ce qui est illégal hors-ligne l’est également en ligne. Ces rapports reprennent en une grande partie des priorités de la délégation Renaissance, qui souhaitait une avancée réelle vers un plus grand contrôle des plateformes en ligne: une régulation ex-ante de ces plateformes numériques pour permettre une concurrence juste et la souveraineté numérique européenne, une plus grande responsabilité des plateformes dans la modération des contenus en ligne, et une meilleure protection du consommateur en ligne.En commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (IMCO), le rapport prévoit une meilleure transparence des conditions contractuelles dans les transactions en ligne, des règles renforcées pour les places de marchés en ligne pour empêcher la vente de produits/services non conformes ou illégaux, et la mise en place de règle pour préserver une concurrence loyale dans le marché unique européen.
Législation sur les services numériques: adaptation des règles de droit commercial et civil pour les entités commerciales opérant en ligne
J’ai voté en faveur des trois rapports du Parlement européen à propos de la législation sur les services numériques. Ces rapports consacrent notamment l’idée selon laquelle ce qui est illégal hors-ligne l’est également en ligne. Ces rapports reprennent en une grande partie des priorités de la délégation Renaissance, qui souhaitait une avancée réelle vers un plus grand contrôle des plateformes en ligne: une régulation ex-ante de ces plateformes numériques pour permettre une concurrence juste et la souveraineté numérique européenne, une plus grande responsabilité des plateformes dans la modération des contenus en ligne, et une meilleure protection du consommateur en ligne.
La législation sur les services numériques et les problèmes qui se posent en matière de droits fondamentaux
J’ai voté en faveur des trois rapports du Parlement européen à propos de la législation sur les services numériques. Ces rapports consacrent notamment l’idée selon laquelle ce qui est illégal hors-ligne l’est également en ligne. Ces rapports reprennent en une grande partie des priorités de la délégation Renaissance, qui souhaitait une avancée réelle vers un plus grand contrôle des plateformes en ligne: une régulation ex-ante de ces plateformes numériques pour permettre une concurrence juste et la souveraineté numérique européenne, une plus grande responsabilité des plateformes dans la modération des contenus en ligne, et une meilleure protection du consommateur en ligne.En commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), le rapport prévoit quant à lui de nouvelles obligations pour les plateformes, notamment le retrait de certains contenus, le traitement de certaines données personnelles d’utilisateurs afin que les autorités puissent sanctionner les actes illégaux. Le rapport prévoit aussi un renforcement de la coopération entre les différentes autorités nationales dans la gestion de ces plateformes.
Cadre des aspects éthiques de l’intelligence artificielle, de la robotique et des technologies y afférentes
J’ai voté en faveur de ce rapport, qui demande à la Commission européenne d’établir des règles éthiques sur le développement, le déploiement, et l’utilisation de l’intelligence artificielle et des autres technologies connexes dans l’UE. L’accroissement de ces technologies ne doit pas se faire au détriment de nos principes et de nos valeurs. L’intelligence artificielle se doit d’être centrée sur l’humain.
Un régime de responsabilité civile pour l’intelligence artificielle
J’ai voté en faveur de ce rapport, qui demande l’instauration d’une responsabilité obligatoire pour les systèmes d’intelligence artificielle, c’est-à-dire qui prévoit l'indemnisation des utilisateurs en cas de dommage directement lié à un dysfonctionnement de l’IA. C’est une avancée majeure dans l’adaptation de notre cadre juridique aux nouvelles technologies.
Les droits de propriété intellectuelle pour le développement des technologies liées à l’intelligence artificielle
J’ai voté en faveur de ce rapport qui demande la mise en place de nouveaux cadres juridiques en matière de propriété intellectuelle et de fonctionnement du système des brevets, qui soient adaptés à l’IA. Le Parlement fixe ainsi sa position, et appelle à ce qu'une intelligence artificielle n'ait pas un statut juridique. Par ailleurs, il appelle à ce que des cadres différents en matière de propriété intellectuelle s'appliquent : les créations générées directement par les IA doivent avoir un cadre juridique adapté qu’il conviendra de définir et qui ne génèrera pas un découragement de la création humaine.
Proposition de recommandation du Conseil, de la Commission et du vice-président de la Commission/haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité concernant les relations avec la Biélorussie
J’ai voté en faveur de ce rapport qui dresse un certain nombre de recommandations à destination du Conseil, de la Commission et du Représentant de l’UE pour les affaires étrangères dans le cadre des relations que l’UE entretient avec la Biélorussie. Les résultats des élections du 9 août dernier se sont révélés frauduleux, ce qui a entrainé une importante dérive autoritaire du gouvernement en place. Le Parlement par le biais de ce rapport, demande notamment que ne soient pas reconnus les résultats électoraux officiellement annoncés, et que de nouvelles élections sous haute surveillance soient convoquées. Le Parlement appelle à mettre fin à la répression en cours en Biélorussie, et demande au gouvernement qu’il considère désormais illégitime, de bien vouloir entamer un dialogue avec le Conseil de coordination mené par Svetlana Tikhanovskaïa (principale opposante biélorusse, bénéficiant désormais d’une légitimité démocratique) afin de mettre fin à cette situation chaotique. Par ailleurs une libération immédiate des prisonniers politiques est demandée dans ce rapport, ce que je ne pouvais que soutenir.
Résolution sur l'avenir de l'enseignement en Europe dans le contexte de la Covid-19
J’ai voté en faveur de cette résolution dont l’objectif principal est d’alerter les Etats membres quant aux conséquences dramatiques de la crise de la Covid-19 sur l’Education en Europe. Le Parlement européen s’inquiète du manque de coordination des Etats membre dans le domaine de l’éducation, et de l’accroissement des inégalités en matière d’accès à l’éducation. Cette résolution réclame ainsi que de nouveaux moyens soient rapidement déployés pour moderniser les apprentissages, en particulier grâce au numérique. Dans la perspective du vote du budget pluriannuel pour l’Union européenne, cette résolution vient rappeler l’importance des programmes d’Erasmus+ dans l’éducation et la formation des jeunes européens, et préciser qu’un plafonnement trop bas des montants consacrés à ce programme aurait un impact direct sur la portée de celui-ci.
Emploi et politiques sociales dans la zone euro en 2020
J’ai voté en faveur de ce rapport qui dresse un bilan de l’emploi et des politiques sociales dans la zone euro. Ce rapport liste également un certain nombre de recommandations aux Etats membres et à l’UE, et s’avère être proche des positions que la délégation Renaissance défend. Il demande que le futur plan de relance européen ne laisse personne sur le bord du chemin : il doit accompagner les travailleurs les plus touchés par la crise, en préservant les emplois, les rémunérations et les conditions de travail. Cependant, les mesures économiques prises dans le cadre de cette crise ne doivent pas nous faire oublier les objectifs du pacte vert : nos ambitions environnementales ne doivent pas être revues à la baisse. Aussi, nous demandons l’accélération de la convergence sociale dans l’UE, avec notamment la mise en place d’un cadre pour un salaire minimum équitable dans toute l’Union. Enfin, de nombreuses autres ambitions de la délégation Renaissance sont également intégrées, comme la volonté de rendre permanent le mécanisme d’assurance chômage temporairement instauré pendant la crise (SURE), ou encore la création d’une réelle Europe de la santé.
Un cadre juridique de l’Union pour enrayer et renverser la déforestation dont l’Union est responsable à l’échelle mondiale
J’ai voté en faveur de ce rapport, qui vise à envoyer un signal fort à la Commission européenne sur la déforestation importée, qui est la déforestation directement causée par des biens que nous importons, comme l’huile de palme, le chocolat, ou le café par exemple. Dans ce rapport, il est rappelé que l’Union européenne est responsable de 10 % de la déforestation par ses importations. Grâce à ce rapport, lorsqu’une entreprise européenne souhaite commercialiser des produits sur le marché européen, le Parlement souhaite désormais qu’elle prouve que toute sa chaîne de valeur respecte les écosystèmes vitaux et ne contribue pas à la déforestation. Par ailleurs, en votant en faveur de ce rapport, je souhaite que la future loi exige de toutes les entreprises et institutions financières présentes en Europe qu'elles démontrent que leurs investissements ne financent ni la destruction des forêts, ni les violations des droits de l'homme.
L'égalité hommes-femmes dans la politique étrangère et de sécurité de l'Union
J’ai voté en faveur de cette résolution, afin de consacrer le principe d’égalité des genres comme principe directeur de l’action extérieure de l’Union européenne. Cela passe par une meilleure prise en compte de la mise en œuvre du droit des femmes, la réalisation d’études d'impact prenant en compte la question du genre, et l’intégration des indicateurs en matière d'égalité hommes-femmes dans l'évaluation de la politique étrangère de l’Union et de ses Etats membres. Accorder la priorité à la protection et à la promotion des droits des femmes et des filles et à leur participation est également une avancée majeure proposée par ce texte.
Aide aux plans stratégiques devant être établis par les États membres dans le cadre de la politique agricole commune («plans stratégiques relevant de la PAC») et financés par le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) et par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) 2021–2027
J’ai voté en faveur de ce texte, qui définit la position du Parlement européen sur de nouvelles manières de répartir les fonds des aides directes de la PAC. Ce texte est un très bon compromis entre la nécessité d’assurer un revenu suffisant aux agriculteurs, et celui d’aller vers une politique agricole commune plus respectueuse de l’environnement. Ainsi, j'ai soutenu la proposition selon laquelle au moins 30 % des aides directes aux agriculteurs soient conditionnés à la mise en place de mesures environnementales, et que 35 % du fond de développement rural soit dédié à l’environnement et au climat. Afin d’assurer un revenu suffisant aux agriculteurs, nous avons décidé de plafonner les aides à 100 000 euros par exploitation, ce qui permettra une meilleure répartition des fonds entre tous. Nous avons aussi réussi à obtenir un doublement des aides aux jeunes agriculteurs, afin de lutter contre le déclin démographique, et la possibilité que ces aides soient non plus versées seulement à l’hectare, mais à « l’agriculteur actif ». Enfin, j’ai voté en faveur d’un amendement qui oblige les Etats membres à adopter un objectif chiffré de hausse des surfaces dédiées à l’agriculture biologique, afin que cette dernière se développe partout en Europe.
Politique agricole commune (PAC): financement, gestion et suivi 2021–2027
J’ai voté en faveur de ce rapport qui propose de nouvelles modalités de financement, de gestion et suivi de la politique agricole commune en Europe. Il est nécessaire de garantir une gestion plus performante des fonds dans la nouvelle PAC, et que les citoyens puissent évaluer plus facilement sa mise en œuvre. Toutefois, il importe que le modèle soit simplifié pour être plus lisible par les agriculteurs, c’est-à-dire une meilleure visibilité sur les aides qu’ils pourront espérer toucher. J’ai également soutenu des amendements qui visent à introduire un principe de droit à l’erreur lorsque sont faites les déclarations PAC par les agriculteurs, ainsi que la constitution d’une réserve de crise pluriannuelle qui puisse venir en aide aux agriculteurs indépendamment des aides directes versées. J'ai enfin voté en faveur de l'introduction de conditionnalité sociale.
Politique agricole commune (PAC) 2021–2027
J’ai voté en faveur de ce texte qui propose notamment de nouvelles modalités d’organisation des marchés agricoles. Dans le secteur viticole par exemple, ce texte prévoit l’extension jusqu’en 2050 du régime d’autorisation de plantation de vignobles, afin de garantir une stabilité économique à long terme du secteur. Par ailleurs, sont prévues des améliorations du système d’appellation d’Origine contrôlée, en maintenant la prise en compte obligatoire du caractère « humain » dans celui-ci. Ce texte permet également aux filières agricoles de s’organiser plus facilement, pour faire face aux nombreux risques auxquels elles sont confrontées. Enfin, d’autres mesures techniques ont été adoptées, comme la prise en compte de la contribution au développement durable des produits sous indication géographique (IG), car préserver un savoir-faire ne doit pas se faire au détriment de l’environnement et au climat.
Introduction de mesures commerciales exceptionnelles en faveur des pays et territoires participants ou liés au processus de stabilisation et d'association mis en œuvre par l'Union européenne
J’ai voté en faveur du prolongement des mesures commerciales exceptionnelles accordées aux pays des Balkans bénéficiant d’accords avec l’UE qui doivent arriver à échéance à la fin de l’année 2020. Ce processus s’inscrit dans une démarche de rapprochement avec les pays des Balkans sur le plan commercial. Pour autant, il ne s’agit pas d’un blanc-seing. Ces mesures commerciales (exemption de droits de douanes et de restriction de quantités) sur des produits agricoles ne sauraient s’affranchir du respect des droits de l’homme et de l’état de droit par ces pays partenaires, ce qui est précisé par le Parlement européen dans sa position sur ce règlement.
Accord UE/Chine: coopération relative aux indications géographiques et la protection de celles-ci
J’ai voté en faveur de cet accord et de la résolution l’accompagnant, qui permettent à l’Union européenne de garantir une meilleure protection de 100 de ses indications géographiques dans le domaine des vins, spiritueux, et produits agroalimentaires, en échange de la protection de 100 indications géographiques chinoises en Europe. 25 des indications géographiques qui seront protégées sont françaises. Cet accord est une garantie pour l’Europe que son savoir-faire et la qualité de ses produits soient davantage protégés de la concurrence déloyale chinoise. La résolution rappelle que les négociations d’un futur accord d’investissement avec la Chine doit se faire dans le plein respect des valeurs européennes, c’est-à-dire les engagements de l’accord de Paris, et les droits de l’homme et le respect des libertés fondamentales. La situation préoccupante des Ouïghours – minorité musulmane en Chine – notamment en raison de traitements inhumains infligés et d’une exploitation de la population, est particulièrement visée par cette résolution.Enfin, cet accord n’est qu’une première étape dans la lutte contre la concurrence déloyale chinoise et dans la promotion du savoir-faire européen, que d’autres accords viendront consolider.
Budget général 2021: toutes sections
J’ai voté en faveur de ce rapport, qui vise à donner la vision du Parlement européen sur la proposition de budget du Conseil pour l’année à venir. Suite à de fortes coupes de la part du Conseil, le rapport appelle à accroitre le budget pour certains programmes. De nombreuses priorités de la délégation Renaissance ont d’ailleurs été reprises, appelant à augmenter le budget pour la recherche et l'innovation, la santé, l'état de droit et Erasmus+. Le rapport contient également de nombreuses références aux mesures phares de l’agenda européen, notamment sur le Green Deal et la transition numérique.J’ai également voté en faveur d’un amendement qui vise à accorder à l’autorité budgétaire l’accès aux contrats d’achat des vaccins contre la COVID-19, avant la fin 2020 par la Commission européenne. En effet, ces contrats doivent être passés en toute transparence ; il s’agit d’une question de confiance envers nos institutions européennes. Enfin, j’ai voté en faveur d’un amendement visant à rappeler le rôle essentiel du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) dans l’objectif de lutte contre la pauvreté.
Programme d'action de l'Union dans le domaine de la santé pour la période 2021-2027 (programme "EU4Health")
J’ai voté en faveur de ce rapport, qui prévoit la mise en place d'un mécanisme européen de réaction en matière de santé afin de préparer plus efficacement l’Union européenne aux enjeux sanitaires de demain. Ce rapport inclut de nombreuses priorités de la délégation Renaissance, notamment un objectif de réduction des inégalités en matière de santé, une meilleure prévention des maladies, une coordination renforcée pour répondre aux crises sanitaires, un renforcement de l’Europe du médicament, une amélioration de la santé et de la sécurité au travail, un plan ambitieux pour vaincre le cancer, une stratégie européenne contre les maladies chroniques et une plus grande implication de la société civile et des associations de patients. Ce rapport et le triplement du budget 2021-2027 consacré à la santé par rapport à la période précédente (accord entre le Conseil, le Parlement et la Commission), est une première pierre dans la construction de l’Europe de la santé que le Parlement européen appelle de ses vœux.
Plan d’investissement pour une Europe durable - comment financer le Pacte vert
J’ai voté en faveur de ce rapport, qui permet au Parlement européen de fixer sa stratégie pour le financement du pacte vert. Le Parlement européen y rappelle notamment la nécessité que les ressources financières du budget de l’Union européenne soient mieux ciblées. En fixant des objectifs de dépenses en faveur du climat et de la biodiversité, en insistant pour la création de nouvelles ressources propres et en demandant une amélioration de la comptabilisation des dépenses dans le budget, le Parlement européen se montre particulièrement ambitieux. Ces demandes font partie des points défendus par les députés de la délégation Renaissance. Par ailleurs, ce rapport précise que les institutions financières – à savoir la Banque européenne d’investissement et la Banque centrale européenne – doivent pleinement contribuer à la mise en place du pacte vert et des accords de Paris. Il en va de même pour les investissements privés, qui doivent respecter scrupuleusement la taxonomie – la grammaire européenne en matière d’investissements verts – afin que l’Union puisse atteindre ces objectifs. Enfin, en ces temps troublés de crise sanitaire et économique, le Parlement européen demande que les investissements publics durables soient privilégiés, et que les aides d’État respectent des conditions climatiques et environnementales précises.
Résolution sur l’incidence des mesures relatives à la COVID-19 sur la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux
J’ai voté en faveur de cette résolution du Parlement européen, qui vise à rappeler que les mesures d’urgence prises dans le cadre de la crise de la Covid-19 ne doivent être que temporaires et ne doivent pas être une opportunité pour les États et leurs gouvernements de mettre en place des mesures portant atteinte à l’état de droit et aux droits fondamentaux. De nombreuses notions sont abordées dans cette résolution, telles que les modalités de prise de décision en cas d’état d’urgence, la proportionnalité des mesures prises, la liberté de circulation au sein de l’espace Schengen, la protection des données des citoyens, le respect des droits sexuels et reproductifs (en particulier pour les femmes), la lutte contre la désinformation, la liberté de la presse, ou encore la lutte contre les discriminations. Aucune décision sur ces sujets ne doit être prise si la nécessité, la proportionnalité stricte, et le caractère temporaire ne sont pas des principes respectés.
Mobilisation du Fonds de solidarité de l'Union européenne: aide à la Croatie et la Pologne en lien avec une catastrophe naturelle et versement d'avances à la Croatie, l'Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, le Portugal et l'Espagne en lien avec une urgence de santé publique
J’ai voté en faveur du rapport ainsi que du projet de budget rectificatif qui prévoient la mobilisation du Fonds de solidarité de l’UE (FSUE) en raison de catastrophes naturelles survenues en Croatie (tremblement de terre en mars 2020) et en Pologne (inondations en juin 2020). Ces textes permettent également de mobiliser ce fonds en raison de l’urgence majeure de santé publique causée par la pandémie de COVID-19 début 2020, demandée par 7 États membres (Allemagne, Croatie, Espagne, Grèce, Hongrie, Irlande et Portugal). Au total, la mobilisation du FSEU autorisée par le Parlement s’élève à plus de 823,5 millions d’euros pour les Etats membres mentionnés. La solidarité européenne envers les Etats ayant connu des catastrophes est essentielle. Bien sûr, les fonds mobilisés par l’Union européenne en raison de la crise de la COVID-19 ne se limitent pas au déblocage de ce fonds.
Résolution sur la réduction du taux de sans-abrisme dans l’Union européenne
J’ai voté en faveur de cette résolution qui appelle l’Union européenne à mieux s’engager dans la lutte contre le sans-abrisme en Europe. La forte augmentation du taux de sans-abrisme est contraire à la tendance que l’on devrait observer dans la poursuite des objectifs de développement durable de l’ONU (ODD) à l’horizon 2030, en particulier la fin du sans-abrisme. Aujourd’hui, environ 4 millions de personnes dans l’UE sont sans-abris, et c’est sans compter l’impact très fort de la pandémie sur le phénomène. L’UE doit agir et mettre en place un cadre européen pour coordonner les stratégies nationales, qui se baserait sur le principe du « Housing First » (un logement d’abord – programme social visant à proposer avant toute chose un logement stable à toute personne sans-abris). Enfin, le texte demande le maintien voire l’augmentation des fonds européens (FEDER et FEAD en particulier) pour lutter contre le phénomène et assurer des conditions de vie décentes à tous.
Résolution sur le système Schengen et les mesures prises pendant la crise du coronavirus
J’ai voté en faveur de cette résolution, car je regrette que la libre-circulation dans l’espace Schengen ait été gravement mise à mal par la première vague de coronavirus au printemps dernier. Les travailleurs transfrontaliers ont été fortement limités dans leurs possibilités de déplacement, tout comme les étudiants. Cette résolution rappelle que cette situation doit demeurer exceptionnelle, et qu’il faudra à l’avenir privilégier des mesures plus ciblées, au regard des principes de proportionnalité et de non-discrimination. Enfin, le Parlement européen salue les efforts effectués par la Commission européenne dans le but que la gestion des frontières soit mieux coordonnée, afin de garantir la protection de la santé publique et la libre-circulation dans l’espace Schengen. Nous demandons à cette dernière de continuer les efforts entrepris.
Vers un marché unique durable pour les entreprises et les consommateurs
J’ai voté en faveur de ce rapport qui permet au Parlement d’exprimer sa position sur le plan d’action de la Commission en faveur de la nouvelle économie circulaire. Dans ce rapport, le Parlement propose des mesures pour lutter contre l’obsolescence programmée et prématurée, et faire valoir le droit des consommateurs, notamment celui d’être mieux informés. Le Parlement demande également que la Commission établisse un « droit de réparation » des produits, propose une stratégie globale vers une économie du réemploi et la réutilisation, mais aussi une stratégie pour que le numérique soit au service d’un marché plus durable. Enfin, le Parlement soutient qu’il est nécessaire que les marchés publics occupent une place centrale dans cette transition, tout comme la publicité et le marketing, qui doivent être plus responsables. J’ai également voté en faveur d’un amendement demandant qu’un étiquetage mentionnant la durée de vie estimée et la réparabilité d’un produit devienne obligatoire.
Assurer la sécurité des produits dans le marché unique
J’ai voté en faveur de cette résolution qui permet au Parlement d’adresser ses recommandations à la Commission européenne en matière de protection de tous les produits vendus dans le marché unique, en particulier les produits sensibles (comme les équipement médicaux), et les objets connectés de plus en plus nombreux. Des règles harmonisées en matière de sécurité des produits doit être un objectif que se doit d’atteindre de la Commission. Les questions de sécurité incluent les enjeux de cybersécurité pour les nouvelles technologies et les produits connectés. En particulier, les technologies utilisant l’intelligence artificielle (IA), bien qu’offrant de réelles opportunités, doivent être dignes de confiance, tout comme la 5G. Cette résolution demande que la surveillance des marchés soit renforcée, le Parlement européen déplorant un manque de moyens financiers consacrés à cela et un cadre juridique insuffisant. Cette exigence s’applique également aux places de marchés en ligne : une coopération entre ces acteurs et l’UE est ainsi nécessaire (y compris les acteurs étrangers). Enfin, la résolution évoque l’enjeu de transparence et de traçabilité des produits vendus dans le marché unique, ainsi que l’importance du rappel des produits dangereux.
Renforcement de la liberté des médias: la protection des journalistes en Europe, les discours de haine, la désinformation et le rôle des plateformes
J’ai voté en faveur de cette résolution, dans laquelle le Parlement européen se dit préoccupé par la situation de la liberté des médias en Europe, dans un contexte d’abus et d’attaques commis à l’encontre de journalistes et de professionnels des médias. En particulier, les journalistes d’investigation jouent un rôle fondamental dans la lutte contre la criminalité organisée et dans l’exercice de gardiens de la démocratie. Cette résolution aborde également la nécessité de lutter contre le discours et les crimes de haine dont la résurgence en Europe est inquiétante, tout comme les discours de désinformation, de mésinformation, et de complotisme. Les plateformes en ligne ont une grande responsabilité dans la multiplication de ces pratiques, qu’il faut à tout prix bannir – c’est notamment l’objet du plan d’action présenté par la Commission européenne. Enfin, la Commission et les Etats membres devraient renforcer leurs politiques d’éducation aux médias, à l’information, et à l’esprit critique, tout en sensibilisant aux risques des discours de haine.
Une nouvelle stratégie industrielle pour l’Europe
J’ai voté en faveur de ce rapport sur la stratégie industrielle pour l’Europe. Ce rapport appelle à ce que l’industrie européenne contribue à la transition verte et durable, et cela ne saurait se passer d’un soutien nécessaire de l’UE à la recherche et l’innovation européenne. L’Union européenne doit également renforcer son industrie afin d’atteindre l’autonomie stratégique du continent. Aussi, la taxonomie (la « grammaire » européenne en matière d’investissements verts et durable) doit être pleinement mobilisée pour accélérer la transition écologique, mais c’est sans oublier la dimension sociale qui est pleinement reflétée dans ce rapport du Parlement. Enfin, le Parlement demande que l’UE continue d’apporter un soutien aux PME, maillon essentiel de l’industrie européenne.
Rendre le développement plus efficace et l'aide plus efficiente
J’ai voté en faveur de la résolution du Parlement européen qui soutient une meilleure efficacité des fonds européens destinés à l’aide au développement dans la réalisation des Objectifs de développement durables (ODD) fixés par l’ONU pour 2030. L’Union européenne doit pouvoir jouer un rôle fondamental dans la promotion de la démocratie, des droits de l’homme et de la transition verte via les fonds qu’elle octroie, notamment en raison de sa place de premier contributeur en matière d’aides au développement. Cette résolution rappelle également que l’UE doit pouvoir nouer des partenariats avec les institutions, les ONG et la société civile pour mieux coordonner son soutien.J’ai aussi voté en faveur d’amendements qui précisent que la politique de développement doit promouvoir des objectifs stratégiques, y compris la gestion des migrations, et que l’aide humanitaire ne doive pas faire l’objet d’aucune conditionnalité sur les questions migratoires.
Bilan des élections européennes
J’ai voté en faveur de ce rapport qui dresse un bilan des dernières élections européennes, dans l’objectif de pouvoir améliorer le processus électoral pour les prochaines échéances européennes. Bien que la participation ait augmenté significativement en 2019, elle reste insuffisante au regard des enjeux qu’elle sous-tend. Par ce rapport, le Parlement européen propose notamment d’abaisser le droit de vote à 16 ans de façon harmonisée partout en Europe, de faciliter le vote à distance, de renforcer la parité par des outils règlementaires ambitieux et harmonisés (au regard de ce qui est fait en France). Le rapport pointe aussi le dysfonctionnement du système des Spitzenkandidaten (le fait de place à la tête de la Commission européenne le chef de file du parti vainqueur aux élections des eurodéputés) et appelle à le réformer, en proposant que les citoyens européens puissent tous s’exprimer pour désigner le ou la futur(e) président(e) de la Commission européenne. De nombreuses autres propositions sont mentionnées dans ce rapport, et la future Conférence sur l’avenir de l’Europe doit permettre de prendre des décisions importantes à ce sujet, afin de renforcer la légitimité démocratique et la transparence des futures élections européennes.
Situation des droits fondamentaux dans l’Union européenne - rapports annuels 2018 et 2019
J’ai voté en faveur de ce rapport du Parlement européen sur la situation des droits fondamentaux en Europe en 2018 et 2019. Celui-ci aborde différentes thématiques particulièrement importantes pour les Européens et les valeurs sur lesquelles l’UE s’est construite. Ainsi, le Parlement européen demande que davantage de mesures soient prises pour garantir les droits économiques et sociaux des peuples européens (réduction de la pauvreté, en particulier chez certaines personnes plus touchées : les femmes, les personnes handicapées, les personnes âgées, les enfants, les Roms, les gens du voyage, les personnes LGBTI+). Aussi, l’UE doit veiller à l’égalité de traitement entre ses citoyens, aux droits fondamentaux des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés, ainsi qu’au respect de l’état de droit et à la prise de mesures fortes en matière de lutte contre la corruption. La prospérité de l’UE ne se fera pas sans le respect des libertés fondamentales.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai voté en faveur de cette résolution, qui dresse une nouvelle fois un bilan inquiétant des agissements de la Turquie sur l’île de Chypre, à Famagouste, où a eu lieu récemment une escalade de tensions. En effet, en octobre dernier la Turquie a rouvert le quartier Varosha, en bafouant les résolutions de l’ONU qui l’interdisaient pourtant explicitement. Le Parlement européen invite le Conseil à prendre des mesures fermes – incluant des sanctions – à l’encontre de la Turquie, pourtant officiellement reconnue comme Etat partenaire de l’UE. Cette résolution, appelle à un retour des négociations dans le cadre des Nations Unies et demande à la Turquie d'arrêter toute mesure unilatérale mettant en danger le processus de réunification de l’île.
Élimination des droits de douane sur certains produits
J’ai voté en faveur de ce rapport afin que l’UE engage de nouvelles relations plus apaisées avec les Etats-Unis sur le plan commercial. En effet, l’accord prévoit de supprimer des droits de douane sur certains produits pour environ 170 millions d’euros au total (homards américains contre des produits industriels européens). La politique commerciale entre l’UE et les Etats-Unis doit reprendre de nouvelles bases, ce qu’a confirmé le nouveau président élu aux Etats-Unis dans ses récentes prises de paroles. Néanmoins, l’Union européenne se réserve le droit de revenir en arrière si la première puissance mondiale devait prendre de nouvelles mesures tarifaires illégales à l’encontre de notre économie.
Résolution sur l’interdiction de fait du droit à l’avortement en Pologne
J’ai voté en faveur de cette résolution, qui fait suite au jugement du Tribunal constitutionnel polonais du 22 octobre dernier, déclarant inconstitutionnel l’avortement dans le cas d’une « malformation grave et irréversible » du fœtus ou d’une « maladie incurable ou potentiellement mortelle ». Ce jugement vient une fois de plus restreindre le droit à l’avortement dans un pays qui applique une politique particulièrement régressive en matière d’accès à la contraception et à la planification familiale. Je suis convaincue que de tels agissements sont contraires aux valeurs prônées par l’Union européenne. La Pologne doit revenir sur ces décisions.
Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable UE/Îles Cook: prorogation du protocole de mise en œuvre
J’ai voté en faveur de ce rapport, pour lequel j’ai été nommée rapporteure pour avis au sein de la commission des budgets (BUDG). Cet accord vise la prorogation du protocole actuel de l’accord thonier entre l’UE et les Îles Cook pendant que se poursuivent les négociations entre la Commission et les représentants des Îles Cook. L’accord doit permettre la prorogation de l’accord actuel pour une durée maximale d’un an afin de ne pas nuire aux activités des pêcheurs d’ici à un nouvel accord de protocole. Il est important d’assurer des débouchés à nos pêcheurs, déjà inquiets des conséquences du Brexit sur leurs activités.
Dispositions transitoires relatives au soutien du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) et du Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) au cours de l'année 2021
J’ai voté en faveur de ce règlement qui permettra de maintenir une PAC stable pour nos agriculteurs pour les deux ans à venir, jusqu’à l’entrée en vigueur de la nouvelle PAC. Les règles actuelles de la PAC seront donc prolongées en 2021 et 2022. Il convient également de rappeler que, dans le cadre des négociations et de l’accord final sur le CFP, nous sommes parvenus à maintenir la PAC au même niveau en prix courants. Parmi les autres victoires à souligner, l’intégration dans ce règlement du plan de relance européen pour l’agriculture à hauteur de 8 milliards d’euros ainsi que la prolongation des mesures supplémentaires de développement rural prises pour répondre à la crise sanitaire et accompagner au mieux nos agriculteurs en cette période. Ce règlement assure stabilité et certitude à nos agriculteurs.
Budget rectificatif 9/2020: augmentation des crédits de paiement conformément aux prévisions actualisées de dépenses et d'autres ajustements des dépenses et recettes
J'ai voté en faveur de ce budget rectificatif qui permettra de débloquer 1,5 milliard d'euros suite à la crise sanitaire. La moitié viendra soulager les agriculteurs via des paiements forfaitaires et des aides aux petites entreprises agricoles. Plus de 500 millions seront également destinés à la réaction de l'UE face au COVID-19 en dehors de ses frontières.Comme cela a déjà été le cas à de nombreuses reprises depuis mars 2020, notre Union montre qu'elle a pu adapter son budget pour apporter une réponse effective à la crise.
Ressources supplémentaires exceptionnelles et les modalités d'application au titre de l'objectif «Investissement pour la croissance et l'emploi» visant à apporter un soutien afin de remédier à la crise causée par la pandémie de COVID-19 et d'ouvrir la voie à une reprise économique verte, numérique et résiliente (REACT-EU)
J’ai voté en faveur de ce rapport qui vise à faciliter la reprise économique en apportant 47,5 milliards d’euros supplémentaires aux programmes relatifs à la politique de cohésion. Ce texte accordera notamment une flexibilité totale pour les États membres dans l’allocation des ressources aux différents fonds, tels que le FEDER, Interreg, initiative emploi pour les jeunes et le Fonds d’aide aux plus démunis, ainsi qu’aux différentes régions. Il offrira également la possibilité d’un cofinancement par l’UE des investissements jusqu’à 100 % et permettra l’éligibilité rétroactive des dépenses à compter du 1er février 2020 et pour une durée de 3 ans.
Cadre financier pluriannuel pour la période 2021-2027
C'est avec satisfaction et soulagement que j'ai voté en faveur du budget pluriannuel 2021-2027. L'équipe de négociation du Parlement dont je fais partie a pu obtenir une hausse de 16 milliards d'euros au budget convenu à 1 074 milliards par les chefs d'État ou de gouvernement en juillet 2020, après plus de deux mois de négociations intenses. Le budget pour la santé a ainsi pu être triplé (!), Erasmus renforcé de plus de 2 milliards et la recherche de 4 milliards. Au-delà de ces renforcements, ce nouveau budget permet aussi le lancement de nouveaux programmes phares qui vont changer notre Union en profondeur: Fonds de défense européen (8 milliards), mobilité militaire (1,5 milliard), Fonds pour une transition juste pour accompagner nos territoires et travailleurs dans la transition écologique (17,5 milliards avec le plan de relance), 30 % de dépenses pour le climat, 10 % pour la préservation de la biodiversité... Notre Union est désormais sur les rails pour de nouvelles ambitions assumées.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J'ai soutenu l'accord interinstitutionnel instaurant un calendrier pour l'introduction de nouvelles ressources propres que nous avons négocié avec mon co-rapporteur José Manuel Fernandes. Cet accord juridiquement contraignant établit un calendrier précis avec des dates butoirs pour les propositions législatives, les délibérations au sein du Conseil et l'entrée en vigueur de nouvelles ressources propres, qui devront être suffisantes pour couvrir l'emprunt lié au plan de relance.Tout surplus par rapport à ce qui est nécessaire pour rembourser l'emprunt devra être intégré dans le budget européen. Les ressources propres convenues sont : la contribution plastique, une taxe sur les géants du numérique, les recettes du marché carbone européen, un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières, une taxe sur les transactions financières et une nouvelle assiette commune sur l'impôt des sociétés ou une contribution liée au marché intérieur.Nous avons donc obtenu à la fois plus de justice fiscale et environnementale, mais nous éviterons surtout que ce soient les contribuables qui repaient la dette européenne. C'est une avancée historique pour l'Europe, assumée par tous les pro-européens.
Mise en œuvre du règlement Dublin III
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative. Pilier de la politique d’asile européenne, le règlement de Dublin III a été adopté en 2013. Le rapport actuel vise à évaluer la mise en œuvre de ce règlement et à pointer du doigt les faiblesses de cette mise en œuvre. Parmi les faiblesses soulevées par le rapport on retrouve la pression disproportionnée sur quelques États de première entrée et le manque de mécanismes de solidarité entre les États. Sur la période 2008-2017, 90 % des demandeurs d’asile ont ainsi été accueillis par seulement un tiers des États membres. Il apparaît tout à fait nécessaire de faire baisser la pression existant sur ces États en instaurant un mécanisme de solidarité efficace. Le rapport souligne également la complexité du parcours administratif auquel est confronté le demandeur d’asile ainsi que les nombreuses entraves aux droits des demandeurs. Ce rapport appelle donc à un respect plus strict des règles actuelles en attendant l’entrée en vigueur du pacte Asile-Migration.
Résolution relative à l’initiative citoyenne européenne intitulée «Minority SafePack – Nous sommes un million à signer pour la diversité de l’Europe»
J’ai voté en faveur de cette résolution par laquelle le Parlement européen apporte sa réponse à l’initiative citoyenne européenne « Minority Safepack ». Celle-ci avait recueilli plus de 1,1 million de signatures au moment de sa présentation à la Commission en janvier 2020, signe de l’importance accordée par les Européens au respect des droits des minorités et de la nécessité d’avoir une action politique forte en la matière. Elle intervient par ailleurs dans le contexte d’une augmentation forte des crimes et discours haineux, racistes et xénophobes contre les minorités. La résolution fait droit aux propositions contenues dans l’initiative citoyenne et appelle la Commission à y donner suite. Parmi les éléments mis en avant dans cette résolution, on retrouve les appels du Parlement à un cadre européen pour des normes minimales de protection des droits des minorités ou encore l’importance du multilinguisme, principe fondateur de notre Union. Au sein de la délégation Renaissance, nous avons notamment été particulièrement vigilants en ce qui concerne l’accès aux services audiovisuels nationaux dans tous les États membres et la fin du géoblocage des contenus.
Une Europe sociale forte pour des transitions justes – communication de la Commission
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative qui vise à influencer en amont le plan d’action de la Commission concernant la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux. Le plan sera présenté à Porto lors du sommet des 7 et 8 mai 2021. Ce rapport d’initiative vise notamment à demander l’instauration d’objectifs contraignants dans un programme social ambitieux. Parmi ces objectifs, certains font partie intégrante des points défendus par la délégation Renaissance depuis la campagne européenne: vote à la majorité qualifiée sur un nombre plus importants de législations sociales, une directive pour des salaires minimaux, renforcement de la garantie jeunesse, etc. J’ai également voté en faveur d’un amendement demandant à interdire la pratique des stages non rémunérés lorsqu’ils ne sont pas liés à l’obtention de diplômes dans l’Union européenne, dans le but notamment de mettre fin aux pratiques abusives.
Capitales européennes de la culture pour les années 2020 à 2033
J’ai voté en faveur de ce rapport qui concerne les capitales européennes de la Culture, initiative lancée en 1985 qui vise à renforcer la collaboration artistique entre les pays de l’Union européenne, à accueillir chaque année des manifestations culturelles de grande ampleur et à participer au développement économique des villes choisies. Chaque ville choisie est ainsi soutenue à hauteur de 1,5 million d’euro par l’Union pour permettre l’organisation de ces manifestations. Le rapport vise à réadapter le calendrier pour permettre aux deux capitales européennes de la culture en titre (Rijeka et Galway) de jouir de leurs prérogatives jusqu’en avril 2021, compte tenu des circonstances exceptionnelles liées à la crise sanitaire. Ces initiatives sont d’autant plus importantes que le secteur culturel a été lourdement impacté par la crise à travers l’ensemble des États membres.
Résolution sur la nécessité d’une formation du Conseil sur l’égalité des genres
J’ai voté en faveur de cette résolution déposée conjointement par plusieurs groupes politiques à l’initiative du groupe Renew. Il s’agit de demander au Conseil d’étendre sa liste de formats de réunion afin de permettre des rencontres régulières entre les ministres européens en charge des questions d’égalité des genres. Alors que les violences faites aux femmes ont augmenté en 2020 et que l’égalité salariale est encore loin d’être acquise, il est impératif de dialoguer à l’échelle européenne et de construire une réponse efficace et coordonnée entre les États membres.
Résolution sur la stratégie de l’Union relative à l’adaptation au changement climatique
J’ai voté en faveur de cette résolution qui présente les priorités du Parlement en matière d’adaptation au changement climatique. Elle intervient dans le cadre de la présentation par la Commission de sa nouvelle stratégie qui devrait être publiée au début de l’année 2021 et qui viendra actualiser la stratégie de 2013. Parmi les priorités du Parlement, la nécessité d’une gouvernance basée sur des objectifs clairs et des indicateurs scientifiques ou encore celle d’intégrer l’adaptation au climat dans toutes les politiques pertinentes de l’Union. Il s’agit d’être en cohérence avec les objectifs de l’accord de Paris et de la convention sur la diversité biologique. La résolution insiste également sur la nécessité d’un financement accru des politiques d’adaptation et appelle à la mobilisation des investissements publics et privés en la matière. Le Parlement insiste par ailleurs depuis le début de la crise sanitaire sur le fait que la relance devra être verte et sur l’importance du pacte vert. À ce titre, la résolution insiste donc sur la nécessité de présenter des solutions fondées sur la nature et sur des infrastructures vertes avec pour objectif de lutter contre l’impact négatif sur les écosystèmes marins et terrestres, les forêts et les océans.
Instrument d’appui technique
Le texte fait suite à l’accord trouvé en trilogue le 15 décembre 2020 et transforme l’actuel programme d’appui à la réforme structurelle en instrument d’appui technique, doté de 841 millions d’euros pour épauler les États membres dans leurs réformes structurelles de long-terme. Cet instrument pourra contribuer à la mise en œuvre de la facilité pour la relance et la résilience, fonds phare de la relance européenne.
Mise en œuvre du mandat d'arrêt européen et des procédures de remise entre États membres
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative, qui fait état de la mise en œuvre de la décision-cadre de 2022 sur le Mandat d’arrêt européen (MAE). Instrument phare de la coopération judiciaire entre États, il permet la remise de personnes aux fins de l’exercice de poursuites pénales ou de l’exécution d’une peine ou d’une mesure de sûreté. Le rapport présente plusieurs pistes d’amélioration de ce Mandat d’arrêt, dont plusieurs portées avec succès par Renew Europe, telle que l’inclusion d’un mécanisme de proportionnalité, le renforcement du budget d’Eurojust ou encore la création d’une base de données commune sur les décisions de MAE.
Révision des orientations du réseau transeuropéen de transport (RTE-T)
En amont de la publication de la révision du règlement RTE-T prévue au printemps, ce rapport d’initiative présente les priorités que porte le Parlement européen. Il rappelle notamment la nécessité de développer les grands axes stratégiques de transport, ces réseaux étant essentiels au bon fonctionnement du marché unique, et pointe du doigt le retard pris dans l’atteinte de leurs objectifs de réalisation en 2030 et 2050. Nous appelons la Commission à tenir compte des nouvelles réalités du marché, du changement climatique et de ses impacts, des besoins en numérisation ainsi que du déploiement d’infrastructures pour carburants alternatifs.
Mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune - rapport annuel 2020
Publié annuellement, le rapport sur la mise en oeuvre de la politique étrangère et de sécurité commune de 2020 souligne l’importance pour l’Europe de renforcer son autonomie et sa souveraineté pour défendre ses intérêts et ses valeurs après la pandémie de la COVID-19. Le texte rappelle le rôle diplomatique que joue l’Union européenne dans la résolution des conflits et la promotion de structures multilatérales, et propose de passer de l’unanimité à la majorité qualifiée au Conseil de l’Union en matière d’affaires étrangères. Il rappelle également le besoin de renforcer la lutte contre la désinformation et la nécessité de construire une Europe de la défense, priorité portée par la France et notre groupe Renew Europe.
Mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune – rapport annuel 2020
J’ai voté en faveur de ce rapport annuel sur la politique de sécurité et de défense commune, qui insiste sur le besoin essentiel d’affirmer les efforts de l’Union européenne vers l’autonomie stratégique. Il souligne le fait que la boussole stratégique constituera un premier pas vers une capacité opérationnelle indépendante et une culture stratégique harmonisée, et facilitera la prise de décision de l’Union.Il exprime également les préoccupations de l'Union à propos des interventions militaires de la Russie dans le voisinage oriental et de ses campagnes de désinformation, ainsi que les actions illégales de la Turquie en Méditerranée orientale.
Droit à la déconnexion
La crise de la covid-19 ayant renforcé le télétravail, j’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative qui souligne à la fois les avantages que représente la numérisation de l’économie pour les employeurs et les employés, notamment en termes de flexibilité d’organisation du travail ou de réduction des temps de trajet, mais aussi des risques tels que l’accroissement du nombre d’heures de travail, la difficulté de maintenir une frontière entre vie privée et vie professionnelle ou encore la généralisation de la «connexion permanente».
Résolution sur l’atténuation des conséquences des tremblements de terre en Croatie
À la suite des tremblements de terre qui ont frappé la Croatie, le dernier en date du 6 janvier 2021, la Croatie a activé le mécanisme de protection civile de l’Union européenne pour recevoir des équipements et du matériel de secours. En novembre 2020, le Parlement européen avait approuvé l’affectation de 683,7 millions d’euros, au titre du Fonds de solidarité européen, pour aider la Croatie dans ses efforts de reconstruction et d’assistance aux populations affectées. J’ai ainsi voté en faveur de cette résolution, initiée par mon collègue croate Valter Flego, pour inviter la Commission européenne à apporter un nouveau soutien d’urgence aux autorités croates pour les aider à prendre en charge les personnes privées de logement. La Commission et les États doivent mettre en place un système pour mieux préparer et faciliter la gestion de ces catastrophes.
Programme InvestEU
J’ai voté en faveur de ce rapport qui acte l’accord obtenu entre le Parlement, la Commission et le Conseil pour un renforcement du programme InvestEU dans le cadre du plan de relance Next Generation EU. L’enveloppe sera augmentée de 400 millions d’euros pour un montant total de 26,2 milliards. Ce programme est un outil essentiel pour assurer un financement à long terme de nos entreprises européennes et soutenir les politiques de l’Union pour la reprise qui fera suite à la crise Covid. Il permettra notamment de faciliter la mise en œuvre des plans de relance nationaux tout en soutenant des secteurs stratégiques comme ceux du médical ou des PME. Les financements accordés au titre de ce programme refléteront les objectifs de l’Union de devenir une puissance verte et numérique. Ainsi, 6,6 milliards d’euros iront à la recherche, à l’innovation et à la digitalisation, 30 % des dépenses seront liées à la défense du climat et 10 % à la protection de la biodiversité.
Programme d'action de l'Union dans le domaine de la santé pour la période 2021-2027 (programme "EU4Health")
J’ai voté en faveur de ce règlement qui vient acter la rehausse du programme de santé européen EU4Health que nous avions négocié en novembre 2020. Le programme sera donc doté de 5,1 milliards qui permettront de mettre en œuvre les objectifs européens en matière de santé. Ce règlement est aussi l’une des conséquences de la crise Covid qui a démontré la nécessité de créer une véritable Europe de la santé, capable de protéger ses citoyens et de négocier des vaccins à moindre coût. Les priorités établies pour le programme sont nombreuses et sont pour beaucoup des priorités poussées par le groupe Renew Europe. Aussi la lutte contre les maladies chroniques, l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive ainsi que la mise en place d’un réseau européen contre le cancer seront-ils au cœur des futures politiques européennes en matière de santé. Les accords qui ont été trouvés sur les priorités politiques se reflètent dans ceux sur l’allocation des fonds. Ainsi, 20 % du montant total seront alloués à la promotion de la santé et à la prévention des maladies et 10 % serviront à constituer une réserve européenne de médicaments et produits médicaux.
Vers un mécanisme européen d’ajustement des émissions de carbone aux frontières compatible avec l’OMC
J’ai voté en faveur de ce rapport qui reprend largement les positions défendues par Renaissance. Ce rapport vise à fixer la position du Parlement quant à l’instauration du mécanisme en amont de la proposition de la Commission européenne en juin 2021. Il permet de fixer les orientations et les objectifs du mécanisme et servira de base aux futurs travaux. Les objectifs de ce mécanisme sont triples. Environnemental d’abord : il s’agit d’inciter les entreprises étrangères à décarboner leurs processus de fabrication. Économique ensuite : limiter les fuites carbones et faire en sorte que les entreprises non européennes qui importent sur notre sol soient soumises aux mêmes règles que nos entreprises européennes. Avec un résultat financier : dans le cadre des négociations sur le plan de relance européen, un calendrier contraignant a été instauré pour l’introduction de nouvelles ressources propres qui viendront permettre à l’Union de rembourser l’emprunt de la relance sans peser sur les contributions nationales. Ce mécanisme constituera l’une de ces ressources qui seront employées pour rembourser l’argent qui permettra à l’Europe de se relever de la crise COVID.
Devoir de vigilance et responsabilité des entreprises
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative, texte majeur et longtemps attendu par les ONG, les entreprises et les syndicats. Il s’inscrit parfaitement dans les priorités poussées par Renew Europe et s’inspire largement des préconisations de l’OCDE et de l’ONU en matière de protection du droit du travail et de respect des conditions humaines et environnementales. Il s’agit de faire en sorte que l’ensemble des entreprises, européennes ou non, qui importent sur le sol européen, garantissent les droits des salariés, refusent le travail des enfants ou encore bannissent le travail forcé.
Contrôle des pêches
J’ai voté en faveur de cette révision qui vise à améliorer et simplifier le contrôle des pêches européennes tout en lui permettant de bénéficier des nouvelles technologies de contrôle. Grâce à ce texte, les produits de la pêche et de l’aquaculture seront plus facilement traçables, la pêche récréative sera plus étroitement surveillée afin de protéger certaines espèces actuellement menacées et la lutte contre la pêche illégale sera renforcée et dotée d’outils supplémentaires.
Semestre européen pour la coordination des politiques économiques: stratégie annuelle pour une croissance durable 2021
J'ai voté en faveur de ce rapport sur le Semestre européen qui appelle à une véritable réflexion sur la façon de concevoir les règles encadrant les finances publiques en Europe. La crise COVID-19 a mis à rude épreuve nos budgets nationaux. Il est nécessaire de prendre ces défis en compte lors des prochains semestres européens et, surtout, de maintenir la clause dérogatoire active le temps nécessaire, et a minima durant 2022 aussi. C'est une nécessité.
Résolution sur la déclaration de l’Union européenne en tant que zone de liberté pour les personnes LGBTIQ
J’ai voté en faveur de cette résolution, née de l’initiative de mon collègue Renew Europe Pierre Karleskind, qui vise à déclarer l’Union européenne «LGBTIQ Freedom Zone». Cette résolution intervient deux ans après l’introduction en Pologne de «LGBTI-free zones», violation manifeste des droits fondamentaux des citoyens polonais. Le texte fait également un état des lieux des derniers développements liés à la situation des personnes LGBTI en Pologne, mais également dans les autres États membres où elles sont actuellement menacées, comme la Hongrie par exemple, mais aussi de manière plus globale dans l’ensemble de l’Union. Renew Europe, qui a mis la lutte contre les discriminations au cœur de son engagement européen, a largement contribué à l’élaboration et à l’adoption de ce texte et a rappelé une fois de plus à cette occasion son attachement aux valeurs fondamentales de l’Union européenne et au droit d’aimer.
Mesures d'exécution du système des ressources propres de l'Union européenne
J’ai voté en faveur de mon rapport, qui est un règlement qui vient lever les derniers obstacles à l’adoption du nouveau système de ressources propres pour l’Union européenne, qui autorise notamment le grand emprunt européen pour le plan de relance. Le vote de ce règlement d’exécution permettra une entrée en vigueur rapide ainsi que l’application rétroactive de l’ensemble des éléments du nouveau paquet sur les ressources propres dès que la procédure de ratification de la décision sera achevée dans l’ensemble des États membres.
Les effets des déchets marins sur la pêche
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative présenté par ma collègue Catherine Chabaud qui vise à formuler de nombreuses recommandations pour soutenir, d’une part, le secteur de la pêche dans sa lutte contre la pollution marine et pour lutter, d’autre part, contre l’impact des déchets marins sur les pêcheries. Grâce à ce rapport, l’économie circulaire dans le secteur de la pêche recevra un coup d’accélérateur, le lien terre-mer sera plus intégré dans les politiques européennes et l’Europe s’est dotée d’un plan d’action ambitieux contre les déchets marins.
