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Bernard GUETTA

🇪🇺 Renew Europe 🇫🇷 Renaissance

🗃️ Données

Amendement n°151 | ✅️ Adopté

Article 30 bis Transferts en provenance d’une région ultrapériphérique 1. Pour ce qui concerne les transferts de déchets entre une région ultrapériphérique visée à l’article 349 du traité FUE et son État membre, lesquels nécessiteraient le transit par un autre État membre, par dérogation à l’article 5, paragraphe 5, à l’article 8, paragraphes 3 à 6, et à l’article 9, paragraphes 1, 2, 6 et 7, une décision tacite de consentement au transit est réputée avoir été émise par l’autorité de transit, à moins que celle-ci ne s’y oppose dans un délai de trois jours à compter de la réception du consentement écrit de l’autorité compétente d’expédition et de destination. 2. Ce consentement tacite est valable pour la période mentionnée dans le consentement écrit de l’autorité compétente d’expédition et de destination.

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Dominique RIQUET (PR), François-Xavier BELLAMY (LR), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Agnès EVREN (LR), Laurence FARRENG (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°4 | ✅️ Adopté

116. demande à l’Union, en particulier, d’interdire le recours au chalutage de fond dans toutes les zones marines protégées aux techniques néfastes dans ses zones marines strictement protégées, sur la base des meilleurs avis scientifiques disponibles ; demande de veiller à ce que le FEAMP serve à accompagner utilement la transition des flottes de pêche de l’Union vers des techniques de pêche plus sélectives et moins néfastes;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Dominique RIQUET (PR), Stéphane BIJOUX (RE), Sylvie BRUNET (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Stéphane SÉJOURNÉ (RE), Irène TOLLERET (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE) et Sandro GOZI (RE)
Amendement n°165 | ❌️ Rejeté

Méthodes pour déterminer les facteurs de récompense liés aux sources d’énergie de substitution Si des sources d’énergie de substitution sont installées à bord, un facteur de récompense pour les sources d’énergie de substitution peut être appliqué. Dans le cas de l’énergie éolienne et de la propulsion éolienne, ce facteur de récompense est déterminé comme suit : : Facteur de récompense pour les sources d’énergie de substitution- ÉNERGIE ÉOLIENNE (f ) wind 0,99 0, 1 05 0,97 0, 2 1 0,95 0,15 0,8 ⩾ 0, 3 5 L’indice d’intensité des émissions de GES d’un navire est ensuite calculé en multipliant le résultat de l’Équation (1) par le facteur de récompense.

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Karima DELLI (EELV), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
Amendement n°166 | ❌️ Rejeté

(14 bis) Un nombre croissant de projets de navires utilisant la propulsion éolienne pour le transport sont en cours de développement et pourraient être construits en Asie plutôt qu’en Europe en raison du coût de la main-d’œuvre. On observe de graves problèmes de compétitivité et de souveraineté européenne, en particulier dans le contexte du paquet «Ajustement à l'objectif 55». À cet égard, l’Union devrait continuer à soutenir et à investir dans des projets dont l’objectif est de développer et de mettre en œuvre l’utilisation de la propulsion éolienne sur les navires pour relancer l’industrie navale européenne et de réaffirmer sa souveraineté industrielle et devenir le champion des navires verts;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Karima DELLI (EELV), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Benoît BITEAU (EELV), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Pierre LARROUTUROU (ND), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Ilana CICUREL (RE), Claude GRUFFAT (EELV), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
246
358
37
🤖 Vote électronique
Amendement n°7 | ❌️ Rejeté

21 bis.prie instamment les institutions européennes de s’interroger sur le mouvement de protestation profondément enraciné en Iran et de faire preuve d’une prudence particulière dans leurs financements et leurs campagnes de communication en ce qui concerne le symbolisme du hijab islamique pour les femmes et les filles;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Agnès EVREN (LR), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°61 | 🔍 Résultat inconnu

(9) Les systèmes modulaires européens (EMS) ont été longuement utilisés et expérimentés et se sont révélés être une solution intéressante pour améliorer l’efficacité économique et énergétique des opérations de transport, tout en garantissant la sécurité routière et la protection des infrastructures, grâce au fait qu’ils soient limités aux parties adéquates des réseaux routiers. Compte tenu des spécificités nationales, des intérêts économiques différents, des besoins de transport et de la diversité de leurs capacités en matière d’infrastructures de transport, les États membres sont les mieux placés pour évaluer et autoriser la circulation des EMS sur leur territoire. Dans le même temps, afin d’élargir les incidences socio- économiques et environnementales positives de l’utilisation des EMS, il est essentiel d’éliminer les obstacles inutiles à leur utilisation dans les opérations transfrontières entre États membres voisins qui autorisent ces ensembles de véhicules sur leur territoire, sans limitation du nombre de frontières franchies, pour autant qu’ils respectent les poids et dimensions maximaux autorisés pour les EMS établis par les États membres sur leurs territoires respectifs. Il s’agit de garantir que les EMS utilisés dans les opérations transfrontières respectent la limite de poids et de dimension commune la plus basse applicable dans ces États membres. Dans un souci de sécurité opérationnelle, de transparence et de clarté juridique, il convient d’établir des conditions communes pour la circulation des EMS en trafic national et international, notamment en fournissant des informations claires sur les limites de poids et de dimensions des EMS et sur les parties du réseau routier compatibles avec les spécifications de ces véhicules, et en surveillant les incidences de l’utilisation des EMS sur la sécurité routière, les infrastructures routières et la coopération modale, ainsi que les incidences environnementales des systèmes modulaires européens sur le système de transport, y compris les incidences sur la part modale. supprimé

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°62 | ❌️ Rejeté

b) l ' État membre qui permet que des opérations de transport soient effectuées sur son territoire par des véhicules ou des ensembles de véhicules s ' écartant des dimensions prévues à l ' annexe I , autorise également la circulation de systèmes modulaires européens, conformément au paragraphe 4 bis, l'utilisation de véhicules à moteur, remorques et semi-remorques conformes aux dimensions de l'annexe I, combinés de telle manière que l ' on puisse atteindre obtenir au moins la longueur de chargement autorisée dans cet ces État membre et afin que tout opérateur puisse bénéficier de conditions égales de concurrence.

