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Chrysoula ZACHAROPOULOU

🇪🇺 Identité et démocratie 🇫🇷

🗃️ Données

Amendement n°1 | ✅️ Adopté

– vu sa résolution du 3 février 2021 sur «les enjeux à venir pour les droits des femmes en Europe, plus de 25 ans après la déclaration et le programme d’action de Beijing»1, 1 Textes adoptés de cette date, P9_TA(2021)0058.

Déposé par RE (🇫🇷 : Renaissance, Parti Radical, Indépendant, Mouvement Démocrate)
Amendement n°2 | ✅️ Adopté

vu le plan d’action de l’Union européenne sur l’égalité des sexes (2016--2020) (ci- après «plan d’action II de l’Union sur l’égalité des sexes»), adopté par le Conseil le 26 octobre 2015, et le rapport annuel de mise en œuvre 2018 y relatif, publié le 11 septembre 2019 entre les hommes et les femmes (GAP III) pour la période 2021- 2025, publié le 25 novembre 2020 par la Commission et la le vice- présidente président de la Commission / haute représentante haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ( SWD(2019)0326 JOIN(2020)0017 ),

Déposé par RE (🇫🇷 : Renaissance, Parti Radical, Indépendant, Mouvement Démocrate)
Amendement n°3 | ✅️ Adopté

43. prend acte de l’engagement pris par les commissaires Urpilainen et Dalli lors de leurs auditions respectives, les 1er et 2 octobre 2019, de placer prioritairement la santé sexuelle et génésique au cœur des travaux de la prochaine Commission en matière d’égalité des sexes;

Déposé par RE (🇫🇷 : Renaissance, Parti Radical, Indépendant, Mouvement Démocrate)
Amendement n°36 | ✅️ Adopté

36. insiste sur l’importance de la modernisation, conclue récemment, de l’accord d’association UE-Mexique et de la conclusion de l’accord d’association avec le Mercosur, l’un et l’autre étant susceptibles d’approfondir notre partenariat stratégique avec l’Amérique latine, de donner une nouvelle dimension à nos relations commerciales avec ces pays et de contribuer à la diversification des chaînes d’approvisionnement de l’économie européenne; estime que l’accord d’association entre l’Union européenne et le Mercosur représente le plus large accord de ce type entre deux blocs et pourrait créer un espace de marché ouvert avantageux pour les deux parties et où vivent 800 millions de personnes environ; rappelle que cet accord, comme tous les accords commerciaux de l’Union européenne, doivent assurer des conditions de concurrence loyale et garantir le respect des normes et modes de production européens; rappelle que l’accord contient un chapitre contraignant sur le développement durable qui doit être appliqué, mis en œuvre et pleinement évalué, ainsi que des engagements spécifiques en ce qui concerne les droits des travailleurs et la protection de l’environnement, y compris la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat et des règles d’application y afférentes; s’inquiète vivement de la politique environnementale de Jair Bolsonaro qui est en contradiction avec les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris, notamment en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de protection de la biodiversité; souligne que, dans ces conditions, l’accord UE-Mercosur ne peut être ratifié en l’état;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Dominique RIQUET (PR), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (Indé.), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Stéphane SÉJOURNÉ (RE), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Chrysoula ZACHAROPOULOU (RE) et Sandro GOZI (RE)
Amendement n°1145 | 🔍 Résultat inconnu

Au moins 30 35 % de la contribution totale du Feader au plan stratégique relevant de la PAC telle que définie à l’annexe IX sont réservés aux interventions tendant aux objectifs spécifiques liés à l’environnement et au climat définis à l’article 6, paragraphe 1, points d), e) et f), du présent règlement, à l’exclusion des y compris aux interventions fondées sur l’article 66.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1347 | 🔍 Résultat inconnu

3 bis. Le calcul de l’aide de base au revenu ne tient pas compte de la part des surfaces consacrée à l’entretien de pâturages ou à la culture d’aliments pour animaux destinés en dernier lieu à être vendus aux fins d’activités liées à la tauromachie, tant par vente directe qu’en passant par des intermédiaires.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1349 | 🔍 Résultat inconnu

Article 28 bis Programmes en faveur du bien-être animal 1. Les États membres établissent et prévoient une aide en faveur des programmes volontaires pour le bien-être animal selon les conditions établies dans le présent article et tel que précisé dans leurs plans stratégiques relevant de la PAC. L’objectif de ces programmes est de contribuer aux objectifs énoncés à l’article 6, paragraphe 1, point i) en matière de bien-être animal. 2. Les États membres soutiennent, dans le cadre de ce type d’intervention, les agriculteurs actifs ou les groupements d’agriculteurs qui prennent l’engagement de respecter, de maintenir et de promouvoir les pratiques et systèmes agricoles qui améliorent le bien-être des animaux. Les exploitations d’élevage intensif ne sont pas admissibles aux programmes de bien-être animal. 3. Au plus tard deux mois après l’entrée en vigueur du présent règlement, la Commission adopte des actes délégués conformément à l’article 138 afin de compléter le présent règlement en établissant une liste, à l’échelle de l’Union, des pratiques agricoles bénéfiques pour le bien-être animal, en tenant compte des conditions énoncées au paragraphe 4. Les États membres établissent des listes nationales complémentaires des pratiques agricoles bénéfiques pour le bien-être animal, en sélectionnant des pratiques dans la liste de l’Union visée au premier alinéa. Les États membres privilégient les programmes qui offrent des avantages communs avec les objectifs en matière de climat et d’environnement et mettent en valeur une approche intégrée. Lors de l’élaboration des listes nationales, la Commission, en coordination avec les réseaux européens et nationaux de la politique agricole commune prévus à l’article 113, fournit aux États membres l’assistance nécessaire pour faciliter l’échange de bonnes pratiques, accroître les connaissances et trouver des solutions permettant d’atteindre l’objectif spécifique de bien-être animal visé à l’article 6, paragraphe 1, point i). Une attention particulière est portée au potentiel de reproduction de mesures et de programmes adaptés aux spécificités locales, régionales ou nationales et/ou aux contextes ou contraintes environnementaux. Dans des cas dûment justifiés, des programmes supplémentaires ne figurant pas sur la liste de l’Union peuvent être inclus dans les listes nationales, avec l’approbation de la Commission, conformément à la procédure visée aux articles 106 et 107. Lorsqu’ils élaborent leurs listes, la Commission et les États membres veillent, conformément à la procédure exposée au chapitre III du titre V, à ce que les listes soient le fruit d’efforts communs entre les autorités agricoles, vétérinaires et environnementales, en consultation avec des experts. La Commission procède à une évaluation annuelle (ou semestrielle) des listes nationales, en tenant compte de l’exigence d’efficacité, de l’existence de solutions de remplacement et de la contribution des programmes aux objectifs spécifiques de bien-être animal visés à l’article 6, paragraphe 1, point i). Les évaluations sont rendues publiques et en cas d’insuffisance/d’évaluations négatives, les États membres proposent des listes nationales et des programmes modifiés conformément à la procédure visée à l’article 107. 4. Ces pratiques sont conçues pour répondre aux objectifs spécifiques de bien-être animal visés à l’article 6, paragraphe 1, point i). Les pratiques sont conçues en tenant dûment compte du règlement sur la taxinomie de l’UE et en veillant à ce que la poursuite de l’objectif de bien-être animal ne compromette pas la réalisation des objectifs spécifiques visés à l’article 6, paragraphe 1, points d), e) et f). 5. Dans le cadre de ce type d’interventions, les États membres prévoient exclusivement des paiements portant sur des engagements qui: (a) vont bien au-delà des exigences minimales relatives au bien-être des animaux, ainsi que des autres exigences obligatoires établies par la législation nationale et le droit de l’Union; (b) vont au-delà des exigences réglementaires en matière de gestion et des normes relatives aux bonnes conditions agricoles et environnementales pertinentes établies au chapitre I, section 2, du présent titre et à l’annexe III; (c) vont au-delà des conditions établies pour le maintien de la surface agricole conformément à l’article 4, paragraphe 1, point a); (d) sont différents des engagements pour lesquels des paiements sont octroyés au titre de l’article 65 ou complètent ces engagements; 6. L’aide aux programmes en faveur du bien-être animal prend la forme d’un paiement annuel par exploitation, qui peut consister en un montant forfaitaire ou en d’autres options simplifiées en matière de coûts visées à l’article 77. Elle est octroyée sous la forme de paiements destinés à s’ajouter à l’aide de base au revenu conformément à la sous-section 2 de la présente section. Le niveau des paiements varie en fonction du niveau d’ambition de chaque intervention ou ensemble d’interventions, dans la mesure où il va au-delà des exigences minimales en matière de bien-être animal, ainsi que d’autres exigences obligatoires établies par la législation nationale et le droit de l’Union. Lorsque les États membres sont en mesure de confirmer, conformément à la procédure prévue à l’article 99, un niveau élevé d’ambition dans leurs interventions, les paiements peuvent dépasser la simple compensation des coûts supplémentaires encourus et des pertes de revenus, afin d’offrir une incitation efficace à la participation. 7. Les États membres excluent les programmes en faveur du bien-être animal de toute réduction des paiements au titre de l’article 15. 8. Les États membres veillent à ce que les interventions au titre du présent article soient compatibles avec celles accordées en vertu de l’article 65. 9. La Commission est habilitée à adopter des actes délégués conformément à l’article 138, afin de compléter le présent règlement par d’autres règles sur les programmes en faveur du bien-être animal.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1350 | 🔍 Résultat inconnu