Une stratégie européenne pour les données
J’ai voté en faveur de ce rapport qui vise à inciter la Commission à créer un véritable marché unique des données dans le cadre de la stratégie européenne pour les données qu’elle a présentée en février 2020. Ce marché unique présentera un intérêt crucial pour nos entreprises mais également pour nos chercheurs et nos administrations. Le rapport souligne également la qualité de la stratégie proposée par la Commission, et notamment la création d’espaces européens des données, spécifiquement dans le domaine de la santé.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai voté en faveur de cette résolution impulsée par le groupe Renew Europe, qui vient en réponse au recours en annulation déposé par le Pologne et la Hongrie à l’encontre du règlement sur la conditionnalité liée à l’état de droit (en vigueur depuis le 1er janvier 2021). Le Parlement a déjà à plusieurs reprises affirmé sa volonté de ne pas reculer sur la question de l’état de droit et son refus de laisser des politiques anti-démocratiques être financées par les fonds européens. Cette résolution s’inscrit également dans ce cadre et demande à ce que la situation de l’état de droit soit examinée immédiatement dans certains États membres. Par ailleurs, la résolution vient également rappeler que la Commission doit transmettre ces informations au Parlement avant le 1er juin 2021. Passé cette date, le Parlement se réservera le droit d’attaquer la Commission pour recours en manquement en vertu de l’article 265 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.
Mise à disposition des ressources propres fondées sur l’assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés, sur le système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne et sur les déchets d’emballages en plastique non recyclés ainsi que mesures visant à faire face aux besoins de trésorerie
La « contribution plastique » constitue la première ressource propre créée depuis 1988. Je suis fière du Parlement qui a pu faire plier le Conseil sur cet enjeu essentiel pour notre Union. J’ai donc voté en faveur de mon rapport, qui est un règlement qui vient lever les derniers obstacles à la mise en œuvre de la nouvelle ressource propre de l’UE que constitue la contribution plastique. Il définit les droits et les obligations des États membres et de la Commission en termes de perception, de collecte et de versement des montants de la contribution sur les déchets plastiques non recyclés. L’adoption de ce texte permettra une mise en œuvre rapide, avec effet rétroactif, des nouvelles ressources propres fondées sur les déchets d’emballages en plastique.
Perception des ressources propres provenant de la taxe sur la valeur ajoutée
J’ai voté en faveur de mon rapport qui contribue à lever les dernières barrières au déploiement du nouveau système de ressources propres de l’UE et qui fait suite aux propositions de simplification de la Commission dans le calcul et la mise en œuvre de la ressource TVA. L’adoption de ce rapport permettra la mise en œuvre de la nouvelle ressource propre basée sur la TVA dès que la procédure de ratification par les États membres sera achevée. La simplification de la ressource TVA est une demande de longue date du Parlement, c’est une victoire.
Orientations pour le budget 2022 - section III
J’ai voté en faveur de ce rapport qui vient fixer les priorités du Parlement en amont de la proposition de la Commission en juin et des négociations qui suivront. Première priorité définie dans le rapport, la relance suite à la crise COVID en lien avec les priorités fixées dans l’instrument de relance et de résilience (transition numérique, transition écologique, inclusion, santé et jeunesse). Le rapport fixe également d’autres priorités, parmi lesquelles l’investissement dans la recherche, la politique de cohésion, la PAC, le renforcement de l’Europe de la santé née de la crise COVID, le financement de la politique spatiale ou encore la montée en puissance de Frontex. Le rapport rappelle enfin la nécessité de protéger l’état de droit en Europe en lien avec le mécanisme en place depuis le 1er janvier 2021 ainsi que l’urgence pour les États membres de ratifier la décision sur les ressources propres qui vient conditionner le déploiement du plan de relance européen. J’ai voté contre la mise en réserve des crédits pour Frontex, nos frontières communes étant une priorité pour une Europe qui protège. Cependant, j’appelle à l’embauche des agents pour les droits fondamentaux dans les plus brefs délais.
Une nouvelle stratégie UE-Afrique – un partenariat pour un développement durable et inclusif
J’ai voté en faveur de ce rapport présenté par ma collègue Chrysoula Zacharopoulou qui vise à définir la position du Parlement sur le futur du partenariat entre l’UE et le continent africain. Ce rapport vient en prévision du prochain sommet Union africaine-UE et revient sur l’ensemble des éléments du partenariat de la santé à la migration en passant par l’agriculture et le climat. Ce rapport est un pas important vers un partenariat renforcé entre les deux continents qui ne peuvent pas penser leur développement l’un sans l’autre.
Mise en place d’une stratégie de l’Union pour un tourisme durable
J’ai voté en faveur de ce rapport qui vient mettre en lumière un secteur très durement touché par la crise Covid et rappeler à l’ensemble des États membres qu’il doit être pris en compte dans les plans de relance nationaux. Le rapport formule également un certain nombre de demandes à court et long termes. Parmi les demandes à court terme, celle de faire redémarrer au plus vite les activités touristiques en adoptant des critères communs par la sécurité des voyages. À plus long terme, il invite la Commission à élaborer une politique du tourisme en mettant en place une feuille de route pour réduire son empreinte climatique.
Fonds pour une transition juste
J’ai voté en faveur de ce texte largement soutenu par le Parlement européen. Le fonds de transition juste permet d’accompagner les territoires européens dans leurs transitions énergétique et climatique ainsi que dans leur politique d’inclusion. La France bénéficiera d’un milliard d’euros au titre de ce Fonds. Parmi les mesures prévues dans l’accord de trilogue voté en plénière une conditionnalité verte qui lie l’accès aux fonds européens à atteindre l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050. Un pas essentiel pour notre Green Deal européen.
Mobilisation of the European Union Solidarity Fund: assistance to Greece and France in relation to natural disasters and to Albania, Austria, Belgium, Croatia, Czechia, Estonia, France, Germany, Greece, Hungary, Ireland, Italy, Latvia, Lithuania, Luxembourg, Montenegro, Portugal, Romania, Serbia, Spain in relation to a public health emergency
J’ai voté en faveur de ce rapport qui permet notamment la mobilisation de 616 millions d’euros du Fonds de solidarité de l’UE pour venir en aide aux pays touchés par des catastrophes naturelles entre août et octobre 2020, parmi lesquels la France qui percevra 59 millions d’euros d’aide. La mobilisation de ce fonds permettra également de venir en aide à d’autres États membres pour faire face à l’urgence de santé publique liée à la crise de la Covid-19.
L’incidence du changement climatique sur les populations vulnérables des pays en développement
J’ai voté en faveur de ce rapport qui n’a finalement pas été adopté par le Parlement malgré la mobilisation de la délégation Renaissance sur ce sujet. Le rapport appelait à la définition d’une stratégie globale pour la mise en œuvre des objectifs de la politique de développement dans les politiques européennes liées au climat. Par ailleurs, il appelait également à intensifier l’action de l’UE pour faire face aux phénomènes des réfugiés climatiques en travaillant notamment à la création d’une définition juridique de la migration induite par le climat.
L’intelligence artificielle dans les domaines de l’éducation, de la culture et de l’audiovisuel
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative qui vient reconnaître la place croissante de l’intelligence artificielle et ses applications spécifiques dans les domaines de l’éducation et de la culture. Parmi les éléments présentés dans ce rapport, une demande à la Commission d’intensifier la protection des données personnelles des Européens en limitant strictement la publicité ciblée reposant sur ces données. Le rapport dresse également une liste fournie des impacts, positifs et à surveiller, qu’aura le développement de l’intelligence artificielle sur des secteurs spécifiques comme ceux de la protection du patrimoine culturel, de l’audiovisuel ou des médias.
La protection des droits de l’homme et la politique migratoire extérieure de l’UE
J’ai voté en faveur de ce rapport qui propose un point de situation quant à la protection des droits de l’homme dans le cadre de la politique «asile et migration» de l’Europe. Le rapport analyse la coopération entre les pays de l’Union et les pays tiers en matière de politique migratoire ainsi que l’influence européenne sur les droits fondamentaux des réfugiés et migrants. Des pistes d’amélioration y sont également proposées pour améliorer la gestion de cette politique par les États membres et assurer au mieux les droits fondamentaux des personnes réfugiées.
Résolution sur le droit du Parlement d'être informé au sujet de l'évaluation en cours des plans nationaux pour la reprise et la résilience
J’ai participé à la rédaction de cette résolution rappelant que le Parlement va jouer tout son rôle de contrôle dans la mise en place et le déploiement des plans de relance nationaux. Il pourra ainsi s’assurer que ceux-ci vont dans le sens des engagements climatiques, numériques et sociaux pris au niveau européen. Le Parlement demande notamment à recevoir des informations régulières quant aux réformes et investissements inclus dans les plans nationaux avec des traductions de manière à faciliter son travail. Nous demandons également à ce que les États s’engagent à respecter la procédure de consultation avec les partenaires sociaux et la société civile dans l’établissement de leur relance nationale.
Responsabilité des entreprises pour les dommages causés à l'environnement
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative, largement adopté, qui vise à renforcer la responsabilité des entreprises et soumet des recommandations à la Commission en ce sens. Il est ainsi préconisé de renforcer le principe de précaution, celui de pollueur-payeur, de créer des conditions de concurrence équitable ou encore de veiller à ce que les contributions ne supportent pas la charge des dommages environnementaux. Le rapport fait également mention de la qualification d’écocide en demandant à la Commission d’étudier sa pertinence pour le droit de l’Union.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans l'industrie métallurgique en Allemagne
J’ai voté en faveur de ce rapport qui permet la mobilisation de 1 081 706 euros du Fonds de solidarité de l’UE pour venir en aide aux 476 personnes licenciées par la société GMH Guss en Allemagne. En mobilisant ces fonds, l’Europe soutient ses secteurs injustement impactés par la surproduction chinoise et la relocalisation d’activités dans des pays tiers aux normes environnementales moins strictes.
J’ai voté en faveur de ce rapport (ainsi que de son corolaire pour les ressortissants de pays tiers résidant dans l’UE) qui instaure officiellement le certificat vert numérique européen. Ce certificat permettra à toute personne vaccinée, rétablie de la COVID ou testée négative de circuler de manière facilitée dans l’espace de l’UE. Ce certificat prendra la forme d’un code QR reconnu dans l’ensemble des 27 États afin de faciliter les opérations de contrôle. Le certificat présentera également des garanties en termes de protection des données personnelles des utilisateurs, qui ne pourront être utilisées à d’autres fins que celle de faciliter les déplacements en Europe.
Stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030: Ramener la nature dans nos vies
J’ai voté en faveur de cette résolution qui répond très bien aux attentes de notre délégation Renaissance et aux ambitions qui ont été les nôtres depuis notre élection. Ce texte fait suite à la publication de la stratégie biodiversité présentée par la Commission en mai 2020 et son objectif général est de permettre une reconstitution de notre biodiversité européenne d’ici à 2030. Pour cela, il inclut différentes mesures visant à renforcer notre résilience face aux phénomènes climatiques extrêmes, aux conséquences du changement climatique, à l’insécurité alimentaire et aux épidémies. Nombre de demandes poussées par notre délégation ont été reprises dans la résolution parmi lesquelles l’objectif de protection de 30% des aires terrestres et maritimes ou encore la meilleure prise en compte du développement durable dans les accords commerciaux.
Résolution sur la stratégie de cybersécurité de l’Union pour la décennie numérique
J’ai voté en faveur de cette résolution qui fait suite à la présentation par la Commission européenne de sa stratégie relative à la cybersécurité de l’UE de décembre 2020. L’accélération de la numérisation et la multiplication des attaques, survenues jusque dans l’actualité récente contre des entreprises ou des services hospitaliers, ont mis l’Europe face à la nécessité d’élaborer une stratégie cyber efficace et ambitieuse. Tout en saluant les initiatives de la Commission, le texte rappelle la nécessité d’accroître les efforts concernant le partages des vulnérabilités, la formation de personnels spécialisés ou la sensibilisation au sujet de la cybersécurité dans son ensemble. La résolution porte par ailleurs une attention particulière aux PME en leur apportant notamment des fonds dédiés pour la mise en place d’un système cyber.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai contribué à la rédaction de cette résolution largement adoptée par le Parlement européen. Dans ce texte, les eurodéputés adressent une menace de mise en demeure à la Commission européenne si celle-ci venait à ne pas respecter ses obligations vis-à-vis de l’application du mécanisme d’état de droit. Le mécanisme est entré pleinement en vigueur au 1er janvier 2021 et la Commission dispose maintenant de deux mois pour entreprendre les actions nécessaires au respect de l’état de droit en Europe. Passé ce délai, le Parlement déclenchera, auprès de la Cour de justice de l’Union européenne, une procédure de recours en manquement, au titre de l’article 265 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.
Résolution sur le point de vue du Parlement concernant l’évaluation en cours, par la Commission et le Conseil, des plans nationaux pour la reprise et la résilience
J’ai activement soutenu l’élaboration de cette résolution sur le droit du Parlement à être informé et impliqué dans l’évaluation en cours des plans de relance nationaux. Dans cette résolution largement adoptée par les députés, le Parlement souhaite s’assurer que l’ensemble des plans respectent bien les cibles écologique et numérique fixées au niveau européen ainsi que les engagements sur des sujets majeurs tels que la jeunesse ou l’investissement pour une croissance durable. La Commission devra prendre en compte les observations et évaluations du Parlement avant de rendre ses premières conclusions aux États en juin.
Promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes dans l’éducation et le monde du travail dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques
J’ai voté en faveur de ce rapport qui souhaite promouvoir et accroître la place des femmes dans les métiers scientifiques. Il invite ainsi les États membres, le Conseil et la Commission à accentuer leurs efforts pour permettre l’accès des femmes aux formations et études scientifiques ainsi qu’aux postes d’ingénieures et aux places au sein des conseil d’administration. Le rapport touche également au point essentiel du développement de l’intelligence artificielle et à la nécessité d’intégrer des femmes aux processus de création des algorithmes afin d’éviter tous biais sous-jacents.
Budget rectificatif 2/2021: excédent de l'exercice 2020
J’ai voté en faveur de ce rapport qui vise à intégrer le surplus du budget 2020 dans le budget 2021. Le surplus s’élève à 1 768 617 610 euros, dont 268 millions provenant des amendes de la politique de concurrence et autres sanctions financières.
Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne
J’ai voté en faveur de ce rapport qui constitue la position du Parlement sur le règlement du Conseil portant réforme au mandat de l’Agence des droits fondamentaux de l’UE. Au vu des récentes attaques survenues contre les droits fondamentaux en Europe, le renforcement de l’Agence était une nécessité et a été soutenu par la majorité des groupes politiques du Parlement. Notre groupe Renew Europe a par ailleurs participé à améliorer la proposition initiale de la Commission que nous jugions trop faible. Nous avons ainsi défendu deux propositions : la possibilité pour l’Agence d’intervenir sur l’ensemble des domaines de compétences de l’UE et d’émettre des avis de sa propre initiative.
Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche 2021–2027
J’ai voté en faveur de cette proposition de règlement qui vise à fixer les nouveaux objectifs environnementaux et économiques pour le secteur de la pêche et à accompagner les acteurs dans la poursuite de ces objectifs. La nouvelle version du fonds est dotée d’une enveloppe de plus de 6 milliards d’euros et permettra notamment de soutenir activement les secteurs de la pêche et de l’aquaculture en cas de crise.
Protection des intérêts financiers de l'UE - lutte contre la fraude - rapport annuel 2019
J’ai voté en faveur de ce rapport qui vise à évaluer les risques de détournement des fonds européens et à décrire les mesures mises en place pour y remédier. Parmi les éléments abordés par le rapport annuel 2019 : les mesures anti-fraude prises au niveau européen et des États membres, la lutte contre la corruption et les conflits d’intérêts ainsi que la création du Parquet européen. Ce rapport et l’évaluation de ces mesures sont d’autant plus cruciaux que l’Union s’apprête à verser des millions aux États membres au titre du plan de relance et que nous devons nous assurer que l’ensemble des pays auront un usage des fonds alloués conforme à nos droits et valeurs. Notre groupe Renew Europe est particulièrement attentif à cette question comme nous l’avons très récemment fait savoir dans un courrier adressé à la Présidente de la Commission où nous avons demandé à ce que le plan de relance hongrois ne soit pas validé sans garantie sérieuse quant à la l’usage des fonds.
Dialogues des citoyens et participation des citoyens aux prises de décision de l'Union européenne
J’ai voté en faveur de ce rapport adopté par la plupart des groupes politiques du Parlement. Ces dernières années ont vu grandir la volonté des Européens d’être impliqués de manière plus directe dans la vie politique et la prise de décision européenne. Ce rapport vise donc d’une part à améliorer les outils de participation citoyenne dont dispose actuellement l’Union et à tendre, d’autre part, vers plus de démocratie participative. Ce rapport est donc un pas important dans la reconstruction d’un lien de confiance entre les citoyens et leurs représentants européens ainsi que dans leur implication dans la vie de l’Union.
Coopération UE-OTAN dans le cadre des relations transatlantiques
J’ai voté en faveur de ce rapport qui rappelle l’ambition de l’UE d’être un acteur de premier plan pour la paix et la sécurité mondiale et réaffirme le soutien du Parlement à la relation transatlantique. Cette relation cruciale depuis les deux guerres mondiales se voit aujourd’hui confrontée à de nouveaux défis de taille : la lutte contre le terrorisme, la réponse aux pandémies, la conquête spatiale et, bien entendu, le changement climatique. Face à ces défis, aucun État ne peut agir seul, le rapport prône donc un renforcement de notre relation avec nos alliés transatlantiques. Il appelle également les États à adopter une position coordonnée face aux récentes politiques agressives en Chine et en Russie. Enfin, il souligne que la poursuite de l’autonomie stratégique de l’UE ne signifie pas un affaiblissement de l’OTAN mais au contraire un renforcement de la sécurité transatlantique et la complémentarité avec les capacités de l’OTAN.
Élaboration de lignes directrices relatives à l’application du régime général de conditionnalité pour la protection du budget de l’Union
J’ai voté en faveur de ce rapport qui vise à établir des lignes directrices pour la Commission européenne pour l’application du mécanisme de conditionnalité à l’État de droit. Malgré mon vote en faveur du texte, je me suis toujours opposée, de même que l’ensemble du groupe Renew Europe, à l’élaboration de ces lignes directrices qui ne sont ni nécessaires ni utiles au vu de l’accord voté sur le mécanisme de conditionnalité car elles n’ont malheureusement pas de valeur légale et sont utilisées comme une excuse par certains pays pour repousser l’application de ce mécanisme. Avec mes collègues Pierre Karleskind et Fabienne Keller nous avons donc été à la manœuvre pour tenter de tirer un résultat satisfaisant de ce rapport. Parmi les points que nous avons poussés : la nécessité de mettre en place un lien direct et systématique entre le rapport annuel de la Commission sur l’Etat de droit et le déclenchement du mécanisme de conditionnalité d’une part et la mise en place d’un système clair pour que les citoyens, ONG et société civile puissent signaler à la Commission les violations de l’État de droit dans leur pays.
Résolution sur les violations du droit de l’UE et des droits des citoyens LGBTIQ en Hongrie par suite de l’adoption de modifications de la législation au Parlement hongrois
J’ai voté en faveur de cette résolution portée par Renew Europe et très largement adoptée par le Parlement qui fait suite à la loi hongroise interdisant la « promotion » de l’homosexualité auprès des plus jeunes. En faisant adopter cette loi, Viktor Orbán s’est, une fois de plus, moqué ouvertement des valeurs européennes et la résolution propose ainsi une liste ambitieuse d’actions à mettre en place par la Commission pour les faire respecter. Avec mes collègues Karleskind et Keller, nous avons également souhaité ajouter à la résolution une suspension des fonds hongrois tant que la loi serait en vigueur, ainsi que le déclenchement du mécanisme de conditionnalité en place depuis le 1er janvier 2021.
Résolution sur les droits des personnes LGBTIQ dans l’Union européenne
J’ai voté en faveur de cette résolution proposée par Renew et qui s’inscrit dans la droite ligne de nos engagements en faveur de l’État de droit et en particulier des droits des personnes LGBTI. Cette résolution, qui constitue la première position du Parlement en amont de la présentation par la Commission de sa stratégie pour l’égalité LGBTIQ, vise notamment à imposer la reconnaissance des familles LGBTIQ dans l’ensemble des États membres. Avec ce texte, nous avons souhaité mettre fin à l’injustice que subissent les personnes LGTIQ qui perdent leur statut de famille lorsqu’elles entrent sur le territoire d’un État qui ne reconnait pas la validité de leur contrat de mariage ou de l’acte de naissance de leur enfant.
Vers un renforcement du partenariat avec les régions ultrapériphériques de l’Union
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative porté par mon collègue Renaissance Stéphane Bijoux qui vise à conforter les liens entre l’Union européenne et ses territoires ultrapériphériques. Ce rapport intervient en amont de la présentation, par la Commission, d’une nouvelle stratégie en la matière et vise notamment à protéger, développer et valoriser nos territoires ultramarins. Ces territoires présentent d’immenses richesses matérielles et humaines et le soutien européen doit être adapté à leurs spécificités. Nous avons ainsi, entre autres, appelé dans ce rapport à faciliter l’emploi et l’insertion, à améliorer la connectivité pour faire face à l’éloignement et à favoriser l’économie bleue.
Budget rectificatif 3/2021: Réserve d'ajustement au Brexit
J’ai voté en faveur de la création de ce fonds pour lequel j’ai été rapporteure au sein de la commission des budgets. Ce fonds de 5 milliards d’euros vise à soutenir les États membres et les secteurs impactés par le Brexit afin de faire face aux conséquences économiques et sociales. La proposition initiale de la Commission était trop déséquilibrée dans sa répartition des fonds entre les États. J’ai donc négocié plusieurs semaines durant en commission BUDG pour introduire une clé de répartition plus équitable qui prenne mieux en compte l’impact réel du Brexit sur les économies européennes. Parmi les autres avancées obtenues et votées ensuite en commission REGI puis ici en plénière: une extension de la période de référence qui couvrira les dépenses encourues dans les États membres du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2023, le versement du préfinancement (80 % de la Réserve) en trois tranches, l’établissement de principes horizontaux (état de droit, pacte vert, socle des droits sociaux ou encore égalité des genres) que les mesures financées par la Réserve doivent respecter. À l’issue du vote et des modifications apportées par les eurodéputés, la France bénéficiera d’un montant total de 672 millions d’euros soit 276 millions de plus par rapport à la dotation initiale proposée par la Commission.
Réserve d'ajustement au Brexit
J’ai voté en faveur de la création de ce fonds pour lequel j’ai été rapporteure au sein de la commission des budgets (BUDG). Ce fonds de 5 milliards d’euros vise à soutenir les États membres et les secteurs impactés par le Brexit afin de faire face aux conséquences économiques et sociales. La proposition initiale de la Commission était trop déséquilibrée dans sa répartition des fonds entre les États. J’ai donc négocié plusieurs semaines durant en commission BUDG pour introduire une clé de répartition plus équitable, qui prenne mieux en compte l’impact réel du Brexit sur les économies européennes. Parmi les autres avancées obtenues et votées ensuite en commission REGI puis ici en plénière: une extension de la période de référence qui couvrira les dépenses encourues dans les États membres du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2023, le versement du préfinancement (80 % de la réserve) en trois tranches, l’établissement de principes horizontaux (État de droit, pacte vert, socle des droits sociaux ou encore égalité des genres) que les mesures financées par la réserve doivent respecter. À l’issue du vote et des modifications apportées par les eurodéputés, la France bénéficiera d’un montant total de 672 millions d’euros, soit 276 millions de plus par rapport à la dotation initiale proposée par la Commission.
Une nouvelle stratégie UE–Chine
J’ai voté en faveur de ce rapport qui présente les attentes du Parlement concernant cette nouvelle stratégie. Les eurodéputés avaient déjà exprimé l’an dernier leurs craintes et leurs attentes quant au respect des droits fondamentaux et à la désinformation en Chine. Dans ce rapport, nous formulons ici plusieurs piliers autour desquels l’UE doit faire reposer sa stratégie, en particulier la coopération dans les défis mondiaux, l’engagement de la Chine sur le respect des droits fondamentaux ou encore la défense de nos intérêts européens. Point également crucial, le Parlement rappelle sa position quant à l’accord global sur les investissements qui n’obtiendra pas notre ratification tant que les sanctions chinoises contre des élus et institutions européennes n’auront pas été levées. De même, nous réaffirmons qu’il est hors de question que les entreprises qui exploitent les populations ouighours dans le Xinjiang puissent commercialiser leurs produits dans l’espace de l’Union européenne et appelons la Commission à la plus grande fermeté sur cette question.
Conditions de travail, droits et protection sociale justes pour les travailleurs de plateformes - nouvelles formes d'emploi liées au développement numérique
J’ai voté en faveur de ce rapport porté par ma collègue Renaissance Sylvie Brunet qui vise à améliorer la situation des employés de plateformes, actuellement confrontés à des conditions de travail trop peu encadrées et à une protection trop faible. Ce rapport, adopté à une large majorité sur la plupart des bancs du Parlement vise ainsi entre autres choses à permettre un accès renforcé à la protection sociale, à la négociation collective et à la formation notamment pour les personnes les moins qualifiées. Nous serons attentifs à ce que la proposition de la Commission sur le sujet, attendue pour le mois de décembre, reprenne les priorités mise en avant par ma collègue dans ce rapport.
Résolution sur la situation en Afghanistan
À l’instar de mes collègues Renaissance, j’ai voté en faveur de cette résolution portée par Renew et adoptée à une large majorité par le Parlement. Avec cette résolution, nous alertons une nouvelle fois sur la situation du pays après les bouleversements tragiques de cet été et mettons notamment l’accent sur les droits des femmes et des filles, dont on sait qu’elles seront les premières victimes du régime taliban réinstauré. Les propositions formulées dans le rapport s’articulent autour de 3 points : les conséquences de cette crise pour la défense et l’autonomie stratégique de l’Union compte tenu de l’attitude des États-Unis dans cette crise, la lutte contre le terrorisme et la nécessaire coopération entre les services de renseignements nationaux et enfin la poursuite de l’aide humanitaire. En commission des budgets, je serai particulièrement impliquée sur ce dernier point et proposerai notamment une hausse substantielle de l’aide humanitaire (au minimum 150 millions d’euros) pour aider les Afghanes et les Afghans à faire face à cette crise.
Résolution sur la liberté des médias et la nouvelle détérioration de l’état de droit en Pologne
J’ai voté en faveur de cette proposition de résolution qui s’inscrit dans la droite ligne de nos engagements en faveur du respect de l’État de droit dans les pays membres. Cette résolution fait suite à une nouvelle attaque contre les libertés en Pologne, cette fois-ci celle des médias. Le gouvernement polonais a en effet fait adopter un texte qui prévoit d’interdire de licence de diffusion les entreprises de médias détenues majoritairement par des acteurs non européens. Cela aura notamment des impacts sur la chaîne TVN-24 (qui appartient au groupe américain Discovery) et dont on sait qu’elle est particulièrement critique du gouvernement. Cette résolution, largement adoptée, reflète bien la volonté du Parlement d’un engagement européen fort sur la question des droits fondamentaux, qu’il s’agisse de ceux de la communauté LBGTI, de l’indépendance de la justice ou de la liberté des médias.
Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable UE/Groenland/Danemark et protocole de mise en œuvre
J’ai voté en faveur de ce rapport porté par mon collègue Pierre Karleskind. Celui-ci comprend un accord et un protocole permettant à 12 navires européens de pêcher dans les eaux groenlandaises moyennant une contribution financière annuelle de l’UE. Le protocole s’applique pour une durée de 4 ans renouvelable pour 2 ans. Il s’agit là d’un accord et d’un protocole essentiels compte tenu des relations étroites entre le Groenland et l’UE ainsi que de l’emplacement stratégique du Groenland en Arctique. Ce rapport s’accompagne également d’une résolution non contraignante qui comprend une série de demandes et de recommandations du Parlement à l’attention de la Commission sur la meilleure manière d’assurer une gestion durable des pêches dans le cadre de cet accord.
L’avenir des relations UE–États-Unis
J’ai voté en faveur de ce projet de rapport qui s’inscrit dans le cadre de la relance des relations entre l’UE et les USA initiée par le sommet du 15 juin 2021 qui a fixé un programme conjoint de coopération. Le texte couvre un large panel de sujets et réaffirme le soutien du Parlement à un partenariat transatlantique fort. Les relations interparlementaires sont également mises en avant dans le texte qui appelle à des liens plus forts entre les membres du Parlement et ceux du Congrès ainsi qu’entre les membres des parlements nationaux européens et leurs homologues au niveau des 50 États fédéraux américains. Autre point saillant du projet de rapport, le rappel du caractère fondamental de l’OTAN et de son rôle primordial pour la sécurité et la stabilité du continent.
État des capacités de cyberdéfense de l’Union
J’ai voté en faveur de ce rapport qui fait état des faibles capacités de cyber défense de l’Union et souligne l’importance pour les États membres de se doter d’une véritable force de résilience vis à vis de ces nouvelles menaces. En matière de résilience, le rapport souligne deux faiblesses : la fragmentation et la complexité actuelles de l'architecture cybernétique globale au sein de l'UE d'une part et une absence de stratégie commune dans le domaine du cyber espace d'autre part. Le rapport propose également un certain nombre de recommandations en vue de combler ces faiblesses parmi lesquelles : un partage accru d’information entre les États membres afin de constituer un réseau européen rapide pour détecter et contrer les attaques ; un investissement massif afin de procéder à des recrutements de personnels qualifiés (analystes, experts en cyber criminalité etc.) ; un investissement dans la recherche afin de développer des technologies de pointe pour faire face aux attaques. Le rapport insiste également sur la nécessité d’une coopération renforcée entre l’UE et l’OTAN pour fluidifier la transmission d’informations et échanger les bonnes pratiques.
Politique agricole commune (PAC): financement, gestion et suivi 2021–2027
J’ai voté avec l’ensemble de la délégation Renaissance en faveur des trois rapports (Jahr, Müller et Andrieu) concernant la nouvelle Politique Agricole Commune. La nouvelle PAC prévoit de consacrer des moyens significativement plus importants à l’ambition environnementale, tout en préservant sa dimension économique. Premièrement, cette nouvelle PAC renforce le paiement redistributif (qui permet de doter les premiers hectares de chaque exploitation d’un montant plus élevé, et agit donc en faveur des petites et moyennes exploitations). Deuxièmement, elle ouvre la porte à une reconnaissance des actifs agricoles, et pas seulement des hectares, dans le versement des aides. Enfin, elle prévoit la mise en cohérence obligatoire des plans stratégiques nationaux avec les législations environnementales de l’UE et l’alignement avec les objectifs de « Farm to Fork » et de la stratégie biodiversité au fur et à mesure qu’ils seront déployés législativement. Certes le texte est le résultat d’un difficile compromis au sein du Parlement et avec le Conseil, le rendant nécessairement imparfait. Cependant, un rejet signifierait repartir de zéro, sans certitude d’aboutir à un accord meilleur au bout d’une procédure de plusieurs années, pendant laquelle il n’y aurait d’autre choix que de reconduire la PAC actuelle avec toutes ses limites.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai voté en faveur du projet de budget de l’Union européenne pour l’année 2022, fruit de longues négociations. Dans ces négociations, nous avons a réussi à obtenir un montant global de 169.5 milliards d’euros pour l’année 2022. Nous sommes parvenus à remporter plusieurs victoires majeures sur nos priorités politiques. Ainsi, cet accord permettra d'accélérer la vaccination mondiale via le programme « COVAX" en fournissant des doses et un soutien logistique sur le terrain. Il s'agissait là de notre priorité n°1. Les négociations ont également permis d'augmenter le budget de plusieurs programmes de l’UE parmi lesquels : « Erasmus », « EU4Health » ; ou encore le programme « LIFE » pour l’action climatique en Europe. Nous avons également réussi à faire augmenter l’aide humanitaire et le fonds pour l’Asile et l’immigration pour faire face notamment à la crise afghane et venir en aide aux réfugiés syriens.
Budget rectificatif 5/2021: aide humanitaire aux réfugiés en Turquie
J’ai voté en faveur de ce projet de rapport qui s’inscrit dans le cadre du vote du budget 2022. Le « budget rectificatif » N°5 est destiné à adapter le budget 2021 en faveur des réfugiés syriens et au-delà et leurs communautés d’accueil. Ce « paquet » de 325 Millions d’euros servira à renforcer le filet de sécurité sociale d'urgence (ESSN) en Turquie jusqu’au début de l’année 2023, conçu pour aider les réfugiés les plus vulnérables à payer les choses dont ils ont le plus besoin. Les familles réfugiées reçoivent actuellement 155 livres turques (environ 16 €) par mois et par membre de famille, ce qui leur permet de décider elles-mêmes comment couvrir les besoins essentiels comme le loyer, le transport, les factures, la nourriture et les médicaments. La carte ESSN n'est pas seulement une carte de paiement, c'est une reconnaissance que, malgré leurs difficultés, les réfugiés ont le droit de choisir comment gérer leur vie. Ce programme affecte également positivement les communautés d'accueil en permettant aux réfugiés de participer à la vie quotidienne de la communauté et de contribuer à l'économie locale.
Budget rectificatif 6/2021: doses supplémentaires de vaccin en faveur des pays à revenu faible et à revenuintermédiaire de la tranche inférieure, renforcement du MPCU et autres ajustements desdépenses et des recettes
J’ai voté en faveur de ce projet de rapport qui s’inscrit dans le cadre du vote du budget 2022. Le « budget rectificatif » N°6 est destiné à adapter le budget 2021 afin de de fournir des crédits supplémentaires pour accélérer les vaccinations mondiales. Notamment, il permet le financement de 200 millions de doses supplémentaires, une promesse annoncée par Ursula Von der Leyen lors de son discours sur l’état de l’Union. Ce budget permet également de protéger les civils en danger dans plusieurs parties du monde comme en Haïti après le récent tremblement de terre, ou en Afghanistan.
Une stratégie pharmaceutique pour l’Europe
J’ai voté, à l’instar de mes collègues Renew, en faveur de cette stratégie qui s’inscrit dans le cadre de la crise du Covid-19 et adresse les difficultés d’approvisionnement au sein de l’UE.Le 25 novembre 2020, la Commission européenne avait présenté une stratégie mettant en exergue les difficultés d’approvisionnement au sein de l’Europe et la nécessité d’y remédier, notamment en abordant la question du cycle complet des médicaments - la recherche, les essais, l’autorisation de mise sur le marché, la consommation et l’élimination. Cette stratégie comporte également le renforcement de la transparence du prix des médicaments et insiste sur la production de médicaments durables.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans la fabrication de produits métalliques en Espagne
J’ai voté en faveur de cette demande de mobilisation du Fonds Européen d’Ajustement pour venir en aide à 300 travailleurs licenciés dans le secteur de la métallurgie en Espagne.Les mesures de confinements strictes mises en œuvre en Espagne au deuxième trimestre 2020 ont entraîné une réduction des activités économiques et des services non essentiels, ce qui a durement touché le secteur des métaux. Lorsque les mesures de confinement ont été assouplies, le secteur de la métallurgie a continué à souffrir de pénuries de fournitures et de matières premières, de difficultés à adapter les installations aux protocoles anti-COVID 19, de contagions et de confinement des travailleurs, ou de problèmes de mobilité.Ainsi, l’impact couplé de la pandémie et de la mondialisation rend éligible ces travailleurs à ce Fonds européen pour aider à leur réinsertion professionnelle.
Résolution sur l’introduction d’un passeport européen de sécurité sociale pour améliorer la mise en application numérique des droits de sécurité sociale et d’une mobilité équitable
J’ai voté en faveur de cette résolution du Parlement se prononçant sur l’étendue du passeport européen de sécurité sociale. Dans le cadre du retrait par la Commission, en mars dernier, des travaux législatifs sur la question, nous avons émis cette résolution avec un double objectif : interroger la Commission sur les raisons qui l’ont conduite à ne pas poursuivre ses travaux et lui demander de présenter une proposition législative sur le passeport européen de sécurité sociale avant la fin 2022. Nous souhaitons que ce futur passeport facilite et garantisse une mobilité équitable des travailleurs, permette de lutter contre la fraude et améliore l’application des règlementations européennes. Ce passeport simplifiera les interactions entre les différentes parties prenantes. Il permettra en particulier de vérifier en temps réel le lieu de travail des travailleurs mobiles, leur identité et relation de travail ainsi que leurs prestations de sécurité sociale
Année européenne de la jeunesse 2022
J'ai voté en faveur de ce rapport portant sur l'année européenne de la jeunesse, annoncée par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, lors de son discours sur l'état de l'Union en septembre 2021. Le Parlement est satisfait de l'accord sorti des négociations avec le Conseil et la Commission et le rapport a été largement adopté. Cette année sera construite conjointement avec les acteurs de la société civile afin de cibler les attentes principales de la jeunesse européenne et de cibler des initiatives pour redonner aux jeunes les opportunités perdues au cours de la crise sanitaire. Il s'agit par ailleurs de permettre aux jeunes de faire entendre leurs voix au niveau européen ainsi que de mieux les inclure dans nos processus démocratiques.
Mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union européenne: aide à la Croatie
J’ai voté avec l’ensemble de la délégation Renaissance en faveur de la mobilisation du Fonds de Solidarité de l’Union européenne pour venir en aide à la Croatie. Une série de tremblements de terre survenus entre le 28 décembre 2020 et le 21 février 2021 a provoqué de lourds dégâts matériels, estimés à 10 % du PIB de la Croatie. Il s’agit donc d’une «catastrophe naturelle majeure» justifiant l’utilisation du fonds de solidarité.
Mobilisation du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation: licenciements dans les services auxiliaires des transports en Italie
J’ai voté en faveur de cette demande de mobilisation du Fonds Européen d’Ajustement pour venir en aide à 190 travailleurs licenciés dans le secteur du transport de marchandises en Sardaigne (Italie). La crise de la COVID-19 a entraîné une détérioration significative du marché du travail sarde et le taux d’activité et d’emploi a fortement baissé. Ainsi, l’impact couplé de la pandémie et de la mondialisation rend éligible ces travailleurs à ce Fonds européen pour aider à leur réinsertion professionnelle.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans le secteur du transport aérien en Italie
J’ai voté en faveur de cette demande de mobilisation du Fonds européen d’ajustement pour venir en aide à 611 travailleurs licenciés dans le secteur aérien en Italie. Les mesures de confinements strictes mises en œuvre ont entraîné une réduction drastique des vols non essentiels, ce qui a durement touché le secteur aérien. Ainsi, l’impact couplé de la pandémie et de la mondialisation rend éligible ces travailleurs à ce Fonds européen pour aider à leur réinsertion professionnelle.
Mobilisation du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation: licenciements dans l'industrie automobile en Espagne
J’ai voté en faveur de cette demande de mobilisation du Fonds européen d’ajustement pour venir en aide à 320 travailleurs licenciés dans le secteur de l’automobile en Espagne.Les mesures de confinements strictes mises en œuvre en Espagne au deuxième trimestre 2020 ont entraîné une réduction des activités économiques et des services non essentiels, ce qui a durement touché le secteur de l’automobile. Lorsque les mesures de confinement ont été assouplies, le secteur de la métallurgie a continué à souffrir de pénuries de fournitures et de matières premières, de difficultés à adapter les installations aux protocoles anti-COVID-19, de contagions et de confinement des travailleurs, ou de problèmes de mobilité.Ainsi, l’impact couplé de la pandémie et de la mondialisation rend éligible ces travailleurs à ce Fonds européen pour aider à leur réinsertion professionnelle.
Prévisibilité pour les États membres et procédures de résolution des contentieux lors de la mise à disposition des ressources propres traditionnelles, de la ressource propre fondée sur la TVA et de la ressource propre fondée sur le RNB
J’ai voté en faveur de ce rapport que j’ai porté aux côtés de mon co-rapporteur, José-Manuel Fernandes, et qui définit des procédures de résolutions de disputes dans le cadre des ressources propres.Notre objectif, depuis les premières négociations sur le plan de relance européen, est de pousser l’Union à se doter des capacités de financement nécessaires au remboursement de la relance sans faire porter celui-ci par les citoyens européens ni par les programmes de l’Union (PAC et Erasmus par exemple).Ce vote permet de s’assurer que les sanctions pour retards de paiements de États restent suffisamment dissuasives.
Instrument international sur les marchés publics
J’ai voté en faveur de ce texte visant à rétablir une réciprocité entre l’Union européenne et les pays tiers dans les accords internationaux. Les entreprises européennes font souvent l’objet d’une discrimination lorsqu’elles proposent leurs produits et services aux institutions publiques d’autres pays. À titre d’exemple, les marchés publics de l’Union européenne sont ouverts à 85 % alors que les marchés américains seulement à 32 % et les marchés japonais à 27%. Ce texte permet donc d’en finir avec notre naïveté et assure notre crédibilité pour être cohérent avec notre objectif de construire notre autonomie stratégique.
Législation sur les marchés numériques
J’ai voté avec mes collègues de Renew Europe en faveur de ce texte aux enjeux essentiels. Il vise ainsi à limiter les capacités de monopole des géants du numérique et à permettre l’ouverture des marchés pour favoriser l’émergence de nouveaux acteurs. Ce texte sera l’une des priorités majeures de la présidence française de l’UE car il permet à l’Europe de reprendre le pouvoir en mettant fin à l’auto-régulation des plateformes qui verrouillent les marchés et tuent l’innovation. Il propose notamment d’établir une liste de critères pour déterminer les plateformes concernées ainsi que d’obligations à respecter par celles-ci. Longtemps demandé par le Parlement européen, cette réglementation répond aux lacunes du droit de la concurrence, jugé trop lent et non adapté aux défis actuels du numérique.
J’ai voté en faveur du paquet législatif appelé « DSA » (Digital Service Act) pour lequel j’ai été shadow rapporteure en commission ITRE pour Renew Europe. Le DSA est un texte sans précédent qui vise à réguler enfin les géants du numérique afin de créer un Internet plus juste et sûr pour les Européens. Ce texte est une priorité de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne et constitue la législation la plus ambitieuse au monde en matière de contrôle des plateformes, de lutte contre les contenus illégaux et produits de contrefaçon et de défense des droits des consommateurs. Ce paquet législatif impose ainsi de nouvelles contraintes aux plateformes et places de marché en ligne qui devront, entre autres, vérifier l’identité des vendeurs en ligne, informer les utilisateurs des produits de contrefaçon et rendre compte des algorithmes et décisions ayant entraîné le maintien ou la suppression de contenus. Par ailleurs, le texte établit également un régime de sanctions strictes en cas de manquement à ces nouvelles obligations. En tant que shadow rapporteure du texte en ITRE, j’ai notamment l’extension du champ des acteurs concernés par le texte, l’interdiction de la publicité ciblée en ligne et notamment à destination des mineurs et l’obligation pour les plateformes d’évaluer et d’agir sur les risques systémiques qu’elles posent pour notre société.
Recommandation à l'intention du Conseil et de la Commission à la suite de l’enquête sur les allégations d’infraction et de mauvaise administration dans l’application du droit de l’Union en ce qui concerne la protection des animaux pendant le transport, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Union
J’ai voté en faveur de cette recommandation relative aux conditions de transport des animaux afin de renouveler le règlement en vigueur datant de 2005. Cette recommandation à destination de la Commission encourage notamment le développement des circuits-courts d’élevage. Il comprend également de nettes avancées en matière de bien-être des animaux lors de leur transport via un meilleur contrôle des transports de longue durée ainsi qu’une durée limite de transport pour les animaux non sevrés et pour les animaux en gestation.
Mobilisation du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation: licenciements dans l'industrie du transport aérien en France
J’ai voté en faveur de ce rapport dont j’ai eu la charge et qui vise à mobiliser le Fonds européen d’ajustement pour venir en aide à 297 travailleurs licenciés dans le secteur aérien en Occitanie et dans les Pays de la Loire. Le secteur aérien a été fortement touché par la pandémie. En 2020, il y a eu 60 % de passagers en moins que l’année précédente, ce qui a fait chuter les commandes des compagnies en difficulté et a entraîné des licenciements chez les constructeurs.À travers ce fonds, l’Europe vient directement en aide aux travailleurs qui ont été les plus touchés par la crise pandémique grâce à des financements intelligents encourageant la réinsertion professionnelle des travailleurs et la création d’entreprise dans ces régions.
J’ai voté avec une très large majorité du Parlement européen pour ce programme d’assistance macrofinancière d’urgence en faveur de l’Ukraine. Cette proposition fait suite à une demande antérieure des autorités ukrainiennes et constitue à présent un nouveau message de soutien de la part de l’Union européenne dans le contexte de l’invasion du territoire ukrainien par la Russie. Une adoption rapide de cette proposition par le Conseil et le Parlement européen permettra à la Commission de verser immédiatement une première tranche de 600 millions d'euros à l'Ukraine. L’aide totale pourra atteindre jusqu’à 1.200 milliard d’euro. Avec cette aide, c'est toute l'Europe qui se mobilise pour soutenir le peuple ukrainien.
Renforcer l’Europe dans la lutte contre le cancer - vers une stratégie globale et coordonnée
J’ai voté avec l’ensemble de mes collègues Renew pour cet excellent rapport de Véronique Trillet Lenoir qui propose un programme de santé publique en réaction au plan cancer présenté par la Commission européenne. Ce rapport définit quatre axes prioritaires : 1) la prévention du cancer dans toutes les politiques européennes ; 2) l’encouragement du dépistage et des diagnostics précoces (clés de la guérison) ; 3) l’équité d’accès à des soins de qualité ; et 4) le soutien aux patients pour leur réinsertion ainsi qu'à leurs aidants.Pour mener à bien ces priorités, le rapport propose trois types d’outils : 1) la recherche (appuyée sur la Mission cancer du programme « Horizon Europ » ; 2) le partage des connaissances ; et 3) la création d’un institut européen virtuel du cancer. C’est la première fois en 13 ans que l’Europe actualise son plan Cancer et nous nous félicitions de cette avancée essentielle.
Mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune - rapport annuel 2021
J’ai voté avec mes collègues du groupe Renew en faveur de cet ambitieux rapport de Nathalie Loiseau. Celui-ci constitue un bilan des missions et opérations civiles et militaires de la PSDC et formule les attentes du Parlement européen quant à la boussole stratégique qui devrait être adoptée fin mars sous la présidence française de l’Union européenne. Le rapport soutient la mise en place d’une capacité de réaction rapide de l’Union susceptible d’intervenir en cas de crise. En matière de résilience de l’Union, le rapport préconise un accroissement des moyens de cyber défense, une capacité de réponse collective et solidaire aux attaques hybrides. Enfin, en matière de partenariat, le rapport propose d’approfondir le dialogue UE-OTAN. Avec ce rapport, l’Europe avance enfin sur sa défense commune et son indépendance stratégique.
Corruption et droits de l'homme
J’ai voté, à l’instar de mes collègues Renew, en faveur de ce rapport annuel qui fait état de la multiplication des violations des droits de l’homme dans le monde. Le Parlement a exprimé à travers ce rapport sa préoccupation quant au nombre croissant de démocraties illibérales et de régimes autocratiques, majoritaires pour la première fois depuis 20 ans dans le monde. Le rapport s’attarde particulièrement sur les effets de la COVID-19 sur les droits et libertés des citoyens, avec un accent mis sur les femmes, les LGBTIQ, les groupes vulnérables, les journalistes, les opposants politiques et les défenseurs des droits de l'homme. Il revient sur la nécessité d’introduire des clauses fortes sur les droits de l'homme dans les accords internationaux, y compris en dernier recours la suspension ou le retrait de l'Union des accords pour les cas les plus graves ou persistants de violations des droits de l'homme. Il traite aussi - entre autres - des abus commis par les sociétés militaires privées et réitère ses appels en faveur d'un contrôle plus strict des exportations d'armes.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai voté en faveur de cette demande de mobilisation du Fonds Européen d’Ajustement pour venir en aide à 450 travailleurs licenciés dans le secteur automobile en Catalogne.À travers ce fonds, l’Europe vient directement en aide aux travailleurs qui ont été les plus touchés par la crise pandémique grâce à des financements intelligents encourageant la réinsertion professionnelle des travailleurs et la création d’entreprise dans ces régions.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai voté en faveur de cette demande de mobilisation du Fonds Européen d’Ajustement dans le cadre d’une assistance technique auprès de la Commission européenne. Chaque année, une petite fraction du fonds EGF (0.5%) peut être sollicitée par la Commission afin de faire face à des dépenses imprévues.
Ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation
J’ai voté avec mes collègues du groupe Renew en faveur de ce rapport sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union. Ce rapport trouve un résonnance particulière au vu du contexte actuel et de l’historique d’ingérence qui est celui de la Russie.Le texte dresse ainsi un état des lieux de la désinformation et des menaces qui pèsent sur nos démocraties et formule des recommandations basées sur 18 mois de travaux. Les recommandations sont de plusieurs ordres :1) Renforcer le mandat du SEAE en créant un centre européen indépendant de lutte contre la désinformation ;2) Augmenter les moyens informationnels et financiers du SEAE, notamment destiné au renfort des équipes de fact-checking ;3) Harmoniser les règlementations nationales en matière de financement des partis politiques, en interdisant les dons anonymes venant de l’extérieur de l’Union ;4) Adopter des règles de transparence pour les voyages effectués par les élus qui seraient financés par des pays étrangers ;5) Renforcer les règles pour éviter les conflits d’intérêts entre les élites ;6) Mettre en place un régime européen de sanction spécifiques contre l’ingérence étrangère et la désinformation.Ce rapport est une étape supplémentaire et cruciale dans la sortie de l'Europe naïve et la naissance d'une Europe puissance qui se protège des menaces externes.
Le troisième plan d’action de l’Union sur l’égalité entre les hommes et les femmes
J’ai voté avec l’ensemble de la délégation Renaissance pour ce rapport d’initiative de ma collègue Chrysoula Zacharopoulou, qui détaille les priorités en terme d’égalité entre les femmes et les hommes dans l’action extérieure de l’Union européenne. Ce rapport insiste particulièrement sur:1) les violences basées sur le genre;2) les droits et la santé sexuels et reproductifs;3) l’autonomisation économique des femmes;4) le leadership politique;5) la représentation des femmes au sein des institutions européennes et notamment du SEAE.Ce rapport réaffirme également l’importance d’une diplomatie féministe au niveau européen engagée, à l’instar de celle pratiquée au niveau français, pour promouvoir les droits des femmes et des filles dans tous les pays partenaires.
Résolution sur l’état de droit et les conséquences de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne
J’ai voté avec mes collègues du groupe Renew en faveur de cette résolution, qui fait suite à l'arrêt de la Cour de Justice de l'UE (CJUE) au sujet du mécanisme de protection du budget en cas d’atteinte à l’état de droit. Il s'agit d'une nouvelle étape décisive dans notre combat pour le respect des valeurs fondamentales en Europe!Pour rappel, un arrêt de la CJUE a confirmé, le 16 février 2022, la parfaite légalité du mécanisme et ainsi rejeté les recours adressés par la Hongrie et la Pologne suite au vote de ce mécanisme. Cette décision de la CJUE avait été fixée par la Commission comme condition pour le déclenchement du mécanisme négocié par les eurodéputés, il y a maintenant plus d’un an. Cette nouvelle résolution appelle donc la Commission européenne à respecter son engagement et à jouer son rôle de garante des traités en appliquant immédiatement ce mécanisme qui constitue un outil de pression important.