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Karima DELLI (EELV), Brice HORTEFEUX (LR), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), David CORMAND (EELV), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Pierre LARROUTUROU (ND), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Irène TOLLERET (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Claude GRUFFAT (EELV), Sandro GOZI (RE), Max ORVILLE (MoDem), Catherine AMALRIC (PR), Laurence SAILLIET (LR), Lydie MASSARD (R&PS), François THIOLLET (EELV) et Guy LAVOCAT (RE)
Amendement n°63 | 🔍 Résultat inconnu

Les États membres peuvent autoriser, sur leur territoire, la circulation en trafic national et international de systèmes modulaires européens, pour autant que toutes les conditions suivantes soient remplies: a) les États membres mettent à la disposition du public, de manière accessible et transparente, les informations relatives aux poids et dimensions maximaux applicables à la circulation des systèmes modulaires européens sur leur territoire; b) les États membres mettent à la disposition du public, de manière accessible et transparente, les informations relatives à la partie du réseau routier sur laquelle peuvent circuler les systèmes modulaires européens; c) les États membres assurent la connectivité entre la partie du réseau routier sur laquelle peuvent circuler les systèmes modulaires européens au sein de leur territoire et le réseau routier des États membres voisins qui autorisent également la circulation de systèmes modulaires européens, afin de rendre possible le trafic transfrontalier; d) les États membres mettent en place un système de suivi et évaluent l’incidence des systèmes modulaires européens sur la sécurité routière, sur les infrastructures routières et sur la coopération modale, ainsi que les incidences environnementales des systèmes modulaires européens sur le système de transport, y compris les incidences sur la répartition modale. supprimé

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°64 | 🚫 Annulé

Les États membres peuvent autoriser, pour une période limitée, les essais de véhicules ou d’ensembles de véhicules intégrant de nouvelles technologies ou de nouveaux concepts qui ne peuvent satisfaire aux exigences de la présente directive. Ces véhicules ou ensembles de véhicules sont autorisés à effectuer certaines opérations de transport national ou international pendant la période de l’essai. En particulier, les essais relatifs aux systèmes modulaires européens sont autorisés pour une période maximale de cinq ans. Le nombre d’essais n’est pas limité. Les États membres en informent la Commission.

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Karima DELLI (EELV), Anne SANDER (LR), Brice HORTEFEUX (LR), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), David CORMAND (EELV), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Pierre LARROUTUROU (ND), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Irène TOLLERET (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Claude GRUFFAT (EELV), Sandro GOZI (RE), Max ORVILLE (MoDem), Catherine AMALRIC (PR), Laurence SAILLIET (LR), Lydie MASSARD (R&PS), François THIOLLET (EELV) et Guy LAVOCAT (RE)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°10 | ✅️ Adopté

40 bis. invite le Bureau à veiller à la traduction des résolutions majeures de politique étrangère adoptées au titre de l’article 54 (rapports d'initiative) dans les langues des Nations unies qui ne sont pas des langues officielles de l’Union (à savoir l’arabe, le chinois et le russe), ainsi qu’à la traduction des résolutions concernant des pays spécifiques adoptées au titre de l’article 132 (résolution accompagnant les déclarations du VP/HR) et de l’article 144 (résolution d’urgence) dans la langue officielle du pays concerné, et ce afin d’amplifier l'incidence et le retentissement de l’action du Parlement dans le domaine des affaires étrangères; demande à l’autorité budgétaire de garantir l’affectation de crédits suffisants à cet effet;

Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes, Alliance Écologiste Indépendante)
Amendement n°420 | 🚫 Annulé

3 bis. Lorsqu’un distributeur final met à disposition sur le marché sur le territoire d’un État membre, dans des emballages de vente, des boissons alcoolisées, à l’exception du vin, des vins mousseux et des boissons spiritueuses qui font l’objet d’une IG (indication géographique), d’une IGP (indication géographique protégée) ou d’une AOP (appellation d’origine protégée): a) il veille à ce qu’à partir du 1er janvier 2030, au moins 10 % de ces produits soient mis à disposition dans des emballages réemployables dans le cadre d’un système de réemploi; b) il vise à faire en sorte qu’à partir du 1er janvier 2040, au moins 25 % de ces produits soient mis à disposition dans des emballages réemployables dans le cadre d’un système de réemploi; c) il atteint les objectifs visés aux points a) et b) du présent paragraphe de manière à ce que la catégorie des autres boissons alcooliques, au sens de la directive 92/83/CEE du Conseil, contribue équitablement à l’objectif de réemploi; d) il veille à ce que les marques détenues par le distributeur final contribuent équitablement à l’objectif de réemploi; e) il laisse aux fabricants la flexibilité nécessaire pour atteindre les objectifs de réemploi sur l’ensemble de leur portefeuille.

Déposé par des députés dont Pascal CANFIN (RE), Dominique RIQUET (PR), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Irène TOLLERET (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°435 | ✅️ Adopté

4 bis. Au plus tard le 31 décembre 2025, la Commission élabore une méthode pour certifier que les matériaux présentés, sur l’étiquetage et dans la documentation, comme du contenu recyclé mis sur le marché de l’Union sont effectivement produits à partir de matériaux valorisés et recyclés, et ne sont pas des matières vierges. La Commission veille à ce que cette méthode soit prise en compte lors des vérifications effectuées au titre du présent article.