3 bis. Lorsqu’un État membre propose une aide couplée facultative dans son plan stratégique relevant de la PAC, conformément à l’article 106, la Commission s’assure: (a) que l’aide est conforme au principe d’absence de préjudice; (b) qu’il existe un besoin ou un avantage environnemental ou social manifeste étayé par des éléments concrets empiriques, quantifiables et vérifiables de manière indépendante; (c) que l’aide est utilisée pour répondre aux besoins de l’Union en matière de sécurité alimentaire et ne crée pas de distorsions sur le marché intérieur ou sur les marchés internationaux; (d) que l’octroi de l’aide couplée au revenu ne donne pas lieu, sur le plan commercial, à des situations préjudiciables au développement de l’investissement, de la production et de la transformation dans le secteur de l’agroalimentaire des pays partenaires en développement; (e) que l’aide couplée facultative n’est pas octroyée pour des marchés en crise du fait de la surproduction ou d’une offre excédentaire; (f) que, conformément au titre V, chapitre III, l’aide n’est octroyée pour la production animale que lorsque les densités de peuplement sont faibles, dans les limites de la capacité de charge écologique et dans les limites d’une densité maximale d’élevage définie pour un bassin hydrographique donné, comme défini dans la directive 2000/60/CE, et que les surfaces fourragères ou de pâturage sont suffisantes pour ne pas nécessiter d’apports extérieurs; (g) que l’aide couplée facultative n’est octroyée qu’aux bénéficiaires dont les normes de production sont plus strictes que ne l’exigent les normes minimales pertinentes en vigueur en matière d’environnement et de bien-être animal. Lorsque les conditions visées aux points a) à f) sont remplies, la Commission peut approuver ou, en coordination avec l’État membre concerné, conformément aux articles 115 et 116, ajuster les variables proposées par ledit État membre.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1351 | 🔍 Résultat inconnu

1 bis. Sans préjudice du paragraphe 1, aucune aide n’est accordée à l’élevage intensif. La Commission est habilitée à adopter des actes délégués conformément à l’article 138 afin de compléter le présent règlement par la définition de types de systèmes d’élevage intensif ne pouvant pas bénéficier de l’aide couplée, qui excluent de fait la production de produits laitiers, de bovins, d’ovins et de caprins lorsque le nombre d’hectares admissibles au bénéfice de l’aide ne correspond pas au nombre d’animaux pris en considération. Le présent paragraphe prend en compte les phénomènes de pastoralisme et de transhumance.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1353 | 🔍 Résultat inconnu

2 ter. L’aide couplée au revenu exclura de manière proportionnelle le nombre de têtes de bétail destinées en dernier lieu à être vendus aux fins d’activités liées à la tauromachie, tant par vente directe qu’en passant par des intermédiaires.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1354 | 🔍 Résultat inconnu

h bis) les investissements dans les infrastructures non compatibles avec les recommandations visant à promouvoir la santé et le bien-être des animaux, et avec les principes énoncés dans la directive 98/58/CE du Conseil concernant la protection des animaux dans les élevages, en particulier la fourniture de logements, d’aliments, d’eau et de soins adaptés aux besoins physiologiques et éthologiques des animaux, conformément à l’expérience acquise et aux meilleures connaissances scientifiques disponibles;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1355 | 🔍 Résultat inconnu

h ter) les investissements dans des infrastructures liées à des opérations d’alimentation animale concentrée.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1356 | 🔍 Résultat inconnu

4 bis. Au moins 5 % de la contribution totale du FEAGA au plan stratégique relevant de la PAC telle que définie à l’annexe VII sont réservés aux interventions tendant à l’objectif spécifique lié à la sécurité alimentaire et au bien-être animal visé à l’article 6, paragraphe 1, point i), en particulier aux programmes en faveur du bien-être animal décrits à l’article 28 quater.

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | ✅️ Adopté

E. considérant qu’il y a lieu d’établir un dialogue constructif durable durable constructif et équilibré sur la base d’objectifs communs pour élaborer un programme transatlantique fort et ambitieux et aplanir toute divergence transatlantique par une coopération plus étroite, notamment dans des domaines tels que les relations avec la Chine et la Russie, les engagements et les capacités en matière de défense, le conflit du Proche-Orient et d’autres questions de sécurité et de stabilité, et qu’il convient de définir des démarches communes dans la mesure du possible; que l’alliance transatlantique ne peut, de toute évidence, être considérée comme acquise et qu’elle doit être redynamisée et constamment consolidée;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Dominique RIQUET (PR), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Sylvie BRUNET (MoDem), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Stéphane SÉJOURNÉ (RE), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Chrysoula ZACHAROPOULOU (RE) et Ilana CICUREL (RE)
Amendement n°1 | ❌️ Rejeté

27 bis. estime que, par «transparence», on entend notamment: – révéler les sources utilisées par la Commission pour déclencher le mécanisme; – révéler le contenu des notifications écrites adressées aux États membres; – révéler les réponses des États membres et les mesures de correction proposées; – révéler l’évaluation de la Commission aboutissant à la levée potentielle des mesures adoptées au titre du mécanisme; – tenir le Parlement informé et l’associer à chaque étape de la procédure afin de veiller au contrôle démocratique du mécanisme et des fonds de l’Union;

Déposé par des députés dont Dominique RIQUET (PR), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (Indé.), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), David CORMAND (EELV), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Chrysoula ZACHAROPOULOU (RE), Ilana CICUREL (RE) et Sandro GOZI (RE)
Amendement n°2 | ✅️ Adopté

H. considérant que la prostitution l’exploitation sexuelle est une forme grave de violence et d’exploitation qui affecte majoritairement les femmes et les enfants filles ; que les causes fondamentales de la prostitution ne peuvent pas être dissociées de la réalité socioéconomique, notamment du chômage, des difficultés économiques et de la pauvreté; que les États membres devraient augmenter les fonds destinés à la prestation d’ l’Union doit aider les pays partenaires à renforcer le financement des aides sociales et à l’accès aux services publics en faveur des destinés aux victimes de la traite traite des êtres humains ou d’exploitation sexuelle, tout en affectant des spécialistes à leur à garantir que ces personnes disposent d’un soutien psychologique et social professionnel , et qu’ils devraient mettre en œuvre des politiques sociales et économiques visant à aider les à instaurer des services spécialisés dans l’inclusion sociale et économique des femmes et les des filles vulnérables à abandonner la prostitution, notamment en leur trouvant des postes de travail qui conduisent effectivement à leur insertion sociale; en vue de les libérer de l’exploitation sexuelle