Orientations pour le budget 2023 - section III
C'est le groupe Renew Europe qui a cette année la charge du budget et j’ai ainsi voté, avec l'ensemble du groupe, en faveur de ce rapport qui présente les grandes orientations du budget de l’Union européenne en 2023.Les grandes priorités mises en avant par ce budget sont:1. La poursuite de la relance économique. Alors que la reprise économique post-COVID était significative en 2022, l’invasion de l’Ukraine apporte de nouveau challenge que l’Europe devra surmonter ;2. Le soutien à la santé et à la jeunesse. La crise du COVID n’est pas terminée sur tous les territoires, la solidarité européenne devra donc être renouvelée via le dispositif « COVAX ». De même, des crédits seront alloués aux dans la continuité de l’année européenne de la jeunesse en 2022 ;3. La lutte contre le changement climatique, qui est un objectif de longue haleine de l’Union européenne. Afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, le budget 2023 prévoir un certain nombre d’investissement ;4. Le soutien à l’État de droit. D’importants manquements à l’État de droit perdurent en dehors de l’Union européenne et en son sein;5. La mitigation des conséquences de l’invasion en Ukraine. La guerre aura des conséquences de long-terme.Je tiens à souligner le travail d’une qualité remarquable de la part de mon collègue Nicolae Ştefănuță.
Budget rectificatif 1/2022: adaptation du cadre financier pluriannuel pour les années 2021 à 2027
J’ai voté avec une large majorité des eurodéputés en faveur de ce projet permettant le report de crédits disponibles prévus par le cadre financier pluriannuel. Concrètement, 50 milliards d’euros n’avaient pas été utilisés en 2021 à cause de retards dans la mise en place de certains programmes de la politique de cohésion. Grâce à ce rapport, ces crédits ne sont pas perdus et viennent renforcer les crédits des années suivantes pour un total de 12,25 milliards d’euros additionnels par an entre 2022 et 2025.
Gouvernance européenne des données (acte sur la gouvernance des données)
J’ai voté avec mes collègues de la délégation Renaissance en faveur de ce texte qui valide l’accord entre le Parlement européen, la Commission et le Conseil concernant la gouvernance du numérique.L’acte pour la gouvernance digitale est un projet de référence dans le cadre du marché unique européen. Les règles validées par cet accord permettent d’harmoniser les règlements entre les différents pays de l’Union pour garantir aux entreprises et administrations d’échanger plus facilement des données, tout en garantissant un haut niveau de protection de la vie privée et de confidentialité des données sensibles. Le texte se concentre notamment sur :1. la définition du rôle des intermédiaires de données (tels que les navigateurs web);2. l’harmonisation des règles pour la réutilisation des données détenues par le secteur public;3. l’encadrement du partage des données entre les organisations;4. la création d’un protocole pour la réutilisation des données non personnelles en dehors de l’Union européenne.
Résolution sur la protection accordée par l’Union européenne aux enfants et aux jeunes qui fuient en raison de la guerre en Ukraine
J’ai voté en faveur de cette résolution visant à protéger les enfants fuyant la guerre en Ukraine vers l’Union européenne. Ce vote remet au cœur l’intérêt supérieur des enfants en :• apportant une assistance humanitaire d’urgence aux enfants notamment via l’accès aux droits de bases : eau, nourriture, logement, médicament, soins d’urgence ;• garantissant une protection des enfants pendant la période de migration, notamment via la mise à disposition d’un « gardien » pour chaque mineur non accompagné ;• rappelant l’importance d’un traitement équitable entre tous les enfants, y compris des groupes les plus vulnérables ;• appelant les États membres à offrir davantage de lieux adaptés et permanent pour l’accueil des enfants ;• luttant contre le trafic d’êtres humains et les abus sexuels sur les enfants ;• mobilisant tous les fonds des programmes européens disponible pour soutenir les collectivités locales prenant en charge les enfants fuyant la guerre.L’Union européenne ne pouvait pas rester les bras croisés devant une telle injustice pour ces enfants qui fuient la guerre. Je suis fière que les différents groupes politiques aient pu trouver un quasi-consensus sur l’aide que nous pouvons apporter aux structures qui sont en première ligne dans l’accueil des réfugiés.
Résolution sur les conclusions du Conseil européen des 24 et 25 mars 2022, y compris les dernières évolutions de la guerre en Ukraine et les sanctions de l’Union contre la Russie ainsi que leur mise en œuvre
J’ai voté en faveur de cette résolution qui appelle au renforcement des sanctions contre la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine. Après plusieurs séries de sanctions de l’Union européenne (gel des avoirs russes et biélorusse, interdiction de diffusion des médias pro-russes, fermeture des routes, des ports et des lignes aériennes aux transporteurs russes, exclusion du système SWIFT de plusieurs banques russes...) cette résolution demande d’aller plus loin et surtout d’avoir une coordination améliorée pour une mise en œuvre effective de ces sanctions.Concrètement, ce vote demande une interdiction temporaire des importations de charbons et de pétroles ainsi qu’un calendrier strict de sortie progressive des importations de gaz russe.La résolution demande également la mise en place de mesures financières en Europe pour faire face aux conséquences économiques de la guerre telles que la création d'un Fonds stratégique d'autonomie pour l'Europe ("SAFE") de plusieurs milliards d'euros.Cette résolution a déjà eu un effet puisque la cinquième série de sanctions contre la Russie adoptée le 8 Avril prévoit, entre autres, l’interdiction d’importer du charbon russe.
Proposition de règlement du Conseil portant élection des membres du Parlement européen au suffrage universel direct, abrogeant la décision du Conseil (76/787/ECSC, CEE, Euratom) et l’acte portant élection des membres du Parlement européen au suffrage universel direct, annexé à cette décision
J’ai voté avec l’ensemble de la délégation Renaissance en faveur de ce texte qui modifie la loi électorale pour les élections européennes, proposant notamment que soient élus 28 nouveaux eurodéputés sur des listes transnationales.Le régime des élections européennes fonctionne selon un acte international qui date de 1976. Plusieurs tentatives de réforme ont échoué jusqu’à maintenant. La dernière en date, de 2018, a échoué par défaut de ratification de plusieurs pays, dont l’Allemagne, l’Espagne et Chypre.Cette réforme était un de nos engagements de campagne et également au cœur des priorités du groupe Renew qui l’a proposé comme condition de l’accord de mi-mandat entre les quatre principaux groupes au Parlement européen (Vert/ALE, S&D, PPE et Renew).Je suis fière que le Parlement ait voté ce texte proposant que 28 élus soient ajoutés au quorum actuel d’eurodéputés et soient élus séparément à partir de listes transnationales. Cette réforme doit néanmoins être votée à l’unanimité des États membres du Conseil puis ratifiée par les Parlements nationaux. L’objectif de la réforme étant d’être appliquée dès les prochaines élections européennes de mai 2024.
Rapport sur l'intelligence artificielle à l'ère du numérique
J’ai voté avec une large majorité des eurodéputés en faveur de ce rapport d’initiative présentant les conclusions de la commission spéciale sur l’intelligence artificielle à l’ère du numérique (AIDA).Ce texte propose une approche équilibrée. Il porte des exigences normatives fortes en matière de cybersécurité et de respect de la vie privée. Ce rapport comprend également les difficultés du secteur en facilitant les besoins techniques, légaux, financiers et règlementaires des petites et moyennes entreprises.Concernant l’usage de l’IA par les forces de l’ordre, le texte reconnaît son intérêt pour contrecarrer les activités criminelles tout en pointant les risques potentiels et le besoin de supervision humaine. Sur le volet défense, le texte appelle à faire plus d’évaluations des menaces associées et à renforcer la coopération internationale.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai voté avec mes collègues du groupe Renew en faveur de ce texte qui demande au Conseil de poursuivre les auditions au titre du déclenchement de l’article 7 concernant les manquements à l’état de droit en Pologne et en Hongrie.Suite à la double décision de la Cour de Justice européenne datant du 16 février 2022, cette résolution reconnaît comme inacceptable l’inexécution par la Hongrie et la Pologne des décisions judiciaires de la Cour de Justice de l’Union européenne. Ce texte demande donc au Conseil de faire davantage pour protéger les valeurs européennes.Cette résolution intervient quelques semaines après la publication du rapport de la Commission européenne sur l’État de droit, revenant sur les infractions constatées de longue date en Hongrie et en Pologne sur des sujets variés tels que la liberté de la presse, l’indépendance de la justice ou encore les droits des personnes LGBTI.
Résolution sur l’impact de la guerre contre l’Ukraine sur les femmes
J’ai voté en faveur de cette résolution visant à souligner la situation critique des femmes et des filles depuis le début du conflit ukrainien.Ce texte cherche à mettre en avant plusieurs des problématiques touchant particulièrement les femmes en cette période de guerre. La résolution mentionne donc les filles et femmes soldates, les droits et la santé sexuelle et reproductive pour les Ukrainiennes encore en Ukraine ou ayant fui le conflit, le risque accru de la traite des êtres humains, l’accès quasi impossible à l’avortement en Pologne et le recours aux violences sexuelles et au viol comme arme de guerre.Concrètement, cette résolution appelle à un plus grand soutien matériel et financier de la part de l’UE et des États membres pour fournir une aide humanitaire.La guerre en Ukraine nous rappelle les sujets importants, et je suis fière que les différents groupes politiques aient pu trouver un quasi-consensus sur l’aide que nous pouvons apporter aux femmes qui subissent en premier les conséquences de cette guerre en Ukraine.
Résolution sur les conséquences de la guerre illégale d’agression menée par la Russie à l’encontre de l’Ukraine sur les secteurs des transports et du tourisme de l’Union
J’ai voté en faveur de cette résolution qui appelle à examiner l’impact de la guerre sur le secteur du transport et du tourisme. Trois mois après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, cette résolution évalue les conséquences négatives de la guerre sur l’économie européenne, particulièrement concernant ces deux secteurs.Concrètement, la résolution demande à la Commission de procéder d’urgence à une évaluation économique et sociale des conséquences de la guerre sur tous les modes de transport et de présenter si nécessaire des mesures de soutien, elle reconnaît le rôle clé des transports dans l’aide apportée aux réfugiés ukrainiens pour quitter le pays et soutenir la livraison de l’aide humanitaire et elle insiste sur la nécessité de financer davantage le programme de mobilité militaire dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe.
Rapport 2021 de la Commission sur l’état de droit
J’ai voté avec l’ensemble du groupe Renew pour ce rapport d’initiative faisant le point sur la situation de l’État de droit dans les 27 pays de l’Union. Ce rapport s’intéresse particulièrement à quatre thèmes :• Le système judiciaire ;• La lutte contre la corruption ;• La liberté de la presse ;• La présence de contre-pouvoir.Après la publication du rapport 2021 par la Commission européenne, le Parlement va plus loin et rappelle les outils dont dispose l'Union pour lutter contre les lacunes identifiées.Groupe moteur dans l’établissement d’un mécanisme global pour l’État de droit, Renew Europe a formulé de nombreuses propositions qui ont été intégrées à ce rapport, notamment sur la création d’un indice de l'État de droit, ainsi que l’utilisation plus stratégique des procédures d'infraction ciblées. Ces mesures permettront d’établir plus facilement les infractions à l’État de droit et de le lier au déclenchement du mécanisme de conditionnalité.
Niveau d’imposition minimum pour les groupes multinationaux
J’ai voté avec une majorité du Parlement pour ce rapport de consultation visant à lutter contre la concurrence fiscale déloyale. Pour rappel, 136 pays ont accepté en octobre 2021 un accord dit «OCDE» pour imposer un niveau d’imposition minimum de 15 % pour les grands groupes multinationaux. Cet accord doit encore être accepté par le Conseil de l’Union européenne. Le Parlement européen, par le biais de ce rapport, a donné un avis favorable tout en enrichissant le texte.Je tiens à saluer le travail de mon collègue Gilles Boyer qui a contribué à maintenir une position équilibrée. Le texte est tout de même enrichi de plusieurs modifications ambitieuses telles que la réduction du délai d’exemption au motif d’adaptation (de 5 ans à 3 ans) ainsi que plusieurs mesures pour empêcher «l’évitement fiscal».
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai voté avec l’ensemble du groupe Renew pour cette résolution qui condamne avec la plus grande fermeté les crimes de guerres commis en Ukraine et présente plusieurs mesures pour traduire en justice leurs auteurs.Il y a eu jusqu'à présent des milliers de crimes de guerre documentés dans ce conflit : des bombardements de civils, des homicides, des cas de tortures, de viols et des déplacements forcés.La résolution salue la mise en place, à la demande du groupe Renew, d’une équipe d'enquête conjointe (ECE) par la Lituanie, la Pologne et l'Ukraine, coordonnée par Eurojust qui a permis le recensement et la documentation de ces crimes.Ce texte propose d’aller plus loin avec la mise en place d'un tribunal pour poursuivre les crimes d'agressions, protéger les témoins, en particuliers celles et ceux victimes de violences sexuelles, et renforcer la documentation et la collecte de preuves pour enquêter sur les crimes de guerre.
Résolution sur les conséquences sociales et économiques de la guerre russe en Ukraine pour l’Union européenne – renforcer la capacité d’action de l’Union européenne
J’ai voté avec la délégation Renaissance pour cette résolution qui fait un état des lieux de la crise et propose quatre angles de solutions.1. Contre la crise sociale, la résolution insiste sur l’assistance et la protection des réfugiés, en particulier femmes, enfants et personnes vulnérables.2. Pour faire face à l’urgence économique, la résolution propose des investissements massifs pour permettre l’indépendance énergétique et l’importation de matières premières critiques à travers InvestEU.3. Pour renforcer la capacité d'action de l’UE à l’avenir, la résolution demande l’utilisation des prêts non utilisés par le Plan de relance européen et confirme le besoin de nouvelles ressources propres.4. Enfin, le Parlement européen réitère son soutien à l’Ukraine en appelant les États à adopter le sixième paquet de sanction envers la Russie et en demandant à ce que l’Ukraine reçoive le statut de candidat à l’entrée dans l’UE.Je me suis personnellement mobilisée dans cette résolution afin que soit acté le soutien à un nouveau fonds « SAFE » pour sortir de la dépendance énergétique envers la Russie et financer la reconstruction de l’Ukraine après la guerre. Je me félicite que le soutien à ce nouveau fonds ait été adopté dans la résolution.
Normes d'émissions de CO2 pour les voitures et les camionnettes
J’ai voté avec l’ensemble de la délégation Renaissance pour cette résolution qui révise les normes d'émission existantes de l'UE pour la mise sur le marché des voitures et des camionnettes, afin de les rendre conformes aux nouveaux objectifs climatiques de l'UE tels qu'ils sont définis dans la Loi climat.Les émissions des voitures et des camionnettes sont l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre dans l’UE (près de 13%). Compte tenu de la lenteur du renouvellement du parc automobile, il était nécessaire d'agir rapidement pour que les objectifs de neutralité carbone en 2050 soient bien respectés. Afin que le secteur du transport puisse atteindre cet objectif de neutralité, ce texte prévoit plusieurs objectifs, dont celui de mettre entièrement fin à la vente de voitures et camionnettes non-zéro émissions d’ici 2035.Ce vote est une grande victoire pour la délégation Renaissance qui s’est battue en faveur de cet objectif.
Recommandation au Conseil et au vice-président de la Commission/haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité sur la politique étrangère, de sécurité et de défense de l’Union à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie
J’ai voté avec l’ensemble du groupe Renew pour cette recommandation qui présente une perspective stratégique suite à l’agression russe de l’Ukraine.Je tiens à souligner la qualité de ce rapport co-rédigé par ma collègue Nathalie Loiseau qui propose des recommandations précises sur la politique de sécurité du bloc européen à court, moyen et long-terme.À court-terme, le Parlement reconnait le « destin européen » de l’Ukraine et appelle au renforcement du soutien financier et l’envoi d’équipement adapté en Ukraine. A moyen-terme, le texte invite l’UE à tirer les leçons de l'utilisation de la Facilité européenne de Paix en augmentant son financement.À long-terme, la recommandation appelle les États membres à passer au vote à la majorité qualifiée en matière de politique étrangère afin de réagir plus rapidement en cas de crise.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai voté avec une majorité du Parlement pour cette résolution critiquant la décision de la Commission européenne d’approuver le plan de relance polonais de 35,4 milliards d’euros et demande au Conseil de ne pas approuver ce plan tant que les conditions, notamment en termes de respect de l’État de droit et des valeurs de l’UE, ne sont pas réunies.J’ai été personnellement impliquée sur la question de la défense de l’État de droit en Pologne en relayant largement les décisions de la Cour de justice de l’Union européenne. Cette résolution va donc dans le sens de cet engagement, en demandant clairement au Conseil de refuser le déblocage des fonds du plan de relance pour la Pologne sans avancée significative.
Instrument international sur les marchés publics
J’ai voté avec l’ensemble de notre groupe Renew pour ce rapport introduisant un instrument garantissant la réciprocité sur les marchés publics internationaux. Dorénavant, les pays hors UE devront ouvrir leurs marchés publics aux entreprises européennes afin que leurs entreprises aient aussi accès à nos marchés publics. Ce texte était bloqué depuis plus de 10 ans au Conseil.Priorité de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne portée par ma délégation, ce texte est une belle victoire. Notre groupe a notamment défendu une position plus ambitieuse que celle du Conseil, qui avait demandé une série d’exceptions qui aurait diminué la portée du texte.
Le droit d'initiative du Parlement
J’ai voté avec l’ensemble de la délégation Renaissance en faveur de ce texte qui propose d’étendre le droit d’initiative législative du Parlement.Ce rapport note l'accroissement d'asymétries de pouvoir entre les institutions de l'UE et confirme une évidence : le Parlement européen, en tant que seule institution directement élue de l'Union, doit se voir accorder un droit général et direct d'initiative législative. L'introduction d'un tel pouvoir pour le Parlement a également fait l’objet d’une claire demande formulée par les citoyens dans le cadre de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.Ce rapport insiste donc sur l’urgence d’ouvrir une Convention de modification des traités et d’y inclure l’extension du droit d’initiative du Parlement.
Résolution sur la convocation d’une convention pour la révision des traités
J’ai voté avec l’ensemble de la délégation Renaissance pour cette résolution appelant au lancement d’une convention de réforme des traités européens. Suite à la participation de milliers de citoyens à la Conférence pour l’avenir de l’Europe, un mandat très clair a été donné pour initier un changement des traités. Le Parlement européen soutient fermement cette demande des citoyens grâce à cette résolution.L’ouverture de cette convention de réforme des traités doit maintenant être acceptée par le Conseil à la majorité simple.
J’ai voté avec notre groupe Renew pour la réforme du système d’échange de quotas d’émissions sur le «marché du carbone» européen afin de l’aligner avec les objectifs de réduction des émissions du continent: -55% d’ici 2030, et atteindre la neutralité climatique en 2050.Le marché du carbone européen est le plus important au monde. Toutefois, ce rapport propose d’aller encore plus loin: extension du marché actuel pour couvrir le secteur du transport maritime; renforcement des conditions d’accès aux quotas d’émissions gratuits; suppression progressive des quotas gratuits couverts par le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières entre 2027 et 2032; création de deux fonds: 1) un « Fonds Océan » pour soutenir la transition du secteur maritime et restaurer les écosystèmes ultramarins; 2) un «Fonds investissement Climat» pour décarbonner l’industrie européenne.Ce rapport majeur porte un objectif de réduction de 63 % des émissions d’ici 2030 dans les secteurs couverts par ce marché. J’ai été rapporteure sur ce texte en commission des budgets et j’ai obtenu une belle victoire: une part significative des recettes du marché carbone sera destinée au budget européen afin de rembourser la dette et de financer le fonds social climat.
Fonds social pour le climat
J’ai voté, avec notre groupe Renew, pour ce rapport créant un Fonds pour venir en aide aux citoyens européens les plus vulnérables en atténuant l’impact social de la transition énergétique.Entre 2024 et 2027, 16,4 milliards d’euros permettront ainsi de renforcer les investissements pour isoler les bâtiments, changer les chaudières, favoriser l’accès à des mobilités douces, autant d’actions menées auprès des citoyens déjà frappés par la précarité énergétique.Ce rapport accompagne le « paquet climat » de réformes visant à aligner l’Europe avec les objectifs de neutralité carbone d’ici 2050. Le montant de 16,4 milliards d’euros reflète le niveau d’extension approuvé du marché carbone. Ce Fonds est destiné à être prolongé au-delà de 2027, jusqu’en 2032.
Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières
J’ai voté en faveur de ce rapport introduisant une tarification du carbone égale à celle en vigueur sur le territoire européen afin de faire cesser l’inégalité entre les entreprises sur le sol européen (soumises au marché du carbone européen) et les entreprises extra-européennes qui polluent à l’extérieur du territoire puis exportent leurs produits vers l’Europe.Ce rapport est pensé en miroir du rapport sur le système d’échanges de quotas d’émissions carbone au sein du territoire européen. Pour les produits importés en Europe dans les secteurs du ciment, de l’acier, de l’aluminium, des engrais, de l’électricité, de la chimie, de l’hydrogène et du plastique, les industriels devront acheter auprès de l’UE des « certificats » à hauteur du contenu carbone de leur production importée.Avec ces deux textes « mécanisme d’ajustement aux frontières » et « réforme du marché carbone (ETS) », l’Union européenne se dote des moyens législatifs pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
J’ai voté en faveur de ce rapport visant à garantir des réserves de gaz suffisantes pour le prochain hiver en Europe.À la suite de l’agression russe de l’Ukraine, l’Union européenne a adopté six batteries de sanctions contre la Russie, dont la sortie progressive de la dépendance aux énergies fossiles russes. Ainsi, ce rapport fixe l’objectif de remplir à au moins 80 % les capacités de stockage de gaz en Europe d’ici au 1er novembre 2022 et assure pour cela une réduction de 100 % des tarifs de transport du gaz pour motif de stockage en Europe. Le rapport propose également une nouvelle certification que devront acquérir les gestionnaires de stockage de gaz pour garantir la sécurité du stockage, en réduisant notamment l’influence d’entreprises tierces telle que Gazprom, qui contrôle de nombreux centres de stockage de gaz en Europe. Cette certification permettra, si des risques pour la sécurité de l’approvisionnement énergétique étaient reconnus, d’imposer la cession des installations de stockage visées.L’Europe prend donc ses responsabilités pour protéger nos concitoyens d’une pénurie énergétique lors du prochain hiver tout en maintenant les sanctions imposées à la Russie.
Budget rectificatif 2/2022: financement des frais d'accueil des personnes fuyant l'Ukraine
J’ai voté avec l’ensemble de la délégation Renaissance pour cette initiative qui mobilise 400 millions d’euros pour garantir que les personnes fuyant l’Ukraine puissent bénéficier d’un premier accueil adéquat en terme : de nourriture, d’abris, d'une aide juridique et d'une aide à la traduction, de services psychosociaux et d'autres services spécialisés menant à leur enregistrement dans l'un des États membres. Cette initiative fournit notamment un financement aux États membres limitrophes de l'Ukraine et s’inscrit dans le cadre global du soutien de l’Union européenne aux ressortissants ukrainiens fuyant l’agression russe.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements dans le secteur du transport aérien en France
J’ai voté en faveur de cette demande de mobilisation du Fonds Européen d’Ajustement à la mondialisation pour venir en aide à 1580 travailleurs licenciés dans le secteur aéronautique en France.Les mesures de confinements strictes mises en œuvre en France au deuxième trimestre 2020 ont entraîné une réduction drastique des voyages aériens. Ainsi, l’impact couplé de la pandémie et de la mondialisation rend éligible ces travailleurs à ce fonds européen pour aider à leur réinsertion professionnelle. Je tiens à souligner la qualité de ce rapport de ma collègue Fabienne Keller qui perpétue ici le rôle social de l’Union européenne en protégeant nos concitoyens des crises.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation: licenciements opérés dans le secteur de la fabrication d’équipements électriques en Grèce
J’ai voté en faveur de cette demande de mobilisation du Fonds Européen d’Ajustement pour venir en aide à 206 travailleurs licenciés dans le secteur de la production d’équipements électroniques dans la région de l’Attique en Grèce.À travers ce fonds, l’Europe vient directement en aide aux travailleurs qui ont été les plus touchés par la pandémie grâce à des financements intelligents encourageant la réinsertion professionnelle des travailleurs et la création d’entreprises dans ces régions.
Rapport sur la mise en œuvre de la facilité pour la reprise et la résilience
J’ai voté avec une majorité du Parlement pour ce rapport apportant la contribution du Parlement européen pour le rapport annuel sur l’avancée du plan de relance en Europe.En vue du rapport annuel qui sera publié par la Commission le 31 juillet prochain, le Parlement européen se félicite de l’avancée du plan de relance économique adopté pour contrer les effets négatifs de la Covid-19. Concernant les plans de relances polonais et hongrois, le Parlement insiste toutefois sur le fait que l'indépendance du pouvoir judiciaire, la prévention et la détection de la fraude et la lutte contre les conflits d'intérêts sont des conditions préalables et nécessaires à la protection des intérêts financiers de l'Union et au versement des fonds du RRF.En tant que membre du groupe de suivi du plan de relance au Parlement européen, j’ai pu voir la bonne coopération de la Commission qui rend compte mensuellement devant le Parlement de l’avancée de la distribution des paiements dans le cadre de « Next Generation EU ». Je me suis jointe à mes collègues pour que ce rapport demande l’emploi de tous les prêts non-utilisés au sein du plan de relance, notamment dans le cadre de l’initiative « REPower EU ».
J’ai voté en faveur de cet accord final concernant la législation sur les services numériques (DSA) pour laquelle j’ai été rapporteure fictive pour notre groupe Renew Europe en commission ITRE. Ce rapport constitue la législation européenne la plus ambitieuse en matière de régulation des acteurs du numérique. Il vise notamment à moderniser les règles relatives aux services numériques et applique une approche proportionnée aux obligations de diligence des différentes plateformes en ligne en fonction de leur rôle, de leur taille et des risques systémiques qu'elles présentent.Après de longues négociations avec le Conseil et la Commission, le texte final prend en compte les priorités de Renaissance, telles que l'inclusion des grands moteurs de recherche en ligne dans le champ d'application, le renforcement des obligations des marchés en ligne, le renforcement de l'évaluation des risques et des mesures d'atténuation pour lutter également contre la désinformation et le renforcement des droits des utilisateurs. Cet accord, obtenu grâce à une mobilisation totale du gouvernement français, de la Représentation permanente de la France et des eurodéputés, est aussi l’une des très nombreuses victoires de notre Présidence française de l’UE!
Législation sur les marchés numériques
J’ai voté en faveur de cet accord final concernant la législation sur les marchés numériques (DMA) qui consiste en la régulation économique des géants du numérique.Le DMA était une priorité de la PFUE, c’est un succès pour le groupe Renew et notre délégation Renaissance: il introduit une régulation asymétrique pour les plateformes du numérique jouant un rôle de contrôleur d’accès, en mettant une liste claire d’obligation et d’interdictions avec des sanctions conséquentes en cas de non-respect de ces règles.
Adoption de l'euro par la Croatie le 1er janvier 2023
J’ai voté en faveur de ce rapport donnant un avis positif du Parlement européen sur l’adhésion de la Croatie à l’euro le 1er janvier 2023. Début juin, la Banque centrale européenne et la Commission avaient publié leurs rapports concluant que la Croatie remplissait les critères d'adhésion à l'euro, notamment grâce à une certaine stabilité des prix et à des finances publiques saines. Je me félicite que notre union monétaire se renforce avec l’arrivée de la Croatie comme vingtième membre de la zone euro.
Modification de l’«acte délégué relatif au volet climatique de la taxinomie» et de l’«acte délégué relatif aux informations à publier en lien avec la taxinomie»
J’ai voté contre l’objection à la taxonomie européenne, afin de maintenir la proposition de la Commission européenne.La taxonomie européenne est un acte proposé par la Commission qui permet de reconnaître comme «énergies de transition» plusieurs sources de production d’énergie telles que les énergies renouvelables, le nucléaire et le gaz naturel. Il faut être très vigilant vis-à-vis des raccourcis et des contre-vérités qui laissent entendre que l’Europe a catégorisé le nucléaire et le gaz en tant qu’«énergies vertes» car tel n’est pas le cas. La catégorisation en tant qu’«énergie de transition» vient reconnaître le fait que nous avons besoin de ces énergies pour atteindre nos objectifs climatiques sans heurter les ménages ni notre économie. Ainsi, remplacer une centrale à charbon par une centrale à gaz soutient l’alignement vers une économie neutre en carbone et vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.Cette logique n’est bien sûr possible qu’en parallèle d’investissements massifs dans les énergies renouvelables, qui sont et resteront notre priorité.
Activités financières de la Banque européenne d'investissement - rapport annuel 2021
J’ai voté en faveur de ce rapport annuel des activités de la Banque européenne d’investissement. Ce rapport présente l’évaluation et les recommandations du Parlement concernant les futurs investissements de la BEI. Le rapport demande notamment de cesser les investissements jugés incompatibles avec les objectifs du Green deal et de se concentrer sur les investissements dans des projets qui augmentent la sécurité de l'approvisionnement énergétique en diversifiant les sources et les fournisseurs d'énergie. Enfin, il est demandé de veiller à ce que les investissements de la BEI dans les logements sociaux et abordables contribuent également à améliorer l'efficacité énergétique.
Résolution sur la décision de la Cour suprême des États-Unis de remettre en cause le droit à l'avortement aux États-Unis, et nécessité de protéger ce droit ainsi que la santé des femmes, y compris dans l'Union européenne
J’ai voté en faveur de cette résolution, qui s’exprime à nouveau sur la décision de la Cour suprême des États-Unis d’annuler la jurisprudence de l’arrêt historique de 1973 Roe v. Wade , mettant ainsi fin au droit constitutionnel fédéral à l’avortement et ouvrant la voie à l’introduction de limitations au droit à l’avortement par les États fédérés.A l’heure actuelle, 13 États ont déjà adopté des lois visant à restreindre le droit à l’avortement, lesquelles rentrent automatiquement en vigueur après l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade . Ce chiffre est destiné à doubler, car 13 autres États fédérés pourraient restreindre l’accès à l’avortement. Le président Biden, lors du sommet de l’OTAN, a promis de travailler à l’adoption d’une loi fédérale qui puisse garantir le droit à l’avortement et s’est dit prêt à dépasser la pratique de l’obstruction parlementaire pour en obtenir l’approbation.Après une première résolution du Parlement européen (en juin), qui s’exprimait vigoureusement contre une telle décision de la Cour suprême américaine, la présente résolution vient réitérer la position du Parlement sur cette question.
Budget rectificatif 3/2022: excédent de l'exercice 2021
J’ai voté en faveur de ce projet de budget rectificatif. L’excédent budgétaire dégagé au cours de l’année 2021 (d’un montant de 3 227 058 807 €) sera inscrit au titre des recettes du budget pour l’année 2022 et permettra de diminuer d’autant la contribution des États membres au budget de l’Union.Ce rapport rappelle toutefois que les excédents budgétaires devraient rester dans le budget européen, afin de favoriser une plus grande flexibilité du budget européen et permettre de déployer davantage de ressources financières.
Rapport intérimaire sur la proposition de 2021 de révision du cadre financier pluriannuel
J’ai voté en faveur de ce rapport intérimaire sur la proposition de révision du cadre financier pluriannuel 2021-2027. Il vise à relever les plafonds du CFP pour intégrer pleinement au budget européen le nouveau Fond Social pour le Climat, adopté avec le soutien du groupe Renew Europe en juin 2022. Ce rapport prône également un ajustement automatique des plafonds du CFP selon les recettes générées par les nouvelles ressources propres de l’Union. Ces recettes permettront de rembourser les emprunts contractés par l’UE pour financer le plan de relance NextGenerationEU. J’appelle les Etats membres à ouvrir cette révision au plus vite.
Règlement sur la déforestation
J’ai voté en faveur de ce rapport pour l’adoption d’un règlement sur la déforestation, qui permettra de mettre un terme à la déforestation importée dans l’UE. Pour une série de produits à haut risque d’être issus de la déforestation (bois, soja, huile de palme, café, cacao, bœuf, caoutchouc, etc.), l’entrée dans le marché commun sera conditionnée à la réalisation de démarches de devoir de vigilance. Ce processus permettra de garantir que les produits mis en vente sur le marché européen ne seront pas issus de pratiques forestières agressives. Je me réjouis que ce qui était une priorité de la présidence française ait pu aboutir à l’adoption d’une législation ambitieuse au Parlement européen.
Directive sur l'efficacité énergétique
J’ai voté en faveur car il s’agit d’une directive essentielle, destinée à atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050, rendant l’Europe leader mondiale dans ce domaine. L’objectif de cette directive est de diminuer la consommation globale d’énergie, mais aussi de diminuer les émissions de CO2 et de lutter contre la pauvreté énergétique. L’objectif de réduction de la consommation d’énergie est un objectif contraignant au niveau de l’UE. Le secteur public aurait aussi à rénover tous les ans une partie de ses bâtiments ainsi que sa consommation d’énergie. Enfin, un autre volet de cette révision vise à garantir les droits des consommateurs grâce à l’introduction de droits contractuels de base. Les clients vulnérables et les clients subissant une pauvreté énergétique seront la cible de mesures d’efficacité énergétique spécifiques de la part des États membres.
Salaires minimaux adéquats dans l’Union européenne
J’ai voté en faveur, car il s’agit d’une priorité politique dans notre délégation depuis le début du mandat. Il s’agit en effet d’une directive qui garantit aux travailleurs un niveau de salaire minimal adapté à chaque État membre, améliore l’accès des travailleurs à cette protection et renforce le rôle des négociations collectives à cette fin. Il s’agit également d’une avancée liée à la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes, dans le cadre d’une situation où près de 60 % des travailleurs rémunérés au salaire minimum en Europe sont des femmes.
Directive sur les énergies renouvelables
J’ai voté en faveur de cette révision de la directive sur les énergies renouvelables. En effet, l’objectif de développer et de favoriser ce type de sources d’énergie est crucial à l’heure où nous constatons de nombreuses dépendances, notamment énergétiques, auprès d’acteurs géopolitiques dont les intérêts divergent déjà ou pourrait diverger des nôtres. Notre délégation a soutenu la révision de l’objectif de part des énergies renouvelables en la faisant monter à 45% et non à 40%. La révision intègre des objectifs sectoriels actualisés, des mécanismes de soutien et d’incitation, des systèmes de certification ou encore des mesures destinées à la formation des travailleurs du secteur.
J’ai voté en faveur de ce texte qui vise à permettre un prêt macro-financier de 5 milliards d’euros à l’Ukraine. Ce prêt, qui est la seconde tranche d’un paquet de soutien d’un montant de 9 milliards d’euros, est destiné à financer ses besoins urgents dans le cadre de la guerre d’invasion menée par la Russie et dans un contexte où les dégâts de cette guerre sont particulièrement importants pour les infrastructures stratégiques du pays (routes, hôpitaux, ponts...), pour l’économie du pays (usines...) comme pour les citoyens ukrainiens dont les logements sont touchés.
Existence d’un risque clair de violation grave par la Hongrie des valeurs sur lesquelles l’Union est fondée
J’ai voté en faveur de ce rapport dont l’objectif est d’appeler le Conseil et la Commission européenne à s’engager fermement en faveur de la protection de l’état de droit et des valeurs européennes. En effet, la procédure dite «article 7» est bloquée au Conseil de l’Union européenne depuis plusieurs années et il est temps que cela cesse. Le règlement sur la conditionnalité des fonds européens, la procédure d’infraction et le recours à la Cour de justice de l’UE sont par ailleurs autant d’outils supplémentaires pour protéger l’état de droit dans l’Union européenne qu’il convient d’user dès que cela est nécessaire. En Hongrie, de nombreuses infractions graves en lien avec le système constitutionnel et électoral ont lieu, l’indépendance de la justice et des juges est remise en cause, et l’enjeu de la corruption est un point brûlant du fonctionnement de la Hongrie actuelle, ayant mené à l’enclenchement inédit de la procédure de conditionnalité.
Statut et financement des fondations politiques européennes et des partis politiques européens
J’ai voté en faveur de ce rapport car la réforme du règlement relatif au statut et au financement des partis et fondations politiques européens est essentielle au plan d’action pour la démocratie européenne. Il ne peut en effet pas y avoir d’européanisation du débat public, pourtant cruciale dans un contexte où les enjeux politiques débattus dans les États membres sont de plus en plus liés entre eux, sans capacité de mobilisation des partis politiques. Par ailleurs, ce texte renforce la transparence financière des partis et fondations politiques et le contrôle de leurs financements.
Menaces transfrontières graves sur la santé
J'ai voté en faveur de l'accord conclu en trilogue sur ce règlement. Co-négocié par ma collègue Véronique Trillet-Lenoir, cet accord vise à définir des mesures européennes communes en cas de menaces transfrontalières sanitaires, que ce soit les maladies infectieuses mais aussi d'autres menaces (chimiques, alimentaires, environnementales...). Véritable avancée vers une Europe de la santé, ce texte permet également de pouvoir déclarer une urgence de santé publique à l'échelle européenne, de renforcer la planification et la mise en cohérence des actions européennes ou encore de préciser les règles sur les achats conjoints de médicaments et de matériel médical.
Impact des nouvelles technologies sur la fiscalité: crypto-technologies et technologies de chaînes de blocs
J'ai voté en faveur de ce rapport d'initiative. En effet, il apparait essentiel de connaître et de maîtriser les défis majeurs liés au développement des crypto-monnaies au niveau fiscal, à la fois pour leur potentiel dans la lutte contre le blanchiment d'argent et pour la question de la taxation de ces crypto-actifs. Ce rapport pose l'enjeu d'une définition commune des crypto-actifs entre Etats.
Résolution sur la réaction de l’Union à la hausse des prix de l’énergie en Europe
Suite aux annonces faites par la Commission européenne pour répondre à la crise énergétique actuelle, j'ai voté cette résolution du Parlement. Grâce à la moblisation du groupe Renew Europe, le Parlement appelle à des mesures ambitieuses pour protéger les citoyens de cette crise : instaurer un bouclier énergétique européen, adopter des objectifs obligatoires de réduction de la consommation énergétique européenne, mais aussi des mesures sociales ambitieuses pour venir en appui aux ménages les plus fragiles.
J'ai voté en faveur de cette mesure d'urgence destinée à retrouver une attribution normale des créneaux aéroportuaires aux compagnies aériennes, sur le principe du «use it or lose it». L'objectif est d'attendre des compagnies qu'elles utilisent les créneaux alloués au moins 75 % du temps pour les conserver la saison suivante. Elle prévoit également une clause de force majeure afin d'éviter les difficultés connues pendant la crise sanitaire et le syndrome des avions volant à vide pour des raisons impérieuses.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Par cette résolution, le Parlement souhaite exprimé sa solidarité avec la mobilisation des femmes et hommes en Iran qui expriment depuis plusieurs semaines leur désir de liberté face au régime des mollahs en Iran. Dans ce texte, nous exigeons une enquête rapide, indépendante et impartiale sur la mort de Mahsa Amini ainsi que les allégations de torture, mais nous condamnons aussi vivement les atteintes violentes à la dignité humaine des femmes iraniennes. Cette résolution est un message fort de solidarité et de soutien à ces manifestantes courageuses et déterminées.
Résolution sur l’escalade de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine
J'ai voté en faveur de cette résolution qui vient en soutien au huitième paquet de sanctions contre la Russie, dans le cadre de sa violente guerre d'agression envers l'Ukraine. La résolution appelle les Etats membres à adopter une position commune à l'égard des déserteurs russes, condamne les simulacres de référendums organisés fin septembre et souligne le soutien du Parlement européen au peuple ukrainien. Enfin, elle appelle à une enquête approfondie sur les causes du sabotage des gazoducs Nordstream 1 et 2 en mer Baltique, et demande une protection solide des infrastructures européennes critiques.
Budget général 2023: toutes sections
J’ai voté en faveur de cette position du Parlement européen pour la définition du budget de l’Union européenne pour l’année 2023. C’est un budget à la fois ambitieux et réaliste que le Parlement européen a souhaité porter, en y ajoutant 1,7 milliard d’euros supplémentaire par rapport à la proposition initiale de la Commission européenne. C’est un projet de budget 2023 fort et affirmé sur des priorités telles que le financement d’Erasmus (+ 190 millions d’euros), le mécanisme de protection civile (+ 20 millions d’euros), le Fonds pour l’Asile et les Migrations (+ 100 millions d’euros) ou encore l’aide humanitaire, en particulier dans le contexte de la guerre en Ukraine (+ 250 millions d’euros).
Combustibles maritimes durables («FuelEU Maritime»)
J'ai soutenu ce rapport sur les carburants maritimes durables car il est urgent d’accélérer la décarbonation du transport maritime. À cette fin, le Parlement européen propose de déterminer une trajectoire contraignante de réduction des émissions de gaz à effet de serre des navires (jusqu’à -80% d’émissions en 2050). En parallèle, les compagnies maritimes seront responsables de la mise en œuvre d’un plan de surveillance de chacun de leurs navires, au risque de sanctions pécuniaires pour chaque escale non conforme. Les amendes imposées aux compagnies maritimes seront affectées au Fonds Océan, qui financera le développement de technologies décarbonées pour le transport maritime.
Déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs
J’ai voté pour ce rapport sur le déploiement d’infrastructures pour les carburants alternatifs, en cohérence avec les précédentes prises de position du Parlement européen sur la décarbonation des transports, en particulier la fin programmée de la vente de véhicules thermiques neufs dans l’UE. Cette législation est une pièce cardinale du Pacte Vert pour l’Europe, car la substitution de nouveaux modes de propulsion des véhicules aux énergies fossiles ne peut se faire sans le déploiement d’un vaste réseau d’infrastructures de recharge et ravitaillement. Ce rapport détermine des obligations minimales de déploiement d’infrastructures de recharge pour le transport maritime, aérien et routier. Il permettra de garantir la facilité d’utilisation de transports décarbonés.
J’ai voté en faveur de ce texte afin de ne pas reconnaître les documents de voyage délivrés par les autorités russes dans les territoires occupés illégalement en Géorgie et en Ukraine. Le Parlement européen rappelle l’illégalité de ces démarches d’agression et souligne que les actes délivrés par une administration d’occupation ne peuvent se voir reconnaître une quelconque valeur juridique. La Commission européenne devra désormais établir avec les États membres une liste des titres de voyages concernés par cette décision.
Résolution sur l’état de droit à Malte, cinq ans après l’assassinat de Daphne Caruana Galizia
J’ai soutenu cette résolution sur la protection des journalistes et la lutte contre la corruption à Malte, cinq ans après l’assassinat de la journaliste Daphne Caruana Galizia. La résolution prend acte des réformes engagées par les autorités maltaises pour la protection des journalistes, l’indépendance de l’appareil judiciaire et la lutte contre la corruption, mais souligne que le rythme de mise en œuvre des réformes n’est pas satisfaisant, et que beaucoup reste encore à faire pour garantir l’état de droit dans ce domaine.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Je me suis prononcée en faveur de cette résolution dénonçant l’assassinat de Matúš Horváth et Juraj Vankulič devant un bar gay de Bratislava, le 12 octobre dernier. J’ai souhaité rappeler par mon vote que cet acte de terreur contre la communauté LGBTQI+ est intimement lié à l’idéologie d’extrême-droite et qu’il est impératif, en Slovaquie comme ailleurs en Europe, de rejeter les discours agressifs et homophobes. Avec cette résolution, nous proposons d’inscrire les discours et crimes de haine à la liste des crimes recensés par l’UE, et de financer la lutte contre l’intolérance partout où elle se manifesterait.
Résolution sur la solidarité culturelle avec l’Ukraine et le mécanisme conjoint de réaction d’urgence pour la relance culturelle en Europe
Cette résolution du Parlement européen rappelle la solidarité de l’Union avec l’Ukraine, dont le patrimoine est mis en péril par l’agression militaire russe. Avec mes collègues de la délégation L’Europe Ensemble, j’ai voulu réaffirmer par mon vote la nécessité de soutenir l’écosystème culturel et créatif de l’Ukraine, et notamment l’identification des destructions provoquées par la guerre, la préservation et la reconstruction du patrimoine culturel ukrainien. Cohérent avec une précédente résolution adoptée en 2020, ce texte propose également d’étudier la mise en place d’un mécanisme conjoint d’intervention d’urgence pour la récupération culturelle en Europe.
La stratégie d'emprunt destinée à financer Next Generation EU, l'instrument de l'Union pour la relance
J'ai porté et adopté ce rapport co-rédigé avec mon collègue José-Manuel Fernandes, évaluant la stratégie de financement du plan de relance NextGenerationEU. Si ce grand emprunt de 750 milliards d’euros est indéniablement positif pour les citoyens européens, ses bénéfices resteront limités par le caractère temporaire de l’emprunt, et sa réussite dépendante de l’adoption de nouvelles ressources propres, indispensable pour honorer nos engagements financiers. Grâce à ce vote, le Parlement européen invite la Commission et les États membres à envisager de nouveaux emprunts en commun, et suggère notamment de permettre aux citoyens européens d’acheter directement de la dette européenne afin de les impliquer dans la stratégie d’emprunt de l’Union et de renforcer le sentiment d'appartenance à l'Europe. Le Parlement européen se rallie aux priorités portées par notre délégation et notre groupe !
Budget rectificatif 5/2022: mesures supplémentaires pour lutter contre les conséquences de la guerre menée par la Russie en Ukraine; renforcement du mécanisme de protection civile de l'Union; réduction des crédits de paiement et mise à jour des recettes; autres adaptations et mises à jour techniques
J’ai voté en faveur de ce projet de budget rectificatif n°5 du budget général de l’Union pour 2022. Cette révision du budget 2022 permettra d’actualiser les niveaux de recettes et de dépenses de l’Union, et de prendre en compte les mesures additionnelles adoptées en raison de la guerre en Ukraine et de ses conséquences économiques et sécuritaires. Les crédits alloués au Mécanisme européen de protection civile seront ainsi augmentés de 138,6 millions d’euros, afin de poursuivre l’acheminement de l’aide à l’Ukraine, et ceux de l’administration publique européenne augmentés de 160 millions d’euros pour financer les coûts supplémentaires induits par l’inflation. Au final, ce budget rectificatif acte une augmentation des crédits d’engagement de 447,5 millions d’euros et des crédits de paiement de 741 millions d’euros.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai voté en faveur de ce budget de l’Union européenne pour l’année 2023. D’un montant de 186,6 milliards d’euros, ce budget permettra à l’Union de protéger ses citoyens en des temps de crise, tout en maintenant nos programmes européens et en pérennisant le soutien à une Ukraine en guerre. 280 millions d’euros supplémentaires seront alloués au voisinage de l’UE (oriental notamment), 43,5 millions d’euros siupplémentaires au programme CEF Energy, tandis que le budget du Fonds « Asile, migration et intégration » sera augmenté de 36,5 millions d’euros et celui pour la Mobilité militaire de 58,5 millions d’euros. C’est une victoire pour le Parlement européen (avec un budget en hausse de 2,65 milliards d’euros par rapport à la proposition du Conseil), et une grande première pour notre Renew Europe et son rapporteur.
Système des ressources propres de l’Union européenne
J'ai adopté comme une très forte majorité du Parlement ce rapport sur les ressources propres dont j’avais la responsabilité. La Parlement européen réaffirme la nécessité d’adopter rapidement de nouvelles ressources propres, qui seront nécessaires au remboursement du plan de relance NextGenerationEU. Pour rappel, la Commission, le Conseil et Parlement européen se sont accordés en 2020 sur l’introduction de trois nouvelles ressources propres : le mécanisme d’ajustement carbone aux frontière, le marché carbone européen et l’accord OCDE/G20 sur l’imposition minimale des multinationales (cette dernière ressource se substituant à la taxe sur les géants du numérique). Le vote du Parlement européen est sans appel: les ressources propres seront essentielles à la stabilité de l’architecture budgétaire européenne.
Résolution sur la désignation de la Fédération de Russie comme État soutenant le terrorisme
J’ai voté en faveur de cette résolution visant à reconnaître la Fédération de Russie comme État soutenant le terrorisme, et ayant «recours aux moyens du terrorisme». Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, la Fédération de Russie a agi en violation du droit de la guerre et du droit humanitaire, ciblant populations et infrastructures civiles dans un objectif de terreur. Pour le moment, aucun cadre juridique ne permet de désigner un État comme commanditaire d’actes terroristes. Avec cette résolution, le Parlement européen se prononce en faveur d’un cadre juridique adéquat, qui permettrait l’adoption de sanctions plus fortes et donnerait une base légale aux demandes de réparation visant l’État russe. En parallèle, le Parlement européen demande à ce que le groupe Wagner, bras armé de la politique de terreur de la Russie à l’étranger, soit inclus dans la liste des personnes, groupes et entités impliqués dans des actes terroristes.
J’ai voté en faveur de ce rapport sur la création d’un nouvel instrument d’assistance macro-financière à l’Ukraine. Depuis le début de l’invasion russe, l’Union européenne a apporté un soutien résolu à l’Ukraine, avec près de 6.7 milliards d’euros d’assistance macro-financière débloqués pour le pays. Pour l’année à venir, le gouvernement ukrainien aura besoin d’un soutien financier renforcé et durable. C’est dans cette perspective que je soutiens l’introduction d’un nouvel instrument d’assistance macro-financière sur toute l’année 2023, mettant à disposition de l’Ukraine 18 milliards d’euros sous forme de prêts décaissés par tranches mensuelles de 1,5 milliards d’euros. Cette aide permettra de répondre aux besoins de financement du gouvernement ukrainien, et d’ancrer sur le long terme le soutien de l’Union européenne à une démocratie en guerre.
Programme stratégique à l'horizon 2030 «En route vers la décennie numérique»
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue établissant un cadre de gouvernance européenne pour le numérique jusqu’en 2030. Ce programme encadrera les efforts de l’UE visant le leadership numérique et promouvant un numérique conforme aux valeurs de l’Union, au service des citoyens et des entreprises. Ce programme identifie quatre domaines d’action prioritaires que sont les compétences numériques, les infrastructures numériques, la numérisation des entreprises et des services publics. C’est une victoire pour le groupe Renew Europe, qui s’est fortement mobilisé pour que l’égalité femmes/hommes dans le secteur du numérique figure parmi les priorités de l’Union, tout comme le soutien à la numérisation des PME. Enfin, il a été essentiel dans ce débat de rappeler nos travaux pour répartir de façon juste les investissements entre acteurs numériques (fair share).
Résolution sur les résultats de la modernisation du traité sur la Charte de l'énergie
J’ai voté en faveur de cette résolution soutenant une sortie coordonnée des États membres de l’UE du Traité sur la charte de l’énergie (TCE). Cet accord international, conclu dans les années 1990, prévoit des voies de recours juridiques aux investisseurs de projets énergétiques (y compris fossiles), aujourd’hui incompatibles avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne, et qui pourraient freiner la stratégie européenne de décarbonation de notre mix énergétique. Cette résolution fait écho à la décision de plusieurs États (dont la France) de quitter le traité sur la charte de l’énergie. Elle devra orienter la décision prochaine du Conseil, qui doit se prononcer sur la modernisation du traité.
Résolution sur l’évaluation du respect par la Hongrie des conditions relatives à l'état de droit prévues par le règlement relatif à la conditionnalité et l’état d'avancement du PRR hongrois
