Rapport 2021 de la Commission sur l’état de droit

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

429
131
34

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

40
16
8
Parmi 79 députés, 64 ont votés.
19 mai 2022

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°2 ✅️ Adopté

57. estime que le rapport annuel est le document dans lequel il est le plus approprié de consacrer une partie à la conduite d’une analyse au titre du règlement sur la conditionnalité liée à l’état de droit; prend acte du fait que, le 27 avril 2022, la Commission a enfin engagé la procédure formelle contre la Hongrie au titre du règlement sur la conditionnalité liée à l’état de droit en lui adressant une notification écrite; presse la Commission de lancer la procédure prévue à l’article 6, paragraphe 1, dudit règlement, au moins dans les le cas de la Pologne et de la Hongrie également ; rappelle que l’applicabilité, l’objet et le champ d’application du règlement sont clairement définis et ne nécessitent pas d’explications supplémentaires; condamne la décision de la Commission de continuer de rédiger des lignes directrices alors que la CJUE a rendu un arrêt confirmant la légalité et la validité du règlement; invite la Commission à veiller, éventuellement au moyen d’une proposition législative, à ce que l’application de l’article 6 du règlement sur la conditionnalité liée à l’état de droit n’affecte pas directement ou indirectement les citoyens, étant donné que les responsables des violations de l’état de droit sont des représentants du gouvernement ou des chefs d’État, et que les fonds restant dans le budget consolidé de l’Union peuvent être directement accessibles aux institutions publiques locales ou aux entités privées; invite la Commission à appliquer plus strictement le règlement portant dispositions communes et le règlement financier afin de lutter contre l’utilisation discriminatoire des fonds de l’Union, en particulier toute utilisation à des fins politiques, et à explorer tout le potentiel de ces instruments et du règlement sur la conditionnalité liée à l’état de droit pour protéger la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux, en veillant ainsi à ce que les fonds de l’Union ne soient pas utilisés pour des initiatives qui ne respectent pas les valeurs de l’Union consacrées à l’article 2 du traité UE, tout en respectant les intérêts des bénéficiaires finaux qui ne sont pas des entités gouvernementales;