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Michèle RIVASI (EELV), Pascal DURAND (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Gwendoline DELBOS-CORFIELD (EELV), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Chrysoula ZACHAROPOULOU (RE), Ilana CICUREL (RE) et Sandro GOZI (RE)
🚫 Aucun amendement
Résolution sur les violations du droit de l’UE et des droits des citoyens LGBTIQ en Hongrie par suite de l’adoption de modifications de la législation au Parlement hongrois
Le 15 juin 2021, le Parlement hongrois a voté en faveur d'amendements proposés par des députés du Fidesz qui restreignent sévèrement la liberté d'expression et les droits des enfants. La loi interdit « la représentation et la promotion d'une identité de genre différente du sexe assigné à la naissance, le changement de sexe et l'homosexualité » dans les écoles, les programmes télévisés et les publicités accessibles au public sur toutes les plateformes destinées aux personnes de moins de 18 ans, même à des fins éducatives. Cette loi introduit des amendements aux lois sur la protection de l'enfance, sur la protection de la famille, sur l'activité publicitaire commerciale, sur les médias et sur l'éducation publique.Je considère donc que cette loi est clairement en violation avec le droit européen (la directive sur les services de médias audiovisuels, la directive sur le commerce électronique, en liaison avec la Charte des droits fondamentaux...etc) et les droits des citoyens LGBTIQ en Hongrie, c'est pourquoi j'ai voté en faveur de la résolution.
🚫 Aucune explication de vote
Résolution sur l’impact de la guerre contre l’Ukraine sur les femmes

– Madame la présidente, Madame la Commissaire, chers collègues, en Ukraine, des femmes sont torturées, violées, tuées par les soldats de Poutine, parfois devant leurs enfants. Ces humiliations, ces violences insoutenables contre les femmes ont un objectif: briser la nation ukrainienne. Ces méthodes ont un nom, ce sont des armes de guerre.

Mais après avoir fui leur pays, les femmes réfugiées peuvent être exploitées et exposées à la violence, même au sein de l’Union européenne: des proxénètes, des agences matrimoniales, des sites de pornographie, etc.

Notre devoir est d’accueillir et de protéger ces femmes de manière immédiate et inconditionnelle. J’aimerais saluer l’engagement de la société civile qui crée des réseaux de solidarité pour secourir, accompagner et héberger les femmes ukrainiennes. L’Union européenne doit continuer à soutenir et financer ce travail de terrain. Nous devons aussi nous assurer que les criminels soient punis et que justice soit faite pour les victimes.

Le troisième plan d’action de l’Union sur l’égalité entre les hommes et les femmes

Notre génération est témoin de crises mondiales d’une ampleur inédite qui mettent toute l’humanité face à de nouveaux défis: les guerres, la crise sanitaire, la crise climatique. Lorsqu’on est plongé dans l’inconnu, les inégalités ressurgissent et s’aggravent. Et lorsqu’on parle d’inégalités, on le sait, ce sont les femmes qui sont les premières victimes.

La pandémie de COVID-19 nous a fait entrer dans une nouvelle ère: augmentation de la précarité, du chômage, des violences intrafamiliales, des grossesses non désirées, de la déscolarisation. Selon une étude, la crise nous a fait perdre 36 ans de progrès en matière d’égalité. La crise climatique et environnementale a un impact disproportionné sur les femmes qui subissent le plus durement les conséquences du changement climatique et des catastrophes naturelles.

En Afghanistan, depuis le retour des talibans, les femmes sont privées de leur émancipation et de leur liberté. En République démocratique du Congo, dans les zones de conflits, le viol est utilisé comme une arme de guerre pour terroriser les populations civiles. Au Mexique, la lutte contre la pédopornographie et contre l’exploitation sexuelle des femmes et des enfants se heurte à la corruption et au machisme de la société. En Irak, les femmes yézidies ont été réduites en esclaves sexuelles par Daech et des milliers sont encore portées disparues aujourd’hui. Partout dans le monde, des filles et des femmes souffrent dans leur chair des discriminations et des violences, mais n’abandonnent pas.

Voilà pourquoi un nouveau plan européen d’action extérieure pour l’égalité est d’une importance capitale. Le GAP III est un instrument politique et financier majeur de l’Union européenne. Il réaffirme haut et fort notre volonté de porter nos valeurs d’égalité dans notre action extérieure. C’est que l’on appelle la «diplomatie féministe».

La rédaction de ce rapport est le fruit d’un long travail de terrain, de consultations sur tous les continents – l’Asie, l’Amérique latine, l’Afrique, le Moyen-Orient. J’ai eu de nombreux échanges avec la société civile, des survivants de violences, des militants, ministres, députés, journalistes, diplomates. Tous ont contribué, avec leur vécu, leurs expériences et leurs propositions, à ce que ce rapport réponde aux besoins des femmes et des filles ainsi qu’aux problématiques propres à chaque cause.

Je voudrais exprimer ma gratitude aux deux prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mukwege et Nadia Murad, mais aussi à toutes les personnes consultées qui font confiance à l’Union européenne et à ce GAP. Je souhaite remercier également les délégations de l’Union européenne pour leur appui précieux, ainsi que mes collègues rapporteurs fictifs et toutes les équipes des deux commissions, FEMM et DEVE, pour cette excellente collaboration. C’est grâce à vous tous que nous avons aujourd’hui un texte complet et ambitieux avec des pistes innovantes et concrètes.

Voici, Madame la Commissaire, quelques propositions du Parlement européen: généraliser, dans les zones de conflits, des centres de prise en charge holistique des victimes de violences sexuelles et mettre fin à l’impunité des criminels de guerre qui violent et torturent les femmes; former les filles au numérique; garantir l’accès à l’avortement sûr et légal, à la contraception, à l’éducation sexuelle et à la santé maternelle; financer les dispositifs d’hygiène menstruelle dans les écoles, pour augmenter la scolarisation des filles; généraliser les «gender bonus» pour financer la transition féministe et inclure les femmes dans l’économie; impliquer les hommes et les garçons, qui doivent être protagonistes des changements de mentalités; soutenir les acteurs de la société civile qui se battent courageusement. Ces propositions et tant d’autres font de ce rapport un message fort. Nous devons trouver dans les crises la détermination et la force de bâtir un futur juste et humaniste.

Mes chers collègues, partout dans le monde, tous nous envient les avancées et les valeurs de l’Europe; nous devons être d’autant plus exigeants avec nous-mêmes. Quelle que soit la région du monde où elles vivent, nous devons accompagner les femmes et les filles du monde qui veulent faire entendre leur voix et être maîtres de leur destin. Il n’y a pas de diplomatie politique, économique, sans diplomatie féministe. À travers le GAP, on investit dans le développement humain, dans l’émancipation. On investit dans un futur où la «génération égalité» n’est plus un slogan.

En ce 8 mars, et face aux crises qui se succèdent, je voudrais conclure sur l’importance d’inclure les femmes dans les processus de résolution des conflits, les faire participer directement à la table des négociations. Elles sont des actrices incontournables pour la construction d’une paix durable. Avancer sur le chemin de la paix ne se fera qu’avec elles.

EU-Africa relations (debate)

Flexibilité, rapidité et efficacité: voici comment utiliser nos instruments de financement pour soutenir les solutions africaines. C’est aussi à l’Afrique de formuler ses demandes, de proposer ses solutions et, surtout, de choisir le modèle de développement qu’elle veut pour sa population. Brutalité, prédation, néocolonialisme: les méthodes utilisées par certains partenaires de l’Afrique ne sont pas les nôtres. Ce ne sont pas les valeurs de l’Europe du xxie siècle.

Nous proposons de bâtir ensemble un partenariat centré sur les relations humaines, un espace de paix et de prospérité pour nos populations, un espace géostratégique euro-africain qui pèse de tout son poids sur la scène internationale, un partenariat mutuellement bénéfique et respectueux de chacun. Le sommet sera l’occasion d’échanger à la fois des discours et des méthodes. Nous devons les saisir.

Sexual and Reproductive Health and Rights in the European Union (continuation of debate)

– Madame la Présidente, Madame la Commissaire, Monsieur le Ministre, dans cet hémicycle, nous luttons pour l’égalité salariale, la mise en place de quotas, l’équilibre vie professionnelle-vie privée. Nous aspirons tous à une Union de l’égalité. Mais si nous voulons vraiment atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes, il y a une condition indispensable: le respect des droits sexuels et reproductifs. Que chacun soit maître de son corps, que toutes les décisions lui appartiennent. C’est ça le socle de l’émancipation, de l’autonomie et de la liberté des femmes.