Déposé par des députés dont Pascal CANFIN (RE), Dominique RIQUET (PR), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Irène TOLLERET (RE), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°1 | ✅️ Adopté

A bis. considérant que le rapport du Centre commun de recherche récemment publié intitulé «Modelling environmental and climate ambition in the agricultural sector with the CAPRI model: Exploring the potential effects of selected Farm to Fork and Biodiversity strategies targets in the framework of the 2030 Climate targets and the post 2020 Common Agricultural Policy» (Modélisation de l’ambition environnementale et climatique dans le secteur agricole au moyen du modèle CAPRI: étude des effets potentiels d’une sélection d’objectifs des stratégies «De la ferme à la table» et «Biodiversité» dans le cadre des objectifs climatiques à l’horizon 2030 et de la politique agricole commune pour l’après-2020) conclut, avec d’autres études récentes, que la mise en œuvre des objectifs de la stratégie aurait une incidence considérable sur la production agricole dans l’Union; que ces études soulignent la nécessité d’évaluations d’impact ex ante scientifiques et solides portant sur la durabilité sous les angles économique, social et environnemental, ainsi que le besoin de tenir compte des effets cumulatifs, des éventuels compromis, de la disponibilité des moyens d’atteindre les objectifs et des différents modèles agricoles dans les États membres dans le cadre de toute proposition législative au titre de la stratégie «De la ferme à la table»;

Déposé par des députés dont Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Brice HORTEFEUX (LR), Nadine MORANO (LR), Gilles BOYER (HOR), Catherine CHABAUD (MoDem), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC), Jérémy DECERLE (RE), Agnès EVREN (LR), Laurence FARRENG (MoDem), Bernard GUETTA (RE) et Irène TOLLERET (RE)
Amendement n°126 | ❌️ Rejeté

118. prend acte du sommet qui s’est tenu les 17 et 18 juillet 2023 entre l’Union européenne et la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes et espère qu’il permettra d’améliorer les relations birégionales, compte tenu notamment de l’influence croissante de la Chine et de la Russie en Amérique latine et dans les Caraïbes; invite les États membres et le SEAE à mener une diplomatie proactive dans la région, en mettant fortement l’accent sur la défense de l’ordre multilatéral mondial, du droit international et du respect de la démocratie et des droits de l’homme; se félicite de la conclusion des négociations sur l’accord-cadre avancé UE-Chili et demande que des progrès soient réalisés en vue de la signature et de la ratification de l’accord d’association UE-Mexique; invite la Commission et les présidences espagnole et belge du Conseil à faire des progrès décisifs et à conclure l’accord avec le Mercosur avant la fin de la législature actuelle, tout en maintenant le niveau d’ambition le plus élevé en ce qui concerne l’application de ses dispositions en matière de durabilité; rappelle également la nécessité de finaliser la ratification de l’accord d’association UE-Amérique centrale; réaffirme que la politique commerciale de l’UE devrait inclure des chapitres exécutoires sur le développement durable qui respectent pleinement les engagements internationaux, en particulier l’accord de Paris, les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail et le programme de développement durable à l’horizon 2030, comme indiqué dans la communication de la Commission du 22 juin 2022 intitulée «La puissance des partenariats commerciaux: ensemble pour une croissance économique verte et juste»1 bis; souligne que l’accord actuellement proposé entre l’Union et le Mercosur n’est pas conforme à cette approche et ne prévoit pas de garanties pour les normes agricoles ni d’engagements contraignants en matière de lutte contre le réchauffement climatique et la déforestation et de protection de la biodiversité; souligne, dans ce contexte, que l’accord UE- Mercosur ne peut pas être ratifié en l’état; rappelle qu’il y a lieu de finaliser la ratification de l’accord d’association entre l’Union et l’Amérique centrale; ______________ 1 bis COM(2922)0409.

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Pierre LARROUTUROU (ND), Irène TOLLERET (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE), Max ORVILLE (MoDem), Catherine AMALRIC (PR), Lydie MASSARD (R&PS) et Guy LAVOCAT (RE)
180
286
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🤖 Vote électronique
Amendement n°1 | ✅️ Adopté

24. se félicite de la conclusion provisoire des négociations relatives au plan d’action global commun (PAGC), qui sont une étape nécessaire en vue d’atteindre la stabilité dans la région et de réunir les conditions à la poursuite des discussions portant sur une nouvelle architecture de sécurité régionale et inclusive; invite les États-Unis et l’Iran à poursuivre des négociations pertinentes en vue de retourner au respect du PAGC, considéré être le seul moyen viable de résoudre les questions en suspens relatives aux garanties se rapportant aux activités nucléaires de l’Iran; souligne que le rétablissement et la mise en œuvre du PAGC poseraient les bases de l’engagement renouvelé de l’Union avec l’Iran, complétant ainsi les partenariats et relations existants de l’Union dans la région; souligne que le PAGC contribue à apaiser les tensions entre l’Iran et ses voisins condamne avec la plus grande fermeté la répression totale exercée par l’Iran contre les manifestants pacifiques qui protestent à la suite de l’assassinat de Mahsa Amini, jeune femme de 21 ans tuée par les autorités iraniennes pour avoir enfreint le code vestimentaire imposé par le régime; exprime sa plus grande admiration, son respect et son soutien aux femmes et aux hommes qui ont manifesté pacifiquement pour les droits et libertés fondamentaux, tels que le droit qu’on les femmes de ne pas porter de voile; se félicite des sanctions ciblées supplémentaires prises par le Conseil à l’encontre de hauts fonctionnaires du régime iranien impliqués dans la répression, y compris le Corps des gardiens de la révolution islamique, la police des mœurs et, compte tenu du renforcement de la censure en ligne, le ministre de l’information; affirme que le Parlement devrait cesser d’organiser des réunions officielles avec des responsables iraniens tant que six de ses députés font l’objet de sanctions ciblées de la part de l’Iran; réaffirme son soutien au plan d’action global commun, tout en appelant de ses vœux un accord plus global sur le programme de missiles iranien; déplore vivement que l’Iran continue d’accorder son soutien au régime répressif en Syrie et au Hezbollah au Liban, et qu’il exporte des drones et des missiles militaires vers la Russie, malgré la guerre d’agression menée par celle-ci contre l’Ukraine ;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Gilles BOYER (HOR), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Stéphane SÉJOURNÉ (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE) et Ilana CICUREL (RE)
🖐 Vote à main levée
Amendement n°11 | ✅️ Adopté