Déposé par le rapporteur

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🖐 Vote à main levée
🚫 Aucun amendement
Dominique BILDE | Rassemblement national
J'ai voté contre ce rapport.L'état de droit est un outil de pression, voire de chantage, envers les États membres. C'est évidemment inacceptable.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
. – Ce rapport a pour but de donner l’avis du Parlement européen sur le rapport annuel de la Commission sur l’état de droit dans les États membres de l’Union européenne. Il fait notamment une critique de l’état de droit en Slovénie, de l’action de Frontex ou des services de sécurité et de contre-terrorisme dans l’UE. Considérant que ces critiques sont infondées, je me suis abstenu de voter ce rapport.
France JAMET | Rassemblement national
Il n’y a, dans ce rapport, rien à sauver car, de toute façon, pour le Parlement européen nul n’en fait jamais assez. Il est certain qu’en termes d’idéologie hors-sol et de dérive centralisatrice, aucun ‘élève’ si talentueux soit il n’est prêt à dépasser ce ‘maître’ en démagogie… J’ai voté contre.
Fabienne KELLER | Renaissance
Je salue l’adoption du rapport du Parlement européen sur la situation de l’État de droit dans l’Union en 2021. Le Parlement réagit ainsi au deuxième rapport annuel publié par la Commission européenne, qui met en lumière les entraves à l’indépendance de la justice, ainsi que les restrictions de la liberté des médias et de la liberté d’expression dans les 27 États membres et dans l'Union européenne dans son ensemble.Je soutiens pleinement l’adoption de ce texte qui formule de nombreuses pistes d’amélioration du rapport de la Commission, défendues par mon groupe Renew Europe. Nous demandons en particulier à la Commission européenne d’établir un lien clair entre ce rapport annuel et le mécanisme de conditionnalité des fonds européens au respect de l’État de droit. Alors que la Commission a annoncé l’enclenchement de la procédure de conditionnalité à l’encontre de la Hongrie, nous demandons à ce que les analyses de ce rapport annuel constituent davantage un outil au service de l’application de la conditionnalité des fonds européens.
Nadine MORANO | Les Républicains
Je me suis abstenue sur cette résolution relative au rapport 2021 de la Commission sur l’état de droit. Le texte contenait des dispositions intéressantes, par exemple en matière de promotion des droits sexuels et génésiques. Il présentait toutefois des passages excessifs et inacceptables : critique sans fondement de l'état de droit en Slovénie, mise en cause des services répressifs pour leur action lors des manifestations et aux frontières de l'UE, dénonciation péremptoire de pratiques discriminatoires dans le domaine des politiques de sécurité et de contre-terrorisme, critiques du traitement réservé aux migrants et demandeurs d'asile aux frontières extérieures, ou encore appel à la création d’un indicateur du respect de l’état de droit dans chaque État membre, élaboré par des « experts indépendants », ce qui, au-delà d'être entièrement flou juridiquement, laisse entrevoir la possibilité de nombreuses instrumentalisations...
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les observations et les recommandations du Parlement européen sur le rapport 2021 de la Commission sur l’état de droit. Il invite notamment la Commission à faire appliquer les procédures de sanctions contre les pays qui ne respectent pas l’état de droit et à effectuer des évaluations précises par pays en présentant des recommandations spécifiques pour remédier aux problèmes identifiés. J’ai donc voté pour ce texte qui demande de prendre à bras le corps la question des violations de l’état de droit en Europe, notamment en Pologne et en Hongrie, afin de protéger les libertés fondamentales et les principes démocratiques fondamentaux.
Valérie HAYER | Renaissance
J’ai voté avec l’ensemble du groupe Renew pour ce rapport d’initiative faisant le point sur la situation de l’État de droit dans les 27 pays de l’Union. Ce rapport s’intéresse particulièrement à quatre thèmes :• Le système judiciaire ;• La lutte contre la corruption ;• La liberté de la presse ;• La présence de contre-pouvoir.Après la publication du rapport 2021 par la Commission européenne, le Parlement va plus loin et rappelle les outils dont dispose l'Union pour lutter contre les lacunes identifiées.Groupe moteur dans l’établissement d’un mécanisme global pour l’État de droit, Renew Europe a formulé de nombreuses propositions qui ont été intégrées à ce rapport, notamment sur la création d’un indice de l'État de droit, ainsi que l’utilisation plus stratégique des procédures d'infraction ciblées. Ces mesures permettront d’établir plus facilement les infractions à l’État de droit et de le lier au déclenchement du mécanisme de conditionnalité.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – Le « mécanisme européen de protection de l'état de droit » est devenu un élément central de la panoplie d'armes dont l'UE s’est dotée pour encadrer l’action des États membres sous couvert d’aider « à prévenir l'apparition ou l'aggravation de problèmes liés à l'état de droit ». Il prévoit un processus de dialogue annuel entre le Conseil, le Parlement européen, la Commission, les États membres, les Parlements nationaux, l’inévitable société civile et les non moins incontournables ONG et autres parties prenantes, qui débouche essentiellement sur un rapport annuel sur l'État de droit dont la rédaction est confiée à la plume objective et désintéressée de la Commission. Face à ceci, j’ai voté contre ce rapport.
Jordan BARDELLA | Rassemblement national
Ce rapport annuel est un outil de pression voire de chantage envers les États membres, ce qui est inacceptable. En outre, le Parlement européen condamne la décision de la Commission de continuer à rédiger des lignes directrices même après l'arrêt de la CJUE confirmant la légalité et la validité du règlement. J'ai donc voté contre ce texte.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Le « mécanisme européen de protection de l'état de droit » est devenu un élément central de la panoplie d'armes dont l'UE s’est dotée pour encadrer l’action des États membres sous couvert d’aider « à prévenir l'apparition ou l'aggravation de problèmes liés à l'état de droit ». Il prévoit un processus de dialogue annuel entre le Conseil, le Parlement européen, la Commission, les États membres, les Parlements nationaux, l’inévitable société civile et les non moins incontournables ONG et autres parties prenantes, qui débouche essentiellement sur un rapport annuel sur l'État de droit dont la rédaction est confiée à la plume objective et désintéressée de la Commission, et dont le rapport Reintke évalue la version 2021. A travers ce rapport, le PE condamne la décision de la Commission qui continuer à rédiger des lignes directrices même après l'arrêt de la CJUE confirmant la légalité et la validité du règlement. J’ai voté contre ce rapport qui confirme que la notion d’état de droit constitue un outil de pression voire de chantage envers certains États membres.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Le « mécanisme européen de protection de l'état de droit » est devenu un élément central de la panoplie d'armes dont l'UE s’est dotée pour encadrer l’action des États membres sous couvert d’aider « à prévenir l'apparition ou l'aggravation de problèmes liés à l'état de droit ». Il prévoit un processus de dialogue annuel entre le Conseil, le Parlement européen, la Commission, les États membres, les Parlements nationaux, l’inévitable le rapport Reintke évalue la version 2021.En bref, ce rapport « condamne la décision de la Commission de continuer à rédiger des lignes directrices même après l'arrêt de la CJUE confirmant la légalité et la validité du règlement » (sur la conditionnalité) et « les autorités des États membres qui refusent de participer au dialogue annuel sur l'État de droit » et « regrettent vivement l'incapacité du Conseil à réaliser des progrès significatifs dans les procédures en cours au titre de l'article 7§1 TUE. »Il est certain qu’en termes d’idéologie hors-sol et de dérive centralisatrice, aucun ‘élève’ si talentueux soit il n’est prêt à dépasser ce ‘maître’ en démagogie pour qui « ce que veut la majorité n’est pas forcément légitime, ce serait une vision de la démocratie que nous ne pouvons défendre ».J’ai voté contre.
🚫 Aucune explication de vote
Fabienne KELLER | Renaissance