Les droits sexuels et reproductifs sont aussi révélateurs de l’état de santé d’une démocratie. La limitation de ces droits s’accompagne d’une remise en cause de l’indépendance judiciaire et du respect de l’état de droit. L’interdiction de l’avortement en Pologne, les politiques natalistes en Hongrie: les exemples se multiplient, face auxquels nous restons impuissants.

Mes chers collègues, avec notre majorité progressiste, nous devons être plus exigeants et utiliser tous les leviers pour défendre les droits sexuels et reproductifs de nos citoyens, en commençant par ce semestre de présidence française. Nous ne cessons de répéter que l’avortement est un droit fondamental, alors allons-y, poussons pour l’inscrire dans la charte, comme l’a proposé hier le président Emmanuel Macron.

Ensuite, le pacte Simone Veil, proposé par notre groupe Renew, doit aussi devenir une réalité. Ensemble, Parlement, Commission, Conseil, nous pouvons faire adopter les législations les plus protectrices en matière d’égalité au travail, de luttes contre la violence et surtout en matière de droits sexuels et reproductifs. Nous avons besoin de chacun de vous pour porter ce pacte, le défendre, en commençant par la Présidente Metsola, qui ce matin n’est pas ici. Je vous le promets, nous serons vigilants, Madame la Présidente.

Preparation of the European Council meeting of 16-17 December 2021 - The EU's response to the global resurgence of Covid-19 and the new emerging Covid variants (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Monsieur le Ministre, chers collègues, 2021 a été l’année de l’accès aux vaccins pour l’Europe et pour tout le monde. Aujourd’hui, les vaccins arrivent massivement dans les pays vulnérables, grâce à Covax. Plus de 300 millions de doses ont été promises et données par nos États membres. Il faut s’en féliciter, mais en 2022, il y a un nouvel enjeu: le déploiement des vaccins. Car vacciner les populations ne se résume pas à livrer des doses sur le tarmac. Il faut des seringues, des frigos, du personnel formé sur le terrain. Le risque est que nos vaccins achetés avec l’argent des contribuables européens soient refusés par les pays ou pire, jetés.

Si nous voulons vraiment vacciner le monde et sortir de cette pandémie, l’Europe doit maintenant apporter un véritable soutien logistique sur le terrain. Alors tenons nos promesses jusqu’au bout: du don de vaccins jusqu’à leur injection dans le bras des citoyens.

The International Day of Elimination of Violence Against Women and the State of play on the ratification of the Istanbul Convention (continuation of debate)

– Monsieur le Président, coups, menaces, humiliations, exploitation sexuelle, cyberharcèlement, féminicide... Et la liste est malheureusement encore très, très longue. Soyons réalistes, nous ne pouvons pas atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes tant que les violences continuent, que les victimes sont stigmatisées et que les agresseurs restent impunis.

Pourtant, nous avons un instrument fort et contraignant, la convention d’Istanbul, qui définit des normes de protection minimales pour tous les types de violences basées sur le genre. Alors que l’adhésion des 27 États membres de l’Union européenne pourrait changer la vie de millions de femmes européennes, six pays continuent à refuser de la ratifier. Nous demandons aux chefs d’État de la Bulgarie, de la Slovaquie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie et de la République tchèque: ne considérez-vous pas que vos citoyennes méritent d’être écoutées, d’être crues, d’être protégées? La décision récente de la Cour de justice européenne confirme que vos excuses ne sont pas recevables.

Et vous, Madame la Commissaire, nous attendons depuis deux ans et demi un paquet législatif ambitieux contre les violences et l’ajout de la violence de genre comme crime dans le droit européen. Vous connaissez la chanson «Paroles et paroles et paroles»; et les actes, c’est pour quand?

The EU's role in combating the COVID-19 pandemic: how to vaccinate the world (topical debate)

Dès le début et jusqu’aujourd’hui, l’Europe n’a jamais manqué ce rendez-vous pour protéger ses citoyens et protéger les citoyens du monde. Concrètement, voici ce que nous avons fait. Dès le mois d’avril 2020, en pleine première vague, sous l’impulsion du président Macron, les Européens ont fédéré la communauté internationale autour d’une initiative inédite: ACT-A. Cette initiative a pour objectif de donner les moyens à tous de lutter contre le virus, en particulier grâce au mécanisme COVAX, qui a pour mission de garantir un accès équitable au vaccin partout dans le monde et notamment dans les pays les plus pauvres.

À ce jour, COVAX a permis de livrer un demi-milliard de doses de vaccins à 144 pays. Nous, Européens, en sommes devenus le premier contributeur, avec plus de 3 milliards d’euros. Mais très vite, nous nous sommes rendu compte que les contributions financières à COVAX, ce n’était pas suffisant. La production de vaccins à l’échelle mondiale était trop faible et les pays pauvres en étaient les premières victimes. Encore une fois, l’Europe a agi: pendant qu’elle vaccinait sa population, elle a décidé de donner ses propres vaccins aux pays qui en ont le plus besoin.

Mais malgré nos efforts, nous sommes face à une réalité qui se résume à trois chiffres: le taux de vaccination est de 76 % en Europe et de 46 % au niveau mondial, mais à peine 6 % des Africains sont vaccinés. Ces chiffres sont blessants. Ces chiffres sont indignes. Alors oui, on doit faire beaucoup plus et plus vite. Plus nous tardons, plus nous sommes tous vulnérables face à de nouveaux variants.

Je voudrais lancer trois appels. Un appel aux États membres, d’abord. Vous vous êtes engagés à donner 300 millions de doses d’ici la fin de l’année. Le mot d’ordre est d’accélérer le don des doses. Nous en sommes aujourd’hui à 95 millions. Il nous reste un mois. Un mois pour tenir notre promesse, un mois pour rester crédibles face aux pays qui en ont besoin. En février 2022, nous aurons le sommet Afrique-Union européenne. La question de la vaccination est en train de créer une blessure profonde dans les relations entre nos continents. Nous devons honorer nos promesses et donc donner – donner plus, donner plus vite et donner via COVAX.

Ensuite, je voudrais lancer un appel à la Commission. Vous vous êtes engagés à donner 200 millions de doses. Il faut s’en féliciter, mais ce n’est qu’une partie de la réponse. Sur le terrain, il manque des seringues et des frigos et une planification logistique est nécessaire pour organiser les campagnes de vaccination. Nos doses risquent d’être perdues. J’appelle donc à donner davantage de moyens, le plus rapidement possible, pour continuer à soutenir COVAX.

Enfin, je lance un appel à l’industrie pharmaceutique à prendre ses propres responsabilités. La réussite de la vaccination mondiale dépend aussi de vous. Facilitez les livraisons et donnez plus de prévisibilité et de transparence. Quand et combien de doses vont sortir de vos usines? Il est urgent de le savoir.

Mes chers collègues, dans un contexte de crise inédit pour l’humanité, la «team Europe» a joué un rôle moteur historique. Alors, plus que jamais, renforçons ce leadership et vaccinons le monde maintenant.

The first anniversary of the de facto abortion ban in Poland (debate)

– Madame la Présidente, chers collègues, les femmes polonaises n’ont pas peur. Elles n’ont pas peur de mettre en péril leur vie pour avorter clandestinement. Elles n’ont pas peur des menaces de mort qu’elles reçoivent, car elles osent se révolter. Personnellement, je ne sais pas ce qui me révolte le plus: les dérives autoritaires du gouvernement polonais ou bien de notre impuissance à protéger nos concitoyennes européennes?

Le pouvoir polonais s’affranchit de toutes les règles démocratiques et les droits humains tombent comme des dominos. Justice, médias, personnes LGBTI, femmes, tous sont persécutés au cœur de l’Europe. Jusqu’où laisserons-nous l’autoritarisme gangréner l’Europe? Non, le peuple polonais n’a pas peur de défendre ses droits. Alors, qui a peur? C’est vous, la Commission, et c’est vous, le Conseil.