J’ai voté en faveur de cette résolution rappelant les exigences du Parlement européen dans le contexte des négociations entre la Commission et le gouvernement hongrois relatives à l’activation du mécanisme de conditionnalité face aux violations avérées de l’État de droit par la Hongrie ainsi qu’au gel du versement des fonds du plan de relance hongrois. Depuis l’activation du mécanisme de conditionnalité par la Commission (proposant de suspendre 7,5mds € de fonds de cohésion destinés à la Hongrie, soit 33% de la totalité des fonds de cohésion du pays sur 2021-2027), la Hongrie s’est engagée à mettre en œuvre un plan de 17 réformes, aujourd’hui en cours d’adoption. Si je me satisfais de ces récentes avancées, celles-ci ne garantissent en rien un rétablissement effectif et durable de l’État de droit en Hongrie. Notre délégation est inflexible : pas un euro du budget européen ne devra aller au gouvernement hongrois tant que l'état de droit ne sera pas effectivement rétabli, et la corruption définitivement éradiquée.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai voté pour cette résolution, initiée par notre groupe politique, dénonçant les multiples violations des droits fondamentaux constatées à l’occasion de la Coupe du Monde de football au Qatar. Une Coupe du Monde est un moment de liberté et de partage, dont chacun doit pouvoir profiter, indépendamment de sa culture, de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. Nous appelons le Qatar à adopter des réformes essentielles au respect des droits fondamentaux, et notamment la décriminalisation des relations homosexuelles, la défense de l’égalité femmes/hommes, l’abolition de la peine de mort ainsi que la mise en œuvre effective de l’interdiction de la torture et des mauvais traitements. L’UEFA et la FIFA ne sont pas exemptes de critiques et doivent également engager de profondes réformes internes, garantissant entre autres à la transparence du processus de sélection du pays hôte pour les prochaines Coupes du Monde, et le respect des droits humains et de l’environnement partout où cet évènement aura lieu.
Mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union européenne: aide à l'Allemagne, à la Belgique, aux Pays-Bas, à l'Autriche, au Luxembourg, à l'Espagne et à la Grèce à la suite des catastrophes naturelles qui ont eu lieu dans ces pays pendant l'année 2021
J’ai voté pour la mobilisation du Fonds de solidarité de l’Union européenne à hauteur de 718,48 millions d’euros en faveur de plusieurs États membres touchés par des catastrophes naturelles en 2021 (inondations en Belgique, en Allemagne, au Luxembourg, en Autriche et aux Pays-Bas, éruption volcanique sur l’île de La Palma et tremblement de terre en Crète). Le FSUE a été instauré pour fournir une assistance financière aux pays européens en cas d’interventions d’urgence, en complément des dépenses engagées à l’échelon national. Il constitue un instrument de solidarité efficace en temps de crise, avec plus de 5 milliards d’euros débloqués depuis sa création.
Directives concernant les énergies renouvelables, la performance énergétique des bâtiments et l'efficacité énergétique: amendements (REPowerEU)
J’ai voté en faveur de ce rapport sur la révision de plusieurs directives relatives à la production d’énergies renouvelables, la performance énergétique des bâtiments et l’efficacité énergétique, afin d’y intégrer les priorités du plan REPowerEU. La Commission européenne a adopté le 18 mai 2022 un plan de sortie rapide des énergies fossiles russes, basé sur la diversification des approvisionnements, le déploiement accéléré des énergies renouvelables et les économies d’énergie.Ce rapport vise à traduire ces grandes orientations énergétiques dans la législation européenne. Nous avons acté d’importantes avancées en matière d’accélération du déploiement des énergies renouvelables : les procédures d’autorisation sont simplifiées, des « zones d’accélération » terrestres et maritimes doivent être désignées par les États membres, et les projets d’énergies renouvelables sont désormais considérés comme d’intérêt public supérieur. Ces évolutions, cohérentes avec les priorités politiques du groupe Renew, permettront de garantir l’autonomie énergétique de l’Union européenne tout en poursuivant notre stratégie de décarbonation.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai voté en faveur de cette résolution commune. Je me réjouis que cette résolution exige la mise en place d’une commission d’enquête à l’issue des enquêtes pénales. Je m’étonne que le RN se soit absenté lors de ce vote.Face aux soupçons d’ingérence étrangère dans le système démocratique européen, nous avons décidé de suspendre le travail sur toutes les législations impliquant le Qatar, et ce jusqu’à ce que la justice ait conclu son enquête. Afin que la représentation d’intérêts se fasse en toute transparence et légalité, le registre de transparence doit devenir obligatoire et être étendu à la fois aux représentants de pays tiers et aux anciens parlementaires. Les risques d’ingérence étrangère dans le processus démocratique européen sont dénoncés de longue date par notre groupe. Je me réjouis que des mesures aient été adoptées pour y faire face au sein même du Parlement européen. Je me suis également prononcée pour la déclaration de patrimoine des parlementaires européens. Les parlementaires devront s’engager à la plus grande transparence et la Commission européenne devra présenter au plus vite une proposition visant à interdire les dons en provenance de pays tiers aux députés et partis politiques.
Améliorer le cadre financier pluriannuel 2021-2027: un budget de l’UE résilient et adapté aux nouveaux défis
J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative sur l’amélioration du CFP 2021-2027. Les crises récentes ont mis en évidence les faiblesses structurelles du budget européen, et ont rendu urgente une révision du cadre financier pluriannuel. En tant que rapporteur fictive sur ce texte, j’ai souhaité rappeler que le financement des nouvelles priorités de l’Union devrait désormais se faire par des apports financiers supplémentaires, et non plus par des redéploiements en provenance d’autres programmes. Les plafonds de plusieurs postes de dépenses doivent être rehaussés, et nous avons travaillé avec ma collègue Nathalie Loiseau pour que le secteur de la défense soit concerné par ce relèvement des plafonds. Pour financer notre autonomie stratégique et réduire les dépendances de l’UE vis-à-vis de pays tiers, nous appelons enfin la Commission européenne à présenter un Fonds de souveraineté européen.Je me réjouis que le Parlement européen ait acté la nécessité d’un budget européen plus ambitieux, plus transparent, démocratique, et au service des besoins stratégiques de l’Union. Ce sont des orientations budgétaires défendues de longue date par mon groupe Renew, et qui sont aujourd’hui majoritaires au Parlement européen.
Transferts de déchets
J’ai voté en faveur de ce projet de règlement relatif à l’exportation de déchets en provenance de l’Union européenne.Le transfert de déchets constitue une problématique environnementale préoccupante, et l’UE occupe une place centrale dans les échanges mondiaux de déchets. Avec ce vote, le Parlement européen franchit une étape cruciale en faveur de l’interdiction d’exportation de déchets vers des pays-tiers. Les exportations de déchets plastiques en particulier seront soumises à des dispositions spécifiques, garantissant leur suppression progressive, à compter de l’entrée en vigueur du règlement. Tout en interdisant l’exportation de déchets en provenance de l’UE, ce vote encouragera également le recyclage et la réutilisation des déchets sur notre continent. C’est une avancée majeure pour la politique environnementale de l’Union, et un succès politique pour notre groupe Renew.
Fiscalité: règles visant à empêcher l'utilisation abusive des entités écrans à des fins fiscales
J’ai voté en faveur de ce rapport visant à règlementer l’utilisation d’entités écrans et en éviter l’utilisation abusive à des fins fiscales. Au travers de ce vote, nous avons souligné la nécessité de renforcer les capacités des États à lancer des audits et gérer les informations fiscales en leur possession. En parallèle, nous avons acté le besoin de renforcer les sanctions contre les entités contrevenantes, en leur refusant notamment la délivrance d’un certificat de résidence fiscale et en appliquant les sanctions aux actifs des sociétés écrans. Ce vote constitue un signal politique fort en faveur d’une fiscalité européenne mieux réglementée.
Protection des consommateurs en matière de jeux vidéo en ligne: approche à l'échelle du marché unique européen
Je me suis prononcée en faveur de ce rapport sur la protection des consommateurs en matière de jeux vidéo en ligne. Ce texte fournit des recommandations pour améliorer les dispositions légales encadrant le marché des jeux vidéo en ligne, et préserver les droits des consommateurs dans un secteur en pleine croissance. C’est une victoire pour notre délégation L’Europe Ensemble, pour qui le secteur des jeux vidéo joue un rôle important dans l'industrie européenne.
Résolution sur la création d’un tribunal pour le crime d’agression contre l’Ukraine
J’ai voté en faveur de cette résolution demandant l’établissement d’un tribunal sur les crimes d’agression contre l’Ukraine, réitérant l’appel lancé par le Parlement européen dès le mois de mai 2022. Depuis le déclenchement de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, l’armée russe s’est rendue coupable de nombreux actes d’extrême violence à l’encontre des populations civiles et militaires, en violation des principes élémentaires du droit de la guerre. À la violence doit désormais répondre l’établissement d’une autorité judiciaire compétente pour juger et condamner ces crimes d’agression, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Résolution sur la réaction de l’Union européenne face aux manifestations et aux exécutions en Iran
J’ai voté en faveur de cette résolution, qui condamne les exécutions ordonnées par le pouvoir iranien en réponse aux manifestations qui secouent le régime depuis la mort de Mahsa Amini. Cette résolution exige l’annulation des condamnations à mort prononcées par le régime et la libération des manifestants, dont le droit à manifester et s’exprimer doit être défendu. Avec cette résolution, nous dénonçons également les attaques menées par le pouvoir iranien contre le journal satirique Charlie Hebdo après la publication de dessin satiriques. La liberté d’expression doit être défendue en Europe comme hors de nos frontières. C’est une priorité pour mon groupe politique.
Transparence et ciblage de la publicité à caractère politique
J’ai voté en faveur de ce rapport établissant des règles harmonisées relatives à la publicité politique dans l’Union européenne. Ces règles garantissent un haut niveau de transparence quant à la diffusion de publicités à caractère politique. C'est un impératif démocratique dans un contexte de forte circulation de fausses informations et d’interférences étrangères dans nos processus informationnels. Grâce à ce vote, nous protégeons également les citoyens européens des pratiques de ciblage et d’amplification liées au traitement de leurs données à caractère personnel, lorsque celles-ci sont utilisées pour la diffusion de publicités à caractère politique. Cette législation est essentielle à la préservation de notre démocratie et la transparence de nos processus électoraux. Je me réjouis que ces priorités, portées par mon groupe Renew, aient recueilli un soutien résolu du Parlement européen.
Programme de l’Union pour une connectivité sécurisée 2023-2027
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue actant la création du nouveau programme de l’Union pour une connectivité sécurisée. Porté par mon collègue de la délégation l’Europe Ensemble Christophe Grudler, ce programme permettra le déploiement d’une nouvelle constellation européenne de satellites, qui garantira aux gouvernements européens des services de communication satellitaires sécurisés, et améliorera la disponibilité de l’internet haut-débit dans toute l’Union européenne.C’est une avancée majeure pour l’Europe du spatial, et une grande victoire pour notre délégation, qui défend depuis 2019 le déploiement d’infrastructures spatiales essentielles à notre autonomie stratégique et la connectivité du continent européen.
Chapitres de REPowerEU dans les plans de relance et de résilience
Je me réjouis de la validation de cet accord de trilogue relatif à l’inclusion des chapitres REPowerEU dans les plans nationaux de relance et de résilience.Les mesures proposées dans les chapitres REPowerEU devront être conformes à nos ambitions environnementales en respectant le principe du do-no-significant-harm, et inclure une dimension transfrontalière. Une attention particulière devra également être portée aux PME et aux ménages les plus précaires, avec des mesures de lutte contre la pauvreté énergétique.Ces mesures sont essentielles pour accélérer notre transition vers un modèle d’approvisionnement énergétique compatible avec nos engagements climatiques et indépendant de la Russie. Je me réjouis que les priorités de mon groupe Renew aient été retenues dans l’accord final et adoptées par le Parlement européen.
Droits électoraux des citoyens de l'Union aux élections au Parlement européen en cas de mobilité
J’ai voté en faveur de ce rapport visant à lever les freins à l’exercice du droit de vote pour les citoyens de l’Union votant aux élections européennes dans un État membre dont ils ne sont pas ressortissant. L’exercice du droit de vote est un enjeu majeur pour près de 13,5 millions de citoyens européens résidant dans un autre État membre que celui de leur nationalité. Avec ce rapport, le Parlement européen se prononce en faveur de progrès significatifs en matière d’inscription sur les listes électorales, de mise à disposition d’informations pour les électeurs, ou encore d’échange de données entre États membres pour éviter les situations de double vote.
Droits électoraux des citoyens de l'Union aux élections municipales en cas de mobilité
J’ai voté en faveur de ce rapport visant à mettre à jour la directive sur les modalités d’exercice des droits électoraux des citoyens de l’Union aux élections municipales. Avec ce vote, nous simplifions les exigences en matière d’inscription et de radiation des listes électorales, nous levons les freins administratifs liés à l’exercice du droit de vote, et nous garantissons la mise à disposition d’informations électorales pour les citoyens européens. Ces progrès sont essentiels au bon fonctionnement de la vie démocratique européenne, et je me satisfais que ce rapport ait été adopté par le Parlement européen.
Normes d'émissions de CO2 pour les voitures et les camionnettes
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue portant sur la révision des normes d’émissions de CO2 pour les voitures et camionnettes. Cette mesure phare du pacte vert pour l’Europe garantira la décarbonation d’un segment important du parc automobile européen (les émissions des voitures et camionnettes, en forte augmentation depuis les années 1990, représentant 13 % des émissions de CO2 de l’Union).Avec cet accord de trilogue, les voitures et camionnettes neuves ne devront pas émettre de CO2 pour être mises à la vente dans l’Union européenne à partir de 2035. Des objectifs intermédiaires de décarbonation en 2025 et 2030 orienteront progressivement le secteur automobile dans sa transition.Je me réjouis que les priorités de notre délégation, l’Europe Ensemble, aient été retenues au cours des négociations de trilogue, en particulier l’accompagnement de l’industrie automobile, via la création potentielle d’un Fonds de transition juste. Ce vote place le continent européen sur la voie de la neutralité carbone en 2050. C’est une victoire pour notre délégation, et un grand pas pour la transition verte de l’Union européenne.
Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la vioence à l'égard des femmes et la violence domestique: adhésion de l'Union européenne
J’ai voté en faveur de ce rapport du Parlement européen demandant au Conseil de procéder dans les plus brefs délais à la ratification de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes (aussi appelée Convention d’Istanbul). Ce texte constitue le premier instrument international contraignant établissant un cadre juridique pour la prévention et la répression des violences faites aux femmes, ainsi que le soutien aux victimes de violences. Il est essentiel que l’Union européenne adhère à cette convention.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Après l’avoir négociée aux côtés de ma collègue Dita Charanzova, j’ai voté en faveur de cette résolution sur la compétitivité industrielle, les échanges commerciaux et la création d’emplois de qualité en Europe.Ce texte détermine la réponse du Parlement européen à l’IRA américain, et fournit une ligne de route ambitieuse pour développer les industries clés dans l’Union européenne. Cette résolution devra également enrichir le projet de Green Deal Industrial Plan présenté par la Commission européenne en février 2023.Nous avons acté la nécessité d’une stratégie industrielle reposant sur 4 axes forts: un cadre réglementaire prévisible et simplifié, une stratégie de financement nationale et européenne renforcée, une politique ambitieuse en matière de formation pour combler nos besoins en main-d’œuvre qualifiée, et la conclusion de nouveaux partenariats commerciaux avec des pays démocratiques, capables de subvenir aux besoins de l’UE sans les exploiter à des fins politiques.En matière de financements, il est essentiel d’envisager dès à présent l’élaboration d’un Fonds de souveraineté européen, pour apporter une solution commune de financement de nos industries stratégiques.Cette résolution reprend des priorités politiques que notre délégation l’Europe Ensemble défend depuis 2019. Je me réjouis qu’elle ait obtenu un soutien fort du Parlement européen.
Résolution sur le suivi des mesures demandées par le Parlement pour renforcer l’intégrité des institutions européennes
J’ai soutenu cette résolution réalisant un bilan d’étape des mesures adoptées pour renforcer l’intégrité des institutions européennes après les révélations de pratiques de corruption qui ont entaché la réputation du Parlement européen.Si l’adoption de premières mesures depuis le mois de décembre 2022 est à saluer, des progrès restent à faire dans de nombreux domaines: meilleure application du code de conduite, réalisation d’une déclaration de patrimoine par les parlementaires, ou encore réforme des obligations relatives au registre de transparence de l’Union européenne.J’appelle de mes vœux ces réformes, qui sont essentielles au rétablissement de la confiance entre les citoyens et les institutions européennes.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Je me suis prononcée en faveur de la création d’un organisme européen indépendant chargé des questions d’éthique, renouvelant l’appel lancé par le Parlement européen en septembre 2021. Cet organisme devra travailler à l’établissement d’une définition des conflits d’intérêts commune à toutes les institutions de l’UE. Il devra être en mesure de garantir la protection des lanceurs d’alerte et de mener des enquêtes de sa propre initiative, en coopération avec les autres institutions compétentes (notamment l’OLAF, le Parquet européen, le Médiateur européen et la Cour des comptes européenne).Nous appelons désormais la Commission européenne à présenter d’ici à la fin du mois de mars 2023 une proposition visant à établir cet organisme d’éthique. C’est une condition essentielle au bon fonctionnement de nos institutions et au rétablissement de la confiance dans la démocratie européenne. La création de cet organe éthique est une priorité de notre délégation l’Europe Ensemble depuis 2019. Il est positif qu’elle puisse aujourd’hui recueillir un soutien majoritaire du Parlement européen.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
J’ai voté en faveur de ce projet de résolution réitérant le soutien infaillible de l’Union européenne à l’Ukraine, un an après le déclenchement d’une opération d’invasion par la Russie de Vladimir Poutine.Depuis le 24 février 2022, l’Union européenne a apporté une aide sans précédent à l’Ukraine, tant par la nature de son soutien (financier, politique, humanitaire, mais aussi militaire) que par les montants investis. Il convient désormais de poursuivre nos efforts de soutien à l’Ukraine et d’accompagner le pays dans son processus d’adhésion à l’Union.En parallèle, le Parlement européen appelle l’Union à adopter dans les plus brefs délais de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie et à lutter contre les campagnes de désinformation russes.
Réductions annuelles contraignantes des émissions de gaz à effet de serre par les États membres (Règlement sur la répartition de l'effort)
Je me réjouis de la validation de cet accord de trilogue sur le règlement relatif aux réductions annuelles contraignantes d’émissions de gaz à effet de serre par les États membres. Cet accord déterminera un objectif contraignant de réduction des émissions de 40 % d’ici à 2030, avec des limites annuelles d'émissions pour chaque État membre.Il s'agit d'une étape importante dans la mise en œuvre du plan Fit for 55, et la preuve du rôle moteur que joue l’Union européenne dans la lutte contre le changement climatique.
L'utilisation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie (UTCATF)
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue sur le projet de règlement LULUCF, qui détermine un objectif ambitieux de captation de 310 millions de tonnes d'équivalent CO2 à l’horizon 2030. Pour atteindre cet objectif, nous devons renforcer nos efforts sur le déploiement de puits de carbone naturels, notamment via le développement des espaces forestiers et l’amélioration de la qualité des sols.L’adoption de ce texte est une grande victoire pour la transition environnementale, et une grande victoire pour l’Europe.
Performance énergétique des bâtiments
J’ai voté en faveur de cette révision de la directive sur la performance énergétique des bâtiments. Elle permettra d’orienter le parc immobilier vers la neutralité carbone en 2050, alors que d’importants progrès restent à faire pour un secteur dont la consommation énergétique représente 36% des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne.Avec ce vote, nous actons l’introduction de nouvelles normes minimales de performance énergétique pour les bâtiments existants, ainsi que l’élaboration dans chaque État d’un Plan national de rénovation des bâtiments. Pour faciliter les travaux de rénovation, nous réduisons les obstacles administratifs et instituons un mécanisme de passeport de rénovation volontaire à destination des propriétaires. En parallèle, nous nous sommes prononcés pour un soutien résolu au logement social et aux locataires en situation de précarité énergétique.La rénovation des bâtiments est essentielle pour lutter simultanément contre le changement climatique et faire face à la crise de l’énergie. Je suis satisfaite que les priorités de mon groupe Renew aient été retenues dans cette révision de la directive.
Règlement sur les données
Je me suis prononcée en faveur de ce projet de règlement visant à définir des règles harmonisées en matière d’accès et d’utilisation des données dans l’Union européenne. Intitulée « Data Act », cette législation sera la pierre angulaire de notre économie de la donnée, et génèrera d’importantes opportunités économiques dans l’Union. Tout en garantissant le secret commercial et la protection des droits de propriété intellectuelle, le Data Act reconnaît aux utilisateurs et entreprises le droit d'accéder aux données qu’ils ont contribué à générer, ainsi qu’à les partager à des tiers.C’est une grande victoire pour notre délégation l’Europe Ensemble, et une avancée importante pour l’Europe du numérique que nous appelons de nos vœux.
Semestre européen pour la coordination des politiques économiques 2023
J’ai voté en faveur de ce rapport sur le Semestre européen pour l’année 2023, qui définit les orientations du Parlement européen en matière de coordination de nos politiques économiques, sociales et budgétaires. Le contexte inflationniste et la crise de l’énergie présentent d’importants défis sociaux auxquels il est nécessaire de répondre. Sur le plan des finances publiques, il est impératif d’engager une réforme de notre cadre budgétaire européen, qui puisse favoriser la croissance et les investissements tout en garantissant la soutenabilité des finances publiques nationales. La communication de la Commission sur la révision des règles de gouvernance économique constitue à ce titre un bon point de départ. En parallèle, le Semestre européen doit être réformé pour devenir plus transparent et démocratique.Je suis très satisfaite que les priorités de mon groupe Renew aient été retenues, et que ce rapport ait été adopté à une large majorité.
Égalité de salaire entre hommes et femmes pour un travail identique (transparence des rémunérations et mécanismes d’exécution)
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue relatif au projet de directive sur la transparence des rémunérations et l’égalité salariale entre les hommes et les femmes.Avec ce vote, nous actons l’établissement de mesures contraignantes pour réduire les écarts de salaires entre hommes et femmes. Un droit d'information sur les niveaux de rémunération sera ainsi garanti pour les employés comme pour les personnes en recherche d’emploi, tandis que les entreprises devront répondre à des obligations de reporting sur les écarts de rémunération entre leurs salariés, et adopter des mesures correctives en cas d’écarts injustifiés.La transparence des rémunérations et l’égalité salariale entre les hommes et les femmes est une priorité pour ma délégation L’Europe Ensemble. Je me réjouis que cette première grande initiative de la Commission von der Leyen en matière d’égalité salariale ait pu recueillir un franc soutien au Parlement européen.
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue relatif à la révision du système d’échange de quotas d’émission de l’UE.Cet accord permettra d’étendre le champ d’application du marché carbone actuel, et d’acter une trajectoire de réduction des émissions plus ambitieuse (- 62 % d’ici à 2030). En parallèle, nous nous sommes accordés sur la création d’un nouveau marché carbone couvrant les transports et les bâtiments, sous des conditions extrêmement strictes, pour que la création de ce marché n’affecte pas les ménages européens.La révision du marché carbone européen est indispensable pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Je suis satisfaite que les priorités défendues par ma délégation aient été retenues dans cet accord de trilogue, en particulier pour ce qui est de la protection des ménages européens.
Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue actant la création du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. Ce projet, défendu depuis plus de 30 ans par la France, constitue une avancée historique dans la construction européenne, et un pas de géant dans notre lutte contre le changement climatique. Avec ce mécanisme inédit, les entreprises important des produits sur le marché européen depuis un pays où le carbone n’est pas taxé au même niveau que dans l’Union devront désormais s’acquitter d’un certificat MACF, garantissant que les émissions importées soient soumises à la même tarification qu’au niveau européen. Ce mécanisme sera essentiel pour rétablir une concurrence équitable entre les entreprises européennes et celles situées dans des pays tiers, lutter contre les fuites de carbone et encourager nos partenaires commerciaux à verdir leurs processus de production.C’est une grande victoire pour notre délégation L’Europe Ensemble, et la consécration du travail entrepris au cours de la présidence française du Conseil de l’Union.
Fonds social pour le climat
Je me réjouis de la validation de cet accord de trilogue visant la création du Fonds social pour le climat. Cet instrument financier permettra de mobiliser près de 86 milliards d'euros pour accompagner les ménages et entreprises les plus vulnérables dans leur transition environnementale. Chaque État européen devra présenter un « plan social climatique » incluant des mesures telles que des aides temporaires pour faire face à l'augmentation des prix de l'énergie, ou des investissements de long terme dans la rénovation des bâtiments, la production d’énergies renouvelables ou encore le développement des transports publics.L’adoption d’un Fonds social pour le climat était une priorité de ma délégation L’Europe Ensemble. Je me réjouis que nous soyons parvenus à un accord ambitieux avec les États membres.
Règlement sur la déforestation
Je me suis prononcée en faveur de cet accord de trilogue historique sur le projet de règlement visant à lutter contre la déforestation importée. Pour un grand nombre de produits du quotidien tels que le bétail, le cacao, le café, l’huile de palme, le soja, le bois, le caoutchouc, le charbon ou encore les produits en papier imprimé, les importateurs seront désormais contraints d’apporter les preuves (satellitaires notamment) que leurs produits ne seront pas issus de zones déforestées.Ce texte constitue une première mondiale dans la lutte contre la déforestation importée. C’est une victoire majeure pour l’Europe verte que nous promouvons, qui permettra d’imposer aux producteurs européens comme étrangers les mêmes règles en matière de préservation des espaces forestiers.
Modalités et procédure de mise à disposition des ressources propres fondées sur le système d’échange de quotas d’émission, sur le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et sur les bénéfices réattribués ainsi que mesures visant à faire face aux besoins de trésorerie
Je me réjouis de l’adoption à une large majorité de ce rapport relatif aux nouvelles ressources propres. Porté par mon collègue José Manuel Fernandes et moi-même, ce rapport vise à approuver une proposition de règlement du Conseil déterminant les modalités pratiques, les mesures de surveillance, de contrôle et de réexamen ainsi que la procédure de mise à disposition des ressources propres issues du marché carbone européen, du MACF ainsi que du pilier I de l’accord OCDE/G20 sur la réattribution des droits d’imposition.Ces nouvelles ressources propres seront essentielles au remboursement du plan de relance post-Covid NextGenerationEU.
Orientations pour le budget 2024 – Section III
Je me suis opposée au vote final sur ce rapport relatif aux orientations du Parlement européen pour le budget 2024. Si l’essentiel des lignes directrices énoncées dans ce rapport étaient en phase avec nos priorités budgétaires pour l’année à venir (révision urgente du cadre financier pluriannuel, soutien aux investissements stratégiques dans des domaines tels que la défense, le numérique, l’énergie ou encore la transition verte), un amendement de la droite européenne, supprimant la mention du refus explicite de financer des murs par le budget européen, m’a contrainte à me prononcer négativement sur le rapport final.Le budget européen apporte un soutien essentiel aux citoyens pour les protéger des crises et les aider à mener les grandes transitions de notre époque. Il est hors de question que l’argent du contribuable européen soit utilisé pour des projets inhumains, inutiles et de surcroît coûteux. La réponse adéquate au défi migratoire reposera sur la conclusion prochaine du Pacte européen sur la migration et l'asile.
Finance numérique: marchés de cryptoactifs (MiCA)
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue introduisant un premier cadre réglementaire européen sur les crypto-actifs. Ce règlement MiCA définira des règles communes aux 27 États membres en matière de surveillance, de protection des consommateurs et de garanties environnementales pour le secteur des crypto-actifs.Avec la validation de cet accord, les prestataires de services sur crypto-actifs devront obtenir une autorisation pour exercer leur activité dans l’Union, et se conformer à un niveau d’exigence élevé en matière de protection des consommateurs. En cas de perte de crypto-actifs détenus par un investisseur, leur responsabilité sera engagée. Sur le plan environnemental, les acteurs du marché seront désormais tenus de déclarer l’impact environnemental de leur activité.L’adoption de cet accord de trilogue est une grande victoire pour la France, qui avait mené un travail remarquable pour faire aboutir les négociations au cours de sa présidence du Conseil de l'Union.
Résolution sur la dépénalisation universelle de l’homosexualité à la lumière des événements récents en Ouganda
Je me suis prononcée en faveur de cette résolution appelant à la dépénalisation universelle de l’homosexualité, et condamnant fermement l’adoption récente par le Parlement ougandais d’une loi renforçant la pénalisation de l’homosexualité et de la transidentité dans le pays.L’Union européenne doit désormais s’engager au niveau mondial pour la dépénalisation de l’homosexualité, en utilisant les politiques commerciales et de développement, et en mobilisant notre diplomatie pour promouvoir le droit des minorités sexuelles dans le monde.
Assistance macrofinancière à la Moldavie
J’ai voté en faveur de ce rapport visant à augmenter le montant de l’assistance macrofinancière octroyée par l’UE à la Moldavie. Près de 100 millions d’euros de prêts et 45 millions d’euros de subventions s’ajouteront à l’aide de 150 millions d’euros d'ores et déjà actée, permettant de soutenir la Moldavie face aux difficultés économiques auxquelles le pays est confronté depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. L’octroi de cette aide sera conditionné à la réalisation de réformes en Moldavie, afin notamment de garantir le respect de l’état de droit et lutter plus efficacement contre la corruption.Cette décision renouvelle le soutien de l’UE à la Moldavie et réaffirme l’importance de nos relations dans des circonstances géopolitiques graves.
Accord d’association UE/Euratom/Ukraine: libéralisation temporaire des échanges commerciaux complétant les concessions commerciales applicables aux produits ukrainiens
J’ai voté en faveur de ce rapport renouvelant pour une année supplémentaire la suspension des droits de douane sur les produits ukrainiens importés sur le marché européen. Cette mesure s'appliquera aux produits agricoles et produits agricoles transformés soumis à des contingents tarifaires ainsi qu'aux fruits et légumes. Les produits industriels ne seront pas inclus dans le champ d'application de la mesure, ceux-ci étant d'ores et déjà soumis à des tarifs douaniers nuls en vertu de l'accord d'association UE-Ukraine. Cette décision permettra de poursuivre le soutien capital que l’UE apporte à l’économie ukrainienne depuis le début de la guerre menée par la Russie, tout en garantissant la disponibilité des produits agricoles ukrainiens sur les marchés mondiaux.
Incidence, sur le budget 2024 de l'Union, de l'augmentation des coûts d'emprunt de l'instrument de l’Union européenne pour la relance
J’ai voté en faveur de ce projet de résolution portant sur l’augmentation des coûts d’emprunt au titre de l’instrument de l’Union européenne pour la relance (EURI), en raison de la forte hausse des taux d’intérêt. Cette dernière pèse lourdement sur la charge de la dette, de telle sorte que les coûts de remboursement des intérêts devraient excéder les montants initialement budgétés pour la période 2021-2027. Le budget européen ne dispose que de très faibles marges de manœuvre, si bien que toute hausse de la charge de la dette risque de mettre en péril le financement d’autres programmes prévus dans le cadre financier pluriannuel (notamment Erasmus +, EU4Health, Europe créative ou encore rescEU).Par ce vote, nous appelons à une révision urgente du cadre financier pluriannuel (CFP) ainsi qu’à l’introduction rapide de nouvelles ressources propres, afin de doter le budget de l’Union des moyens nécessaires au remboursement de notre emprunt commun.
Ressources propres: Un nouveau départ pour les finances de l’UE. Un nouveau départ pour l’Europe
Je me réjouis de l’adoption à une large majorité de mon rapport d’initiative sur l’introduction de nouvelles ressources propres dans le budget de l’Union, dont j’étais corapporteure avec mon collègue José Manuel Fernandes.Ce rapport soumet au débat public de nouvelles idées de ressources propres, qui permettront de rembourser le grand emprunt du plan de relance NextGenerationEU et de doter le budget européen des ressources nécessaires pour mener les grandes transitions de notre époque et renforcer l’autonomie stratégique de l’UE.Parmi nos propositions figurent l’idée d’un nouveau mécanisme équitable aux frontières (pour lutter contre les situations de sous-rémunération dans les pays tiers exportant leurs produits vers le marché européen), une taxe sur les crypto-monnaies ou encore l’introduction de nouvelles ressources statistiques (pour moduler la contribution des États membres au budget de l’UE selon de nouveaux critères tels que l’égalité salariale ou le recyclage des biodéchets).L’adoption de ce rapport est une grande victoire pour le budget européen, et un signal fort adressé au Conseil pour valider le premier paquet de ressources propres et créer dans les plus brefs délais de nouvelles ressources.
Je me suis prononcée en faveur de cette proposition visant à accélérer la production de munitions en Europe. Avec ce nouvel instrument, l’Union européenne mobilisera 500 millions d’euros pour permettre la montée en cadence de notre industrie de défense, et garantir que les pays européens puissent subvenir aux besoins en munitions de l’armée ukrainienne.Cette proposition traduit la révolution politique à l’œuvre dans l’Union européenne. L’Europe se saisit de la question de la défense et agit avec volontarisme. Ce vote est une grande victoire et constitue une excellente nouvelle pour notre politique de sécurité.
Devoir de diligence des entreprises en matière de durabilité
J’ai voté en faveur de ce rapport instaurant de nouvelles exigences applicables aux grandes entreprises en matière de devoir de vigilance. Celles-ci seront désormais tenues d’identifier, de prévenir et de corriger les impacts négatifs de leur activité, celle de leurs filiales et de leurs partenaires commerciaux sur les droits humains et l’environnement. Ces nouvelles exigences s’appliqueront tant aux entreprises européennes qu’aux grands groupes issus de pays tiers.Les entreprises ne respectant pas nos règles se verront imposer des sanctions telles que le retrait de leurs produits du marché ou une amende d’un montant au moins équivalent à 5% de leur chiffre d’affaires mondial. Les entreprises non-européennes contrevenantes perdront quant à elles le droit d’entrée sur les marchés publics européens.L’adoption de ce rapport est une grande victoire politique qui consacre le rôle central de l’Union européenne dans la régulation de l’économie mondiale, la protection des droits humains et la préservation de l’environnement.
Stratégie de l’Union européenne pour des textiles durables et circulaires
J’ai voté en faveur de ce rapport relatif à la stratégie de l’UE pour des textiles durables et circulaires. L’industrie textile représente aujourd’hui la quatrième plus importante source de dégradation de l’environnement, et certaines pratiques de consommation telles que la « fast fashion » sont incompatibles avec nos priorités environnementales.Il est essentiel que d’ici à 2030, l’intégralité des produits textiles vendus sur le marché européen soit durable, réutilisable, réparable et recyclable. Ces nouvelles exigences en matière de durabilité et de circularité devront couvrir l'ensemble du cycle de vie des produits textiles. À cet égard, nous appelons à interdire la destruction des produits textiles invendus ou retournés par les consommateurs.Il est impératif d’agir pour diminuer l’impact environnemental de l’industrie textile. Une législation ambitieuse en la matière permettra de compléter efficacement l’action que nous menons depuis 2019 en faveur de la protection de l’environnement.
Résolution sur les violations de l’état de droit et des droits fondamentaux en Hongrie et le gel des fonds de l’Union européenne
J’ai voté en faveur de cette résolution dénonçant les violations des droits fondamentaux en Hongrie. Depuis notre précédente résolution en date du mois de septembre 2022, la situation des droits fondamentaux en Hongrie s’est nettement détériorée.Dans un tel contexte, nous avons acté en décembre 2022 le gel du plan de relance hongrois et d’une partie substantielle des fonds de cohésion initialement alloués à la Hongrie. Le déblocage de ces fonds est désormais conditionné à la réalisation d’importantes réformes et de 27 jalons.Conditionner l’octroi des fonds européens au respect de l’état de droit figurait parmi les priorités de ma mandature. Pour la première fois dans notre histoire commune, l’UE s'est saisie de l'instrument budgétaire à l'encontre d’un État européen illibéral. Il est désormais nécessaire que la Commission agisse avec transparence dans son évaluation des réformes hongroises, afin qu’un hypothétique déblocage des fonds européens à destination de la Hongrie ne puisse être décidé qu’à la condition d'un rétablissement effectif et durable de l’état de droit. Il en va de la crédibilité de l’UE et de la défense de nos démocraties libérales.
Politique de concurrence - rapport annuel 2022
Je me suis exprimée en faveur de ce rapport évaluant la politique de la concurrence de l’Union européenne pour l’année 2022, et déterminant les grandes orientations du Parlement européen en la matière.Avec ce vote, nous saluons l’adoption du cadre temporaire de crise assouplissant les règles en matière d’aides d’État, afin de soutenir les entreprises européennes face aux conséquences de la guerre en Ukraine. Ce cadre est aujourd’hui prolongé et étendu aux technologies vertes, dans le cadre de notre réponse à l’IRA américain. Toutefois, cette option des aides d’État risque de fragmenter le marché unique si elle ne s’accompagne pas d’une réponse budgétaire ambitieuse à l’échelle européenne.Avec ce rapport, nous nous sommes également prononcés en faveur d’une contribution des grands fournisseurs de contenus au financement des réseaux de télécommunications. Ce mécanisme devra respecter pleinement les principes fondamentaux que nous défendons au niveau européen, en particulier le principe de neutralité du net. Je me réjouis que cette priorité politique sur laquelle je me suis mobilisée puisse aujourd’hui recueillir un large soutien au Parlement européen.
Législation sur l’intelligence artificielle
J’ai voté en faveur de ce rapport historique sur le projet de règlement visant à encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle et proposer un ensemble de règles harmonisées à l’échelle des 27 États membres de l’UE.Avec ce texte, nous veillerons à ce que les technologies de l’IA ne transigent jamais avec le respect des droits humains et que leur utilisation soit sûre. Certains systèmes d’IA incompatibles avec nos exigences en matière de gestion des risques seront interdits (c’est le cas de l'IA utilisée pour la notation sociale par exemple). Cette législation permettra d’organiser un marché de l’IA à l’échelle européenne, d’encourager l’innovation dans ce secteur et de garantir une meilleure application de la loi en ce qui concerne l’intelligence artificielle.Cette législation constitue une avancée majeure dans la réglementation des nouvelles technologies, et apporte la preuve que l’Union est à l’avant-garde des grands enjeux auxquels sont confrontées nos sociétés.
Piles et déchets de piles
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue relatif au projet de règlement sur les batteries et les déchets de batteries. Avec cette législation, des objectifs minimaux de collecte des batteries, de recyclage et de réutilisation des matières premières recyclées seront instaurés. Ces objectifs joueront un rôle essentiel pour garantir l’approvisionnement de l’UE en matières premières critiques et éviter d’aggraver nos dépendances vis-à-vis de nos partenaires commerciaux. Afin de garantir la transparence et l’accessibilité des informations sur l’empreinte carbone des batteries, l’origine des matières premières utilisées ou encore le taux de matières premières recyclées incorporées dans les batteries, les industriels devront se conformer à un nouveau système de passeport digital, qui centralisera les informations relatives aux batteries vendues sur le marché unique. En cohérence avec nos priorités en matière de circularité, les batteries des téléphones portables devront quant à elles être remplaçables.Ce règlement constitue une avancée majeure pour notre politique environnementale, et une grande victoire pour la présidence française du Conseil de l’UE, qui avait piloté les ultimes négociations de trilogue sur ce texte. Ce règlement garantira que l’UE soit leader dans le domaine des batteries propres, avec des retombées économiques et environnementales qui bénéficieront à l’ensemble des Européens.
Des stages de qualité dans l’Union européenne
J’ai voté en faveur de cette résolution appelant la Commission à présenter de nouvelles règles qui permettront de garantir la qualité des stages réalisés au sein de l'Union européenne.Ces règles devront déterminer des normes minimales en matière de rémunération, intégrer des considérations en matière d’accès à la protection sociale, et permettre d’encadrer les missions, les conditions de travail et la durée des stages.Avec ce vote, nous insistons enfin sur la nécessité de renforcer l’accessibilité des stages aux personnes en situation de handicap ainsi qu’aux personnes issues de milieux défavorisés, et d’encourager les stages transfrontaliers.
Directive relative aux émissions industrielles
J’ai voté en faveur de ce rapport sur la révision de la directive relative aux émissions industrielles. Avec ce vote, nous étendrons les obligations de réduction de la pollution de l’air, de l'eau et des sols à l’industrie minière ainsi qu’à l’industrie des batteries. Cette mesure encouragera l’émergence d’industries européennes propres dans les deux secteurs susmentionnés.En parallèle, la Commission européenne avait suggéré d’intégrer le secteur de l’élevage bovin dans le champ d’application de la directive, et de réduire les seuils d’entrée dans le champ de la directive pour les secteurs porcins et de la volaille. Mêler industrie et agriculture dans une même législation n’était pas une décision pertinente : l’agriculture n’est pas une industrie. Bien sûr, la réduction des émissions du secteur de l’élevage reste importante pour atteindre nos objectifs climatiques : nos agriculteurs sont déjà à la tâche.Je me réjouis également que le Parlement européen se soit prononcé dans ce texte en faveur de l’introduction de clauses miroirs. C’est une avancée majeure, qui garantira que les produits d’élevage et agricoles que nous importons respectent les mêmes normes environnementales que celles auxquelles sont soumis les producteurs européens.
Déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue sur le projet de règlement relatif au déploiement d’infrastructures pour carburants alternatifs. Celui-ci détermine des objectifs contraignants de déploiement d’infrastructures de recharge électrique et de ravitaillement en hydrogène pour l’ensemble des secteurs du transport maritime, routier, ferroviaire, aérien et fluvial.Cet accord de trilogue permettra de garantir la cohérence d’ensemble de notre stratégie européenne pour la décarbonation du transport. Le déploiement d’infrastructures de recharge et de ravitaillement sera en effet essentiel au développement accéléré de nouveaux moyens de locomotion décarbonnés tels que les véhicules électriques.Je suis satisfaite que nous soyons parvenus à un accord interinstitutionnel sur cette législation centrale du Pacte Vert pour l’Europe. C’est une victoire à la hauteur de notre ambition environnementale, et une réussite pour la Présidence française du Conseil de l’UE qui avait travaillé à une position de négociation au sein du Conseil.
Directive sur l'efficacité énergétique
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue visant à renforcer le niveau d’ambition de la directive sur l’efficacité énergétique. Avec cet accord, nous avons convenu de la nécessité de réduire la consommation finale d’énergie de l’UE de 11,7% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020. Des objectifs contraignants s’appliqueront au secteur public, notamment en matière de réduction de la consommation annuelle d’énergie ou de rénovation des bâtiments publics.Je suis ravie que nous soyons parvenus à un accord interinstitutionnel ambitieux en la matière. Cette législation sera essentielle pour atteindre nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.
Règlement sur les semi-conducteurs
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue, qui vise à relancer la production de semi-conducteurs en Europe, avec l’objectif que l’UE concentre au moins 20% de la production mondiale de semi-conducteurs d’ici à 2030. Grâce à ce texte, nous garantirons au secteur des semi-conducteurs un environnement favorable aux investissements, et nous soutiendrons les projets industriels permettant de renforcer nos capacités de production et sécuriser nos approvisionnements. À l’issue des négociations interinstitutionnelles, nous avons obtenu que 3,3 milliards d’euros soient mobilisés pour l’industrie européenne des puces. En cas de crise, la Commission européenne devra évaluer les risques pesant sur la sécurité de nos approvisionnements en semi-conducteurs et prendre les mesures nécessaires pour y faire face (prioriser l’approvisionnement, organiser des achats en commun, etc.)L'adoption de cette législation constitue une avancée majeure pour notre souveraineté industrielle. Elle permettra de réduire notre dépendance vis-à-vis de pays-tiers pour des produits aussi stratégiques. Je me réjouis que cette priorité politique que nous portons avec ma délégation L’Europe Ensemble puisse aujourd’hui trouver une traduction concrète dans l’industrie des semi-conducteurs.
Restauration de la nature
J’ai voté en faveur de ce rapport sur le projet de règlement relatif à la restauration des écosystèmes terrestres et marins de l’Union européenne. Ce projet de législation est une grande première suite à l’accord international de Montréal sur la biodiversité, conclu en décembre 2022. Malgré l’importance de ce texte, les groupes politiques de droite et d’extrême-droite au Parlement européen ont tout fait pour que cette législation ne voit jamais le jour, diffusant de fausses informations sur les dispositions du texte. Le groupe Renew et en particulier notre délégation française ont joué un rôle pivot pour garantir qu’un texte soit bel et bien adopté, et que l’Europe se dote d’une référence en matière de restauration de la biodiversité.
Résolution sur la création de l’organisme européen chargé des questions d’éthique
J’ai voté en faveur de cette résolution du Parlement européen relative à la proposition de la Commission sur la création d'un nouvel organe éthique européen. Celle-ci est bien en-deçà des ambitions que nous avions portées dans une précédente résolution en date du 16 septembre 2021.Pour être pleinement fonctionnel, cet organe éthique devra disposer d’un pouvoir d’enquête, être en mesure d’obtenir les documents nécessaires à la conduite de ses activités et formuler des recommandations de sanctions qui pourront être rendues publiques.Il est absolument crucial que l’Union européenne avance sur les enjeux d’éthique. Il en va du bon fonctionnement de notre démocratie et de la confiance que portent les citoyens européens dans nos institutions. Ma délégation poursuivra son travail pour faire émerger un véritable organe éthique européen.
Je me félicite de l’adoption de cet accord de trilogue permettant la création du nouvel instrument européen ASAP, destiné à accroître la production de munitions en Europe.Grâce à cet instrument, nous mobiliserons près de 500 millions d’euros pour porter à 1 million la production annuelle de munitions dans l’Union.Cet accord de trilogue constitue une avancée majeure pour doter l’UE des moyens de renforcer sa sécurité et de jouer un rôle géopolitique dans un monde en crise, en particulier à la lumière de l’invasion russe de l’Ukraine.
Recommandations pour la réforme des règles du Parlement européen en matière de transparence, d’intégrité, de responsabilité et de lutte contre la corruption
J’ai voté en faveur de ce rapport de ma collègue Nathalie Loiseau visant à réformer les règles du Parlement européen et protéger notre institution des ingérences étrangères. Avec ce rapport, nous avons acté la nécessité de renforcer la culture de la sécurité au sein du Parlement européen, en prévoyant l’organisation de formations à la sécurité ou l’octroi d’une habilitation spéciale pour certains membres du personnel. Pour renforcer la transparence dans notre institution, nous appelons à réformer le registre de transparence de l’UE et à constituer une véritable Autorité d’éthique indépendante. En parallèle, nous réaffirmons la nécessité de renforcer le contrôle des activités en relation avec des pays tiers, en particulier via l'interdiction des groupes d’amitié.
Directive sur les énergies renouvelables
J’ai voté en faveur de cet accord de trilogue relatif à la révision de la directive sur les énergies renouvelables. Avec ce vote, nous avons convenu d’accélérer la production d’énergies renouvelables en Europe, avec l’objectif qu’elles puissent couvrir au moins 42,5% de notre mix énergétique à l’horizon 2030.Je me réjouis de l’adoption finale de ce texte clé du pacte vert pour l’Europe. Il permettra d’engager résolument l’Europe sur la voie de la décarbonation, tout en consolidant notre souveraineté énergétique. C’est une victoire pour mon groupe Renew, mais aussi pour le Parlement européen, qui est parvenu à relever le niveau d’ambition de ce texte par rapport à l’approche générale du Conseil.
Résolution sur un revenu minimum adéquat pour garantir une inclusion active
Je me suis prononcée en faveur de ce projet de décision du Conseil relatif à la composition du Parlement européen pour la prochaine mandature. Les évolutions démographiques constatées dans chaque État membre de l’UE devront s’accompagner d’une redistribution du nombre de sièges de parlementaires européens par pays. Avec cette décision, la France obtiendra deux sièges supplémentaires en 2024, portant à 81 le nombre d’eurodéputés français.
Règlement intérieur du PE: renforcer l'intégrité, l'indépendance et l'obligation de rendre des comptes
J’ai voté en faveur de ce rapport visant à réformer les règles internes du Parlement européen. La crise du Qatargate a mis en évidence d’importantes défaillances dans le fonctionnement interne de notre institution auxquelles il fallait impérativement remédier pour garantir le bon fonctionnement de notre démocratie européenne.Par ce vote, nous introduisons de nouvelles dispositions en matière de lutte contre les conflits d’intérêt, et imposons une plus grande transparence quant aux activités réalisées par les parlementaires et leurs équipes, notamment via l’introduction d’une obligation de publier l’intégralité des entretiens réalisés avec un représentant d’intérêts ou de pays tiers. Les groupes d’amitié seront quant à eux soumis à des exigences de transparence renforcées.Je me réjouis que nous soyons parvenus à nous accorder sur une réforme ambitieuse des règles internes du Parlement européen. Celle-ci était plus que jamais nécessaire pour préserver la confiance des citoyens européens dans notre institution.
Budget général 2024: toutes sections
J’ai pour ce texte. Il est essentiel que le budget européen 2024 soit flexible et doté des ressources nécessaires pour faire face aux crises. Le Parlement s’est ainsi prononcé pour augmenter les crédits alloués à plusieurs programmes de financement, notamment Horizon Europe pour la recherche, Erasmus+, Creative Europe ou encore LIFE pour la préservation de l’environnement. Ce budget 2024 devra également accorder une importance particulière à la gestion des flux migratoires, à la défense ainsi qu’à la protection des droits fondamentaux. En cas de crise, il sera nécessaire d’augmenter les crédits alloués à la réserve de solidarité et d’aide d’urgence.Je me suis opposée à la suspension des fonds européens à destination des populations palestiniennes. Cet argent est capital pour subvenir aux besoins essentiels des populations civiles, et l’Union supervise rigoureusement l’utilisation faite de ces fonds. Sans jamais transiger avec nos exigences en matière de contrôle des fonds européens, il n’est pas question de céder aux fausses informations propagées par l’extrême droite.Cette résolution constitue un message fort au Conseil: notre budget doit être ambitieux pour protéger les citoyens, défendre notre autonomie stratégique et affronter les crises.
Résolution sur les attaques terroristes abjectes du Hamas contre Israël, le droit d’Israël de se défendre conformément au droit humanitaire et international et la situation humanitaire à Gaza
J’ai voté en faveur de cette résolution relative aux attaques infâmes menées par le groupe terroriste du Hamas en Israël, ainsi qu’à la détérioration très préoccupante de la situation humanitaire dans la région. Je condamne avec la plus grande fermeté les attaques barbares menées par le Hamas contre Israël, ayant conduit à la mort de plus de 1400 Israéliens et de nombreuses prises d’otage. Face à ces attaques, notre discours doit être ferme, sans pudeur ni complaisance : le Hamas est un groupe terroriste qui doit être combattu avec la plus grande détermination.Tout en garantissant le droit légitime d’Israël à assurer sa défense et en nous positionnant pour l’élimination du Hamas, il est urgent d’agir pour venir en aide aux populations civiles de la bande de Gaza, alors que la situation humanitaire y est devenue extrêmement préoccupante. Grâce à Renew Europe, le Parlement européen s’est accordé sur la nécessité d’organiser une pause humanitaire, et d’augmenter urgemment l’aide humanitaire internationale à destination des populations civiles de la bande de Gaza. Le budget européen doit continuer de soutenir les populations civiles en Palestine, tout en garantissant avec la plus grande rigueur que les fonds européens sont toujours bien utilisés à bon escient.
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European Economic Security Strategy (debate)