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, cher Didier Reynders, depuis trop longtemps, certains États membres ne respectent pas les valeurs européennes, sans conséquence. Face à ces atteintes répétées à l’état de droit, l’Europe tente de se mobiliser.

Votre rapport, Monsieur le Commissaire, est bien sûr un document fondateur important. Le rapport que nous examinons aujourd’hui propose d’aller plus loin pour mettre en œuvre un certain nombre de mesures correctrices. En effet, l’état de la situation montre des entraves à l’indépendance de la justice, des restrictions à l’encontre de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. Mais je crois qu’on en est tous d’accord: les rapports ne sont pas suffisants. À quoi bon analyser, si on n’en tire pas les conséquences? À quoi bon documenter, si on n’agit pas?

Le rapport vous le propose. Vous l’avez indiqué, cher Commissaire Didier Reynders, vous souhaitez aller plus loin. Nous avons bien sûr la procédure du mécanisme de conditionnalité du budget enclenchée à l’égard de la Hongrie. C’est une belle étape, mais avec notre groupe, avec Sophia in ’t Veld, qui s’est exprimée tout à l’heure, nous demandons que ce rapport constitue un outil encore plus opérationnel au service de la conditionnalité des fonds européens.

Nous exprimons donc des attentes fortes pour que la prochaine édition – alors, plutôt en septembre qu’en juillet – donne lieu à un large débat et à la construction de nouveaux outils; que ce nouveau rapport poursuive cet objectif, formule des recommandations spécifiques – soit pays par pays, soit par rapport à des objectifs précis – pour répondre aux problèmes identifiés. Nous le devons à nos journalistes, à nos juges – une pensée particulière pour les juges polonais suspendus – et à tous nos citoyens qui s’engagent pour la vie démocratique.