EU Health Emergency Preparedness and Response Authority: ensuring a coordinated EU approach for future health crises and the role of the European Parliament in this (debate)

– Madame la Présidente, Madame la Commissaire, il y a un an, la présidente de la Commission nous annonçait la création d’une nouvelle agence européenne pour faire face aux futures pandémies à l’image de BARDA aux États-Unis. Cette agence prenait le nom d’HERA. Aujourd’hui, HERA l’ambitieuse se transforme en service interne à la Commission, en outil technocratique.

Mais, mes chers collègues, permettez-moi cette référence à la mythologie grecque, car aujourd’hui, je me sens trahie. Trahie comme Héra par son époux Zeus, trahie sur l’ambition et sur la méthode. Une décision sans appel a été prise et vous avez choisi d’exclure le Parlement européen. Rappelons que depuis un an et demi, ce Parlement se bat pour la santé des citoyens, plus d’ambition, plus de mesures et plus de transparence.

Madame la Commissaire, nous avons travaillé ensemble tout au long de cette crise comme partenaires. Comment expliquer qu’aujourd’hui, la présidente von der Leyen décide d’exclure les représentants des citoyens européens?

Les conséquences des violences conjugales et des droits de garde sur les femmes et les enfants

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, mes chers collègues, frappés, humiliés, insultés, témoins de scènes de violence, tués, les enfants sont eux aussi des victimes de violences conjugales, avec des conséquences lourdes sur leur développement et leur santé, telles que des troubles du comportement et un sentiment de culpabilité, mais aussi sur leur capacité à socialiser. De plus, les victimes directes ou indirectes sont plus à même d’avoir un comportement violent à l’âge adulte.

Nous avons trop souvent dissocié violences conjugales et violences intrafamiliales, sans prendre en compte les besoins des victimes: les femmes et les enfants. Il est urgent de sensibiliser et de former plus de policiers et plus de juges aux violences intrafamiliales, car à l’heure actuelle, nos systèmes judiciaires ne tiennent pas compte de la réalité vécue dans les foyers et échouent à protéger les victimes.

Inspirons-nous alors des bonnes pratiques de nos États membres. En Espagne, la rapidité des procédures de protection des femmes et des enfants et les bracelets d’éloignement ont fait leurs preuves. En France, le gouvernement fait de la lutte contre les violences conjugales une priorité. Nous avons par exemple mis fin à l’autorité parentale et à l’obligation d’aide alimentaire en cas de féminicide.

Mes chers collègues, un homme violent n’est pas un bon mari et un mari violent n’est jamais un bon père. Alors protégeons les enfants, protégeons les femmes et déconstruisons ce patriarcat.

Définition de la violence fondée sur le genre comme un nouveau domaine de criminalité énuméré à l’article 83, paragraphe 1, du traité FUE

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, mes chers collègues, il y a deux ans, comme vous l’avez dit, la candidate à la présidence de la Commission européenne, Mme Ursula von der Leyen, s’est engagée à faire de la violence de genre un crime européen. Ce matin, elle a annoncé qu’une loi sera proposée pour lutter contre les violences faites aux femmes. Une initiative fortement saluée par le Parlement. Maintenant, nous attendons que la Commission fasse preuve d’ambition et tienne ses engagements.

Car, mes chers collègues, comment peut-on prétendre lutter pour l’égalité en Europe lorsque nous n’arrivons pas à éradiquer la violence de genre? Comment peut-on accepter, je me le demande, que chaque jour, dans notre continent, des femmes soient assassinées parce qu’elles sont des femmes?

Nous devons combattre tous les types de violence, ensemble, à 27 et une fois pour toutes. Faire de la violence de genre un crime européen, c’est tout d’abord reconnaître que c’est un crime grave et qui n’a pas de frontières. Faire de la violence de genre un crime européen, c’est se donner les moyens de proposer une législation complète pour mettre fin à l’impunité des agresseurs. Mais surtout, faire de cette violence un crime européen, c’est protéger toutes les femmes de notre continent.

Mes chers collègues, le temps des excuses est terminé. La lutte contre les violences de genre commence par votre vote ce soir. Que chacun, alors, assume ses responsabilités.

Résolution sur la situation en Afghanistan

– Madame la Présidente, Monsieur le Haut représentant, chers collègues, l’aide humanitaire n’est ni un outil de gestion migratoire ni un levier politique vis-à-vis des talibans. Il faut alors faire attention à ne pas se tromper de débat dans cet hémicycle. Avant de parler des possibles afflux de réfugiés afghans vers l’Europe, parlons de ceux qui sont bloqués là-bas, en Afghanistan, dans des conditions catastrophiques et inhumaines. Parlons de ces femmes afghanes, qui ont le courage de se confronter aux talibans pour sauvegarder leurs droits et leur accès à la santé, à l’éducation et au travail.

Je voudrais aujourd’hui attirer votre attention sur les femmes travailleurs humanitaires, qui jouent un rôle essentiel pour acheminer l’aide vers les femmes et les filles afghanes. L’urgence et notre devoir sont de les protéger pour qu’elles puissent continuer leur travail librement et sans peur des représailles.

Monsieur le Haut représentant, notre aide humanitaire doit être continue et, surtout, rester inconditionnelle.

Résolution sur le 25e anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD25) (Sommet de Nairobi)

Parmi les grands absents de ces engagements figuraient les États-Unis de M. Trump, le Brésil, la Biélorussie ainsi que deux de nos États Membres. Malgré cela, les engagements de Nairobi avaient amené une nouvelle dynamique mondiale.

L’arrivée de la pandémie a bouleversé le monde et en particulier la vie des femmes. Elles subissent une «double pandémie» comme l’a rappelé M. António Guterres. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: les violences conjugales ont augmenté de 25 % partout dans le monde, 11 millions de filles pourraient abandonner l’école, 1,4 million de grossesses non désirées ont dû être menées à terme

De plus, certains gouvernements ont saisi l’opportunité d’imposer leur idéologie conservatrice en interdisant de facto l’interruption volontaire de grossesse, en se retirant de la Convention d’Istanbul

Alors, plus d’un an et demi après le sommet, il me semble pertinent de vous demander, Madame la Commissaire, quelles mesures concrètes ont été mises en place et quels financements sont prévus pour ces questions dans le cadre de «Global Europe», alors qu’un nouveau «Gender Action Plan» a été lancé.

L’Europe, par sa diplomatie féministe, inspire les autres nations par ses positions fortes, et ses législations mais, pour continuer à être crédibles, il faut un engagement conjoint de l’Union et de tous nos États Membres. Mes chers collègues, notre diplomatie féministe doit être portée par chacun d’entre nous. L’engagement des hommes et des garçons est déterminant pour parvenir à un nouveau modèle de société.

La semaine prochaine à Paris aura lieu le Forum Génération Égalité. J’appelle l’Union européenne, tous les gouvernements, les organisations et la société civile à se mobiliser pour que chaque fille et chaque garçon puisse trouver sa place dans la société et s’épanouir dans le respect et la dignité de chacun. Pour construire une vraie «Generation Equality».

Meeting the Global COVID-19 challenge: effects of waiver of the WTO TRIPS agreement on COVID-19 vaccines, treatment, equipment and increasing production and manufacturing capacity in developing countries (debate)

– Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, finalement, soyons fiers d’être Européens! Nous produisons des vaccins, nous exportons la moitié de notre production, nous vaccinons notre population et dès le début de cette crise, nous avons imaginé et financé les mécanismes ACT-A et son pilier Covax pour garantir un accès équitable aux vaccins partout dans le monde.

Pendant ce temps-là, le président Trump disait «America first». Tel Atlas, l’Europe, solidaire et fidèle à ses valeurs, porte depuis 15 mois la réponse mondiale à la pandémie. Le retour des États-Unis sur la scène multilatérale a été fortement salué par tous. Mais il y a les paroles et il y a les actes. Pensez-vous vraiment qu’une annonce politique sur la levée des brevets, bien que ce soit un débat légitime, va répondre à l’urgence de cette crise? La réponse, chers collègues, est non. Ce que nous attendons aujourd’hui des États-Unis, c’est d’exporter enfin des doses, de ne plus bloquer l’exportation des matières premières et de donner des doses via COVAX. Voilà le vrai débat!