E. considérant qu’il y a lieu d’établir un dialogue constructif durable durable constructif et équilibré sur la base d’objectifs communs pour élaborer un programme transatlantique fort et ambitieux et aplanir toute divergence transatlantique par une coopération plus étroite, notamment dans des domaines tels que les relations avec la Chine et la Russie, les engagements et les capacités en matière de défense, le conflit du Proche-Orient et d’autres questions de sécurité et de stabilité, et qu’il convient de définir des démarches communes dans la mesure du possible; que l’alliance transatlantique ne peut, de toute évidence, être considérée comme acquise et qu’elle doit être redynamisée et constamment consolidée;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), Arnaud DANJEAN (LR), Dominique RIQUET (PR), Michèle RIVASI (EELV), Yannick JADOT (EELV), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Sylvie BRUNET (MoDem), Damien CARÊME (EELV), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Caroline ROOSE (EELV), Mounir SATOURI (EELV), Stéphane SÉJOURNÉ (RE), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Chrysoula ZACHAROPOULOU (RE) et Ilana CICUREL (RE)
Amendement n°13 | 🔍 Résultat inconnu

1. Le nombre des représentants au Parlement européen élus dans chaque État membre pour la législature 2024-2029 est fixé comme suit: Belgique 21 22 Bulgarie 17 République 21 tchèque Danemark 15 Allemagne 96 Estonie 7 Irlande 14 Grèce 21 Espagne 61 63 France 79 83 Croatie 12 Italie 76 Chypre 6 Lettonie 9 Lituanie 11 Luxembourg 6 Hongrie 21 Malte 6 Pays-Bas 31 Autriche 20 Pologne 52 Portugal 21 Roumanie 33 Slovénie 9 Slovaquie 15 Finlande 15 Suède 21

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°7 | 🔍 Résultat inconnu

15. demande qu’un embargo total et immédiat sur les importations russes de pétrole, de charbon, de combustible nucléaire et de gaz soit mis en place le plus rapidement possible , que les projets Nordstream 1 et 2 soient totalement abandonnés, et qu’un plan visant à continuer à garantir la sécurité de l’approvisionnement énergétique de l’Union à court terme soit présenté; engage la Commission, le Service européen pour l’action extérieure et les États membres à établir un plan d’action global pour l’Union relatif à de nouvelles sanctions et à communiquer clairement sur les lignes rouges et les étapes détaillées à suivre pour revenir sur les sanctions au cas où la Russie prendrait des mesures visant à rétablir l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues et où elle retirerait ses troupes du territoire ukrainien;

Déposé par
🖐 Vote à main levée
Amendement n°48 | ✅️ Adopté

31 bis. se dit vivement préoccupé par les multiples informations faisant état du financement d'associations ayant des liens avec des organisations religieuses et politiques radicales, comme les Frères musulmans; invite la Commission à faire en sorte que les fonds de l’Union ne financent que des organisations qui respectent scrupuleusement l’ensemble des valeurs européennes, dont la liberté de pensée, la liberté de parole et l’égalité entre les hommes et les femmes, notamment au moyen du programme «Citoyens, égalité, droits et valeurs»; invite par conséquent la Commission à imposer aux organisations bénéficiaires la signature d’une charte les engageant à respecter ces valeurs avant de mettre les fonds à leur disposition;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Dominique RIQUET (PR), Stéphane BIJOUX (RE), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Christophe GRUDLER (MoDem), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Irène TOLLERET (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
341
228
64
🤖 Vote électronique
Amendement n°109 | ✅️ Adopté

c bis) les paiements résultant d’achats, de ventes, de livraisons, de commissions ou d’opérations d’agence contribuant à la fabrication de livres, ainsi que pour la fourniture de papier et d’autres consommables destinés à l’impression, à la reliure ou à l’édition de livres, en raison de leur statut particulier de produits culturels à rotation lente, lorsque les conditions de paiement sont définies par accord entre les parties concernées.

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Geoffroy DIDIER (LR), Anne SANDER (LR), François-Xavier BELLAMY (LR), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Nathalie COLIN-OESTERLÉ (LC), Jérémy DECERLE (RE), Bernard GUETTA (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Irène TOLLERET (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Salima YENBOU (RE), Stéphanie YON-COURTIN (RE), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE), Max ORVILLE (MoDem), Catherine AMALRIC (PR), Laurence SAILLIET (LR) et Guy LAVOCAT (RE)
Amendement n°10 | ✅️ Adopté

39 bis. demande une révision rapide du CFP afin d’augmenter les instruments de défense de l’ Union tels que le Fonds européen de la défense, la mobilité militaire et les futurs mécanismes d'acquisitions conjointes pour la défense de l’Union, à savoir l’instrument visant à renforcer l’industrie européenne de la défense au moyen d’acquisitions conjointes et le programme européen d’investissement dans le domaine de la défense, pour autant qu’ils renforcent la base industrielle et technologique de défense européenne et qu’ils garantissent une valeur ajoutée européenne;

Déposé par des députés dont Fabienne KELLER (RE), Pascal CANFIN (RE), Dominique RIQUET (PR), Pascal DURAND (RE), Stéphane BIJOUX (RE), Gilles BOYER (HOR), Sylvie BRUNET (MoDem), Catherine CHABAUD (MoDem), Jérémy DECERLE (RE), Laurence FARRENG (MoDem), Raphaël GLUCKSMANN (PP), Bernard GUETTA (RE), Valérie HAYER (RE), Pierre KARLESKIND (RE), Nathalie LOISEAU (RE), Irène TOLLERET (RE), Véronique TRILLET-LENOIR (RE), Marie-Pierre VEDRENNE (MoDem), Ilana CICUREL (RE), Sandro GOZI (RE) et Max ORVILLE (MoDem)
🚫 Aucun amendement
Résolution sur le suivi des mesures demandées par le Parlement pour renforcer l’intégrité des institutions européennes
. – Je me suis refusé à prendre part au vote sur le «renforcement de l’intégrité» des institutions européennes pour les raisons suivantes :– 1) j’ai trop régulièrement critiqué les autorités de mon pays quand elles réagissaient à un fait divers par l’adoption de nouvelles lois pour le faire à mon tour. Une affaire de corruption a porté atteinte à l’image de notre Parlement. La justice est en marche. Elle agit efficacement et avec célérité. Nos institutions démocratiques fonctionnent. Il n’y a aucune raison de nous ruer sur d’illusoires mesures;– 2) les mesures envisagées ont, en l’occurrence, le tort de laisser penser que tous les députés seraient des coupables en puissance et de ne proposer que des dispositions inefficaces ou même dangereuses. En quoi le fait de recevoir un ambassadeur ou un lobbyiste devrait-il susciter le soupçon ? N’est-ce pas là l’un des devoirs d’un élu avant de se prononcer sur une législation? En quoi l’obligation de déclarer ces rendez-vous empêcherait-elle une tentative de corruption? Pourquoi un député devrait-il s’abstenir de poursuivre une activité professionnelle déclarée? Pourquoi les affaires étrangères devraient-elles être considérées comme un domaine plus sensible que l’industrie ou les finances?
🚫 Aucune explication de vote
Need to release all hostages, to achieve a humanitarian ceasefire and prospect of the two-state solution (debate)