Mes chers collègues, la réponse à ces défis ne pourra jamais être le repli sur soi, la tentation populiste, nationaliste, et l’isolement, comme les extrêmes dans cet hémicycle voudraient nous le faire croire. Elle doit, bien au contraire, être européenne.

C’est en utilisant la puissance de notre marché intérieur, en diversifiant nos partenariats internationaux ou en soutenant ensemble nos industries stratégiques que nous parviendrons à protéger les Européens. Cette stratégie ne pourra cependant réussir qu’à deux conditions: nous devons être capables de nous entendre sur une vision partagée de la sécurité économique et nous devons être prêts à y mettre les ressources financières nécessaires.

European Economic Security Strategy (debate)
Le rôle de la politique fiscale en temps de crise

La réalité, c’est que les États-nations ne peuvent plus s’attaquer isolément à certains enjeux, que cela soit d’ailleurs en temps de crise ou non. Je pense bien sûr au dérèglement climatique, aux géants du numérique, aux transactions financières, à l’évasion et à la fraude fiscale.

Chers collègues, il est temps de nous emparer de ces défis, sans aucun tabou, car, s’il est bien un niveau de pouvoir capable de ramener plus de justice fiscale et sociale en plus des États, et en particulier en temps de crise, c’est bien l’Europe.

Budget général 2024: toutes sections

Je tiens à féliciter notre rapporteur général, M. Mureşan, et notre rapporteur pour les institutions, M. Ušakovs, pour tout le travail réalisé malgré les contraintes que nous connaissons. Nous avons pu obtenir une augmentation substantielle de l’aide humanitaire pour les civils palestiniens, pour la recherche dans la santé, et pour les jeunes agriculteurs.

Mes chers collègues, ne nous y trompons pas, cet accord commun n’est ni historique ni suffisant. Notre soutien ici n’aura que pour objectif d’assurer une continuité aux programmes européens en 2024, parce que le véritable combat devra se mener sur le cadre financier pluriannuel, le seul champ de bataille politique où nous pourrons dégager des sommes conséquentes pour mettre fin à nos dépendances critiques, gérer nos frontières et nos flux migratoires et bien sûr, aider l’Ukraine.

J’appelle donc les États à progresser autant que possible dans leurs discussions sur cet enjeu crucial. Oui, les discussions, on le sait, elles seront longues, elles seront ardues, elles seront semées d’embûches et semées de choix politiques à poser. Alors, pour surmonter ces difficultés, il nous faut relever la tête, regarder là où nous voulons mener l’Europe pour tracer une ligne claire et un horizon. Il est l’heure des choix, l’heure de transformer nos paroles en actes.

Système des ressources propres de l’Union européenne

Mais, il faut le reconnaître, cet esprit a fané avec le temps. Les contributions nationales se sont imposées comme la nouvelle norme. Les États ont repris la main. Résultat, il ne se passe plus une négociation budgétaire où les contributeurs nets ne tapent sur les bénéficiaires nets. Loin, très loin de l’esprit de solidarité qui a fondé et qui, je le crois toujours, caractérise notre Union. Quand on parle d’argent, ce sont les égoïsmes nationaux qui reprennent le dessus. La surdépendance aux contributions nationales nous a menés à une impasse, avec un budget bloqué à 1 % du PIB de l’Union pour, j’ai envie de dire, presque l’éternité.

Alors, chers collègues, je nous pose une question existentielle: est-ce que l’Europe sera capable de s’élargir, ou plutôt sera-t-elle capable de fonctionner dans ces conditions: avec encore plus de membres, mais avec les mêmes règles anachroniques, la même façon de financer notre avenir commun? Je ne veux pas, moi, d’une Europe où 35 ministères des finances nationaux, chacun avec leurs propres contraintes, tirent l’action de l’Europe vers le bas, faute de volonté politique.

Chers collègues, le temps est venu. Le temps est venu de faire respecter la promesse qui a été faite avec ce plan de relance. La dette contractée ne devra pas être remboursée par les États avec les impôts des contribuables. Il est aussi hors de question de passer par des coupes dans nos soins de santé ou encore dans Erasmus. Le temps est donc venu d’acter ces nouvelles ressources propres. Les droits à polluer du marché carbone européen qui existent depuis 2003, ils sont européens? Ils vont donc au budget européen. La taxe carbone aux frontières, elle est bien européenne? Elle va donc au budget européen. Les grandes multinationales prospèrent grâce au marché européen? Elles contribuent donc au budget européen. Sortons de cette fébrilité, et assumons avec force – imposons même – ce qui est une évidence et qui aurait dû le rester. Si une politique européenne génère de l’argent, alors cet argent doit revenir à l’Europe.

Et au-delà de l’évidence, de la cohérence, défendons ce qui est désormais devenu primordial. En 2028, dans un peu plus de quatre ans, l’Union européenne sera tenue juridiquement de commencer à rembourser la dette contractée pour le plan de relance. On parle de 20 milliards d’euros par an. Si les États ne se décident pas à franchir un cap politique, le cap politique qu’ils s’étaient engagés eux-mêmes à respecter en 2020, alors nous courons droit à la solution que personne, personne ne veut: un remboursement par les États. Et en votant ce rapport aujourd’hui, nous signalons aussi aux États qu’un tel scénario ne serait pas de la responsabilité des parlementaires.

Système des ressources propres de l’Union européenne

Les ressources propres, bien loin de leur aspect technique, sont avant tout une question politique. Ce sont elles qui détermineront la confiance que les marchés continueront à accorder au projet européen. Ce sont elles qui détermineront si oui ou non l’Union européenne aura les mains libres pour faire jeu égal avec les puissances américaines et chinoises dans les prochaines décennies. Ce sont les ressources propres qui définiront la réalité de l’Union européenne de demain: un club d’une trentaine de nations unies pour le plus petit dénominateur commun, ou bien enfin une entité géopolitique, industrielle et écologique forte.

Alors, Monsieur le Commissaire – j’aurais bien voulu le dire aussi à la présidence espagnole, qui n’est pas présente –, croyez en mon soutien et en notre soutien total au travail que vous menez. Il s’agit probablement d’un des combats techniques, politiques et idéologiques les plus durs qu’il soit à Bruxelles, et ce depuis des décennies. Alors, gardez bien à l’esprit que si vous réussissez, votre victoire n’en sera que plus belle.

Conclusions of the European Council meeting of 26-27 October 2023 - Humanitarian crisis in Gaza and the need for a humanitarian pause (joint debate - Conclusions of the European Council and the humanitarian crisis in Gaza and the need for a humanitarian pause)

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, l’Europe se doit de définir sa voie sur le conflit entre Israël et le Hamas. Mais porter une Europe géopolitique nécessite aussi une Europe qui se donne les moyens, qui accompagne les nécessaires prises de position. Et ce sommet, c’était aussi une discussion sur ses moyens.

Or, tous ici, nous dressons les mêmes constats. Nous faisons face à des flux migratoires que nous peinons à gérer, faute de moyens. Nous sommes ultra-dépendants d’autres puissances pour nos produits stratégiques. L’Ukraine, sans notre soutien, s’écroulerait. Et si elle s’écroulait, demain la Russie serait aux frontières de la Pologne, de la Hongrie, de la Slovaquie, de la Roumanie. C’est cela la réalité des défis de l’Europe d’aujourd’hui.

Je remercie la Commission européenne d’avoir proposé un nouveau budget qui s’adresse en grande partie à ces défis, quand bien même le Fonds de souveraineté promis n’a toujours pas vu le jour, Monsieur le Commissaire, avec grand regret évidemment, de notre côté. Alors, quelle déception d’entendre certains chefs d’État remettre en question l’idée même que nous devons nous refinancer pour faire face à ces enjeux, et d’autres allant même jusqu’à faire du chantage.

Pourtant, les Européens se demandent où est l’Europe, et quand elle répond «présente», comme en trouvant enfin une voie de passage sur la gestion de l’immigration, voilà que certains chefs d’État et de gouvernement, les mêmes qui nous demandent une meilleure gestion des flux migratoires, refusent de mettre les moyens nécessaires pour assurer les retours de ceux qui n’ont pas vocation à rester, les moyens pour s’assurer de l’intégration de ceux qui ont droit de séjour.

C’est à se demander si l’on ne marche pas sur la tête. Qu’est-ce qui justifie un tel décalage entre les ambitions et les actes? Tout cela ne se fera pas sans argent. Le pacte asile et migration doit être financé. Qu’adviendra-t-il si la situation au Proche-Orient se transforme en une nouvelle crise migratoire? Chers collègues, quel État dans le monde déciderait de couper dans ses soins de santé ou dans la mobilité de ses étudiants pour assurer sa sécurité dans son voisinage? Aucun. Aucun. Alors pourquoi cela devrait être le cas pour l’Union européenne?

J’en appelle donc à la responsabilité des chefs d’État et de gouvernement. Discutons des chiffres, des montants, mais sortons, Monsieur le Président, de cette éternelle tentation de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Ayons une vision pour l’Europe, une vision qui ne soit pas juste comptable, une vision qui soit à la hauteur des enjeux d’aujourd’hui et de demain.

Preparation of the European Council meeting of 26-27 October 2023 (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Monsieur le Ministre, chers collègues, ces dernières semaines, l’Europe a été bousculée en son sein et à ses frontières, avec les conflits dans le Caucase et au Moyen-Orient. Et il n’en est pas un qui ne s’émeut la cacophonie ambiante qui règne à l’intérieur de nos murs. Qui parle pour l’Union européenne? Quelle est notre position?

Chers collègues, le monde nous regarde. L’Europe doit regagner en clarté et en unité. Notre unité trouvée face à la Russie, pour l’Ukraine, ne peut pas rester une parenthèse dans l’histoire géopolitique de notre continent. Ça doit être la nouvelle norme.

Mais la seule clarté ne sera pas suffisante. Car il y a les mots et il y a les actes. Ce sommet, il sera aussi destiné au budget européen. Si nous ne révisons pas notre budget, l’Europe ne sera pas en mesure de continuer à soutenir l’Ukraine, à gérer les migrations, à gérer notre dette et à mettre fin à notre dépendance en matière de technologies critiques. En bref, à assurer sa dimension géopolitique.

Alors, ne perdons jamais de vue que nous agissons dans l’intérêt de tous les Européens. Et que faire des promesses sans nous en donner les moyens, c’est nous mener à des désillusions et à des drames. Les chefs d’État ou de gouvernement doivent l’avoir à l’esprit et donner enfin à l’Europe la puissance qui lui est nécessaire.

Budget général 2024: toutes sections

–Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Madame la Secrétaire d’État, chers collègues, alors que nous votons sur le budget de l’Europe destiné à financer Erasmus, la santé, la gestion de nos frontières, la production de munitions, certains veulent nous embarquer sur la voie de l’abandon humanitaire.

Le Hamas, groupe terroriste armé, a commis des crimes atroces contre Israël, contre les Juifs. Cette barbarie ne mérite que fermeté. Le Hamas, c’est aussi ce groupe qui participe au maintien de la population gazaouie dans la misère la plus totale, rendant les civils ultra—dépendants de l’aide internationale et européenne.

Alors non, suspendre l’aide européenne à la population civile ne réglera rien. Bien au contraire: ce sera condamner la population à la double peine. Cette aide, elle est destinée à fournir de l’eau potable, de l’électricité, de la nourriture, du matériel médical.

Chers collègues, couper cette aide, c’est en réalité jeter la population dans les bras des terroristes islamistes du Hamas, qui recrutent là où la misère fait rage et où plus aucune issue n’est envisageable.

Je nous enjoins, collectivement, à rester responsables.

Création de la facilité pour l'Ukraine

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, alors que tous les regards sont légitimement tournés vers le Moyen-Orient, Vladimir Poutine se frotte les mains. Voilà qu’il accélère son offensive en continuant à commettre lui aussi des crimes odieux.