Gilles LEBRETON | Rassemblement national

– Madame la Présidente, chers collègues, le Parlement européen semble prendre un malin plaisir à attaquer les États qui osent résister à la doxa de l’Union. Le rapport Reintke prend ainsi prétexte de l’examen sur la situation de l’état de droit dans l’Union pour sombrer dans la surenchère par rapport à la Commission. Il attaque la Pologne et la Hongrie de façon incompréhensible, au moment même où ces deux États accueillent de façon exemplaire des millions de réfugiés ukrainiens. Et dans son paragraphe 16, il ose affirmer que le droit de l’Union prime sur les constitutions nationales au mépris de la volonté librement exprimée dans ces mêmes constitutions par des peuples souverains.

Face à ces prétentions, j’affirme que la France et ses partenaires européens ne sont pas des incapables sous tutelle que la Commission et le Parlement pourraient réprimander sur le fondement de considérations subjectives et partiales. Ce sont les États qui sont le véritable moteur de la coopération européenne, il ne faut jamais l’oublier. Ce sont les États qui sont les dépositaires de la souveraineté des peuples et non l’Union européenne.

Pierre KARLESKIND | Renaissance

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, ce rapport, il dit ce que l’on voit, ce que j’ai pu voir quand j’étais en Pologne avec le Président Séjourné. Nous avons vu ces militants harcelés par la police. Nous étions en Hongrie, à Budapest, avec mes collègues Terry Reintke et Fabienne Keller, où nous avons dit non aux attaques contre les LGBT.

Ce rapport, il dit explicitement que ces pays désobéissent clairement aux règles européennes. Car respecter l’état de droit, cela passe forcément d’abord par le respect des règles européennes. C’est ce qui est écrit dans la résolution et c’est ce que nous allons voter.

Alors, dans mon pays, certains veulent désobéir. Nous avions l’habitude que ce message vienne de l’extrême droite. Mais malheureusement, je constate que certains partis qui viennent de groupes qui, ici, ont toujours été les alliés de l’état de droit et des principes européens veulent sacrifier sur l’autel d’un accord électoral, pour quelques circonscriptions, ce beau principe de l’état de droit et nous faire ainsi entrer, l’année prochaine, dans ce rapport de la honte.

Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national

– Madame la Présidente, ce rapport est une nouvelle attaque contre les pays de l’Union qui veulent rester souverains et maîtres de leur destin. Ainsi, la Pologne et la Hongrie, qui non seulement ne reçoivent aucune aide de la part de l’Union européenne, alors que ces pays accueillent des millions de réfugiés ukrainiens, mais qui n’obtiennent pas non plus le versement des fonds du plan de relance européen auxquels elles ont droit.

La Commission a en effet réussi à contourner le traité qui exige l’unanimité pour suspendre le versement de ces fonds grâce au mécanisme dit «de conditionnalité», validé par la Cour de justice de l’Union européenne et destiné à sanctionner les États qui ne respecteraient pas l’état de droit, notion flou et discutable qui n’est en réalité que le reflet de l’idéologie fédérale et mondialiste de l’Union européenne. La Cour de justice de l’Union européenne a ainsi opéré, en fait, un véritable coup d’État judiciaire et ceci est à rapprocher des conclusions de la conférence sur l’avenir de l’Europe, où le président français a invité à aller vers des décisions prises non plus à l’unanimité des États membres, mais à la majorité qualifiée, ce qui permettrait d’imposer aux États récalcitrants la même idéologie que nous combattons.

À la faveur des crises sanitaires et internationales, les mondialistes voient une opportunité nouvelle de faire progresser leurs idées. Ils ne veulent pas comprendre que seule une Europe des nations avec des pays forts qui gardent leur identité et leur souveraineté est de nature à renforcer l’Europe. En voulant diluer les peuples et les nations dans un ensemble informe et sans âme, c’est, à terme, l’effacement de l’Europe qui en résultera. Et cela, nous n’en voulons pas.