– Monsieur le Président, pour nous, la paix n’est pas qu’un devoir moral, elle est également une nécessité. Nous devons la paix aux Israéliens et aux Palestiniens, mais nous la devons aussi à nos 27 peuples, puisque cette guerre s’exporte dans l’Union, qu’elle contrarie le nécessaire codéveloppement des deux rives de la Méditerranée et qu’elle nourrit l’instabilité de nos voisinages.

Alors, il ne suffit plus de marteler: «Deux États.» Cette solution, nous pouvons contribuer à l’imposer, car le développement, les échanges et l’économie d’Israël et de la Palestine dépendent largement de nos accords et de notre soutien. Notre honneur est de nous battre pour des valeurs, mais nous sommes aussi la deuxième économie du monde, une puissance qui doit défendre la sécurité, les frontières et les intérêts de ses citoyens.

Parce que nous ne voulons plus de guerres, de sang, de mères et d’enfants brisés, parce que nous voulons la paix, osons les moyens d’y parvenir.

Humanitarian situation in Gaza, the need for the release of hostages and for an immediate humanitarian truce leading to a ceasefire and the prospects for peace and security in the Middle East (debate)

– Monsieur le Président, dans nos 27 capitales, à Washington et dans tous les pays de la Ligue arabe, on ne parle plus que des deux États israélien et palestinien. Beaucoup ne veulent pas y croire, mais la Palestine verra bel et bien le jour aux côtés de l’État d’Israël pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas d’autre solution à cette guerre de 100 Ans. Mais qui expulsera, dit-on, les 500 000 colons? Eh bien, une minorité tentera une vaine résistance, la plupart rentrera en Israël et d’autres deviendront résidents étrangers dans ce nouvel État.

Le problème n’est pas là. Le vrai problème est que la raison n’a plus assez de défenseurs, ni d’un côté ni de l’autre. Et c’est pour cela que la paix, une paix juste et pérenne, devra être imposée de l’extérieur, comme le partage de 47 l’avait été par les Nations Unies. Notre Union aura là un rôle fondamental à jouer, et plutôt que de se disputer sur les mots «trêve» ou «cessez-le-feu», notre Parlement doit d’ores et déjà, d’urgence, pleinement s’y préparer.

The despicable terrorist attacks by Hamas against Israel, Israel’s right to defend itself in line with humanitarian and international law and the humanitarian situation in Gaza (debate)

– Monsieur le Président, je veux croire que nous serons unanimes à voter demain cette résolution commune sur les drames que vivent Israéliens et Palestiniens. Je l’espère, bien que ce texte soit trop long, beaucoup trop long, car nous n’avons en fait que trois choses à dire.

La première est que nous sommes révulsés par cette tuerie du Hamas. La deuxième est que le châtiment d’un crime ne peut pas être une punition collective. La troisième est que tant d’horreurs, celles d’hier soir encore, obligent Israéliens et Palestiniens à rouvrir sans délai les négociations menant à la seule paix possible: la coexistence de deux États.

Chers collègues, notre devoir est aujourd’hui d’imposer – je répète: d’imposer – ces négociations, d’offrir à tous des garanties de sécurité et de dire haut et clairement que nous sommes prêts à revenir sur nos aides et nos accords commerciaux si chacun continue de refuser les compromis indispensables à la fin de cette «guerre de Cent Ans».

Dans ce Parlement, il ne doit y avoir ni pro-Israéliens ni pro-Palestiniens. Au Parlement de l’Union, il ne doit y avoir que des partisans de la paix, d’une paix juste et durable.

Effectiveness of the EU sanctions on Russia (debate)

C’est le cas de la Russie de M. Poutine, et c’est pour cela qu’il est absurde – totalement absurde – de parler d’une inefficacité des coûts économiques que nous lui portons.

Le poutinisme en est blessé. Le poutinisme en souffre, mais il y a bien évidemment des failles dans notre dispositif, de nouvelles mesures à prendre, mieux ciblées et qui fassent plus mal encore à l’agresseur. Nous avons à établir le bilan de ce qui a très bien marché, moins bien marché ou pas marché du tout.

C’est ce que notre Parlement fera le mois prochain en appelant le Conseil et la Commission à faire encore mieux, encore plus et encore plus vite. Car la fin de cette agression en dépend.

The case of Zarema Musaeva in Chechnya

Car non, elle n'est pas seule. Il y a aussi ses trois fils, son époux, ancien juge à la Cour suprême, et tant d'autres encore, prêts à donner leur vie pour défendre les principes de l'État de droit. Avec cette résolution, c'est devant vous, Madame, que ce Parlement s'incline, mais aussi devant les quelque 1 500 citoyens de la Fédération de Russie, ces héros que le despote du Kremlin a fait jeter en prison depuis le début de sa guerre.

Oui, Madame, à travers vous, c'est à tous ces braves, hommes, femmes et adolescents, que nous rendons aujourd'hui hommage. En sachant que d'un graffiti nocturne, d'une carte postale envoyée aux prisonniers, d'un tee-shirt aux couleurs ukrainiennes ou de la douleur de l'exil, bien plus d'un million de Russes, l'avant-garde de ce pays, vous ont déjà dit non, Monsieur Poutine, à vous et à votre agression.