L’aide de 50 milliards que nous nous apprêtons à verser à l’Ukraine est urgente, au moment où les États-Unis ne sont plus en mesure de fournir des garanties de financement. Elle est aussi une piqûre de rappel. Elle prouve une nouvelle fois le camp auquel nous appartenons: celui des démocraties. Celui des valeurs fortes que sont la paix, la liberté, l’état de droit, le pluralisme. Bref, tout ce que Vladimir Poutine et certains de ses affidés d’extrême droite et d’extrême gauche ont pu mépriser au travers de leurs votes passés dans cet hémicycle.

Cette aide européenne ne sera donc pas seulement un soutien financier au long cours pour assurer aux Ukrainiens la reconstruction de leur nation, des hôpitaux fonctionnels et des écoles où continue à se transmettre le savoir aux enfants marqués par les bombardements.

Cette aide européenne sera aussi et surtout un grand plan pour protéger 450 millions d’Européens des affres du nationalisme guerrier.

Établissement de la plateforme Technologies stratégiques pour l'Europe («STEP»)

Mais l’Europe que nous défendons, nous progressistes pro-européens, c’est une Europe prospective, capable de peser sur la scène mondiale. Avec STEP, nous nous dotons d’un outil concret pour réduire nos dépendances. Nous demandons 13 milliards d’euros d’argent frais pour soutenir les technologies les plus critiques pour notre économie. Nous permettons aux projets industriels de demain d’être mieux financés par l’Europe et plus rapidement. Nous réduisons le poids administratif pour approuver ces projets et soutenons la création d’emplois et la formation au plus proche des territoires. En un mot, nous posons les premières pierres pour faire de la souveraineté européenne une réalité.

Il s’agit là, Monsieur le Commissaire, chers collègues, d’un outil concret et dont nous avons besoin, mais encore trop insuffisant au vu de l’ampleur des défis qui sont devant nous. Pour le Parlement européen, vous le savez, la réponse est très claire: seul un vrai fonds européen, qui garantira notre sécurité alimentaire, qui soutiendra la défense européenne, qui financera notre santé et qui nous permettra d’accélérer sur toutes les technologies stratégiques, assurera notre souveraineté. Il en va de notre crédibilité.

Rapport intérimaire sur la proposition de révision à mi-parcours du cadre financier pluriannuel 2021-2027

Parce que la réalité, c’est que les caisses de l’Europe font face à un vide abyssal. Un vide qui, s’il n’est pas comblé d’ici au 31 décembre, mènera à de très graves répercussions. Fin de l’aide à l’Ukraine. Incapacité à honorer notre dette commune. Incapacité à mettre fin à nos dépendances. Incapacité à contrôler nos frontières. Et donc incapacité à accueillir les migrants ayants droit comme à raccompagner ceux qui n’ont pas vocation à rester. Alors que ferions-nous? Pester contre l’impuissance de l’Europe, contre son incapacité à faire face aux crises et subir ? Nous le refusons.

Chers collègues, la situation budgétaire de l’Europe n’est pas préoccupante. Elle est dramatique. Alors ne laissons pas les populistes, l’extrême droite nous dire qu’il faut couper le budget de l’Europe tels des irresponsables de la finance publique et donnons à l’Europe les moyens de maîtriser nos frontières, notre industrie, notre territoire, notre avenir.

Corrupt large-scale sale of Schengen visas (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, l’hypocrisie de l’extrême droite a atteint son paroxysme avec le scandale du parti Droit et justice. Pour des pots-de-vin, ils ont donné des centaines de milliers d’autorisations pour rentrer en Pologne et partout ailleurs en Europe.

Alors je mets en garde et je dénonce. Depuis des années, l’extrême droite érige sans honte les étrangers, les migrants en mal absolu, l’immigration comme cause de tous nos maux. Toute cette rhétorique populiste pour cacher leur incompétence, leur incapacité à traiter d’autres sujets et de surcroît la corruption de leur système.

Chers collègues, il y a les discours anti-migrants nauséabonds sur les plateaux TV. Et il y a la réalité. La réalité, c’est que les amis d’Éric Zemmour et de Jordan Bardella bâtissent de véritables filières d’immigration clandestine en Europe. C’est un véritable scandale! Un véritable scandale de corruption qui démontre la gestion lamentable des frontières et de l’immigration par l’extrême droite. Toute personne impliquée devra être tenue pour responsable.

Conclusions of the European Council meeting of 29-30 June 2023, in particular the recent developments in the war against Ukraine and in Russia (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président, chers collègues, nous sommes à la croisée des chemins. L’Europe doit penser son avenir dans un monde bouleversé. Un monde où notre continent est attaqué. Un monde où la Chine se rêve et se construit comme puissance hégémonique, sans considération aucune pour l’Ukraine, avec un modèle qui se répand déjà bien au-delà de ses frontières. Et personne n’est dupe, ni ici ni de l’autre côté de l’Atlantique.

Les Américains n’ont pas tergiversé pendant des mois pour adopter l’IRA. Les Chinois n’ont pas d’états d’âme pour les règles de l’OMC quand il s’agit de gagner en compétitivité. Alors dans tout cela, au fond, quel est le destin de l’Europe? Subir les égoïsmes nationaux de ceux qui ne veulent plus dépenser pour assurer l’autonomie et la défense de l’Europe, mais qui annoncent en parallèle des aides d’État massives pour leur propre industrie?

Alors, soyons cohérents. Si les chefs d’État et de gouvernement veulent vraiment assurer un avenir prospère pour l’Europe, s’ils veulent vraiment une Europe capable de se protéger, de soutenir l’Ukraine avec confiance, sans dépendance, alors ils doivent épouser le projet d’un fonds de souveraineté européen et enfin penser l’avenir en Européens avant tout.

Tax the rich (topical debate)

Mais quelle que soit l’assemblée, quel que soit le niveau de pouvoir, la même rengaine de l’extrême gauche: taxer les riches, taxer les riches, taxer les riches. Plus qu’un slogan, c’est devenu une marotte. Mais à force, ce discours s’est transformé en idéologie. Une idéologie dont on se demande parfois si elle ne cache pas des intentions moins louables dans l’esprit de certains. Taxer la réussite et s’en prendre aveuglément et sans distinction à quiconque aura le malheur de posséder un peu de capital.

Peu importe l’efficacité de la mesure. Ce qui importe, c’est le symbole, c’est l’assentiment populaire, fût-ce la mesure préjudiciable aux plus vulnérables. Parce qu’on n’entend jamais, jamais l’extrême gauche défendre un plan contre la fuite potentielle des capitaux hors de France, hors d’Europe, contre la fuite de l’épargne ou contre la fuite des investissements. Alors, dites-moi, Madame Aubry, comment redistribuer la richesse une fois délocalisée à Dubaï ou aux Bahamas?

C’est pourquoi ce type de contribution, tout comme la lutte contre le changement climatique, ne peut se penser qu’à l’échelle mondiale. Pour éviter demain que certains ne puissent finalement échapper à l’impôt en déplaçant leur fortune en un clic à l’autre bout du monde.

Make Europe the place to invest (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, 80 % de notre production de principes actifs est aujourd’hui assurée en Asie. Résultat: des pénuries de paracétamol, d’amoxicilline, d’antidiabétiques, d’antidouleurs même, pour nos bébés européens. Aujourd’hui, 70 % des puces électroniques sont produites à Taïwan et aux États-Unis et 80 % de nos panneaux solaires viennent de Chine. Résultat: notre développement technologique dépend de la stabilité dans le reste du monde.

Alors, une fois que l’on a rappelé cela, quel constat devons-nous en tirer? Le constat, c’est qu’il y a une nécessité absolue à réindustrialiser notre continent. Cela requiert une volonté politique pour ouvrir des usines, pour recréer des emplois perdus, pour former et pour assurer un retour du savoir-faire en Europe. Cette volonté politique européenne, Monsieur le Commissaire, devra donc se traduire par un fonds de souveraineté crédible. Il en va de notre prospérité et de l’avenir de nos territoires.

Breaches of the Rule of law and fundamental rights in Hungary and frozen EU funds (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, Messieurs les Commissaires, chers collègues, depuis plusieurs années, Viktor Orbán détricote les institutions démocratiques de son pays. Il conspue, attaque, et bloque l’Union européenne. Il bloque la taxation des multinationales. Il bloque toute avancée en matière migratoire. Il prend l’Ukraine en otage. Il se montre complaisant à l’égard de Moscou. Il ne respecte plus le droit européen. Il en appelle même à démanteler le Parlement européen, la seule institution dont les représentants sont directement élus par le peuple.

Bref, Viktor Orbán ne montre aucun signe d’aptitude à présider le Conseil, à parler au nom des 27 États membres, alors que ce rôle requiert impartialité et volonté, mais aussi, bien sûr, le respect de nos valeurs. C’est pourquoi les États doivent se montrer responsables, intransigeants, et empêcher l’illibéralisme de s’étendre à l’ensemble de l’Union européenne.

Protecting and restoring marine ecosystems for sustainable and resilient fisheries - Agreement of the IGC on Marine Biodiversity of Areas Beyond National Jurisdiction (High Seas Treaty) (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, je suis venue vous parler de nos littoraux, de ceux qui en vivent et de ceux qui les font vivre. Parce que la pêche, c’est un tout: un écosystème économique, écologique et alimentaire. Alors je le dis avec force, l’avenir de nos pêcheurs réside dans la protection de nos écosystèmes marins. Il est donc indispensable d’acter des mesures de protection propres à chaque aire marine protégée pour permettre une pêche durable. L’avenir de nos pêcheurs, c’est bien sûr aussi la pérennité de leurs activités, l’assurance d’une diversité dans la flotte des bateaux, pour que demain cette activité ne se résume pas juste aux gros navires qui mouillent au large, et aux petites embarcations en eaux peu profondes pour la beauté de la carte postale.

Parce que la pêche, qui draine des milliers d’emplois en mer comme sur terre, se pose aujourd’hui des questions presque existentielles. Ce que nous déciderons ici décidera de l’avenir de nos océans et de celui des pêcheurs des ports de Lorient, de La Turballe ou encore de Brest. Ces ports si chers au président de la Commission des pêches, Pierre Karleskind, au nom duquel je m’exprime aujourd’hui.

Mes chers collègues, ce n’est pas seulement l’avenir de nos pêcheurs qui se joue aujourd’hui, c’est aussi l’avenir de notre souveraineté alimentaire. Ne pas accompagner nos pêcheurs, c’est ouvrir la porte à toujours plus d’exportations depuis des pays dont nous ne maîtrisons pas les pratiques environnementales. C’est donc aussi notre souveraineté alimentaire qui est ici en jeu. Chers collègues, je nous invite donc à aborder la question des écosystèmes marins et des pêches ensemble pour une pêche durable dans des océans protégés.

Ressources propres: Un nouveau départ pour les finances de l’UE. Un nouveau départ pour l’Europe

Et aujourd’hui, au travers de ce rapport, nous redonnons un nouvel élan à ce projet. Ce projet que nous avons remis au-dessus de l’agenda politique depuis 2019, alors que beaucoup avaient jeté l’éponge. En 2021, avec José Manuel Fernandes et les collègues des groupes pro-européens, nous avons obtenu la première ressource propre depuis 1988: la contribution qui impose aux États de mieux recycler leurs emballages plastiques. La première ressource en 33 ans. Et demain la taxe carbone aux frontières et les droits à polluer suivront. Rendez-vous compte du chemin parcouru.

Mais nous devons encore aller plus loin, encore plus fort. Et c’est tout l’objet de notre rapport: alimenter le débat et lancer les travaux sur de nouvelles ressources propres supplémentaires. Et avec toujours un mot d’ordre: ne pas faire reposer la charge sur les Européens, mais sur ceux qui ne paient pas aujourd’hui leur juste part d’impôts. Parce que, chers collègues, s’il y a bien une entité qui peut s’attaquer aux pratiques fiscales agressives, aux imperfections de la mondialisation, au dumping environnemental, c’est bien l’Europe.

C’est pourquoi nous demandons, monsieur le Commissaire, à la Commission européenne de faire preuve d’audace. Nous voulons un mécanisme équitable aux frontières pour que les produits fabriqués chez nous ne subissent plus une concurrence déloyale face à des produits fabriqués à bas coûts dans des pays tiers. Il est inacceptable de casser les prix sur le dos de travailleurs laissés dans l’extrême pauvreté, dans l’extrême misère. Pour y remédier, l’Europe doit s’assurer que les produits importés dans notre marché ne soient pas fabriqués par des travailleurs payés en dessous du seuil de pauvreté. Ainsi, de la même manière que nous protégeons le climat avec la taxe carbone aux frontières, nous protégerons demain nos modèles sociaux et la dignité humaine avec le mécanisme équitable aux frontières.

Mais ce mécanisme, il n’est qu’une solution parmi d’autres, parce que l’Europe doit aussi s’adapter aux nouvelles réalités économiques de ce siècle. La fragmentation de l’imposition des grandes multinationales qui leur permet de mettre en concurrence les États européens pour faire baisser l’impôt; l’explosion des cryptomonnaies et la spéculation financière; la pratique cynique des grandes entreprises qui préfèrent racheter des actions pour rémunérer les grands actionnaires plutôt que d’investir leurs bénéfices exceptionnels; l’injustifiable et inacceptable écart de salaire entre les hommes et les femmes. Voici autant d’enjeux où l’Europe s’avère plus à même de pouvoir répondre que les États seuls.

Chers collègues, les pères fondateurs et les chefs d’État qui leur ont succédés avaient pour ambition de remplacer progressivement les contributions des pays membres par des ressources propres. Ce rapport est l’occasion de leur faire honneur en démontrant que leurs convictions n’ont pas fané avec les années. Ainsi, les ressources propres détermineront la destinée de l’Europe. Soit elle protègera et régulera, soit elle restera condamnée à l’impuissance.

Ressources propres: Un nouveau départ pour les finances de l’UE. Un nouveau départ pour l’Europe

Oui, on a besoin de davantage de justice fiscale et sociale. Oui, l’Europe doit avoir un budget autonome des contraintes budgétaires nationales. Oui, nous devons forcer les États à respecter l’engagement politique et l’engagement juridiquement contraignant qu’ils ont pris en 2020 pour rembourser le plan de relance. À savoir que ce ne sont pas les citoyens européens qui vont rembourser ce plan de relance, mais ce sont ceux qui ne paient pas leur juste part d’impôts: les grands pollueurs, les importateurs de CO2 étrangers.

Et, Monsieur Van Overtveldt, quand vous dites que les citoyens ne sont pas prêts pour ça, est-ce que les citoyens ne veulent pas que les géants du numérique paient? Est-ce que les citoyens ne veulent pas que les institutions financières paient? Est-ce que les citoyens ne veulent pas que les importateurs de CO2 étrangers et les gros pollueurs paient? Si, ils le souhaitent. Il y a une attente pour ça, et l’échelle européenne est la bonne échelle pour mettre en place ce type de mesures.

Au travers de ce rapport, nous rappelons la responsabilité qui est la nôtre. Cependant, cette responsabilité ne se limite pas au seul remboursement du plan de relance. Le budget européen, il peut être la solution à d’autres enjeux: la solution à la dérégulation des cryptomonnaies, la solution à la concurrence fiscale par le bas entre les États, la solution à l’extrême pauvreté dans le monde. Mais cela nécessite aussi un changement de pratiques, une autre façon de penser l’Union non plus comme un club de nations qui serait seulement le plus petit dénominateur commun entre leurs différences, mais bien comme un niveau de gouvernance partagé qui démultiplie notre puissance, et en l’occurrence notre puissance budgétaire et notre puissance sociale.

Cela a déjà été dit par certains collègues, il est illusoire de croire que l’Europe pourra régler le changement climatique, faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, ou réaliser les efforts nécessaires pour assurer son autonomie stratégique, notre autonomie industrielle, Monsieur le Commissaire, avec un budget équivalent à seulement 1 % de son PIB. Alors j’en appelle à vous tous ici à voter largement en faveur de ce rapport et mettre une pression maximale sur les États pour donner à l’Union les moyens de nos ambitions.

Orientations pour le budget 2024 – Section III

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, le PPE veut construire un mur aux frontières de l’Europe. Du ciment, du béton, du grillage. Voilà donc les secteurs dans lesquels le centre droit désire désormais investir pour l’avenir de l’Europe. Tout ça pour construire des murs et des barrières. Est-ce donc ça, le nouveau centre droit européen? Un groupe, un parti qui, pour ne pas perdre la bataille de celui qui se dit le plus à droite, se met à défendre les idées les plus ignobles et les plus inutiles de l’extrême droite.

Chers collègues, les murs ne servent à rien. L’histoire nous l’a montré partout à travers le monde. Ils ne découragent pas plus les migrants qu’une mer entière à traverser. Alors, que voulez-vous faire? Construire un mur au milieu de la mer Méditerranée? Mes chers collègues, où est passé le centre droit qui voulait investir dans l’innovation, assurer un revenu décent à nos agriculteurs et prévenir la gabegie budgétaire de certains?

Au lieu de chercher à dilapider l’argent public dans des projets inhumains, inutiles et de surcroît coûteux, je vous invite à revenir à la raison. Ce ciment, ce béton, ce grillage seraient bien plus utiles pour construire des écoles où on éduque nos jeunes face aux idées populistes.

Révision du système d'échange de quotas d'émission de l'UE pour l'aviation

Mes chers collègues, aux Européens, nous n’avons pas seulement promis la neutralité climatique, nous leur avons aussi promis un plan de relance dont la dette ne reposerait pas sur les épaules des ménages, mais sur les épaules des grands pollueurs, des importateurs de CO2 étrangers et de tous ceux qui ne paient pas leur juste part d’impôt.

Or, je constate que les États tergiversent, encore et toujours. Il est urgent que les recettes de la taxe carbone aux frontières et du marché carbone soient affectées au budget européen. Nous avons un plan de relance à rembourser. Et les ressources propres sont la clé. Il n’y a plus aucune excuse: les chiffres sont disponibles, les textes vont être votés. Il en va de la crédibilité et de la responsabilité des États de trouver le plus rapidement possible un accord.

Conclusions of the Special European Council meeting of 9 February and preparation of the European Council meeting of 23-24 March 2023 (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le président, Monsieur le Commissaire, les États-Unis, à l'heure où nous nous parlons, continuent d'aspirer nos grandes industries européennes, Northvolt, Volkswagen, BASF, Solvay. C'est la désindustrialisation qui nous guette.

Et si on veut répondre à ce défi, il va falloir plus qu'une simple visite diplomatique pour assurer la seule vente de nos véhicules électriques outre-Atlantique. Il faut une exemption généralisée et surtout, il va falloir des investissements tangibles chez nous, en Europe. Et ça, tout le monde l'a compris ici, excepté peut être le PPE, le propre groupe politique de la présidente von der Leyen, qui a tout fait pour bloquer le Parlement européen sur sa réponse à l'IRA.

Mais le vrai enjeu, au fond, c'est la place de l'Europe dans le monde, dans ce monde si bouleversé. C'est comment l'Europe sort de toutes ces dépendances stratégiques qui nous rendent plus faibles, énergie, médicaments, engrais ou encore panneaux photovoltaïques. C'est pourquoi, Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, l'Union européenne, si elle veut devenir vraiment puissance, doit arrêter de subir les décisions des autres. Elle doit devenir prospective et pour cela, les chefs d'État et la Commission doivent arrêter de tergiverser. C'est aujourd'hui que ce jour notre avenir.

More Europe, more jobs: we are building the competitive economy of tomorrow for the benefit of all (topical debate)

– Monsieur le Président, Madame la Ministre, Monsieur le Commissaire, chers collègues, cela fait huit mois que notre partenaire américain a lancé son grand plan d’investissement, l’IRA. Huit mois que l’Europe tergiverse. Mais les grands industriels, eux, n’ont pas de temps à perdre. Northvolt, Safran, Volkswagen, ces fleurons de notre industrie sont en train de renoncer à des projets sur notre continent pour bénéficier, eux, des subventions américaines.

Alors oui, la Commission a raison de présenter le

C’est pourquoi, Monsieur le Commissaire, nous attendons, dans ce Parlement, un fonds de souveraineté européen au champ large et à même de nous permettre de sortir de toutes nos dépendances critiques. Sans celui-ci, l’Europe sera condamnée à débourser des centaines de milliards, encore et toujours, pour s’adapter aux prochaines turbulences géopolitiques. Et nous savons que ces turbulences, elles arriveront tôt ou tard.

An EU strategy to boost industrial competitiveness, trade and quality jobs (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, Madame la Ministre, chers collègues, en 2023, nos industries ont rendez-vous avec l’Europe. Et face à l’inflation et à la crise énergétique, l’Europe doit être au rendez-vous, sans quoi c’est outre-Atlantique que partiront nos constructeurs automobiles. C’est en Asie que continueront de se construire nos batteries, nos panneaux photovoltaïques. La situation, chers collègues, est brutale mais elle est bien réelle. La crise sanitaire et la guerre en Ukraine nous ont rappelé avec force combien, nous, Européens, nous sommes dépendants d’autres États de ce monde. Et une chose est sûre, aucun n’attend l’Europe.

La Chine, depuis des années, place ses pions sur l’échiquier mondial à coups de subventions pour dynamiser ses exportations. Les États-Unis viennent de lancer un vaste plan de soutien à l’économie pour relocaliser. C’est le

Une impulsion extraordinaire est en train de se mettre en place aujourd’hui, chers collègues, avec la présidente de la Commission, Monsieur le Commissaire, les États: tous rejoignent l’appel du Parlement européen pour renforcer nos industries. Cet appel doit notamment inclure plus de flexibilité dans les aides d’État afin que les règles prévues pour les temps ordinaires ne nous empêchent pas de faire face aux défis des temps extraordinaires. Mais 30 ans après la création du marché unique qui nous a apporté prospérité et opportunités, nous devons éviter de le fragmenter.

Dans ce contexte, le Fonds de souveraineté européen, que nous appelons de nos vœux depuis près d’un an ici au Parlement européen, est une nécessité absolue pour maintenir la compétitivité de l’Europe dans son ensemble, mais aussi pour asseoir notre autonomie stratégique. Notre ambition doit donc être globale, vous l’avez dit, Monsieur le Commissaire, pour investir avec force et sans tabou dans nos propres industries, dans notre santé, dans notre défense, dans les matériaux rares, dans les composants industriels, dans l’écologie, dans le

An EU strategy to boost industrial competitiveness, trade and quality jobs (debate)
Terrorist threats posed by far-right extremist networks defying the democratic constitutional order (debate)

Depuis plus d’une décennie, nos démocraties font face à cette menace qu’on croyait appartenir pourtant au siècle passé. Charleston, Charlottesville, Christchurch. Mais aussi chez nous. Nous nous rappelons tous avec effroi le massacre commis par Anders Breivik en Norvège, il y a un peu plus de dix ans – 77 morts. En France, avec Claude Sinké, un ancien candidat du Front national qui tente d’incendier la mosquée de Bayonne en 2019 avant de tirer sur deux fidèles. À Paris le mois dernier, où un homme a fusillé des membres de la communauté turque. Deux mois seulement après que des personnes LGBTI ont été abattues à Bratislava à la sortie d’un bar.

Chers collègues, l’extrême droite porte des idées nauséabondes depuis des décennies. Ces idées instillent la haine et mènent à des drames – quand ce n’est à la mort. Alors je m’adresse ici au PPE: ne courtisez plus l’extrême droite. Là où vous pourriez gagner un allié, vous perdriez votre intégrité.

Améliorer le cadre financier pluriannuel 2021-2027: un budget de l’UE résilient et adapté aux nouveaux défis

La réalité, chers collègues, est la suivante: Northvolt, groupe suédois spécialisé dans les batteries, l’espagnol Iberdrola, qui figure parmi les plus grandes sociétés d’énergie au monde, le français Safran, l’un des principaux fournisseurs de moteurs d’avion, ou encore le géant de la chimie allemand BASF sont tous en train d’annoncer en cascade leur volonté de rediriger leurs investissements vers les États-Unis.

La réalité, chers collègues, est que notre tissu industriel se déchire. Il se déchire à cause des prix de l’énergie, qui sont bien sûr le résultat de notre naïveté énergétique, qui a mené à notre dépendance aux hydrocarbures puisés dans l’Oural. Notre tissu industriel se déchire aussi à cause de notre incapacité à faire jeu égal avec les grands de ce monde: avec les États-Unis, qui lancent un grand plan de subventions, et avec la Chine, qui surprotège ses entreprises.

J’ai donc une question pour tous ceux qui sont ici dans cet hémicycle: quand va-t-on sortir de notre naïveté? Quand va-t-on reconnaître que ce n’est pas en appliquant de nouveau, encore et encore, les mêmes vieilles recettes ayant mené à nos dépendances que nous rendrons l’Europe plus forte, plus à même de faire croître ses entreprises, mais surtout plus à même de garder ses entreprises chez nous?

Monsieur le Commissaire, proposez-nous une révision ambitieuse de ce cadre financier pluriannuel; proposez-nous ce fonds de souveraineté; mais, je vous en conjure, munissez-le de véritables moyens, parce que d’énièmes redéploiements ne duperont personne, ni nos entrepreneurs, ni nos investisseurs.

Suspicions of corruption from Qatar and the broader need for transparency and accountability in the European institutions (debate) (debate)

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers collègues, notre Parlement est la cible d’ingérences. En novembre, la Russie lançait une cyberattaque après qu’on l’eut qualifié d’État finançant le terrorisme. Aujourd’hui, nous découvrons que d’autres, ici le Qatar, soudoient nos membres afin de recevoir les faveurs de leurs votes et de leurs réseaux. Ce n’est ni plus ni moins que de la corruption. Par appât du gain, quelques-uns ici ont renié l’exigence morale qu’impose notre mandat. Oui, la justice doit faire son travail, et le Parlement européen fera la transparence sur cette affaire.

Chers collègues, si pernicieux que soient les actes d’ingérence que nous subissons, l’action de quelques individus ou États ne saurait mettre à mal notre Europe et nos institutions. La corruption n’a pas sa place dans nos institutions. C’est pourquoi je n’aurai pas la main qui tremble si nous devons être amenés à lever des immunités. Vous l’aurez compris, face à la corruption, notre groupe Renew sera intransigeant, comme il sera intransigeant dans les réformes qu’il portera pour que ces actes ne se reproduisent jamais. Créons cette haute autorité pour la transparence que mon groupe porte depuis 2019. Madame la Commissaire, c’était là une promesse de la présidente Ursula von der Leyen. Nous sommes prêts.

Programme stratégique à l'horizon 2030 «En route vers la décennie numérique»

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, aujourd’hui, pour la première fois, nous définissons des étapes claires pour collectivement faire de notre ambition numérique européenne une réalité. Cette ambition, c’est celle d’un monde numérique construit autour de l’humain, qui respecte les droits fondamentaux. Un monde innovant, accessible à tous. Un monde qui s’appuie sur des compétences renforcées sur l’ensemble du territoire européen.

Mes chers collègues, si nous voulons faire de cette révolution numérique une réussite, il nous faudra répondre à deux impératifs.

Premier impératif: la numérisation de nos sociétés doit aller de pair avec nos engagements climatiques. Nous avons besoin d’infrastructures durables et d’un numérique plus vert. Mais nous avons aussi besoin de développer les technologies numériques qui permettront de réduire nos émissions dans l’agriculture, dans l’énergie ou encore dans le transport.

Deuxième impératif: nous aurons besoin – nous le savons – d’investissements conséquents si nous voulons atteindre nos objectifs pour 2030. Cet effort devrait être porté de façon juste entre les principaux acteurs numériques concernés. C’est un point important. La déclaration européenne sur les droits et principes numériques pour la décennie numérique le précise. Nous aurons l’occasion d’en débattre très largement.

Amending Council Regulation (EU, Euratom) 2020/2093 of 17 December 2020 laying down the multiannual financial framework for the years 2021 to 2027 - Amending Regulation (EU, Euratom) 2018/1046 as regards the establishment of a diversified funding strategy as a general borrowing method - 'Macro-Financial Assistance+' instrument for providing support to Ukraine for 2023 (debate)

Chers collègues, si les Ukrainiens ne sont pas soutenus, les conséquences seront graves. Elles seront graves non seulement et avant tout pour les Ukrainiens, mais aussi pour le reste de l’Europe. Car une Ukraine abandonnée, c’est une Russie renforcée, c’est une Union européenne affaiblie. Alors je me tourne ici vers l’extrême droite, vers le Rassemblement national et ses amis pro-Poutine. Si vous votez contre ou si même vous vous abstenez sur cette aide de 18 milliards d’euros, ne dites plus jamais que vous êtes pour la liberté des nations.

Système des ressources propres de l’Union européenne

Nous nous sommes engagés auprès des Européens. Nous, députés, Commission, États membres, nous nous sommes engagés. Nous avons pris l’engagement que cela ne se ferait ni en augmentant les impôts ni en coupant dans les programmes, parce que c’était aussi cela le risque que nous encourions si nous ne pensions, dès 2020, aux moyens de rembourser la dette.

Parce qu’à l’époque, deux options simples se présentaient aux États. Première option: augmenter leur contribution et, en conséquence, les impôts directs qui pèsent sur les citoyens, sur les entreprises, sur les PME dans nos territoires. Cela alors même que nous mettions en place cet instrument pour éviter à ces acteurs du territoire de payer les pots cassés de la crise économique liée au COVID, qui a plongé tout le monde dans les difficultés que nous connaissons. Évidemment, cette option, nous l’avons écartée.

Deuxième option: devoir se résoudre à aller piocher dans nos programmes européens, retirer des aides aux agriculteurs, réduire le nombre de jeunes pouvant partir en Erasmus, revoir à la baisse notre objectif en matière de dépenses de recherche et de développement. Tout cela pour faire de la place pour rembourser l’emprunt. Et bien sûr cette option-là, nous l’avons également écartée.

C’est avec responsabilité que nous nous sommes mis d’accord pour écarter ces deux hypothèses et que nous avons décidé d’une troisième voie. Non, chers collègues, les Européens ne porteront pas la charge de la dette parce que nous avons décidé collectivement que les grands pollueurs, les importateurs de CO2 étrangers, les grandes multinationales qui ne paient pas leur juste part d’impôts, les spéculateurs financiers, que tous ces acteurs-là contribueraient à ce remboursement. Et ce n’est pas seulement une question budgétaire, c’est aussi et avant tout une question de justice fiscale et sociale. Et les Européens auront raison de considérer que le plan de relance sera une réussite pleine et entière, à condition seulement que nous respections également cet accord de remboursement jusqu’au bout.

Et là, je me serais bien tournée vers le ministre représentant les États membres aujourd’hui, mais il n’y a plus personne. Alors, je le rappelle à tous et aux États également, cette dette commune, nous devrons la rembourser à partir de 2028, c’est-à-dire dans cinq ans, c’est-à-dire demain. C’est une question de respect de nos engagements en tant que décideurs politiques et de crédibilité auprès des investisseurs. C’est pourquoi le Parlement, à l’heure où nous sommes en train de finaliser les négociations sur la réforme du marché carbone, sur le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, le Parlement reconfirmera, au travers de ce vote, ce mandat avec fierté et force.

Et ce rapport n’est que le premier avant d’autres qui devront ouvrir la voie à encore plus de ressources propres, comme nous l’avons convenu dès 2020, là encore. L’Europe remboursera sa dette en faisant contribuer ceux qui ne paient pas leur juste part d’impôts et non pas en taxant plus les contribuables européens.

Système des ressources propres de l’Union européenne

Ce que je retiens de nos échanges aujourd’hui, c’est quand même que le Parlement est uni, qu’il est uni et qu’il ne cédera rien à ceux qui voudraient qu’on rebrousse chemin sur les ressources propres, que ce soit en utilisant les recettes pour d’autres objectifs ou bien en empêchant purement et simplement la mise en place de ces instruments. Je voudrais citer par exemple Viktor Orbán, qui continue à bloquer l’accord sur la taxation des multinationales par pur chantage politique, alors même que les Hongrois demandent eux aussi plus de justice fiscale.

Alors oui, il est justifié que les droits à polluer achetés par les grandes industries sur le marché européen reviennent à l’Europe et qu’en conséquence cet argent vienne rembourser l’emprunt qui a permis à nos industriels de ne pas mettre la clé sous la porte, mais aussi de décarboner leur production. Alors oui, il est justifié qu’ArcelorMittal paie des droits à polluer sur l’acier ultra carboné qu’il importe d’Inde pour le revendre chez nous et qu’en conséquence cet argent permette de rembourser l’emprunt qui a permis de maintenir la demande européenne sur le marché mondial. Et oui, il est justifié de faire contribuer les grandes multinationales qui prospèrent grâce à notre marché intérieur mais qui ne paient pas leur juste part d’impôts aujourd’hui et qu’en conséquence, là encore, cet argent rembourse l’emprunt qui a maintenu la consommation en Europe et qui, de ce fait, a protégé leurs activités.

Alors, chers collègues, soyons fermes, soyons déterminés, allons jusqu’au bout. Et maintenons la pression chaque jour, dans chaque négociation, jusqu’à ce que ces ressources propres soient sur pied. Parce que rien, aucune règle d’unanimité, aucune réserve idéologique ne doit nous arrêter dans cette quête de plus de justice fiscale et de plus de justice sociale.

Assessment of Hungary's compliance with the rule of law conditions under the Conditionality Regulation and state of play of the Hungarian RRP (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, un bruit court selon lequel la Commission s’apprêterait à céder au chantage de Viktor Orbán en lui offrant douze milliards d’euros pour racheter son veto. Orbán qui méprise tout ce que l’Union défend et représente, sauf son argent.

Monsieur le Commissaire, cette rumeur ne rassure personne dans cet hémicycle et encore moins les contribuables. Alors, pouvez-vous nous confirmer que les dix-sept réformes engagées sont déjà effectives, qu’elles ont réglé tous les problèmes de corruption en Hongrie et qu’elles sont bien irréversibles? Pourrez-vous nous garantir que l’indépendance des juges et des médias sera de nouveau assurée après dix ans de démantèlement des principes démocratiques? Car, en l’état, personne ici n’y croit.

Monsieur le Commissaire, la responsabilité de la Commission est grande, vous le savez. Nous attendons de la Commission qu’elle protège l’état de droit, qu’elle ne plie pas face aux apprentis dictateurs, qui usent et qui abusent de l’argent des Européens. Nous attendons de la Commission et de sa présidente qu’elles ne leur cèdent rien.

La stratégie d'emprunt destinée à financer Next Generation EU, l'instrument de l'Union pour la relance

Alors est-ce que ce plan de relance constituera un chapitre à lui seul dans tous les manuels d’histoire européenne? Incontestablement. Cependant, ce que nous tentons de déterminer au travers de ce premier rapport du Parlement évaluant ce grand emprunt, c’est s’il fera également partie des manuels d’économie. Après plus d’un an de mise en œuvre, nous le disons sans ambages: oui, le plan de relance a permis aux États de se relancer. Oui, les investisseurs ont confiance en l’Union. Oui, l’emprunt commun est un succès.

Certains prédisaient que l’Europe, en empruntant 150 milliards par an, bouleverserait les marchés, que les investisseurs se détourneraient des obligations souveraines, mettant à mal les stratégies des États membres pour répondre aux besoins nationaux. Il n’en est rien. Les États sont sortis plus forts, avec toujours le même intérêt des investisseurs pour leurs obligations nationales. Mais en plus, ces investisseurs avaient une demande pour les obligations européennes dix fois plus élevée que ce qui était disponible. L’Europe a ainsi été mise sur un pied d’égalité avec les autres grands émetteurs européens et internationaux, mais sans jamais mettre en péril les États et leurs besoins nationaux.

Par ailleurs, l’Union est devenue le principal émetteur supranational. De ce fait, elle a une incidence positive sur la stabilité et la liquidité des marchés des capitaux. Elle a amélioré les perspectives économiques du continent. Elle a complété l’architecture macroéconomique de la zone euro. Et elle a renforcé le rôle international de l’euro.

Enfin, chers collègues, l’Union est aussi devenue le plus grand émetteur d’obligations vertes au monde. Réclamées par beaucoup depuis des années, ces obligations vertes sont enfin devenue réalité. Pour 250 milliards d’euros, soit l’équivalent, cher José Manuel, du PIB du Portugal – 250 milliards d’euros, juste en obligations vertes. Alors que la COP vient de s’achever, c’est un fait extraordinaire dont beaucoup de nations à travers le monde feraient bien de s’inspirer pour combattre le changement climatique. Désormais, en tant que leader mondial des obligations vertes, il incombe à notre Union, Monsieur le Commissaire, de définir des critères de référence pour les investissements durables dans le monde et à la Commission de continuellement s’assurer que toute tentative de «greenwashing» soit écartée.

Mais notre chantier ne s’arrête pas là. C’est pourquoi nous émettons plusieurs recommandations dans ce rapport que nous nous apprêtons à voter. Et parmi celles-ci, une me tient particulièrement à cœur, Monsieur le Commissaire, et vous le savez bien: nous devons permettre aux Européens d’acquérir directement des obligations européennes, comme cela est possible dans certains États à travers le monde. Donnons aux Européens, à vous, à moi, la possibilité de détenir de la dette européenne. Ne laissons pas seulement les banques centrales, les gestionnaires de grands fonds internationaux, les fonds spéculatifs et les fonds de pension investir dans l’Europe. Donnons aussi le droit à chaque Européen de posséder un bout de l’histoire de notre intégration, et ce quelles que soient les difficultés techniques.

La stratégie d'emprunt destinée à financer Next Generation EU, l'instrument de l'Union pour la relance

Quelques éléments de réaction: un enseignement que je n’ai pas entendu et dont je voudrais vous faire part ce soir, puis évidemment, un point sur l’un de nos sujets favoris avec José Manuel, à savoir les ressources propres.

On a constaté largement dans les interventions combien ce plan de relance est une réussite à bien des égards. Il faut aussi avoir à l’esprit que ce succès est la preuve que sortir de nos dogmes budgétaires peut ouvrir la voie vers un monde meilleur. Cela doit même être une nécessité lorsqu’il s’agit de protéger et d’affirmer l’Europe dans un monde en crise. Si je le dis autrement: n’écartons pas la possibilité de réaliser d’autres emprunts européens, en particulier pour sortir de nos dépendances, qui chaque jour nous affaiblissent. C’est tout l’enjeu du futur fonds pour la souveraineté européenne, que nous avons appelé de nos vœux dès le printemps dernier, Monsieur le Commissaire, et nous attendons les propositions concrètes de la Commission après l’annonce faite par la Présidente von der Leyen en septembre dernier.

Deuxième élément, effectivement, les ressources propres – cela a été rappelé par beaucoup d’entre vous. Rappelons-nous collectivement que les Européens ne considèreront le plan de relance comme une réussite pleine et entière que si nous respectons l’accord de remboursement. Nous avons décidé collectivement que ce sont les grands pollueurs, les importateurs de CO2 étrangers, les grandes multinationales qui ne paient pas leur juste part d’impôts, les spéculateurs financiers, qui porteraient la charge de cet emprunt. Ce n’est pas seulement une question de justice fiscale et sociale, c’est aussi une question de respect de nos engagements collectifs et de notre crédibilité auprès des investisseurs. Nous leur avons promis, nous députés, commissions, États membres, nous leur avons promis que cela ne se ferait ni en augmentant les impôts, ni en coupant dans les programmes européens comme les aides aux agriculteurs ou Erasmus. Alors oui, réjouissons-nous de voir notre économie remise sur pied, mais ne considérons pas pour autant que le travail pour rendre l’Europe plus puissante et indépendante est terminé. Il nous reste encore beaucoup de travail.

Conclusions of the European Council meeting of 20-21 October 2022 (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, chers collègues, face à la crise énergétique, l’Europe répond une nouvelle fois présente: plafonnement des prix du gaz, corridor de prix, achat commun de gaz naturel auprès de nos partenaires… Les chefs d’État ont confirmé des mesures que mon groupe politique, Renew, avait appelées de ses vœux.

Alors oui, depuis le début de la crise, l’Europe avance et l’Europe est là. Mais, il faut le dire, les tentations de repli aussi. Et nous devons y répondre par une solidarité de fait et démontrer une fois de plus que l’Europe est aux côtés des Européens. C’était le cas pendant la crise sanitaire, ça doit l’être encore face à la crise énergétique, et nous devons accélérer les mesures pour protéger les Européens. Je pense au bouclier énergétique, à la réforme du marché de l’électricité ou encore au renforcement du mécanisme

Alors, Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, la balle est dans votre camp. Les attentes sont grandes, et sachez que vous trouverez toujours le Parlement européen à vos côtés pour bâtir cette Europe qui protège.

Mais au-delà de ces mesures, pour répondre aux défis auxquels nous devons faire face dans l’immédiat, nous devons également être lucides. C’est notre indépendance et notre autonomie stratégique qui sont en jeu. La présidente von der Leyen l’a évoqué dans son discours sur l’état de l’Union, mon groupe, d’ailleurs, et moi-même, l’avons proposé dès le début de cette année: nous avons besoin d’un vrai fonds européen consacré à l’autonomie stratégique de notre Union, un fonds pour ne plus dépendre des énergies fossiles, pour garantir notre sécurité alimentaire, pour investir dans les matériaux rares et dans les technologies de demain, et pour soutenir les secteurs clés comme la défense, la cybersécurité ou l’espace.

Alors n’attendons plus! Nous n’avons pas ce luxe. Comme l’a dit la présidente von der Leyen, il s’agit peut-être du dernier coup de semonce avant qu’il ne soit trop tard.

Sur cette question de l’autonomie stratégique, Monsieur le Vice-Président, nous attendons des avancées concrètes, bien au-delà des annonces.

Whitewashing of the anti-European extreme right in the EU (topical debate)

Mme García Pérez n’est plus là, présente dans cet hémicycle, mais j’aurais voulu lui répondre. J’aurais voulu lui répondre que sur les réseaux sociaux, ces insultes sont du même calibre que les insultes honteuses de l’ancien premier ministre slovaque Robert Fico envers la présidente Čaputová, jamais condamné par la vice-présidente des socialistes Monika Beňová qui lui tenait compagnie. J’aurais voulu lui dire, à Mme García, lui répondre que nous n’avons pas attendu pour nous désolidariser des libéraux suédois. Alors que certains de vos partis sont protégés malgré leurs affaires, comme le Parti socialiste maltais ou les socialistes bulgares proches du Kremlin, eh bien, les propos de votre présidente étaient indignes.

J’en reviens à mon propos initial, chers collègues. Malheureusement, il est devenu banal de lire ou d’entendre des thèses homophobes. Des thèses qui mènent au pire, comme le meurtre de deux hommes à Bratislava il y a une semaine. Les contre-vérités pullulent, du prétendu effet mortel des vaccins au caractère inoffensif de la COVID, en passant par la soi-disant Ukraine nazie. Et je ne pense pas être la seule ici, malheureusement, à faire ce constat.

Ces idées et mensonges viennent toujours des mêmes réseaux au service des extrêmes et en particulier de l’extrême droite. Alors j’en appelle à tous les pro-européens et à vous aussi, socialistes. Réveillons-nous, réveillons-nous ensemble! Il est plus que temps de combattre ces mensonges éhontés, de rétablir la vérité. Défendons nos valeurs, défendons nos journalistes, défendons le droit d’aimer qui on veut, défendons le droit de disposer de son corps, défendons le droit à la protection des personnes qui fuient la guerre ou l’oppression. N’en ayons pas honte! Défendons la planète, ne cédons rien au scepticisme climatique. Défendons l’indépendance de la justice, la liberté de nos médias. Défendons notre Union et tout ce qu’elle représente. Soyons fiers, soyons confiants, soyons courageux et renvoyons pour de bon ces idées au passé, au passé auquel elles appartiennent.