Mes chers collègues, pendant que nous débattons sur les brevets, il y a des gens partout dans le monde qui attendent des vaccins maintenant, pas dans deux ans, pas dans cinq ans. Je lance donc un appel à tous les États membres et aux pays du G7 à partager des doses via COVAX.

L’Europe est meilleure quand elle est dans l’action que dans la réaction aux annonces. Soyons fiers de tout ce que nous avons fait, car nous n’avons ni à rougir, ni à avoir honte, ni à recevoir des leçons de solidarité.

Une nouvelle stratégie UE-Afrique – un partenariat pour un développement durable et inclusif

Pour sortir de cette crise et construire le monde d’après, la solidarité et l’inclusion sont les maîtres-mots. C’est sur la base de ces leçons tirées qu’il nous faut renouveler et consolider notre partenariat avec l’Afrique, en laissant de côté nos réflexes protectionnistes et nationalistes.

Tout au long des échanges que j’ai pu avoir avec eux, nos partenaires africains n’ont cessé de souligner que c’est avec l’Europe qu’ils souhaitent bâtir l’avenir et que le futur partenariat doit être axé sur le développement humain, en commençant par la santé. Pourquoi ? Parce que la santé est le premier des biens communs et crée de la confiance. C’est dans le domaine de la santé également que l’Europe est le partenaire de référence. C’est donc autour d’elle que nous devons relancer ce partenariat. Comment va-t-on faire ? Tout d’abord, en renforçant les systèmes de santé avec la couverture santé universelle, la recherche et l’innovation, et par l’adoption de l’approche « One Health » dans nos politiques.

Pour rebondir après la crise du COVID, nos sociétés devront faire preuve de résilience. Au-delà de la santé, cette résilience collective devra s’appuyer sur la transition vers une économie verte, la lutte contre les changements climatiques, la production d’énergies renouvelables, l’agriculture durable et la protection de la biodiversité. C’est ce que j’appelle le «pacte vert Afrique-Union européenne».

Dans le monde post-COVID, les protagonistes seront les jeunes, ainsi que les femmes et les filles. La relance se fera avec eux. Notre partenariat doit contribuer à la lutte contre les inégalités et contre les violences en renforçant l’accès à l’éducation pour tous – y compris en matière de droits sexuels et reproductifs – et l’accès à la formation numérique. Nous devons pouvoir compter sur nos jeunes. Pour cela, il faut concentrer nos efforts sur leur formation, afin qu’ils soient maîtres de leur destin – c’est cela qu’on appelle une société inclusive. Nos valeurs doivent aussi être la colonne vertébrale de notre partenariat. Alors donnons aux jeunes africains et européens les outils pour pouvoir échanger sur les questions de droits humains et de gouvernance ; ils nous le demandent.

Pour réussir tout cela, nous aurons besoin que les 27 États membres, et pas seulement quelques pays européens, s’investissent activement dans ce partenariat, qu’ils apprennent à connaître l’Afrique, qu’ils la vivent. L’Afrique aura un impact décisif sur l’avenir du monde. Tous les Européens doivent comprendre l’importance et la chance que représente ce partenariat pour nous. Le voici, le partenariat voulu par ce Parlement : un partenariat centré sur les relations humaines. C’est cela qui fera notre force.

Ce rapport est un bel exemple de ce partenariat centré sur l’humain. Il s’inspire des échanges et des liens tissés avec des femmes et des hommes africains au cours de plus de deux cents consultations avec toutes les composantes des sociétés africaines. Ensuite, ce rapport a été élaboré, amendé, discuté avec vous tous. Les groupes politiques de ce Parlement ont travaillé main dans la main pour aboutir à ce rapport ambitieux qui répond aux défis du monde post-COVID et envoie un message fort aux Africains, mais aussi aux Européens.

Je vous remercie de votre engagement, de vos idées et de vos contributions. Je vous remercie aussi de m’avoir permis de jouer mon rôle de rapporteure et de mener à bien ce que je considérais comme ma mission : réunir les visions africaine et européenne. Cela a aussi été rendu possible par le formidable travail des délégations de l’Union européenne en Afrique, que je voudrais vraiment remercier.

Mes chers collègues, dès le début de la pandémie, j’ai échangé avec nos partenaires sur les questions sanitaires, le problème des masques et des tests et, plus récemment, sur l’accès équitable aux vaccins. Nous avons partagé nos peurs, mais surtout nos espoirs pour un partenariat plus fort et plus solidaire. Cependant, alors qu’à ce jour les pays pauvres n’ont bénéficié que de 0,1 % des vaccins administrés dans le monde, la confiance entre l’Afrique et l’Europe est aujourd’hui ébranlée. Nous avons le devoir de la restaurer, et cela doit commencer par l’accélération du rythme des livraisons de vaccins en Afrique.

Madame la Commissaire, ce rapport intervient dans un contexte où la pandémie offre la possibilité de revoir notre rapport au monde, de choisir nos partenaires stratégiques, de définir nos interdépendances. La recommandation de ce rapport est claire : faire du continent africain notre allié privilégié pour faire face aux défis devant nous.

Ce rapport contient des pistes concrètes pour décliner cette ambition dans tous les domaines – l’humain, l’économique, le culturel –, avec une approche nouvelle fondée sur les liens humains et sur les échanges entre personnes. Au moment où nous allons nous doter de nouveaux instruments financiers, il vous appartient, Madame la Commissaire, de vous saisir de ces propositions et de les faire vivre dans le cadre du programme « Team Europe ». Nous serons, je vous le promets, à vos côtés pour porter cette ambition.

Mes chers collègues, Madame la Commissaire, soyons fiers de la communauté de destin qui nous lie tous, nous, Africains et Européens.

Challenges ahead for women’s rights: more than 25 years after the Beijing Declaration and Platform for Action (debate)

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, 25 ans après la déclaration de Pékin, l’Europe est plus que jamais engagée à promouvoir l’égalité dans toutes ses politiques.

 

Sur la scène mondiale, elle mène la diplomatie féministe:

Pourtant, au sommet de Nairobi l’année dernière, rendez-vous international pour les droits des femmes, deux États membres, la Pologne et la Hongrie, ont choisi de se dissocier de la famille Europe et de signer la déclaration des États-Unis de M. Trump.

Hier encore, dans cet hémicycle, nous avons débattu sur l’interdiction de l’avortement en Pologne. Sans oublier que le mot «genre» devient tabou au sein du Conseil!

Madame la Commissaire, le moment est venu de se regarder dans le miroir. Nous devons gérer nos propres contradictions, si nous voulons rester crédibles aux yeux des citoyens du monde.

The de facto abortion ban in Poland (debate)

– Madame la Présidente, Madame la Commissaire, chers collègues, un peu d’histoire. Pendant près de 40 ans, de 1956 à 1993, les femmes polonaises avaient droit d’accéder à l’avortement librement et gratuitement. En 1993, l’accès à l’IVG est sévèrement restreint. Aujourd’hui, l’avortement est de fait interdit par le tribunal constitutionnel.

Ce qui se passe en Pologne est grave. Cet arrêt semble avoir été écrit par des prêtres et non par des juristes. Cet arrêt met en péril la santé et la vie des femmes et criminalise les médecins.

Madame la Commissaire, l’obscurantisme est de retour au cœur de l’Europe. La société civile est mobilisée. Le Parlement européen se tient aux côtés des femmes polonaises depuis des mois. Mais maintenant, c’est à votre tour, Commission et Conseil. Vous avez l’outil: c’est le budget. Alors agissez avec courage et responsabilité!

Vers un marché unique durable pour les entreprises et les consommateurs

– Madame la Présidente, Madame la Commissaire, on parle de digitalisation, télétravail, transition écologique, mobilité. La crise du coronavirus provoque des changements socioéconomiques et culturels accélérés et nous sommes amenés à nous adapter.

En sera-t-il de même pour l'égalité entre les femmes et les hommes? Voilà la question, car je constate au quotidien des hommes qui pensent, des hommes qui proposent, des hommes qui décident. Ma crainte est que nous soyons en train de reconstruire nos sociétés à l'identique, avec de vieux schémas.