Question Time (VPC/HR) - Situation in West and Central Africa in the light of the recent coups d’état

– Monsieur le Haut Représentant, contrairement à une idée reçue, la mer Méditerranée n’est pas une mer. La Mare Nostrum est un lac intérieur, un lac eurafricain qui unit indissolublement, parfois tragiquement, nos deux continents. Dans cette mesure, nous sommes obligés de faire des miracles. Vous nous disiez tout à l’heure: «vous me demandez de faire...», eh bien oui! On vous demande, nous nous demandons; nous nous demandons de faire des miracles et, évidemment, d’envisager de jeter les bases de cet indispensable codéveloppement dont on parle depuis si longtemps, mais qui n’en reste pas moins la seule et unique solution à envisager.

Alors, je sais bien, nous savons bien, hélas, qu’il y a peu d’interlocuteurs crédibles pour envisager ce codéveloppement. Mais ma question est très simple: est-ce que nous pouvons être à la fois, l’Europe et l’Afrique, dans la force de proposition? Est-ce que nous pouvons, nous, poser des propositions sur la table et appeler non seulement les gouvernements africains, mais les élites et les populations africaines, à répondre, à rebondir là-dessus? Et est-ce que nous pouvons espérer développer ce dialogue indispensable?

Iran: one year after the murder of Jina Mahsa Amini (debate)

– Monsieur le Président, pourquoi tant de gibets? Pourquoi l’Iran en était-il déjà à 250 pendaisons au début de l’été? Pourquoi cette théocratie militaire continue-t-elle à tuer à un tel rythme? Ce régime a peur. Il a toutes les raisons d’avoir peur, car depuis 26 ans, depuis qu’un réformateur, Mohammad Khatami, avait été élu à la présidence de la République, la contestation n’a jamais cessé dans ce pays. La répression n’a jamais empêché les Iraniens de redescendre dans la rue, inlassablement.

Mais voilà que pour la première fois, la mobilisation dure depuis plus d’un an. Des femmes continuent à sortir tête nue et en sont soutenues et applaudies. La base sociale de ce régime fond à vue d’œil. Le seul espoir de cette dictature est désormais de conclure une trêve avec les monarchies du Golfe. Elle ne prétend plus même porter une révolution dans l’islam. Elle est simplement devenue le plus vermoulu des piliers de la grande alliance conservatrice, celle qui l’unit dans le sang à Moscou et à Pékin.

Conclusions of the European Council meeting of 29-30 June 2023, in particular the recent developments in the war against Ukraine and in Russia (debate)

– Monsieur le Président, oui, mais un jour. Oui, mais plus tard. Oui, mais pas maintenant. États-Unis en tête, l’OTAN s’est montrée hier autrement plus réticente à ouvrir ses portes à l’Ukraine que l’Union européenne ne va le faire.

L’Union ne s’est certes engagée à rien, mais outre qu’elle a accordé le statut de pays candidat à l’Ukraine il y a déjà plus d’un an et que le dernier Conseil a été particulièrement clair sur la volonté des 27 de se tenir aux côtés de ce peuple agressé, il ne fait aucun doute que l’Union ouvrira avec Kiev des négociations d’adhésion avant la fin de cette année.

L’Union a raison et les États-Unis ont tort. L’Ukraine avait besoin d’un engagement plus net sur sa vocation à faire partie de l’Alliance atlantique. Il y a eu là un excès de prudence des États-Unis qui doit nous conduire à accélérer notre marche vers une défense commune, vers un pilier européen de l’Alliance atlantique qui nous donne, si nécessaire, les moyens de nous défendre et de peser par nous-mêmes.

Resumption of the sitting

– Madame la Présidente, chers collègues, s’il vous plaît, une minute d’attention. Je voulais simplement vous dire, pour ceux qui ne le savent pas encore, que Milan Kundera est mort il y a quelques instants. Milan Kundera est certainement l’un des plus grands écrivains de la seconde moitié du XXe siècle. Il incarnait aussi l’unité de l’Europe. Il fut l’une des grandes figures du Printemps de Prague. Il fut l’une des grandes figures de la dénonciation du totalitarisme communiste. Si la Présidente en était d’accord, un instant de silence, un instant d’hommage serait bienvenu.

Repression in Russia, in particular the cases of Vladimir Kara-Murza and Alexei Navalny

Ces hommes ne sont pas seulement valeureux, ils sont également indispensables: à leur pays, à l’Europe et au monde. Car, si cette guerre dure, la Russie sera bientôt menacée de fractionnement et de chaos. Ce jour-là verra une nouvelle ère de troubles menacer le plus étendu des pays, et tout le continent – le nôtre pourrait en être déstabilisé. Ce jour-là, nous aurons tous besoin, en Russie comme ailleurs, de l’expérience et de la sagesse de ces hommes, que le despote du Kremlin veut faire mourir dans ses cachots.

Alors nous vous le disons, Monsieur Poutine: vous êtes comptable d’eux. Vous devez vous assurer qu’ils vivent et leur rendre la liberté.

Order of business

– Madame la Présidente, mes chers collègues, je voulais exprimer le souhait, en mon nom propre et en celui de mon groupe, que notre vote de soutien à ce projet de résolution soit le plus massif possible, peut-être unanime. Rêvons. Parce que 25 ans de prison pour un délit d’opinion, une volonté au plus haut niveau de l’État qu’un prisonnier politique ne sorte pas vivant de sa détention, nous ne pouvons pas l’admettre, ce Parlement ne doit pas l’admettre.

Deterioration of democracy in Israel and consequences on the occupied territories (debate)

– Monsieur le Président, c’est si triste que l’on en viendrait presque à ironiser. Ironiquement parlant, on pourrait se dire que voilà, c’est fait. Israël s’intègre enfin au Proche-Orient, puisque sa majorité parlementaire n’aspire plus qu’à reproduire le modèle politique des régimes qui l’entourent. Mais non! L’ironie n’est hélas pas de mise, car cet État que notre Union soutient parce qu’il est la seule démocratie de la région, pourrait aujourd’hui prendre le chemin des démocraties illibérales, celles où l’on continue de voter pendant que les contre-pouvoirs sont attaqués et détruits.