Countering the anti-European and anti-Ukrainian propaganda of Putin’s European cronies (topical debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Monsieur le Ministre, chers collègues, octobre 2011, Marine Le Pen déclare, je cite: «J'admire Vladimir Poutine». Février 2014, Poutine envahit la Crimée. Marine Le Pen déclare, je cite encore: «La Crimée a toujours été russe». Septembre 2014, sept mois plus tard, Marine Le Pen reçoit un prêt de 9 millions d'euros d'une banque russe. Elle mange dans la main de Poutine. Février 2022, Poutine envahit le reste de l'Ukraine, Marine Le Pen milite contre les sanctions.

Je parle ici de Marine Le Pen, mais malheureusement, je pourrais en citer d'autres. Matteo Salvini, Viktor Orban, encore lui, des femmes et des hommes qui relaient mensonges et propagande, que ce soit dans leurs discours ou sur les réseaux sociaux. Des femmes et des hommes qui agit dans l'intérêt de la Russie bien avant l'intérêt de leur patrie. Bref, disons-le des faux patriotes. Ces faux patriotes, ils portent la responsabilité de notre insécurité, une insécurité qu'ils alimentent en tentant de diviser les Européens face à l'envahisseur. Il est donc de notre devoir, chers collègues, en tant que démocrates, de défendre nos valeurs. Aucune compromission avec les pro-Poutine, aucune alliance, aucune excuse.

Commission proposal for measures under the Rule of Law Conditionality Regulation in the case of Hungary (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, Monsieur le Commissaire, chers collègues, le meilleur ami d'enfance qui devient le plombier le plus riche d'Europe, le gendre qui reçoit un juteux marché public pour Noël. Les cas de corruption sont devenus légion dans la Hongrie de Viktor Orban. Une corruption systématique, selon les propres mots de la Commission européenne, une corruption contre laquelle la justice ne veut rien faire, je dis bien, ne veut rien faire et non pas ne peut rien faire, car les juges et les contrôleurs ont été placés dans des organes de contrôle stratégiques par Viktor Orban et son parti justement pour ne rien contrôler et justement pour fermer les yeux.

Alors j'en appelle à la fin de l'impunité. Soit Orban restaure l'état de droit dans ce qui est devenu une autocratie électorale, soit nous coupons les fonds européens. Et je vous alerte ici, monsieur le Commissaire. Que les députés du Fidesz adoptent des réformes sur le papier est une chose. Qu'elles mettent effectivement fin aux atteintes à l'état de droit en est une autre.

C'est donc à l'aune des résultats que nous devrons décider du dégel des fonds ou non. Et il en va de même bien évidemment pour le plan de relance. L'argent de l'Europe et par extension, l'argent des Européens, ne peut pas soutenir des projets antidémocratiques, filer dans les poches d'apprentis oligarques. Si nous ne suspendons pas les fonds, nous nous montrons complices de la construction d'un État corrompu au sein de notre union. Et ça, bien évidemment, c'est hors de question.

EU response to the increase in energy prices in Europe (debate)

Alors, l’indécence voudrait qu’on abandonne tout, comme certains le préconisent à l’extrême droite ou à l’extrême gauche de cet hémicycle, pour le plus grand plaisir de leur ami Poutine. Mais en ce qui nous concerne, nous, nous resterons du côté des Ukrainiens et des Européens.

Conclusions of the European Council meeting of 23-24 June 2022 (continuation of debate)

Cette paix qui nous a permis de construire notre prospérité. Cette paix qui a débouché sur les échanges universitaires, qui a été le terreau fertile de nos libertés, la liberté de circuler, la liberté d'échanger, la liberté d'entreprendre, la liberté de vivre en paix. Cette liberté dont personne aujourd'hui ne voudrait se passer.

Ce modèle a fait notre attractivité. Et en voulant empêcher l'Ukraine de l'épouser, Vladimir Poutine n'a fait que renforcer sa volonté d'y adhérer. Chers collègues, l'extrême droite peut promouvoir la fin de l'Union. L'extrême gauche peut trouver le moindre prétexte pour la décrédibiliser et s'opposer à toute avancée. Mais nous, nous savons ce que nous devons à l'Europe et ce qu'il reste à faire pour la rendre indépendante et souveraine dans un monde toujours plus incertain, pour en faire une puissance stabilisatrice. Nous le ferons pour l'Ukraine, pour la Moldavie et pour tous les États partageant une volonté de paix.

Législation sur les marchés numériques

– Monsieur le Président, Madame, Monsieur le Commissaire, chers collègues, nous l’avons fait. En moins d’un an, nous avons réussi à négocier les textes les plus ambitieux au monde pour réguler les géants du numérique. Face à l’hégémonie des entreprises chinoises et américaines, face au modèle muselé par un État autoritaire ou de capitalisme de surveillance, nous bâtissons un internet plus juste, plus transparent, plus protecteur des Européens. «De grands discours», diront certains. Eh bien non. Non, Amazon ne pourra plus permettre à des produits de contrefaçon d’inonder nos marchés. Non, Facebook ne pourra plus impunément, par ses algorithmes, contribuer à promouvoir des appels à la violence et à la radicalisation.

Les géants du numérique pèsent sur le fonctionnement de nos démocraties, ils doivent donc en porter la juste responsabilité: c’est cela, protéger les Européens. Chers collègues, l’Europe avance. Nous devons maintenant garantir les moyens suffisants à nos institutions pour faire appliquer ces nouvelles réglementations, sans quoi nous aurions failli.

Rapport sur la mise en œuvre de la facilité pour la reprise et la résilience

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, parce qu’imaginé pour la première fois, le plan de relance européen était perçu comme politiquement infaisable. Et pourtant, nous l’avons fait. Et depuis son lancement, les effets sur notre croissance, sur notre PIB, sont significatifs. Le financement de «MaPrimeRénov'» ou du Ségur de la santé en France, la modernisation des hôpitaux en Roumanie, des lignes à grande vitesse en Italie: c’est du très concret pour les Européens.

Néanmoins, ces réussites ne sont pas le fruit du hasard. Si le plan de relance est un succès, c’est parce que les États qui en bénéficient partagent une chose en commun, Monsieur le Commissaire: ils ont respecté les objectifs et les conditions fixées en commun pour recevoir cet argent. Certains se sont engagés sur la voie de réformes courageuses et historiques. Ils ont respecté ce qu’ils avaient promis à leurs partenaires.

Aujourd’hui, Monsieur le Commissaire, la Pologne ne respecte pas les conditions qui lui ont été assignées, notamment par la présidente de la Commission européenne elle-même – réengagement des juges démis de leurs fonctions de manière arbitraire; fin de la réforme judiciaire; abolition de la chambre disciplinaire ou de toute autre instance similaire. Et donc nous, au Parlement européen, restons déterminés – et particulièrement chez Renew. Pas un seul euro ne doit finir dans la poche de ceux qui détricotent les institutions démocratiques de la Pologne qui ont été si durement arrachées à l’Histoire. Il en va de même pour la Hongrie, bien sûr.

Chers collègues, le plan de relance européen est une réussite, c’est incontestable. Nous devons désormais le parachever en finalisant les ressources propres pour son remboursement et en empêchant qu’il soit versé à ceux qui s’obstinent à ne pas respecter les valeurs qui fondent notre Union – Union qui est à l’origine de ces fonds.

Notification au titre du régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA)

Mais, depuis 2019, nous avons entamé les réformes et les efforts nécessaires: nous avons déclaré l’état d’urgence climatique, nous avons négocié pendant des mois pour que les grands pollueurs paient plus et pour que les plus vulnérables paient moins, nous sommes ceux qui vont enfin mettre en place cette taxe carbone aux frontières, car il n’est plus acceptable que des produits importés depuis l’autre bout du monde dérogent à nos règles environnementales, et nous avons garanti que le plan de relance, qui investit tant d’argent dans la transition écologique, ne sera pas remboursé par les citoyens, mais par ceux qui ne paient pas leur juste part d’impôts aujourd’hui. Les grands pollueurs contribueront, et c’est aussi cela, la justice fiscale et la justice climatique. Nos promesses sont donc ici respectées.

Alors, soyons très clairs: c’est aujourd’hui que nous allons voir qui veut vraiment sauver la planète. Nous retiendrons que ceux qui s’opposeront à cette transformation – pour quelque raison que ce soit, d’ailleurs – seront du mauvais côté de l’histoire. Je ne doute pas qu’ils seront minoritaires dans cet hémicycle – car, au final, qui veut vraiment détruire la planète sur laquelle nous vivons? Qui croit vraiment que nos entreprises prospéreront dans un environnement qui lutte pour sa survie?

Chers collègues, l’urgence climatique est l’affaire de tous. Elle ne doit souffrir ni conservatisme, ni démagogie, ni manipulation. Cette semaine va marquer un tournant historique dans la lutte contre le changement climatique. Soyons fiers de faire de l’Europe le leader mondial en la matière.

The rule of law and the potential approval of the Polish national Recovery Plan (RRF) (debate)

– Madame la Présidente, chers collègues, Madame la Présidente de la Commission, comme beaucoup de mes collègues, et si je comprends bien aussi plusieurs de vos commissaires, je considère que votre décision d'approuver le plan de relance polonais est une erreur politique et un renoncement inacceptable.

La question était pourtant simple. Quelle avancée concrète a été réalisée par le gouvernement du PiS pour revenir à l'état de droit depuis le mois d'octobre, le mois d'octobre, c'est-à-dire quand vous aviez vous même fixé trois conditions claires pour un feu vert? Est-ce que les juges indépendants sanctionnés par le pouvoir ont retrouvé leur siège? Non. Est-ce que le gouvernement polonais a dissous la chambre disciplinaire qui coupe les vivres aux juges qui appliquent le droit européen? Non. Est-ce que le gouvernement polonais a mis fin à sa réforme de la justice qui lui permet de placer des proches du parti? Encore non.

Clairement, les conditions ne sont pas réunies, Madame la Présidente, pour qu'un seul euro soit versé à la Pologne, tant les principes démocratiques les plus basiques sont encore bafoués. L'indépendance de la justice, je l'ai évoquée, la liberté de la presse, les droits de tous et notamment des femmes. La Commission européenne ne peut pas se montrer sourde aux appels des démocrates de toute l'Europe pour faire plier les apprentis dictateurs. Elle doit honorer sa mission première: faire respecter le droit et par-dessus tout protéger nos démocraties.

Madame la Présidente, il y va de votre responsabilité vis-à-vis des Polonaises et des Polonais qui se battent chaque jour pour leur liberté. Je serai, avec l'ensemble de mon groupe, intransigeante vis-à-vis des dérives du gouvernement polonais. Nous avons été élus en 2019 pour combattre l'illibéralisme et certainement pas pour le soutenir.

The social and economic consequences for the EU of the Russian war in Ukraine - reinforcing the EU’s capacity to act (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Madame la Ministre, chers collègues, chaque jour qui passe, nous envoyons 800 millions d’euros à Poutine grâce à nos achats de pétrole, de gaz et de charbon. Ces 800 millions lui permettent de nourrir ses soldats et de recharger ses tanks. Tant que nous continuerons, les horreurs ne s’arrêteront pas. Alors oui, nous devons asphyxier cette économie de guerre et non pas l’alimenter. Mais Monsieur le Commissaire, il est illusoire de croire que les Européens sortiront indemnes de cette situation s’il n’y a aucune solidarité avec ceux qui seront les plus impactés. J’en suis même convaincue, c’est la condition pour aller plus loin. Nous devons donc mutualiser les coûts de cette guerre pour nos ménages et pour nos entreprises. Si nous imposons des sanctions en tant qu’Européens, nous devons en assumer aussi les conséquences, en tant qu’Européens.

Mais ce n’est pas tout: panser les plaies est une chose, anticiper les problèmes pour qu’ils ne surgissent pas en est une autre. Alors, chers collègues, prenons du recul, serions-nous autant à la merci de Vladimir Poutine si nous avions entrepris les investissements nécessaires il y a huit ans, lorsque l’Ukraine a été amputée de la Crimée? Est-ce que l’histoire n’aurait pas été complètement différente, aujourd’hui, si nous étions sortis de notre dépendance aux hydrocarbures russes et même aux hydrocarbures tout court? Oui, il y a eu des erreurs stratégiques qui ont été commises ces dernières années. Incontestablement. Cette invasion et ses conséquences doivent donc sonner comme l’alerte ultime.

Alors, je rappelle ici ma et notre conviction: nous devons créer SAFE, un fonds pour notre autonomie stratégique en Europe, un fonds destiné à sortir de nos dépendances d’ici à la fin de la décennie: hydrocarbures, intrants agricoles, industries critiques, défense aussi, évidemment.

Il est de notre responsabilité d’enfin nous affirmer, d’enfin prendre notre destin en main. Nous avons été élus, chers collègues, pour faire de l’Europe une Union qui protège: les temps présents nous obligent.

Ongoing hearings under Article 7(1) TEU regarding Poland and Hungary (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Secrétaire d’État, Madame la Commissaire, chers collègues, Viktor Orbán nous dit que sa victoire électorale est si grande qu’on peut sans doute la voir depuis la lune, et en tout cas certainement depuis Bruxelles.

Alors oui, nous le voyons depuis Bruxelles, depuis Strasbourg, depuis douze ans déjà. Douze ans qu’il construit savamment son système pour assurer sa réélection: opposition interdite de temps d’antenne, découpage électoral taillé sur mesure, désinformation. Une nouvelle preuve, s’il en fallait, qu’une fois que l’extrême droite atteint le pouvoir, elle cesse de jouer le jeu de la démocratie qu’elle prétend pourtant défendre.

Alors vous, à la droite de cet hémicycle, les amis de Le Pen, de Zemmour, oui, vous jouez. Et vous qui jouez les apprentis autocrates, nous resterons fermes jusqu’au bout, dans cet hémicycle, dans les urnes, en Hongrie, en Pologne, en France aussi. Parce que sur vos mensonges, parce que sur vos projets destructeurs, nos démocraties l’emporteront toujours.

The Power of the EU – Joint European Action for more affordable, secure and sustainable energy (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, Monsieur le Commissaire, nous voulons tous ici une Europe forte, indépendante et souveraine, mais il ne faut pas non plus se mentir: la réalité, chers collègues, c’est qu’il ne nous reste que quelques milliards dans notre budget européen. Alors, les redéploiements, les effets de levier et tout ce qu’on peut inventer pour ne pas mettre de l’argent frais sur la table ne seront pas suffisants cette fois.

Soyons donc conséquents et créons SAFE, un nouveau fonds pour l’autonomie stratégique de l’Europe, exactement comme pour le plan de relance, pour sevrer nos États des hydrocarbures, pour assurer une indépendance agricole, pour fortifier nos armées, pour européaniser toutes les filières stratégiques pour notre avenir: les puces, les batteries et les semi-conducteurs.

Monsieur le Commissaire, Monsieur le Ministre, personne ici ne veut d’une Europe affaiblie par une flopée de dépendances. Si nous voulons vraiment une Europe qui protège et qui s’assume dans un monde toujours plus instable, alors il nous faudra poser des actes courageux.

The deterioration of the situation of refugees as a consequence of the Russian aggression against Ukraine (debate)

– Monsieur le Président, Madame la Ministre, Madame la Commissaire, chers collègues, nous pensions l’Europe débarrassée de la barbarie à jamais. Nous étions sortis de deux guerres mondiales avec confiance. Plus jamais ça. Plus jamais les bruits de bottes à nos frontières. Plus jamais les chars envahissant un pays européen. Plus jamais les familles déplacées à cause des bombardements.

La paix n’est jamais acquise, même sur notre continent, pourtant meurtri par les pires atrocités. À l’heure où je vous parle, le respect des droits humains est de nouveau piétiné sans honte par des militaires qui bloquent les couloirs humanitaires.

Chers collègues, nous assistons à une guerre sale, une guerre que les Ukrainiens paient de leur vie. Par l’envoi de missiles, par la propagande, par les cyberattaques, Vladimir Poutine s’attaque à un peuple pacifique, mais aussi à nos valeurs et à nos démocraties européennes. C’est pourquoi, tant que la Russie ne sera pas défaite, nous devrons accueillir tous ceux qui sont victimes des crimes de Vladimir Poutine. Chers amis d’Ukraine, nos portes vous sont ouvertes. N’en doutez jamais.

The Rule of Law and the consequences of the ECJ ruling (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, Monsieur le Commissaire, la Cour a tranché: Orbán et Kaczyński viennent de perdre – sans surprise, parce que, franchement, nous savions tous que ce mécanisme était bien légal –, mais pendant ce temps-là, nous avons perdu plus d’une année.

Une année où opposants et démocrates ont été mis sur écoute avec Pegasus, une année où Orbán a pu faire passer sa loi anti-LGBTI, une année de plus où la justice politique polonaise a mis au ban des juges indépendants. Monsieur le Commissaire, cela fait plus de dix ans que ces atteintes démocratiques se multiplient et qu’elles font tache d’huile. Ces dirigeants sont devenus omnipotents; ils s’assoient sur nos principes démocratiques.

Alors qu’enfin les juges nous donnent raison et confirment que nous avons bien le droit d’agir comme nous le martelons depuis plus d’un an, que répond votre présidente? Elle répond que la Commission rédigera des lignes directrices, dans quelques semaines, selon des évaluations de la motivation des arrêts et leur incidence éventuelle. Mais non! C’est maintenant qu’il faut agir, parce que demain, ce sera trop tard, et parce que, Monsieur le Commissaire, le jour où un autocrate sera assis à votre place, ne croyez pas une seule seconde que lui se retiendra de couper les fonds aux ONG prodémocratie, aux journalistes et à ceux qui défendent les juges. Là, nous n’aurons plus de prise sur eux, et là, il sera définitivement trop tard. Alors maintenant, on y va.

Presentation of the programme of activities of the French Presidency (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Président de la République, bienvenue dans cet hémicycle. Chers collègues, nous ne sommes ici ni à l’Assemblée nationale ni dans un meeting de campagne. Nous sommes ici au Parlement européen et nous sommes ici au Parlement européen pour construire des majorités politiques afin de changer la vie des Européens. Pas pour faire le buzz pour le candidat à l’élection présidentielle. Et d’ailleurs, pour ensuite quitter l’hémicycle sans avoir obtenu de réponse à la question.

Manifestement, certains ici ne l’ont pas encore compris. Je refuse que ce débat, qui est si important pour notre Europe, soit dévoyé à ce point qu’il soit entaché de mauvaise foi. Vous ne pouvez pas à la fois vous plaindre que la présidence n’ait pas été décalée et regretter systématiquement qu’on n’avance pas suffisamment vite. Vous ne pouvez pas prétendre que la France est isolée alors que vos propres groupes politiques partagent les priorités politiques de cette présidence française. Vous ne pouvez pas prendre en otage l’idée européenne pour vos calculs politiciens.

Monsieur le Président de la République, vous êtes bien ici en territoire ami. Vous y trouverez une majorité solide pour transformer l’Europe, n’en doutez pas.

Législation sur les services numériques

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Monsieur le Commissaire, chers collègues, aujourd’hui, nous légiférons enfin contre les contenus illégaux, pour notre protection en ligne, et c’est ça qui est remarquable. L’Europe est la première dans le monde à se doter d’une telle législation. Nous votons pour des règles justes et adaptées aux différents acteurs du numérique.

Nous demandons à lutter davantage contre la fraude, contre la vente de produits illégaux, contre la contrefaçon. Les grandes plateformes numériques doivent faire plus pour évaluer les risques qu’elles engendrent pour nos concitoyens et les réduire en conséquence, évidemment. Chers collègues, je pense que nous pouvons nous en réjouir, car en définissant l’internet de demain, nous prouvons à nouveau que l’Europe, cette puissance normative, peut peser sur la scène internationale face aux géants américains et chinois.

Nous proposons ici un modèle d’Internet plus juste qui garantit les droits des Européens, qui protège les plus jeunes, qui permet aux plus petits acteurs de se développer. À celles et ceux qui défendent une Union plus faible, qui estiment que nos traités et nos lois sont inférieurs au droit national, nous prouvons aujourd’hui encore la faiblesse de leur projet.

Preparation of the European Council meeting of 16-17 December 2021 - The EU's response to the global resurgence of Covid-19 and the new emerging Covid variants (debate)

– Monsieur le Président, chers collègues, ce sommet aura pour mission de nous coordonner face à nos ennemis, Omicron en tête. Il aura aussi pour tâche d’avancer sur notre défense commune au travers de la boussole stratégique.

Alors, rappelez-vous. Rappelez-vous, le 5 mars 1953, Staline meurt. Et dans la foulée, la pression soviétique partie le temps d’un instant, l’idée de la Communauté européenne de défense s’en est allée pour des décennies.

Monsieur le Commissaire, Monsieur le Ministre, nous sommes le 15 décembre 2021, 67 ans après la mise en bière d’une véritable force commune, la Russie vient de déployer 100 000 hommes à la frontière ukrainienne. Sept ans après avoir annexé illégalement la Crimée, et ce, dans l’impunité, ou presque.

L’histoire nous le montre: ne pas avoir d’autonomie stratégique commune, de défense commune, ne nous a pas rendus plus forts. Elle ne nous a pas moins menacés, bien au contraire. Alors allons-y, car l’urgence est bel et bien là.

State of play of the RRF (Recovery and Resilience Facility) (debate)

– Madame la Présidente, chers collègues, l’Europe investit comme jamais auparavant, et ces investissements sont les garants de notre redressement économique, mais aussi de notre avenir. Et c’est cet avenir que les investisseurs voient avec optimisme lorsqu’ils sur-souscrivent sept fois – sept fois– la quantité d’obligations européennes prévues.

Cela signifie que les investisseurs – qui sentent la situation économique – donnent sans hésitation leur argent à l’Union. Déjà 80 milliards cette année, bien plus encore dans les années à venir. Parce qu’ils savent que l’Europe les remboursera, parce qu’ils savent que l’Europe les remboursera par les ressources propres, comme nous nous y sommes collectivement engagés et qui doivent être présentées ce 22 décembre, Monsieur le Commissaire, je vous le rappelle. Parce que les investisseurs savent que dans 40 ans, l’Union sera encore et toujours là. Encore et toujours plus forte. Parce qu’ils ont confiance, comme nous avons confiance en l’Europe et en son avenir.

Chers collègues, la réussite de ce grand emprunt est un échec pour les souverainistes et les eurosceptiques de tout poil. Elle marque la défaite de leurs idées qui veulent que l’Europe ne se mêle pas de redressement économique, qui veulent que l’Europe, demain, cesse d’exister et donc ne puisse pas rembourser. Eh bien à ceux-là, je dis: vous vous trompez. Et l’attractivité de ce grand emprunt vient de le prouver de nouveau.

Budget général 2022: toutes sections

– Monsieur le Président, chers collègues, l’adoption du budget cette année a un parfum de victoire, celle d’avoir pu dégager 1,4 milliard d’euros supplémentaires pour la vaccination dans les pays les plus défavorisés. Pourtant, ça ne s’est pas fait sans mal. Comme chaque année, les États se sont retrouvés à la table des négociations avec leurs contraintes budgétaires nationales et des demandes de coupes sur la santé, sur la protection de l’environnement, sur l’aide au développement.

C’est pourquoi je me permets de rappeler ici que les États sont aussi tenus de défendre les intérêts de l’ensemble des Européens. Ce n’est pas le seul job des députés européens. Il est donc urgent de changer de logiciel. Et cet appel s’adresse aussi à la Commission, Monsieur le Commissaire.

Chers collègues, cette année marque une nouvelle victoire. Et l’année prochaine, c’est au tour de Renew. Soyez assurés que nous négocierons encore plus fermement pour une Europe qui respecte ses engagements et qui y met les moyens qu’il faut. Je tiens vraiment à remercier l’ensemble des rapporteurs et des équipes engagées sur ces négociations.

The Rule of law crisis in Poland and the primacy of EU law (debate)

– Monsieur le Président, Madame la Présidente, Monsieur le Premier ministre, je vous ai écouté attentivement et vos explications – si tant est qu’on puisse considérer que votre prise de parole était une explication – ne sont clairement pas à la hauteur.

Il fut un temps, pas si lointain, dans votre pays, où un pouvoir central mettait au pas les juges un peu trop libres. Un temps où les juges étaient nommés pour leur carte de parti. Un temps où les jugements servaient à conforter le pouvoir en place. C’était le temps de l’Union soviétique. Alors, Monsieur le Premier ministre, regardons la réalité en face. Aujourd’hui, les juges siégeant au sein de votre Tribunal constitutionnel n’ont rien à envier à ceux de cette époque. Pourtant, en 2004, le contrat était clair: vos prédécesseurs avaient fait ce travail de construction d’un état de droit. C’était la condition pour bénéficier des bienfaits de notre intégration.

Madame la Présidente, nous disons stop. Stop à l’impunité. Cela fait des années que le gouvernement du PiS, entre autres, remet en cause nos principes démocratiques de base. Des années de dialogue hésitant nous ont menés là où nous sommes. Alors, si l’Europe n’est plus à même de faire respecter ses bases démocratiques au travers d’actes forts et concrets, c’est qu’elle aura failli à sa mission première: protéger nos droits. C’est votre responsabilité, Madame la Présidente, vous l’avez vous-même rappelé.

The state of play on the submitted RRF recovery plans awaiting approval (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, nous entendons des bruits de couloir: la Commission serait sur le point d’approuver les plans de relance hongrois et polonais. Mais franchement, est-ce qu’on va vraiment envoyer la présidente serrer la main de Viktor Orbán et de son acolyte polonais?

Il y a encore dans ces États des zones anti-LGBTI, des zones qui s’attaquent aux droits les plus fondamentaux d’Européens en raison de ce qu’ils sont. Or, ces zones sont en train d’être démantelées les unes après les autres et ce, grâce aux menaces de sanction et, il faut le dire, grâce à la pression du Parlement européen. Il serait aberrant de s’arrêter à mi-chemin, alors qu’Orbán n’a toujours pas retiré sa loi homophobe.

Je le dis tout de go: je n’accepterai pas, nous n’accepterons pas que nos valeurs continuent à être piétinées et que l’Europe continue à financer les illibéraux. Alors, j’ai une question toute simple, Monsieur le Commissaire: est-ce que la Commission peut assurer ici, publiquement, que la corruption généralisée mise en place par Orbán va cesser? Est-ce que la Commission peut assurer que les ultraconservateurs ne discrimineront plus leurs citoyens et qu’ils vont arrêter de punir les juges, de les forcer à la retraite, de racheter les médias, de faire licencier les journalistes indépendants et d’enrichir leurs amis d’enfance avec les fonds publics?

Ces conditions sont absolument essentielles, elles sont l’émanation de nos principes démocratiques et de nos principes de bonne gestion de l’argent public. C’est là-dessus que nous serons tous collectivement jugés lorsque sera venu le temps de dresser le bilan. Or, pour l’instant, ce que nous voyons, ce sont les contre-pouvoirs s’écrouler les uns après les autres.

Je crois sincèrement que l’Europe est le dernier rempart à l’établissement de kleptocraties au cœur de notre continent. Si elle n’agit pas, qui le fera, je vous le demande? Monsieur le Commissaire, je vais être très claire: cet argent est destiné aux Hongrois et aux Polonais; c’est pour cela que nous refusons qu’Orbán et Kaczyński détournent ces aides pour enrichir leurs proches, et que nous refusons qu’ils continuent à punir les juges qui défendent les libertés fondamentales.

Chers collègues, 43 milliards, c’est la somme destinée à la Hongrie et à la Pologne. Ces 43 milliards ne leur reviendront qu’à condition que ces gouvernements fournissent les garanties démocratiques nécessaires. Il ne devrait pas en être autrement pour les défenseurs de la démocratie.

Réserve d'ajustement au Brexit

Aujourd’hui, le peuple britannique paie pour la folie et pour les mensonges de Nigel Farage, de Boris Johnson et des autres eurosceptiques. Ils leur promettaient monts et merveilles. Ils leur promettaient que grâce au Brexit, le NHS serait renfloué. Mais quel échec! Au lieu de cela, ce sont 12 milliards de taxes qui seront nécessaires pour le maintenir à flot.

Mais regardons aussi chez nous, car l’aveuglement des eurosceptiques n’a pas que des conséquences pour les Britanniques. Chez nous aussi, nous souffrons de ce choix désastreux. Alors, à l’heure où Boris Johnson est aux abonnés absents pour tous ses concitoyens, nous devons, nous, être au rendez-vous des Européens. Ce fonds Brexit aura pour objectif de venir en aide aux plus touchés: à ceux pour qui les échanges avec le Royaume-Uni sont si essentiels, à nos pêcheurs en première ligne face au Brexit, à nos PME qui abandonnent le marché britannique.

Je suis heureuse que nous soyons parvenus à un accord sur ces 5 milliards d’aide. Ils sont la démonstration de notre solidarité envers les régions et les secteurs les plus touchés, sans qu’aucun État ne soit mis injustement de côté. Je remercie mes collègues et notamment le rapporteur Pascal Arimont pour ce gros travail accompli en commun.

Chers collègues, Madame la Commissaire, le Brexit est un échec, au Royaume-Uni où les mensonges ont éclaté aux yeux de tous, tout comme ici, sur le continent. Alors, à la différence des eurosceptiques, nous, cependant, nous répondons présents.

Breaches of EU law and of the rights of LGBTIQ citizens in Hungary as a result of the adopted legal changes in the Hungarian Parliament - The outcome of 22 June hearings under Article 7(1) of the TEU regarding Poland and Hungary (debate)

– Monsieur le Président, chers collègues, Viktor Orbán nous dit que sa loi n’est pas homophobe. De qui se moque-t-on ici? De qui se moque-t-on? Bien sûr que cette loi est homophobe. Bien sûr qu’elle va discriminer les personnes LGBTI. Personne n’est dupe. Personne. Votre ultraconservatisme rétrograde – vous ici, le vôtre, à droite de cet hémicycle – porte atteinte aux droits d’Européens qui ne demandent rien d’autre que d’aimer et de vivre librement.

Mais ce n’est pas tout. Non content de briser des espoirs, vous entretenez la fraude et la corruption en Hongrie. Il est donc impératif, Madame la Commissaire, que la Commission n’approuve pas le plan de relance hongrois en l’état. Orbán et ses acolytes ne peuvent pas s’enrichir aux frais du contribuable européen. Alors, Monsieur le Ministre, vous voulez vraiment mettre l’état de droit au cœur de votre présidence slovène? Eh bien, allez-y, faites respecter l’état de droit en Hongrie et en Pologne, faites respecter l’état de droit et gardez-vous de rejoindre ces gouvernements dans leur projet illibéral.

Résolution sur la situation de l’état de droit dans l’Union européenne et l’application du règlement (UE, Euratom) 2020/2092 relatif à la conditionnalité

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, Madame la Secrétaire d’État, chers collègues démocrates, certains sur ce continent remettent en cause les principes démocratiques qui nous animent. Montesquieu doit se retourner dans sa tombe, à l’heure où nous laissons des apprentis autocrates entamer des réformes perfides, destinées à anéantir toute forme de contre-pouvoir. C’est une honte. L’heure est grave, alors j’accuse.

J’accuse les ultra-conservateurs dans ce Parlement et dans leurs pays de saper des siècles de construction démocratique. En jouant de l’unanimité, ils ont échappé aux sanctions et condamné l’Union à l’inaction, cette même inaction qui a conduit les peuples au sentiment d’abandon. Mais désormais, chers collègues, une minorité ne peut plus nous empêcher de les toucher au portefeuille: on l’a voté!

Alors, Monsieur le Commissaire, notre message est clair: soit la Commission défend nos démocraties, soit nous la traînerons devant la justice.

State of play of the implementation of the own resources roadmap (debate)

Enfin, nous allons faire contribuer de manière juste les grandes multinationales. Et toutes les réactions ont été unanimes. Toutes. C’est une avancée majeure pour enfin avoir plus de justice fiscale. C’est d’ailleurs ce qu’attend tout contribuable: l’égalité de traitement devant l’impôt. Il n’est plus acceptable qu’Amazon ne paie pas d’impôts sur son chiffre d’affaires en Europe. Donc, le monde avance et on doit évidemment s’en féliciter.

Cependant, j’attends de la Commission – elle qui a tant milité pour ces révolutions – qu’elle embraie dès maintenant. Mais à l’heure où le G7 trouve un accord, à l’heure où le ministre allemand des affaires étrangères annonce solennellement vouloir mettre fin à l’unanimité, à l’heure où il y a un momentum pour avancer sur la question de la fiscalité, quelle surprise d’entendre, Monsieur le Commissaire, que pour notre première réunion politique, qui doit avoir lieu ce jeudi, vous ne vous rendrez pas disponible et l’ambassadeur portugais non plus. Que, finalement, vous vous dites, pour les ressources propres: «On ne va pas perdre notre temps à en discuter avec les députés européens, laissons le veto faire son travail de destruction».

Moi, je dis non. Ce n’est pas comme cela que nous respecterons nos engagements. Alors, Monsieur le Commissaire, j’attends de vous que vous fassiez tous les efforts nécessaires pour que l’Europe ne reste pas attentiste devant ces révolutions, mais qu’elle joue pleinement son rôle au plus haut niveau politique.

European Parliament’s scrutiny on the ongoing assessment by the Commission and the Council of the national recovery and resilience plans (debate)

– Monsieur le Président, Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, Madame la secrétaire d’État, chers collègues, l’Europe arrive avec une masse d’argent dans les territoires grâce à cet emprunt commun. C’est inédit. Dans 50 ans, les historiens, mais aussi nos petits-enfants, identifieront ce moment comme le début de la véritable unité budgétaire européenne, comme le début d’une Europe enfin plus politique.

Mais d’ici là, il est absolument essentiel de s’assurer que cet argent soit bien dépensé, car il n’y aura rien de pire qu’un échec de la relance, car il n’y aura rien de pire qu’une incapacité à tenir nos promesses pour le climat, pour l’emploi, pour la croissance et pour les futures générations. Car l’objectif n’est pas de financer la construction d’aéroports en plein désert, juste pour la gloire, et de faire plaisir aux entreprises de construction avant de les laisser à l’abandon des années plus tard, faute de voyageurs, comme c’est arrivé par le passé dans certains pays. Non, pas de gaspillage.

Nous devons amorcer une relance intelligente, créatrice d’emplois, de compétences. Alors, nous, élus, qui sommes tenus de regarder à la dépense, qui sommes tenus de protéger le portefeuille des Européens, nous demandons à ce que les États dédient 37 % de leur argent au climat, oui, mais aussi à ce qu’il n’y ait pas de l’autre côté des projets qui portent atteinte à l’environnement. Soyons cohérents.

Nous demandons aussi que les réformes nécessaires soient mises en place pour mettre fin à la corruption, à la fraude et aux conflits d’intérêts dans les États qui doivent encore faire ce pas.

Nous demandons aussi, et j’y serai particulièrement vigilante, qu’aucun projet, qu’aucune mesure ne soit financés dès lors qu’ils ne respecteraient pas nos valeurs que sont le pluralisme, la liberté de la presse, l’indépendance de la justice, le respect des droits de tous et en particulier des personnes LGBTI. Il serait absolument inacceptable que l’Europe ne donne ne fût-ce qu’un euro à un projet qui mettrait à mal nos valeurs.

Madame la Présidente, les Européens nous regardent, et les eurosceptiques aussi, absents de cet hémicycle. Ce qu’a entrepris l’Europe relève de l’audace et nous serons jugés sur les résultats. Faisons donc de ce grand plan de relance européen une réussite totale. Et posons-nous d’ores et déjà la question: avons-nous fait assez pour ne pas décrocher face à la Chine et aux États-Unis? Les tabous sont levés, alors réfléchissons aussi déjà aux besoins supplémentaires.

Business Taxation (continuation of debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, 44 milliards d’euros: c’est le chiffre d’affaires d’Amazon en 2020 en Europe. Et combien d’impôt sur les sociétés? Zéro. Autrement dit, chez nous, les petits commerçants européens ont payé plus de taxes sur leurs revenus qu’Amazon. Qui pour considérer encore que cela est acceptable, qui? Ce d’autant, et faut-il le rappeler, que les grandes multinationales vont aussi profiter des retombées du plan de relance qui doit transformer notre continent. Et on continuerait d’exempter ces géants, alors même qu’ils sont, en plus, les grands gagnants de la crise?

Chers collègues, soyons clairs, ce n’est pas en multipliant les sociétés boîtes aux lettres qu’on récoltera ce qui est nécessaire pour rembourser la dette, mais c’est bien en créant des nouvelles ressources propres. Alors, allons chercher l’argent où il est: chez Google, chez Amazon, chez Facebook et chez toutes les multinationales qui pratiquent l’optimisation fiscale. Ainsi, nous rétablirons la justice fiscale.

Bravo à la Commission, bravo, Monsieur le Commissaire, d’avoir le courage de revenir à la charge sur cette question.

Digital taxation: OECD negotiations, tax residency of digital companies and a possible European Digital Tax (debate)

Alors oui, tout comme vous, j’espère de tout mon cœur un accord mondial, mais que va-t-il se passer en cas de nouvel échec en juillet? De nouveau, on dira: «Oui, mais attendons, ils sont proches. Faites attention, ne les brusquons pas.» Hé bien moi, je réponds: poussons-les, parce que l’attentisme n’a jamais mené à des victoires et parce que nous avons cet accord de remboursement qui doit être respecté. Donc cette proposition, Monsieur le Commissaire, elle devra arriver en juin.

Alors, chers collègues, je vous pose la question suivante: allons-nous enfin prouver à nos électeurs que ce sont les élus, donc nous, qui faisons la loi, et pas Facebook, Amazon ou Alibaba? Ou ferons-nous encore la preuve de notre impuissance? Monsieur le Commissaire, vous connaissez la position de ce Parlement européen: nous sommes prêts.

Mesures d'exécution du système des ressources propres de l'Union européenne

Après cette ratification, l’Union pourra emprunter, émettre des obligations. Nous pourrons tous acheter et obtenir une part de celles-ci et ainsi contribuer au renouveau européen. Après cette ratification, la contribution « plastiques » verra le jour, première ressource propre depuis 33 ans. C’est une ressource intelligente qui allie défense de l’environnement, politique européenne et financement ; et c’est une victoire parce que les ressources propres, c’est un marqueur. Je vous mets au défi, chers collègues, de trouver un pro-européen qui s’opposerait aux ressources propres. C’est un marqueur entre pro-européens et euro-ambigus. C’est un marqueur entre les parlementaires européens et certains ministres. C’est aussi un marqueur entre les visionnaires et les tenants du statu quo, de l’Europe enchaînée par les capitales.

Chers collègues, ce que nous avons arraché est grand. Je vous le rappelle : ce Parlement, fait unique dans les démocraties parlementaires, ne peut pas décider de l’impôt. Le fait que nous soyons élus directement par les citoyens n’a pas d’importance. D’ailleurs, ça n’en a jamais eu. Nous n’avons jamais été que consultés et c’est ça qui nous a empêchés de réformer notre budget durant 33 ans. Cette fois, cependant, nous avons été capables de négocier collectivement, en intelligence, sincèrement. Qui dans cet hémicycle pense encore que les chefs d’État et de gouvernement ont approuvé cette contribution « plastiques » pour ses mérites intrinsèques ? Personne ! Sans en faire une condition de notre approbation du budget, sans notre pression constante, ici, dans cet hémicycle, là, dans les médias, cette proposition serait passée à la trappe comme bien d’autres auparavant. Soyons-en conscients et soyons fiers de ce résultat.

Mais, amis de l’Europe, notre combat n’est pas terminé pour autant. Nous avons désormais un accord de remboursement et un calendrier à faire respecter. Et la prochaine étape, quelle est-elle ? C’est demain, lors du sommet européen. Les chefs d’État y discuteront de la taxation des géants du numérique. Le temps du paradis fiscal planétaire pour les grands gagnants de la crise, les géants de ce siècle, sonnera bientôt comme un lointain souvenir.

Juin 2021 est aussi à marquer d’une croix dans nos calendriers, Monsieur le Commissaire, puisque c’est le mois où la Commission devra présenter sa proposition, conformément à l’engagement pris par les trois institutions. Juin 2021 et pas plus tard, sans attendre l’OCDE, parce que l’Europe doit effectivement être la figure de proue de la justice fiscale. Si nous, Européens, nous ne montrons pas la voie, alors une dure réalité s’imposera à tous les citoyens : la réalité que la justice fiscale, Google, Facebook, Amazon, Alibaba n’y participeront pas, et ça, je le refuse et je pense que nous le refuserons tous. Juin, ce sera aussi le mois du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et de la révision du marché du carbone. Nous allons enfin utiliser notre budget comme on aurait déjà dû l’utiliser depuis des années, c’est-à-dire comme un outil fiscal, de la même manière que le fait n’importe quel État dans le monde, d’ailleurs.

Mais, trop souvent, nos initiatives fiscales, pourtant défendues par nombre d’économistes, de chercheurs ou d’académiques, se fracassent contre le mur de l’unanimité, le mur de l’égoïsme national qui nous divise depuis le début sur ces questions. En effet, l’unanimité en matière fiscale n’apaise personne ; ça ne fait qu’augmenter les tensions entre ceux qui s’en plaignent et ceux qui la dégainent à la première occasion. C’est une véritable épine dans notre pied d’Européens. À cause de cela, l’Union est aujourd’hui financée à 80 % par les contributions nationales, transformant le Conseil en champ de bataille où s’affrontent les égoïsmes nationaux et ou, disons-le, l’intérêt européen est relégué au rôle de spectateur. Ça n’est plus acceptable.

C’est pourquoi nous devons désormais nous employer à faire appliquer un principe simple – je dirais même de bon sens – : si une politique ou un instrument européen génère de l’argent, celui-ci doit financer le budget européen, il doit l’intégrer, c’est aussi simple que cela. C’est aussi simple à comprendre que l’obligation politique qui s’impose à nous désormais : le plan de relance. Il ne doit être remboursé ni par une hausse des impôts ni par des coupes létales dans nos programmes européens. Une seule solution est viable et nous l’avons négociée. Elle est viable sur le plan économique et sur le plan politique. Nous devons faire peser la charge sur les grands pollueurs d’ici et d’ailleurs. Nous devons faire peser la charge sur les géants du numérique et sur les spéculateurs financiers.

Chers collègues, je suis confiante, parce que l’accomplissement de ces objectifs sera une condition pour pouvoir ramener un peu d’Europe dans le cœur des peuples. Tous les sondages le montrent. Qu’attendent les Européens de l’Union? Ils attendent que l’Union les protège, qu’elle protège l’environnement, qu’elle ramène de la justice fiscale, qu’elle apaise les relations entre nos États, et plus encore. La réussite de l’Europe sera jugée au travers de ces critères, et ce, dès aujourd’hui, et pas seulement en 2024, lorsqu’il faudra penser à notre réélection, chers collègues.

Monsieur le Commissaire, chers amis, il en va de notre responsabilité d’Européens de réussir le défi que nous nous sommes lancé. Les ressources propres, ce n’est pas un «machin» technique, c’est la mère de toutes les batailles politiques. L’adhésion et la réussite du projet européen en dépendent. Je crois pouvoir dire que José Manuel Fernandes et moi-même sommes déterminés et confiants.