Julie LECHANTEUX | Rassemblement national

Mais les groupes de la majorité parlementaire qui soutiennent Ursula von der Leyen, et qui prétendent être plus royalistes que le roi en matière de fédéralisme européen, dans leur persistance européiste arrivent même à critiquer la Commission parce que, à leurs yeux, le rapport ne reconnaîtrait pas de manière explicite le fait que le recul de l’état de droit en Pologne et en Hongrie serait un processus délibéré.

J’estime que cette ingérence des institutions européennes dans la politique intérieure de deux pays souverains est insupportable et antidémocratique, d’autant plus que les gouvernements en question ont été formés à la suite d’élections libres et légitimes. C’est pour cela qu’il faut modifier de l'intérieur cette structure européenne pour la transformer en une coopération de nations souveraines, une alliance des nations où la souveraineté de chaque État serait respectée.

Hélène LAPORTE | Rassemblement national

Sur le champ temporel des sanctions, des contradictions fâcheuses existent entre le Conseil et la Commission, le premier affirmant qu’aucune mesure ne devrait affecter les paiements du précédent CFP et la seconde indiquant que le mécanisme qui est entré en vigueur depuis le 1ᵉʳ janvier 2021 peut affecter tous les paiements effectués depuis lors, ce qui inclut les paiements relevant du budget précédent qui continueront à être effectués jusqu’en 2023. Ces atermoiements sont révélateurs de certaines incertitudes juridiques liées à ces nouvelles sanctions.

Les responsables de la Commission sont préoccupés par l’incapacité constante à mettre en œuvre les recommandations et les demandes adressées depuis plusieurs années aux autorités polonaises et hongroises. Mais cette situation concerne-t-elle uniquement ces deux pays? Je ne le pense pas. Par exemple, la liberté de la presse ne me semble pas appliquée de manière uniforme au sein de l’Union.

Enfin, je relève avec stupéfaction que, le 3 mai dernier, la délégation française qui préside le Conseil de l’UE était absente des débats concernant les procédures à l’encontre de la Hongrie et de la Pologne. C’est un fait historique révélateur du double discours de la présidence française, qui affiche devant le Conseil son souhait de protéger l’état de droit et l’Union européenne, mais qui, hélas, a déserté les débats au moment d’en discuter.

Jean-Lin LACAPELLE | Rassemblement national

– Madame la Présidente, le rapport annuel de la Commission sur l’état de droit est l’occasion régulière pour l’Union européenne de démontrer sa nature profondément idéologique. La Pologne et la Hongrie sont des pays incontestablement démocratiques, que vous le vouliez ou non. Le gouvernement hongrois vient d’ailleurs de voir sa majorité politique confirmée et même amplifiée dans les urnes. Quant à la Pologne, elle est en première ligne pour l’accueil des réfugiés ukrainiens.

Mais pour contourner la démocratie, vous avez tordu le sens de la notion d’état de droit. Il repose pourtant sur une première condition impérative: la souveraineté d’un peuple et d’une nation qui se donne ses lois et les respecte. Mais vous, vous utilisez le mot «état de droit» pour désigner l’État idéologue, celui qui suit vos principes politiques, au besoin contre le droit.

C’est parce que la Hongrie et la Pologne, soutenues par leurs peuples, contestent votre idéologie unique, que ces deux grandes nations sont accusées d’être antidémocratiques et menacées d’être mises au pilori par les technocrates européistes illégitimes, car non élus. À ces nations européennes historiques qui ont subi pendant un demi-siècle les affres du totalitarisme communiste, vous tentez de réappliquer la doctrine Brejnev dite de la «souveraineté limitée». Mais l’URSS s’est écroulée! Alors je souhaite que votre Europe idéologue et carcérale s’écroule à son tour pour laisser place à la véritable Europe des nations, des coopérations, des projets et des libertés.

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