La situation est si grave que deux Israéliens sur trois, de droite et de gauche, luttent pour la survie de leur démocratie. Alors, comme partout, nous devons soutenir l’état de droit, dire de quel côté nous sommes et ne pas hésiter, s’il le fallait, à utiliser toutes nos armes, politiques bien sûr, mais également économiques.

The recent deterioration of the inhuman imprisonment conditions of Alexey Navalny and other political prisoners in Russia

À coups de mesures d’isolement, de harcèlement et de refus de soins médicaux vous assassinez lentement Alexeï Navalny. Cet opposant qui ne connaît pas la peur, ce combattant qui vous défie, vous le voulez mort, vous voulez sa tête, car vous le craignez.

Alors sachez, Monsieur Poutine, que, pas plus que le monde ne vous pardonnera le martyre de l’Ukraine, nous ne pourrions vous pardonner le meurtre du combattant de la liberté qu’est votre opposant.

Nous ne le pourrions pas car nous l’admirons. Nous ne le pourrions pas car il est admirable. Nous ne le pourrions pas car, le jour où l’histoire aura tourné votre si sombre page, la Russie aura besoin d’Alexeï Navalny et de tous ceux qui vous résistent aujourd’hui.

Sans eux, la Russie n’aurait pas d’étendards derrière lesquels se rallier, faire front et refuser ce nouveau temps de troubles dont votre guerre la menace.

Il faut un Navalny à la Russie, et, si vous l’en priviez, c’est elle que vous achèveriez de détruire.

Response to the situation in Tunisia (debate)

– Monsieur le Président, la Tunisie ne nous est pas étrangère: elle est si intimement liée à l’histoire de la France, de l’Italie et de toute l’Europe que nous avons vis-à-vis d’elle les mêmes devoirs que vis-à-vis d’une sœur ou d’un frère.

Avant d’avoir ouvert la voie au printemps arabe de 2011, la Tunisie avait su négocier son indépendance sans ressentiment ni violence. Habib Bourguiba, son libérateur, s’était ensuite obligé à doter les femmes tunisiennes du statut le plus libéral du monde arabe et à permettre l’enracinement d’une puissante centrale syndicale, qui fut toujours un facteur d’équilibre social et politique.

Si proche de nos côtes, si proche de nos cœurs, la Tunisie pourrait être l’une des nôtres, et c’est pourquoi nous devons parler fort et vrai à l’homme qui l’a fait si vite revenir en arrière. Nous devons dire à M. Saïed que notre budget d’assistance n’est pas fait pour briser l’indépendance de la justice, mais, au contraire, pour la renforcer. Nous devons lui dire qu’il y a trop de dictatures sur Terre pour qu’il en crée une nouvelle et que nous aimons trop la Tunisie pour nous y résigner.

Madame la Commissaire, Madame la Ministre, chers collègues, nous avons à appeler un chat un chat, et M. Saïed un homme avec lequel nous ne traiterons pas, car il conduit son peuple au malheur et déstabilise plus encore les deux rives de la

EU response to the protests and executions in Iran (debate)

– Madame la Présidente, mais pourquoi fait-il pendre tant de jeunes gens? Pour faire peur, bien sûr. Pour dissuader hommes et femmes, parents et enfants de descendre dans la rue crier leur rejet de son régime. Mais ce n’est pas tout. S’il a tant besoin de la terreur, c’est que ce vieillard acculé, dos au mur, n’a plus d’autres cartes à jouer. Les plus lointaines des provinces sont aussi mobilisées que les plus grandes villes. Les plus jeunes le sont autant que les plus vieux. Les cols blancs le sont autant que les cols bleus et, naturellement, les hommes que les femmes.

L’Iran veut vivre libre, en paix et dans ce siècle. L’Iran, tout l’Iran s’est révolté. L’Iran ne veut plus de vous, ni de votre régime, ni de vos gardiens de la révolution, ni de votre tartufferie, ni de vos meurtres. Plus vous pendrez, plus vos jours seront comptés. Car ils sont comptés, Monsieur Khamenei, Monsieur le bourreau, Monsieur l’assassin.

EU response to the increasing crackdown on protests in Iran (debate)

– Madame la Présidente, jamais il n’y aura de normalisation en Iran. Le retour au statu quo ante est désormais impossible car la contestation s’est trop généralisée et la répression trop durcie pour que ce régime puisse reprendre les choses en main.

La théocratie est à l’agonie, mais demain? Il n’est pas impossible que les scènes de fraternisation entre manifestants et policiers se multiplient et que ce pouvoir s’écroule brutalement. Le plus probable est cependant que l’on passe d’abord par une phase de militarisation du régime qui verrait les gardiens de la révolution prendre le pas sur le clergé. C’est l’hypothèse la plus vraisemblable, mais cette phase militaire n’aurait qu’un temps, car les pasdaran feraient alors face à la double opposition de la population et de la partie la moins obscurantiste du clergé qui voudra limiter le recul de la foi.

Une nouvelle page s’ouvre en Iran, celle des femmes, de la vie, de la liberté.

Russia’s escalation of its war of aggression against Ukraine (debate)

– Monsieur le Président, mes chers collègues, la question est aujourd’hui de savoir où nous en sommes.

Côté ukrainien, la contre-offensive constitue un prodigieux succès, puisque après les avancées de l’Est, c’est maintenant vers Kherson que les troupes de libération progressent.

Côté russe, à l’inverse, une débâcle politique s’ajoute à la débâcle militaire. De hauts responsables du régime en sont à s’accuser publiquement les uns les autres d’incurie. C’est du jamais vu dans la Russie poutinienne, et cela nous dit que la chaîne de commandement et le président lui-même ne sont plus intouchables.

C’est le début d’un délitement général également marqué par le rejet de la mobilisation, les premiers signes d’émancipation de l’Asie centrale, le succès de nos sanctions et l’étrange et constante affirmation de M. Prigojine, patron d’une puissante milice nourrissant ses ambitions.

