Rapport sur les rapports 2019-2020 de la Commission sur la Turquie
Amendement n°2
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📝 Amendement
45. condamne fermement la décision du gouvernement turc de se retirer de la convention d’Istanbul, laquelle décision éloigne encore davantage la Turquie des normes européennes et internationales et remet sérieusement en question ses engagements en matière de prévention de la violence à l’égard des femmes et de promotion des droits des femmes, ce qui constitue un signe manifeste de la grave détérioration des droits de l’homme dans le pays; estime que cette décision est incompréhensible, étant donné que la convention n’a pas changé depuis que la Turquie a été le premier pays à la signer et à la ratifier, et qu’elle est également dangereuse en cette période de pandémie qui a vu une montée de la violence à l’égard des femmes et compte tenu du taux élevé de féminicides dans le pays; invite le gouvernement turc à revenir d’urgence sur sa décision;
déplore le récent incident du «sofagate» à Ankara, qui a suscité de sérieux doutes quant au respect des dirigeants turcs actuels pour l'Union européenne, mais aussi pour les femmes et pour l'égalité des sexes; demande que toute nouvelle relation avec la Turquie soit fondée sur des valeurs démocratiques fondamentales, y compris le respect des droits des femmes;
demeure préoccupé par la prévalence et la gravité des violences à l’égard des femmes dans la société turque, notamment des crimes dits «d’honneur», des mariages illégaux d’enfants et des abus sexuels, ainsi que par la réticence des autorités turques à punir les auteurs de violences sexistes; rejette toute disposition
légale qui permettrait à l’avenir aux violeurs de voir leur peine pour des délits sexuels sur des enfants suspendue à la condition qu’ils épousent leur victime; prie instamment les autorités turques d’intensifier leurs efforts pour lutter contre le travail des enfants, qui a diminué ces dernières années mais reste important en Turquie, ainsi que contre toute forme de maltraitance des enfants; déplore le taux de représentation toujours très faible des femmes au gouvernement et au parlement, lesquelles ne représentent que 17,3 % des effectifs au niveau local et, de manière générale, dans l’ensemble des postes à responsabilités;