Le monde a besoin d'un plan de relance économique féministe, avec des femmes qui pensent, avec des femmes qui proposent et avec plus de femmes qui dirigent. Madame la Commissaire, nous exigeons des garanties juridiques, des leviers, des sanctions ou des récompenses. Il le faut pour atteindre l'égalité. Mes chers collègues, nous avons un monde à réinventer. Cette fois, nous devons en être et nous en serons protagonistes.

EU global strategy on COVID-19 vaccinations (debate)

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers collègues, je vais d’abord saluer la stratégie européenne d’achat commun, une première historique.

La campagne de vaccination vient de commencer et nous sommes déjà face à un nouveau débat, celui du passeport vaccinal. C’est un débat légitime, mais qui me semble très prématuré.

Tout d’abord, à cause d’un manque de données scientifiques sur les questions suivantes: le vaccin permet-il d’éviter la contamination, quelle est la durée de l’immunité, les vaccins répondent-ils aux variants?

Ensuite, sur le plan éthique: le passeport porterait atteinte aux libertés individuelles, créerait des situations d’injustice et de discrimination entre les personnes vaccinées et les autres.

Enfin, un passeport vaccinal va accroître à l’échelle mondiale les inégalités entre pays riches et pays pauvres.

Madame la Commissaire, en l’état actuel, notre priorité doit être de permettre à toute la population, en Europe, en Afrique et dans le monde, de bénéficier de ce bien commun. Concentrons-nous alors là-dessus!

Résolution sur la nécessité d’une formation du Conseil sur l’égalité des genres

– Madame la Commissaire, l’année 2020 restera dans l’histoire, marquée par une crise sanitaire inédite. Des femmes et des hommes sont en première ligne, nous les remercions. L’Union européenne a aussi su se dépasser: la naissance de l’Europe de la santé, la première loi sur le climat, un plan de relance historique. Mais nous avons aussi un autre devoir vis-à-vis des prochaines générations: assurer l’égalité des genres dans les 27 pays.

Madame la Commissaire, nous partageons votre agenda politique ambitieux pour les droits des femmes et pour l’égalité des genres. Mais tous les États membres, bons comme mauvais élèves, doivent désormais s’engager.

Travaillons ensemble, apprenons le meilleur de chacun: c’est ça, l’esprit du pacte Simone Veil que nous portons. C’est ça, l’esprit de l’Union européenne. En 2021, ayons le courage de construire ce conseil à l’égalité. Nous, ici, nous l’avons. Le Conseil doit l’avoir aussi.

Résolution sur l’interdiction de fait du droit à l’avortement en Pologne

– Madame la Présidente, Madame la Commissaire, chers collègues, nous sommes le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et, nous, nous sommes ici en train de débattre du droit à l’IVG, en 2020, en Europe! Puisque les conservateurs, ces défenseurs du droit à la vie, s’opposent à l’IVG légale, expliquons-leur alors, ce que c’est une IVG illégale!

Une IVG illégale, chers collègues, c’est accepter de mettre en péril la vie d’une femme, c’est accepter le recours à des méthodes moyenâgeuses et des complications graves pour la santé des femmes, telles que la septicémie, l’hémorragie, la stérilité et même la mort. Une IVG illégale, c’est traiter le corps des femmes comme une marchandise, dont l’Europe est le marché.

Chers collègues, l’avortement est un droit fondamental et l’Europe a la responsabilité de le faire respecter partout. Les femmes polonaises en ont assez. Les femmes européennes en ont assez. Le Parlement européen en a assez. «Mamy dość» (traduction en polonais de «nous en avons assez»)

Programme d'action de l'Union dans le domaine de la santé pour la période 2021-2027 (programme "EU4Health")

Alors que nous faisons face à une pandémie d’une ampleur inédite, les femmes soignantes sont en première ligne dans tous les pays européens. Nous leur devons notre salut. Mais leur engagement rend encore plus insupportable une autre réalité: les inégalités et les disparités dans l’accès aux soins entre les femmes et les hommes. Il est donc urgent d’agir.

Nous devons faire progresser la connaissance des questions de genre et de sexe et les intégrer dans le programme EU4Health, dans les domaines de la prévention, des diagnostics, des traitements et de la recherche. Il faut aussi tenir compte des spécificités de chaque sexe pour pouvoir contribuer à l’information et à l’éducation de la population et des soignants.

Madame la Commissaire, chère Stella, parler de la santé des femmes n’est pas possible sans intégrer les questions de santé sexuelle et reproductive et l’éducation à la sexualité. Ces droits sont la condition première de l’émancipation des femmes. C’est un enjeu de santé publique, mais aussi une question de dignité. Pourtant, en Europe et dans le monde, les conservatismes s’attaquent encore et toujours au corps des femmes – dernier exemple en Pologne.

En Europe, pouvons-nous accepter le tourisme de l’IVG? Pouvons-nous accepter que des femmes européennes mettent leur vie en péril en ayant recours à des avortements clandestins?

Chers collègues, nous devons soutenir les amendements sur la santé sexuelle et reproductive. Madame la Commissaire, dans cette Europe des valeurs et cette Europe de la santé que nous voulons, la santé et les droits sont indissociables pour tous.

Preparation of the Special European Council, focusing on the dangerous escalation and the role of Turkey in the Eastern Mediterranean (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Haut-représentant, chers collègues, nous sommes réunis aujourd’hui pour débattre encore une fois du rôle de la Turquie, au lieu de répondre aux questions suivantes: quel est le rôle de l’Union européenne en Méditerranée orientale? Quelle est notre politique extérieure vis-à-vis de la Turquie?

Depuis trop longtemps, le Président turc joue avec l’Europe au jeu du chat et de la souris. La Syrie, la Libye, les forages illégaux... Il faut mettre un terme à l’ambiguïté. Certains disent qu’avant-hier, il a retiré son navire turc des eaux grecques. Est-ce suffisant? Peut-on lui faire confiance?

Mes chers collègues, de la crise sanitaire est né le plan de relance, signe d’une Europe mature qui veut éviter les erreurs du passé. De cette crise politique devra aussi naître une diplomatie commune pour assurer notre sécurité et protéger notre souveraineté européenne.

Comme l’a dit le président de la République française, nous devons bâtir cette

Le sort de l’Europe, chers collègues, est lié au sort de la Méditerranée. Il est urgent que l’Union européenne et ses politiques s’affirment.

The 2019 Human Rights Annual report - Stability and Security in the Mediterranean and the negative role of Turkey - Situation in Belarus (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Haut représentant, en Syrie, aujourd’hui, et en Libye, et depuis longtemps en Grèce et à Chypre, dans cet hémicycle et en Europe en général, nous avons souvent pensé que l’attitude de la Turquie est un problème lointain, un problème méditerranéen.

Mais au contraire, il nous concerne tous: l’ingérence turque soulève un enjeu géopolitique majeur, qui met en péril notre souveraineté européenne. Face aux violations du droit international et du droit de la mer, l’Europe observe plus qu’elle n’agit. À nos portes, nous risquons une syrianisation du conflit libyen et un désastre humanitaire.

Face au risque de nouvelles vagues migratoires, face aux menaces terroristes, l’Europe sera également impuissante et divisée. Encore une fois, le président Erdogan nous met face à notre inertie, à la merci de son chantage. L’Europe ne peut pas laisser la Turquie prendre le contrôle de la Méditerranée orientale et centrale.

Δεν έχουμε πλέον χρόνο για χάσιμο, κύριε Borrell! Χρειάζεται άμεση δράση της Ευρωπαϊκής Ένωσης.

Migration situation at the Greek-Turkish border and the EU's common response to it (debate)

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, cinq ans ont passé et l’Europe est face à une nouvelle crise migratoire et humanitaire. On l’imaginait, on savait qu’on devait trouver des solutions mais, malheureusement, nous avons attendu que M. Erdogan nous rappelle notre inertie.

Madame la Commissaire, nous n’avons plus d’excuses. Il faut agir. J’appelle le Conseil à cesser d’ignorer la position du Parlement. Qu’il prenne ses responsabilités et revienne à la table des négociations. Je demande à la Commission de proposer rapidement un nouveau pacte européen pour l’immigration et l’asile. Il n’y a plus de temps à perdre. La Grèce (Grèce de la crise économique, Grèce de la crise migratoire) donne des leçons d’humanité depuis des années. Mais comme vous pouvez le voir, comme Atlas, elle ne peut plus porter seule sur ses épaules la responsabilité de 27 pays. Je termine en grec.