Application of Regulation (EU, Euratom) 2020/2092, the rule of law conditionality mechanism (continuation of debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, certains veulent une Europe conservatrice, voire illibérale. Alors je vous invite à regarder nos efforts continus depuis des siècles. Si demain un Européen est accusé d’un crime, il attendra et la société attendra du juge qu’il le juge sur les faits reprochés et non sur ses opinions politiques ou sociétales parce qu’elles ne plairaient pas au pouvoir en place. Aucun gouvernement ne peut encarter la justice de son pays. C’est ça, le B.A.-BA de la démocratie. Alors moi, je veux, oui je veux, de cette Europe progressiste qui a prospéré grâce à la liberté et à l’impartialité. La liberté de choisir son orientation sexuelle, la liberté de se présenter aux élections sans être intimidé, la liberté d’informer sans être menacé et surtout d’avoir la certitude de ne jamais être inquiété pour ses choix. C’est cela l’Europe qui est dans nos traités et ce c’est cela l’Europe, que la Commission doit maintenant faire respecter.

Vers un mécanisme européen d’ajustement des émissions de carbone aux frontières compatible avec l’OMC

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, aujourd’hui nous ne construisons pas seulement une Europe verte, mais nous construisons aussi une Europe qui se respecte. Il y a quelques années, beaucoup riaient au nez de ceux qui voulaient faire payer l’importation de produits ultra-carbonés. Mais cette idée, les pro-Européens l’ont portée et ils ont refusé d’en faire un nouveau serpent de mer, que seuls les plus idéalistes auraient porté dans leur cœur.

Rendons-nous compte. Il aura fallu plus d’une décennie! Plus d’une décennie pour faire accepter une idée simple pourtant: on ne peut pas se targuer d’être les champions de l’écologie et en même temps laisser la Chine, l’usine du monde, abonder notre continent en acier bon marché et pollué.

Chers collègues, l’ancienne Europe ouverte aux quatre vents, naïve dans la mondialisation, se meurt. Ce à quoi nous allons assister, ce à quoi nous participons aujourd’hui c’est bien l’émergence de l’Europe leader: l’Europe qui fait respecter la planète chez elle et bientôt chez les autres.

Dernier point, ce mécanisme sera vert de la collecte à la dépense parce que cet argent servira à rembourser le plan de relance. Ce plan de relance qui va amorcer la croissance écologique européenne pour de bon.

Monsieur le Commissaire, à travers ce vote, nous exigeons ni plus ni moins que la mise à mort du dumping climatique. Et soyez sûrs d’une chose: nous, députés européens, serons extrêmement vigilants.

Facilité pour la reprise et la résilience

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, Madame la Secrétaire d’État, chers collègues, c’est une belle aventure que nous nous apprêtons à vivre. J’entends que grâce à ce plan de relance, la ville de Bruxelles va pouvoir enlever les échafaudages de son fameux palais de justice et même rénover le Cinquantenaire – espérons qu’à ce prix-là, le drapeau européen pourra enfin flotter sous ses arcades.

Plus sérieusement, chers collègues, ce plan va nous permettre d’améliorer les performances énergétiques de nos bâtiments, et donc de moins polluer. Ce plan va nous permettre de numériser notre économie, de connecter nos territoires. Il va nous permettre de nous attaquer au fléau des jeunes sans études et sans emploi. C’est ça, l’Europe que nous construisons. C’est ça, l’Europe que nous votons aujourd’hui. Soyons en-fiers.

Néanmoins, un mot d’ordre: pas de fraudeurs. Pas d’État qui déroge à nos valeurs. Pas d’État qui déroge aux critères d’investissement que nous avons décidés collectivement. Nous serons très vigilants à cet égard, soyez-en convaincus.

Dernier point, et peut-être au risque de me répéter, ce plan ne coûtera pas un euro aux États. Il ne coûtera pas un euro aux citoyens, parce que nous avons négocié un accord de remboursement. Cet accord a été négocié par les députés européens, n’en déplaise à certains, ici, dans cette assemblée, qui prétendent le contraire. Les ressources propres seront mises en œuvre et permettront de rembourser le plan de relance.

Chers collègues, l’Europe prend un tournant historique radical. Alors, je le dis sans ambages: oui, c’est un pas de géant vers une Europe plus intégrée et nous devons l’assumer, parce que c’est ça, l’Europe efficace.

Presentation of the programme of activities of the Portuguese Presidency (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Premier ministre, je me réjouis de voir que votre présidence sera placée sous le signe de la relance. Mais en parallèle, la mise en œuvre de l’accord de remboursement nécessite de baliser le terrain dès maintenant. Parce que demain, c’est Janez Janša, le petit Orbán des Alpes, qui prendra le relais. Aura-t-il le cœur suffisamment européen pour faire avancer ce projet?

Alors Monsieur Costa, j’ai une question: pourquoi le programme portugais ne mentionne-t-il nulle part les ressources propres, actées et planifiées pour éviter le remboursement de la dette par les citoyens européens?

Monsieur le Premier ministre, votre présidence se veut sociale et c’est très bien. Mais elle ne sera sociale que si vous parvenez à poser avec sérieux les jalons de la justice fiscale. Elle ne sera sociale que si les géants du numérique passent à la caisse, elle ne sera sociale que si les industriels chinois paient les mêmes droits à polluer que les entreprises européennes, elle ne sera sociale que si les spéculateurs financiers sont mis devant leurs responsabilités.

Madame la Présidente, Monsieur le Premier ministre, l’Europe sociale passera par la justice fiscale ou ne sera pas.

Social and employment crisis in the COVID-19 pandemic and the EU's response in the Recovery Plan and the MFF (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, Madame la Secrétaire d’État, chers collègues, la crise sanitaire n’a épargné personne: employeurs, employés, associations, personnes les plus vulnérables. Alors, bien sûr, nous ne sommes pas sortis de la crise mais j’ai espoir car nous y travaillons tous sans relâche.

J’aimerais, ici, rendre hommage à l’action européenne. L’Europe sociale, l’Europe qui nous protège, qui protège les citoyens, qui nous protège, vous et moi, n’était pas une évidence avant la crise. Depuis, sa nécessité s’est imposée, on l’a vu avec ce mécanisme européen d’aide aux systèmes d’assurance chômage partiel. Concrètement, si certaines personnes ont pu recevoir des aides de la part de leur État, c’est parce que l’Europe était en soutien. Ceux qui avaient les reins les plus solides ont donné des gages pour assurer aux plus fragiles la capacité de se financer. C’est ça la solidarité européenne!

Monsieur le Commissaire, Madame la Secrétaire d’État, nous avons encore un long chemin à parcourir pour sortir de la crise, mais ce que nous avons fait avec le mécanisme d’assurance chômage, avec le plan de relance, avec le budget européen et ses différents instruments négociés c’est poser les jalons de l’Europe sociale et solidaire. Nous devons nous en féliciter.

Cadre financier pluriannuel pour la période 2021-2027

– Madame la Présidente, Monsieur le Président, chers collègues, contrairement à Mme Aubry, je suis confiante: l’Europe va se mouvoir en puissance budgétaire le temps de cette relance. Soyons-en fiers, car c’est le résultat de la volonté de ceux qui y croient, c’est le résultat de la volonté des pro-européens. C’est aussi notre résultat, ce budget, ce calendrier pour les ressources propres: Johan, José Manuel, Jan, Margarida, Rasmus, merci à vous.

Cependant, chers amis, nous devons rester lucides. L’Europe est tiraillée de l’intérieur. Elle est tiraillée de l’intérieur à cause de ceux qui veulent s’affranchir des règles communes, mais qui acceptent volontiers notre argent – ça, il n’y a pas de problème.

Je vais être très claire sur l’état de droit. J’entends l’extrême droite et les pourvoyeurs de

New general budget of the European Union for the financial year 2021 (debate)

Cette issue positive va nous permettre d’éviter de commencer l’année 2021 avec un budget de crise, un budget qui ne nous aurait pas permis de financer nos nouvelles politiques, nos nouvelles priorités.

Donc, chers amis, dans moins de trois semaines, nous allons commencer un nouveau cycle pour l’Europe: celui de l’Europe de la défense, celui de l’Europe de la santé, celui de l’Europe verte et, désormais, celui de l’Europe qui ne brade pas ses valeurs.

2021 sera aussi l’année de l’introduction de la première d’une nouvelle série de ressources propres, la «contribution plastique». La première depuis 32 ans. Nous le devons à la proposition de la Commission, Monsieur le Commissaire, mais aussi à la pression du Parlement européen. Sans cela, je doute que nous aurions avancé sur le sujet. Ce sont autant de victoires collectives, et nous devons le souligner.

Un dernier point, Monsieur le Commissaire, chers collègues. Je note que le budget annuel a été adopté sans difficulté. C’est très bien. Mais le budget pluriannuel a encore une fois déroulé le tapis rouge aux marchandages et aux égoïsmes nationaux, parce qu’il est adopté à l’unanimité. Un véritable chemin de croix pour trouver l’intérêt commun. Alors je pose cette question: à quand la fin de l’unanimité en Europe? Les psychodrames que nous subissons tous les sept ans, ce n’est plus supportable! Demain, la conférence pour l’avenir de l’Europe doit mettre un terme à cette question.

Preparation of the European Council meeting of 10-11 December 2020 (debate)

– Monsieur le Président, Madame la Présidente, chers collègues, en mai dernier, le journal

En juillet dernier, ce plan de relance avec le budget pluriannuel était acté entre les chefs d’État, non sans peine. Et enfin, il y a deux semaines, l’accord final avec les eurodéputés est tombé. Non sans peine, là encore, mais nous l’avons fait. Et voilà qu’aujourd’hui, malgré toute la bonne volonté du monde déployée par chacun d’entre nous ici, ça bloque. Ça bloque parce qu’un État en particulier a décidé de prendre l’espoir de 450 millions d’Européens en otage. Et que font les États? La semaine dernière: sommet européen. On en a parlé 17 minutes. On nous répond qu’on aura une éclaircie, peut-être lors du sommet du 10 décembre. Mais enfin, ce n’est pas croyable! L’Europe ne peut pas continuer à être gouvernée par intermittence en croisant les doigts pour qu’un grand chef décide enfin d’abandonner son veto!

Notre Europe, chers collègues, et les Européens méritent mieux. Ils méritent l’accord qui a été négocié avec plus de moyens pour les missions qui lui incombent, avec des ressources propres et bien sûr avec des valeurs préservées. Madame la Présidente, le Parlement ne reculera pas. Non, pas cette fois, et je regrette qu’il n’y ait aucun ministre dans cet hémicycle aujourd’hui qui puisse l’entendre. Cette relance doit permettre à notre continent de se relever, elle doit permettre aux Européens de rester debout. Alors, non, le chantage n’est pas acceptable dans nos démocraties. Non, l’unanimité n’est plus supportable en Europe, ne vous en déplaise, M. Zanni. Aux États, je dis, il y a urgence. Trouvez une solution qui respecte notre accord. Dès lors que c’est l’Europe et les Européens qui en sortent par le haut, nous vous soutiendrons.

Multiannual Financial Framework (including Own Resources), Rule of Law Conditionality Mechanism and the Recovery Fund for Europe (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, j’ose espérer que ce matin tous les pro-européens se sont levés le sourire aux lèvres. Prenons le temps, prenons conscience de ce qui a été obtenu hier par les députés européens dans cette Assemblée: 16 milliards d’euros. Seize milliards! C’est une victoire sans précédent. En 2006, quatre milliards d’euros. En 2013, zéro milliard d’euros d’argent frais. Nous avons triplé le budget pour la santé, là où les États membres n’y voyaient qu’une compétence nationale qui devait rester nationale, même en temps de pandémie. Nous avons corrigé ce non-sens.

Ce qu’il s’est passé hier, c’est la preuve que l’Europe n’est pas pilotée seulement par les États, et pour les États seulement. En exerçant pleinement notre rôle, nous, députés européens, nous avons montré que nous sommes les gardiens de l’Europe communautaire, les gardiens des intérêts des Européens, qui demandent plus d’argent pour la mobilité des étudiants, qui demandent plus d’argent pour la recherche, qui demandent plus d’argent pour nos frontières, qui demandent plus d’argent pour notre secteur culturel.

Chers collègues, nous l’avons fait! On nous riait au nez, on nous disait de redescendre sur terre, que nous n’aurions que des clopinettes... Nous l’avons fait.

Et sur les ressources propres, maintenant, que doit-on dire? Parce que les 16 milliards, ce n’est rien en terme de volume par rapport à ce que nous allons obtenir grâce à ces nouvelles ressources propres. On va enfin avoir un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, on va enfin avoir une taxe sur les géants du numérique, on va enfin avoir une taxe sur les transactions financières. Et cette taxe sur les transactions financières, comme les autres, si nous l’avons obtenue, c’est parce que nous avons négocié, pas en faisant des procès d’intention à ceux qui sont de l’autre côté et autour de la table. Rendez-vous compte: nous n’avons pas créé de véritable ressource propre depuis les droits de douane. C’était il y a 50 ans.

Faisons donc les comptes: en avril, nous appelions, dans cette Assemblée, à la création d’un plan de relance massif. Nous sommes aujourd’hui le 11 novembre, et nous avons un plan de 750 milliards d’euros, mais nous avons aussi désormais l’assurance que ce plan ne sera pas remboursé par les citoyens européens, mais qu’il sera remboursé par les géants du numérique, par les institutions financières qui spéculent, ou encore par les entreprises extra-européennes qui polluent.

Mes amis, quelle victoire! Quelle victoire! Même les Verts nous ont annoncé qu’ils allaient voter en faveur de ce budget. Depuis quand, chers collègues, cela n’était pas arrivé? Depuis quand? Chers collègues, moi je dis bravo à ce Parlement européen, je dis félicitations à ce Parlement européen! Nous sommes les seuls à même de réformer l’Europe face à des États empêtrés dans leur unanimité chronique.

Continuons nos batailles! Lançons maintenant la conférence sur l’avenir de l’Europe. Ne lâchons rien, et demain l’Union sera enfin puissance.

Budget général 2021: toutes sections

Beaucoup a déjà été dit aujourd’hui, je n’irai pas dans le détail de ces renforcements supplémentaires espérés dans ce texte. Je me contenterai de rappeler que la Commission – Monsieur le Commissaire, vous l’avez rappelé – rectifiera sa proposition sur la base de l’accord trouvé hier. Et, indubitablement, il devra y avoir des ajustements.

Au-delà des chiffres, l’important c’est, ce sera le message politique que nous enverrons: quelles priorités pour l’Union en 2021? L’Union qui souffrira encore des effets de la pandémie.

Personnellement, je pense qu’il faut un budget qui se concentre sur la relance, une relance intelligente, verte, numérique et solidaire. C’est cette relance qui nous ramènera la prospérité et qui protégera les plus vulnérables d’entre nous. Alors, oui pour mettre le paquet sur la santé et la recherche et l’innovation. Nos économies ne s’en porteront que mieux et nos emplois pourront ainsi être démultipliés. Mais où trouver l’argent?

Moins de TVA, nos droits douanes ont diminué à cause du ralentissement de nos échanges commerciaux et, il faut le dire, à cause des 5,5 milliards que nous laissons aux États membres pour faire le job, pour remplir de la paperasse, contrôler les marchandises, un job bien trop grassement payé, sans aucun doute. Mais il faut ce qu’il faut pour acheter le consentement à l’Europe de certains chefs d’État et de gouvernement.

Résultat, pour 2021, nous devrons encore faire la manche auprès des États pour ajuster nos finances. Heureusement, chers amis, tout cela sera bientôt de l’histoire ancienne. Notre combat collectif pour la création de nouvelles recettes a été décisif. Elles seront créées, nous aurons demain un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, une taxe sur les géants du numérique, une taxe sur les transactions financières.

Pierre n’est plus là mais je l’invite à travailler ensemble pour que cette taxe arrive à bon port. Ces ressources propres, une fois créées, permettront à l’Union de s’assumer en responsabilité. C’est la vision que je porte, que nous portons et que nous porterons jusqu’au bout. Merci Pierre, merci Olivier pour ce travail de longue haleine.

Rule of Law conditionality in the framework of the MFF 2021-2027 and Next Generation EU (debate)

– Madame la Présidente, chers collègues, la semaine dernière, Viktor Orbán demandait la démission de la commissaire Jourová, chargée de faire respecter nos valeurs. Réaction des autres États: rien! On note, mais surtout on ne s’offusque pas. Et aujourd’hui, ce même Viktor Orbán menace de bloquer le plan de relance. Pourquoi cela? Parce que les Européens refusent que les démocraties, leur démocratie soit détricotée, avec l’aide de leurs impôts.

Franchement comment en est-on arrivés là? Peut-être que si les États n’étaient plus sclérosés par l’unanimité alors nous pourrions enfin protéger nos démocraties. Peut-être que si les États n’étaient plus sclérosés par l’unanimité, nous pourrions amorcer la relance rapidement sans que certains poussent des cris d’orfraie dès qu’on parle de solidarité.

Monsieur le Ministre, les négociations sur le prochain budget sont dans une impasse. Chez vous, chacun a déposé sa menace de veto, il va maintenant falloir démêler tout cela. Alors avançons! Nous sommes prêts! 2021 c’est dans trois mois!

Système des ressources propres de l'Union européenne

Trois possibilités. Première possibilité: nous prenons l’argent des programmes européens pour rembourser cette dette que nous tirerions comme un boulet au pied jusqu’en 2058. Il faudrait alors expliquer aux jeunes qu’ils ne peuvent plus partir en Erasmus, aux agriculteurs que la souveraineté alimentaire passe par une baisse de la PAC, aux chômeurs que le Fonds social européen ne peut plus financer leur réinsertion. Qui pour comprendre et pour expliquer cela?

Deuxième possibilité: les États remboursent cette dette via une hausse des contributions nationales, c’est à dire une hausse des impôts sur les citoyens européens.

Je vais être très claire: ces deux solutions sont absolument inacceptables. Ceux qui ont perdu leur emploi ou leurs revenus à cause de la crise n’ont pas en plus à payer pour la relance, que ce soit par des impôts supplémentaires ou par moins d’opportunités.

Pour nous, députés européens, il y a une troisième option, la seule viable à nos yeux. Pour cela, il va falloir franchir le Rubicon, assumer une évidence: celle de la création de nouvelles ressources propres. Car pour tous les pro-européens, dont je fais partie, il s’agit bien là d’une évidence: l’évidence que l’Union est le niveau optimal pour assurer la justice fiscale à l’échelle de notre continent. Soulignons que nous ne réinventons pas la roue. Ce que nous défendons n’est que la traduction juridique de ce que les chefs d’État et de gouvernement ont décidé, lors de ce sommet du 21 juillet dernier, dans leurs conclusions politiquement contraignantes.

Alors j’entends déjà, çà et là, les pourfendeurs de l’Europe crier à un impôt imaginaire sur les ménages européens. Et bien je vous regarde droit dans les yeux, vous qui êtes à la droite extrême de cet hémicycle. Serez-vous capable d’expliquer à vos compatriotes, demain, que par dogmatisme vous refusez de protéger leur portefeuille? Quelle ironie pour ceux qui s’auto-érigent en protecteurs des petites gens face aux grands de ce monde.

Vous trouvez normal, vous, qu’aujourd’hui, les géants du numérique, qui sont sortis renforcés de cette crise, ne contribuent toujours pas à la juste hauteur de leurs profits alors même que nombre d’Européens doivent aller ronger leur épargne? Vous trouvez normal que les grandes entreprises chinoises, qui exportent massivement en Europe des produits à l’empreinte carbone ahurissante et à des prix ultra agressifs, sans être soumises aux mêmes normes, ne compensent pas leur impact environnemental? Vous trouvez encore normal, vous, de laisser les multinationales pratiquer l’optimisation fiscale, les institutions financières spéculer à outrance ou encore d’entretenir le dumping fiscal en Europe? Eh bien, moi, je ne trouve pas cela normal. Ce sont ces acteurs qui doivent payer pour la relance. Je refuse que les Européens soient mis à contribution. Bien sûr, pour cela, il faudra de la volonté et du courage politique.

Monsieur le Commissaire, Monsieur le Ministre, vous l’aurez compris, ce rapport dont nous débattons aujourd’hui n’est pas un simple rapport budgétaire un peu complexe, un peu «techno», un peu rébarbatif. Non, ce dont nous discutons aujourd’hui va bien plus loin. Ce que nous défendons aujourd’hui, c’est une Europe dans laquelle les États ne s’écharpent plus tous les sept ans, au cours de longs sommets de plusieurs jours, dans le but de déterminer quel est leur taux de retour ou comment acheter des États riches mais radins à coup de rabais indécents. Le choix qui est sur le point d’être acté entre les États et les parlementaires européens est absolument crucial. Il déterminera si l’Union se dirige irrémédiablement vers un statut d’organisation internationale, comme l’OMS, dont la survie dépend seulement du bon vouloir de ses États membres, ou bien si l’Union sera enfin armée de ses propres moyens pour faire respecter ses normes et ses valeurs, pour assurer à la prochaine génération d’Européens un avenir prospère et vert, libre de toute dette, si ce n’est celle de la reconnaissance.

Système des ressources propres de l'Union européenne

Autour de ce rapport, nous avons pu, avec mon collègue José Manuel Fernandes, chrétien démocrate portugais, rassembler nos collègues: Elisabetta Gualmini, socialiste italienne, David Cormand, écologiste français, Dimitrios Papadimoulis, de la gauche radicale grecque. Et de cette gauche radicale à la droite, en passant par notre groupe politique Renew Europe, nous avons su unir autour de ce principe: la dette devra être remboursée par les nouvelles ressources propres. Évidemment – cela a été rappelé –, un calendrier juridiquement contraignant sera absolument nécessaire pour s’assurer de leur introduction.

Ceci démontre bien une chose: les ressources propres, ce n’est pas une question de gauche ou de droite. Les ressources propres, c’est une question d’aimer et de faire vivre l’Europe, c’est une question d’assumer, d’avoir le sens des responsabilités en protégeant les économies des Européens. C’est une démonstration de la capacité à prendre de la hauteur, à regarder plus loin que les seuls intérêts nationaux, dans l’intérêt des Européens, qu’ils soient Français, Néerlandais, Roumains ou encore Danois. C’est l’exigence que nous attendons des États membres pour se sortir de l’unanimité dans laquelle ils sont empêtrés –il faut le dire, ils sont empêtrés sur ce sujet.

Mais cette fois, ils n’auront pas le choix, non seulement parce que nous serons intransigeants, Monsieur le Ministre, mais parce que les États savent que toute autre solution renforcerait

Vous pouvez compter sur nous, Monsieur le Commissaire, sur notre entêtement pour avancer sur le dossier des ressources propres. Monsieur le Ministre, vous pouvez compter sur notre disponibilité pour avancer de façon constructive mais exigeante dans ces négociations. Notre rapport est un plaidoyer pour une Union qui protège l’épargne de ses concitoyens et s’affirme devant les grands de ce monde. Cela se joue maintenant.

Résolution sur les conclusions de la réunion extraordinaire du Conseil européen du 17 au 21 juillet 2020

– Madame la Présidente, Monsieur le Président, chers collègues, cette pandémie nous a sidérés. Elle a sidéré les Européens face à notre impuissance des premières semaines.

Alors que nos économies, nos travailleurs, sont frappés de plein de fouet, notre responsabilité, en tant qu’élus, est de rendre l’espoir. L’espoir que nous serons mieux préparés à l’avenir pour faire face à toute crise sanitaire, aussi soudaine soit-elle. L’espoir que notre monde de demain soit plus résiliant, plus vert, plus innovant, plus solidaire.

C’est dans cet esprit que les chefs d’État et de gouvernement ont adopté ce plan de relance. C’est une avancée absolument majeure pour notre avenir, un moment historique. Je pense que personne, dans cet hémicycle, ne pourra le contester, à moins de faire preuve d’une mauvaise foi absolue. Alors je vous adresse, Monsieur le Président, mes sincères félicitations pour avoir trouvé un accord sur ce budget extraordinaire. Nous le soutenons avec force.

Pourtant la tâche n’a pas été facile, loin s’en faut. Mais honnêtement, quoi de plus prévisible? Les chefs d’État et de gouvernement sont empêtrés dans l’unanimité; ils traînent leurs propres contraintes budgétaires jusqu’à Bruxelles et savent pertinemment qu’ils seront jugés selon une grille de lecture nationale absolument intransigeante. Cela doit cesser!

Madame la Présidente, Monsieur le Président, dans la position que nous allons adopter aujourd’hui, nous, députés européens, demandons un engagement clair et contraignant pour l’introduction rapide de nouvelles ressources propres. Pas de termes flous, tels que «en vue de» ou «possiblement». Nous demandons aux GAFA, aux multinationales qui pratiquent l’optimisation fiscale, aux grandes industries polluantes chinoises de contribuer. Ce sont elles qui doivent porter la charge de cet emprunt.

À vrai dire, il s’agit de la raison d’être, de l’essence même de ce plan de relance: assurer la solidarité entre nos pays, sans alourdir la charge pour nos citoyens. En clair, nous voulons graver dans la loi ce qui a été acté dans l’esprit. Notre requête s’inscrit dans la dynamique de votre accord. Monsieur le Président, nous pouvons aujourd’hui commencer la négociation sur ce budget ordinaire ensemble, en confiance, avec ambition et rapidité.

Conclusions of the European Council meeting of 19 June 2020 - Preparation of the European Council meeting of 17-18 July 2020 (debate)

Monsieur le Président, notre famille politique sera vigilante sur deux points en particulier. Deux points qui détermineront notre soutien, ou non, à cet accord entre États.

Première condition: de nouvelles ressources propres, au pluriel, pour rembourser l’emprunt. Soyons clairs! Nous ne satisferons pas de la seule contribution plastique.

Je reconnais qu’adopter une position commune sur ce sujet n’est pas une tâche aisée. Ça ne l’est pas non plus dans cette assemblée. Mais nous l’avons fait. Nous avons surpassé nos divisions, parfois calibré nos ambitions, pour avancer. Aujourd’hui, l’urgence de contracter ce grand emprunt sans qu’il ne pèse sur les générations futures doit guider l’accord entre les États. Faisons porter la charge aux GAFA, aux multinationales qui pratiquent l’optimisation fiscale, aux grands pollueurs.

Deuxième condition: un mécanisme pour la protection de l’état de droit, efficace et activable dans les faits. C’est une valeur inscrite dans nos traités. Elle n’est pas moins importante que l’objectif de convergence économique. En clair, nous ne voulons plus que les autocrates Orbán, Kaczynski et leurs amis utilisent les impôts des citoyens européens pour asseoir leur emprise autocratique dans leur pays, dans notre Europe.

Monsieur le Président, je vous fais part de mes vœux de réussite les plus sincères. Notre famille politique, au cœur d’un Parlement uni dans ses priorités, attend de ce sommet un accord. Dans la foulée, nous serons prêts à négocier pour assurer à la prochaine génération d’Européens un avenir vert et prospère. Un avenir démocratique et libre de toute dette, si ce n’est celle de la reconnaissance.

EU Recovery package (debate)

– Monsieur le Président, Madame la Présidente, chers collègues, cette proposition est une avancée majeure de par l’emprunt qu’elle propose.

Cependant, je vais être directe: franchement, on se demande encore où est l’argent pour financer cette relance, mais on le sait tous où il est cet argent. Cet argent il est chez Google, chez Amazon et chez Facebook. Cet argent est chez toutes ces multinationales qui pratiquent l’optimisation fiscale. Faisons-leur porter la charge de cet emprunt. Même chose pour les grandes industries chinoises qui polluent et qui n’ont que faire de nos normes.

Ayons enfin le courage d’utiliser cette arme que sont les ressources propres et faisons-le dès maintenant, pas en 2024. Une fois que cet argent sera récolté, nous pourrons donner ce nouveau souffle à notre projet: des voitures propres, des habitations bien isolées, un retour de nos emplois délocalisés.

Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, ce virus ne propage pas seulement la mort, il propage aussi le désespoir. Évitons la fatalité et donnons à l’Europe la grandeur à laquelle les citoyens aspirent.

Je vous remercie pour cette proposition, nos demandes sont complémentaires.

Preparation of the Extraordinary European Council Meeting of 20 February 2020 on the Multiannual Financial Framework (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, Madame la Ministre, après deux longues années de procrastination, un vent d’urgence souffle dans le dos des chefs d’État et de gouvernement. Et c’est heureux.

C’est heureux, car l’Europe est à un tournant de son histoire; cela a déjà été dit. Les défis collectifs qui s’offrent à nous sont gigantesques; ils exigent des efforts rapides et sans commune mesure – nous le savons tous ici. Pourtant, après plus de 60 ans de vie commune, le dogme d’un budget aux alentours de 1 % du PIB n’est absolument pas remis en cause.

Comme tous les sept ans, les États s’écharpent et s’enferment dans des comptes d’apothicaire: combien vais-je donner? Combien vais-je recevoir, surtout? Plus 0,01 % par-ci? Certainement pas. Moins 0,02 % par-là? Ah oui, certainement! C’est un fait: pour certains États, la quête du Graal, c’est la diminution de leur contribution nationale. Et cette obsession est facilitée, voire encouragée par notre système de financement.

Assis à 80 % sur les contributions nationales, ce système de financement actuel est pervers. Pour satisfaire les uns et les autres, on rivalise d’ingéniosité, on introduit des complexités et des rabais en tous genres. La tâche du président du Conseil n’est pas simple, mais il a tout notre soutien, tout comme la Commission.

Pour résoudre la quadrature du cercle, un seul combat: celui des ressources propres. Avec les ressources propres, jadis marque d’identité, les contributions nationales seront réduites – c’est d’ailleurs la solution gagnant-gagnant qu’a évoquée Mme la Présidente tout à l’heure.

L’Union sera aussi renforcée, avec plus d’autonomie financière pour répondre aux priorités des Européens. Or aujourd’hui, disons-le, l’heure est grave. Dépecé de sa philosophie originelle, notre système de financement vit une crise existentielle. Soyons clairs: sans réforme, il risque d’emporter dans sa chute tous les espoirs que nous fondons sur notre Union.

Chers collègues, le sommet de ce 20 février sera crucial. Crucial pour mesurer la réalité des ambitions des États avant le grand face-à-face avec le Parlement. En tant que négociatrice pour le Parlement, je m’engage à défendre cette réforme pour le bien de notre Union et des citoyens européens.

Commission Work Programme 2020 (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, merci pour ce programme de travail qui répond directement au discours ambitieux d’Ursula von der Leyen, que nous soutenons.

Je voudrais revenir ici sur l’une des déclarations fortes de la présidente, qui concerne le droit d’initiative du Parlement. Le corollaire à ce droit, c’est le savoir, c’est l’information c’est la statistique. Or, en tant que nouvelle élue au Parlement européen, je m’étonne que nous recevions les informations parfois trop tardivement et parfois pas du tout. En voici deux exemples concrets.

Un exemple technique d’abord: le système ABAC de la Commission, c’est-à-dire le registre de toutes les dépenses des programmes européens, n’est toujours pas accessible au Parlement européen, alors que nous sommes l’une des deux branches budgétaires. Cherchez l’erreur.

Un exemple plus politique maintenant, avec la diffusion en décembre dernier, dans la presse, de chiffres extrêmement importants sur les bénéfices du marché intérieur pour chacun des États membres. Ce sont des chiffres précieux pour démontrer l’influence positive de la construction européenne et ce sont des chiffres sensibles quand nous connaissons les positions de certains États membres, notamment les États plus frugaux, dans le cadre des négociations actuelles sur le prochain budget pluriannuel.

Monsieur le Commissaire, nous poursuivons le même objectif. Le Parlement est un partenaire avec qui il faut compter, vous le savez. C’est pourquoi je vous demande aujourd’hui de nous garantir que la Commission s’engagera à fournir aux députés toutes les informations dont ils ont besoin.

Commission Work Programme 2020 (debate)
Presentation of the programme of activities of the Croatian Presidency (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Premier ministre, nous en sommes à la cinquième présidence qui s’attaque à cet épineux dossier du futur budget de l’Union européenne. Espérons que cette fois, ce sera la bonne.

Le Conseil a mandaté Charles Michel pour trouver un accord. Néanmoins, la présidence croate aura un rôle fondamental à jouer: celui de l’impulsion, car il est urgent d’avancer. Plus les décideurs tardent, plus ce sont nos agriculteurs, nos chercheurs, nos régions, nos porteurs de projets qui doutent. La majorité des programmes n’est pas encore bouclée, les moyens qui seront alloués sont encore inconnus. Je vous le demande: côté bénéficiaires, comment planifier des projets dans une telle incertitude, et côté Parlement, comment négocier sérieusement sur nos actions futures sans connaître nos moyens?

Monsieur le Premier ministre, notre avenir est commun car nos défis sont communs. La lutte contre le changement climatique ne se fera pas à l’échelle du Luxembourg, la gestion des migrations ne sera pas uniquement grecque, la défense de notre continent ne saurait être réservée à l’Estonie, notre souveraineté alimentaire ne pourra pas être assurée par la France ou l’Allemagne seule. Et si le problème après tout n’est que comptable, alors la solution est simple: dotons l’Union de nouvelles ressources propres.

Conclusions of the European Council meeting of 12 and 13 December 2019 (debate)

– Madame la Présidente, 237 milliards, c’est le trou béant qui sépare les États du Parlement sur le budget 2021-2027. Par sa proposition, la Finlande a multiplié les divisions, car elle ne satisfait ni une majorité d’États qui, comme le Parlement, veut plus, ni une minorité qui veut moins. Et c’est sans compter les nouvelles ambitions de la Commission, qui sont évidemment partagées par tous pour faire de l’Europe une puissance à la hauteur des défis du XXIe siècle. Quant à savoir où trouver l’argent, c’est encore autre chose.

Monsieur le Président Michel, les chefs d’État et de gouvernement vous ont confié cette responsabilité de résoudre la quadrature du cercle. Nul doute que vous y passerez quelques nuits. Le premier échange que nous avons eu hier soir a été extrêmement fructueux et il est de bon augure; nous sommes donc prêts à vous accompagner.

Car le Parlement a la réponse à cette équation du 27e degré: les ressources propres. Oui, l’Europe a besoin de retrouver de l’autonomie financière. Oui, l’Union a besoin de nouvelles ressources propres qui contribuent à nos politiques et dégagent des marges de manœuvre. Et c’est bien à cette intersection que se croiseront les États, la Commission et le Parlement européen. Les ressources propres dont certains États ne veulent pas ne sont pas le problème, elles sont la solution. Et c’est bien la raison pour laquelle nous ne donnerons pas notre accord sans avancer en la matière.

Preparation of the European Council meeting of 12 and 13 December 2019 (debate)

– Madame la Présidente, cela fait déjà un an que le Parlement a adopté sa position sur le prochain cadre financier pluriannuel et que nous attendons que le Conseil soit disposé à négocier. Il semble que les choses bougent enfin, car vous devriez, d’ici quelques jours, Madame la Ministre, mettre des chiffres derrière vos propositions. C’est une bonne nouvelle et nous espérons que vous ferez preuve d’ambition mais aussi de réalisme dans cet exercice qui, reconnaissons-le, est périlleux pour une présidence. En effet, quelle que soit votre proposition, je peux vous garantir que vous allez faire des mécontents parmi les États membres et aussi parmi les députés ici présents.

Pour répondre à cette équation sans aucun doute difficile, une seule voie est possible – je viens de l’évoquer –, c’est celle de l’ambition et du réalisme. Il se trouve que c’est la voie empruntée par le Parlement pour dégager sa position.

Tout d’abord, les ambitions sont facilement partagées; elles concernent la politique agricole commune et de cohésion, les programmes phares de l’Union comme Erasmus ou Horizon 2020 pour la recherche, les nouveaux défis en matière de défense, de migration, d’innovation, de sécurité ou encore de numérique, le respect de l’état de droit et, bien sûr, le défi du changement climatique.

Ensuite, il y a deux manières d’être réaliste: celle de certains États membres, qui veulent faire plus avec moins et celle du Parlement, qui considère que toute nouvelle initiative doit s’accompagner de moyens budgétaires supplémentaires. L’objectif est simple: garantir la qualité et l’efficacité des politiques publiques européennes. Permettez-moi de penser, Madame la Ministre, que le réalisme est plutôt du côté du Parlement, car, celui-ci est assurément très ambitieux pour les Européens. C’est bien parce que nous portons cette ambition que nous martelons l’urgence de faire avancer le dossier des ressources propres.

Aujourd’hui, la prédominance des contributions nationales alimente la logique du juste retour et ignore la valeur ajoutée européenne. Or, avec les ressources propres, nous pourrions non seulement limiter cette stratégie viciée mais aussi accompagner et renforcer les politiques de l’Union grâce à un mécanisme de recettes incitatif. C’est ce qui s’appelle en France «faire d’une pierre, deux coups».

Budget général 2020: toutes sections

– Monsieur le Président, je voudrais commencer par remercier l’ensemble des acteurs des négociations intenses qui ont été menées ces dernières semaines, il s’agit de M. le commissaire Oettinger, de M. le secrétaire d’État Tiilikainen, de nos rapporteurs Monica Hohlmeier et Eider Gardiazabal et, pour le groupe Renew, de Clotilde Armand et d’Olivier Chastel. Merci pour votre engagement et pour votre détermination; merci également aux autres collègues qui ont contribué à cet accord.

Cette année, l’enjeu climatique a été au cœur de nos préoccupations. C’est ainsi que nous avons obtenu une augmentation de 500 millions d’euros par rapport au premier projet de budget pour des programmes contribuant à la protection du climat, mais aussi 300 millions pour la recherche, 130 millions pour l’interconnexion de nos réseaux énergétiques et de transport, sans oublier 50 millions pour Erasmus. Il s’agit, sans conteste, d’un bon accord pour le Parlement, pour l’Europe.

Les citoyens nous ont donné un mandat clair pour que l’Union les protège et qu’elle assure leur avenir. Selon une enquête d’opinion récente, le changement climatique est devenu la deuxième préoccupation des citoyens à l’échelle de l’Union européenne. Par cet accord, nous leur montrons que cette préoccupation est partagée, mais nous leur prouvons surtout que nous sommes un relais essentiel pour une plus grande action en la matière. Cette semaine, le Parlement européen montre qu’il est un acteur-clé pour notre planète.

J’aimerais néanmoins vous faire part d’un regret. Malgré ces efforts conséquents, nous n’atteindrons pas la cible des 20 % de dépenses allouées au climat pour la période 2014-2020. C’est un échec. L’Union a manqué à ses engagements. Cependant, à notre insistance, la Commission a déclaré qu’elle redirigerait l’argent non utilisé dans certains programmes vers des lignes contribuant au climat. Avec l’ensemble de notre groupe Renew Europe, je soutiendrai donc la Commission pour qu’elle mette tout en œuvre afin de se rapprocher le plus possible de ces 20 %. Nous y veillerons jusqu’au bout.

Budget général 2020: toutes sections

– Madame la Présidente, Monsieur le Secrétaire d'État, Monsieur le Commissaire, Chers collègues, demain le Parlement défendra une évidence: le respect de nos engagements. Alors que l'Union européenne s'était fixé comme objectif d'allouer 20 % de son budget à la protection du climat entre 2014 et 2020, le Conseil, pour la dernière année, vient couper dans les financements nécessaires pour atteindre cette cible.

Permettez-moi ici de soulever une contradiction malheureusement récurrente. Chaque année, les États assignent de grandes responsabilités à l'Europe, qui doit nous permettre de lutter contre le changement climatique, de développer une économie basée sur le savoir, de renforcer la compétitivité de nos entreprises ou encore d'aider nos jeunes. Mais chaque année, le même jeu, les mêmes actes. Le Conseil s'abstient de soutenir les dépenses liées au climat, coupe dans la recherche, diminue les aides pour l'accès au financement des PME, frappe de plein fouet le programme destiné à améliorer l'emploi des jeunes.

Monsieur le Secrétaire d'État, Monsieur le Commissaire, Chers collègues, cette tartufferie n'a que trop duré. Elle est le résultat de la mainmise des États sur notre budget. Mettons-y un terme, n’attendons plus des États qu’ils financent presqu’à eux seuls le budget de l'Union, dotons-nous enfin de nouvelles ressources!

Résolution sur le cadre financier pluriannuel 2021-2027 et les ressources propres: il est temps de répondre aux attentes des citoyens

En mai 2018, c’est-à-dire il y a 17 mois, la Commission a présenté sa proposition pour le prochain cadre financier. Le Parlement s’est immédiatement mis au travail et a exprimé sa position et ses priorités. Depuis, nous attendons que le Conseil avance et tranche nombre de dossiers. Or, le temps presse et l’heure est venue de passer à la vitesse supérieure dans les négociations. L’heure est également venue d’y associer le Parlement. La ligne adoptée par le Parlement est claire et nous réaffirmons aujourd’hui ses priorités avec le maintien du budget de la politique agricole commune et de cohésion, le renforcement de programmes emblématiques comme Erasmus ou Horizon 2020, de nouveaux crédits pour les nouveaux défis ou encore la mise en place d’un mécanisme lié à l’état de droit.

Le prochain cadre devra aussi répondre au changement climatique et préserver la biodiversité. Sur cette question, l’engagement de la présidente élue Ursula von der Leyen, avec le lancement d’un

Un point d’alerte cependant: ces initiatives, que nous saluons, doivent s’accompagner de moyens budgétaires supplémentaires. J’entends déjà ça et là, les attaques en irresponsabilité du Parlement qui voudrait toujours dépenser plus, mais soyons concrets: à enveloppe constante, plus d’initiatives, cela signifie des coupes dans d’autres programmes, parfois du saupoudrage et donc des politiques publiques moins efficaces. Ne donnons pas du grain à moudre aux eurosceptiques.

Je conclurai avec les ressources propres. Le système de recettes, tel qu’il a été conçu dans les années 1970, a été dévoyé au fil du temps. Aujourd’hui, la prédominance des contributions nationales alimente la logique du juste retour. Dit autrement, nous entretenons un système dans lequel les approches nationales sont reines, alors même que nous devrions privilégier la valeur ajoutée européenne. Il est urgent d’avancer sur ce dossier qui, je le rappelle, est essentiel pour le Parlement. Nous ne donnerons pas notre accord sur le cadre de dépenses sans nouvelles ressources propres pour l’Union.

Madame la Ministre, vous le savez, la balle est dans votre camp. Vous connaissez nos positions, nous attendons les vôtres, afin d’entamer enfin les discussions au service des Européens.

Presentation by the Council of its position on the draft general budget - 2020 financial year (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Secrétaire d'État, Monsieur le Commissaire, chers collègues, l'année 2020 va clôturer le cadre financier actuel, et par conséquent sonnera l'heure du bilan. Fin 2013, les institutions européennes se sont engagées à allouer 20 pour cent des dépenses pour la protection du climat. Or, cet engagement est en passe de ne pas être respecté. Cet échec s'inscrirait dans un contexte où les catastrophes se multiplient.

Nos concitoyens eux-mêmes ont envoyé un message clair en mai dernier. Ils attendent de l'Union qu'elle agisse, qu'elle protège. Notre devoir est de répondre à leurs préoccupations. Les institutions doivent respecter et honorer leurs engagements. Pour notre groupe, Renew Europe, il est primordial d'atteindre les 20 pour cent. Il y va de la protection de la planète et du lien de confiance entre les citoyens et leurs institutions.

Monsieur le Secrétaire d'État, Monsieur le Commissaire, chers collègues, nous prenons acte de la position du Conseil et de sa quête annuelle pour plus d'économies et ce, en totale contradiction avec l'ambition climatique affichée par la Présidence finlandaise. Néanmoins, nous attendons de l'ensemble des institutions qu'elles tiennent leurs promesses. De nouveaux engagements accompagneront le prochain cadre financier. Assurons-nous que ce budget 2020 soit un trait d'union cohérent.

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