Η Ελλάδα δεν έχει ανάγκη από φιλοδωρήματα. Έχει ανάγκη την αλληλεγγύη των εταίρων της.

Résolution sur les priorités de l’Union européenne pour la 64e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Madame la Ministre, comme vous le savez, le droit à la santé sexuelle et reproductive est la condition fondamentale pour atteindre l’égalité. Malheureusement, ces dernières années, on constate un recul et une remise en cause de ce droit dans le monde entier – et souvent, avec le soutien de grandes nations comme les États-Unis. L’Union européenne perd quant à elle sa crédibilité quand elle ne parle pas d’une seule et même voix. Le sommet de Nairobi pour la conférence des Nations unies sur la population et le développement, en novembre, en est un exemple. J’ai trouvé choquant, inacceptable, que des États membres, la Pologne et la Hongrie, se rangent du côté de ceux qui remettent en cause les droits des femmes.

Madame la Commissaire, Madame la Ministre, la nouvelle génération n’a jamais été aussi consciente des inégalités entre les femmes et les hommes. Partout dans le monde, elle fait entendre sa voix: au Chili, en Argentine, au Mexique, en Espagne, en France, en Belgique... Car cette génération ne supporte plus cette injustice. C’est celle-là qu’on appelle la «génération égalité». Alors, que le 25e anniversaire de la déclaration de Pékin soit leur moment! Écoutons ces filles et ces garçons, ces femmes et ces hommes du monde entier qui exigent une société de dignité, une société de justice, une société d’égalité. C’est cela, l’Europe et ses valeurs. C’est pour eux que nous, responsables politiques, nous nous engageons.

The new comprehensive EU-Africa strategy (debate)

– Madame la Présidente, Madame la Commissaire, chers collègues, regardons l’Afrique de 2020: elle a un nouveau visage, celui de sa jeunesse et de ses femmes. L’Afrique est prête à relever les défis auxquels elle fait face, et le choix qu’elle fera aujourd’hui aura un impact décisif sur l’avenir du monde.

Regardons maintenant l’Europe de 2020: un continent de valeurs et d’expérience, mais aussi un continent qui, plus que jamais, a besoin d’alliés. L’Europe a besoin d’une Afrique forte et fière d’elle-même, comme l’Afrique a besoin d’une Europe unie qui lui parle d’une seule et même voix. C’est la condition pour faire vivre le multilatéralisme et atteindre les objectifs de développement durable.

Madame la Commissaire, la nouvelle stratégie devra incarner une relation refondée entre nos deux continents. Il faut mettre définitivement fin à l’époque postcoloniale et à ce récit. Nos partenaires africains sont demandeurs d’une relation d’égal à égal. Nous aussi, Européens, voulons écrire cette nouvelle page avec eux et élaborer une stratégie non pas pour l’Afrique, mais avec l’Afrique.

Nous avons aussi un autre devoir, celui de permettre aux Européens de comprendre l’Afrique dans toute sa diversité, et non plus sous le seul angle de la migration.

Madame la Commissaire, le nouvel intitulé de votre portefeuille, «partenariats internationaux», ouvre cette nouvelle page de notre histoire. En tant que parlementaire, je suis fière de l’écrire avec vous, avec le Conseil, avec nos alliés africains et avec tous mes collègues.

EU disability strategy post 2020 (debate)

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, elles sont 46 millions d’Européennes, et elles sont invisibles ou presque, parce qu’elles sont handicapées et parce qu’elles sont femmes: c’est la double peine. Les inégalités et les discriminations qu’elles vivent au quotidien sont multiples: des préjugés qui peuvent être un obstacle à une scolarisation normale, des difficultés à trouver un emploi et à mener une carrière, des obstacles pour accéder au service des soins de santé, un suivi insuffisant en matière de santé sexuelle et reproductive, sans oublier que ces femmes sont plus exposées à la violence physique et sexuelle.

Madame la Commissaire, pour construire une société européenne inclusive, il est fondamental que cette nouvelle stratégie intègre une dimension des genres intersectionnelle. Nous aurons besoin de données pour apporter des réponses concrètes et améliorer leur qualité de vie. Nos concitoyennes ne demandent pas davantage de droits, elles demandent simplement les mêmes droits.

Résolution sur les négociations en cours concernant un nouvel accord de partenariat entre l'Union européenne et les pays du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique

Nos amis des pays ACP tirent la sonnette d’alarme car les conséquences des changements climatiques mettent en péril leur survie. Le soutien de l’Union européenne en matière d’adaptation au changement climatique est essentiel si nous voulons agir avant qu’il ne soit trop tard. Autre grand défi, la lutte contre le braconnage et le trafic d’animaux sauvages, qui doit faire partie des priorités pour sauver la biodiversité.

Ensuite, je voudrais rappeler le rôle de la jeunesse et des femmes. De la jeunesse africaine, en particulier, dépend absolument le destin d’un continent en transition. L’Union européenne et les pays ACP devront construire des ponts entre leurs jeunes dans le domaine de l’éducation, de l’entrepreneuriat et des échanges académiques et culturels. C’est ainsi qu’ils pourront bâtir leur avenir en commun mais aussi l’égalité des genres, l’autonomisation des femmes, leur éducation, y compris leur éducation sexuelle et reproductive, qui sont essentielles. Libérer le potentiel féminin est le meilleur pari que nous puissions faire pour l’avenir.

Monsieur le Commissaire, après plus de 60 ans de partenariat et alors que de nouveaux acteurs s’affirment sur la scène de la coopération internationale, l’Union européenne ne peut pas se passer de ses alliés historiques. À Kigali, nous avons vu que nos partenaires des pays ACP voulaient un vrai partenariat. Moi aussi, en tant qu’Européenne, je veux ce vrai partenariat. Nous avons tout en main pour bâtir une nouvelle relation, basée toujours davantage sur la coopération et le respect mutuel.

Accord d’association UE/Euratom/Ukraine: préférences commerciales applicables aux viandes de volaille et aux préparations à base de viandes de volaille

– Monsieur le Président, chers collègues, aujourd’hui, en ce 25 novembre 2019, je suis révoltée. Je suis révoltée parce qu’en France, cette année, 138 femmes ont été assassinées par leur conjoint. Je suis révoltée à l’idée qu’en Europe, au moins sept femmes sont tuées chaque jour parce que ce sont des femmes. Je suis révoltée car, dans le monde, nous ne savons même pas combien de féminicides sont commis. Je suis révoltée de savoir que sept États membres n’ont toujours pas ratifié la convention d’Istanbul.

Ce 25 novembre, j’ai une pensée pour toutes ces victimes et leurs proches, car les violences touchent toutes les femmes, de tous les âges, de tous les milieux, de toutes les nationalités. Elles s’appellent Rosa, Aurore, Maria, Natalia. Elles sont Espagnoles, Françaises, Allemandes, Grecques.

Pour combattre toutes ces violences, nous avons un instrument: la convention d’Istanbul. Alors, soyons Européens! Défendons nos valeurs et ratifions la convention!

Fight against cancer (topical debate)

– Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs, je soutiens totalement l'initiative de Mme Ursula von der Leyen de lancer un plan européen contre le cancer. Mais je suis convaincue qu'on peut et doit aller plus loin.

Prenons un exemple concret: le cancer du col de l'utérus est l'une des formes de cancer le plus mortel au monde chez les femmes. Plus de 300 000 femmes meurent chaque année, dont 90 % dans les pays en développement. Or, grâce au dépistage et à la vaccination, nous avons les moyens de les sauver.

Alors, en cohérence avec les objectifs du développement durable, en cohérence avec l'appel mondial du directeur général de l'OMS, le Dr Tedros, en cohérence avec nos valeurs et nos engagements pour la santé mondiale, Monsieur le Commissaire, Madame la Ministre, nous devons impérativement intégrer dans ce plan européen un volet «action extérieure», car nous ne pouvons pas accepter de voir des femmes mourir d'une maladie que l'on peut prévenir et soigner, ni en Europe ni dans le monde.

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