Le crépuscule tombe sur un tsar vieillissant. Il n’en est que plus dangereux, mais il perdra.

The death of Mahsa Amini and the repression of women's rights protesters in Iran (debate)

– Monsieur le Président, 500, 800, 3 000 morts ou plus. Nous savons hélas que vous ne lésinerez pas, vous les pasdarans et autres bassidjis pour garder votre pouvoir. Oui, cette révolte populaire, cette révolte de femmes défendant les femmes et la liberté peut sans doute être écrasée par vos armes. Mais ce n'est pas dit. Et attention, attention à vous, profiteurs et défenseurs de ce régime!

Car souvenez-vous, souvenez-vous des foules rassemblées par la présidentielle de 1997 lorsque votre peuple a pu voter pour un candidat du changement. Souvenez-vous des mois de révolte contre la réélection frauduleuse de Mahmoud Ahmadinejad en 2009. Souvenez-vous de l'ampleur des manifestations de 2019 et de 2020. Souvenez-vous des 8 millions de signatures contre les exécutions de prisonniers politiques, souvenez-vous, et vous verrez que la colère iranienne ne cesse de grandir contre votre dictature d'incapables sanguinaires. Souvenez-vous, et vous verrez votre fin s'approcher.

The arrest of Cardinal Zen and the trustees of the 612 relief fund in Hong Kong

La réalité, c’est qu’à Pékin comme à Moscou, nous faisons face à des régimes qui veulent détruire la démocratie, qui veulent assurer le triomphe de la dictature contre la liberté, qui veulent assurer le triomphe de l’ordre moral, policier, social, contre ce qu’ils appellent la décadence et ce que nous appelons la liberté.

Alors, Monsieur le cardinal Zen, soyez-en assuré: nous vous défendrons et nous défendrons à travers vous la cause que vous incarnez, celle des libertés de la Chine, avec autant d’acharnement, bec et ongles, que nous défendons la liberté de l’Ukraine.

Résolutionsur la lutte contre l’impunité des crimes de guerre en Ukraine

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, mes chers collègues, le déchaînement de barbarie auquel nous assistons aujourd’hui en Ukraine n’est malheureusement pas une nouveauté au XXIᵉ siècle. Souvenons-nous de ce qui s’est passé à Alep. Souvenons-nous de ce qui s’est passé dans l’ensemble de la Syrie gouvernée par un allié de M. Poutine. C’était la même chose, c’était la même chose.

Et c’est pour cela que, aujourd’hui, quand nous jetons les bases – car c’est ce que nous faisons – d’une nouvelle justice internationale contre les crimes de guerre, nous ne faisons pas qu’exprimer notre solidarité avec l’Ukraine et notre indignation. Nous nous souvenons aussi d’Alep et nous essayons de prévenir d’autres crimes demain dans d’autres pays, sur d’autres continents. Nous jetons les bases, Monsieur le Commissaire, d’une nouvelle action de l’Union européenne contre les crimes de guerre.

The case of Osman Kavala in Turkey

Il n’a pas tort, mais ce qu’il ne voit pas, en revanche, est que nous n’ignorons rien de ses difficultés intérieures. La situation de l’économie turque est telle et les élections de l’année prochaine s’annoncent si difficiles pour M. Erdoğan, qu’il a beaucoup plus besoin de nous que nous n’avons besoin de lui. Cet homme ne peut pas s’enfermer dans un tête-à-tête avec la Russie, et moins encore rompre avec l’Alliance atlantique.

Alors ne craignons rien de lui et disons-lui clairement qu’il aura à payer au prix fort cette condamnation à vie d’un innocent que notre Parlement salue, applaudit et défendra.

Résolution sur les conclusions du Conseil européen des 24 et 25 mars 2022, y compris les dernières évolutions de la guerre en Ukraine et les sanctions de l’Union contre la Russie ainsi que leur mise en œuvre

– Madame la Présidente, Monsieur le Haut représentant, mes chers collègues, «oui oui», me disait ce week-end un journaliste russe d’opposition maintenant réfugié à Berlin, d’où il anime un site très, très, très suivi en Russie. «Oui oui», me disait-il, «mais que puis-je répondre à ceux de mes compatriotes qui me disent: “Mais, les Européens, les Occidentaux nous sont hostiles, puisqu’ils prennent ces sanctions contre nous, qui allons en souffrir.”» Il me posait cette question après la publication de cette adresse au peuple russe que les présidents de quatre de nos principaux groupes politiques ont signée. Je lui ai répondu: «Mais, écoutez, c’est très simple: répondez-leur que ces sanctions que nous prenons, nous en souffrons nous aussi. Nous souffrons nous aussi, mais nous acceptons de les prendre et d’en souffrir parce que nous ne pourrions pas rester silencieux devant l’agression dont est victime l’Ukraine. Et il était reconnaissant de ma réponse, et il m’a dit: «Oui, très bien, je vais vous citer. Merci. Parfait.»

Mais en même temps je me disais, dans ma tête à moi: «Mais est-ce que je suis vraiment sincère? Est-ce que nous acceptons d’en souffrir tant que cela?» Et je savais bien que, oui, nous acceptons un peu, mais pas totalement, mais pas complètement, mais pas autant que les Russes vont en souffrir, et certainement pas autant, cela va de soi, que les Ukrainiens en souffrent à chaque instant, eux, de la guerre, et non pas des sanctions.

Alors, mes chers collègues, j’ai signé, avec une dizaine d’autres députés, un petit amendement sur la résolution de demain. Petit amendement par lequel nous demandons que soient enlevés les mots «

Debate with the Prime Minister of Estonia, Kaja Kallas - The EU's role in a changing world and the security situation of Europe following the Russian aggression and invasion of Ukraine (debate)

– Madame la Présidente, Madame la Première ministre, Monsieur le Haut-Représentant, il avait cru qu’il n’y aurait pas de résistance ukrainienne et il s’est trompé. Il avait cru que les Vingt-sept ne sauraient pas réagir et il s’est trompé. Il avait cru que les Américains ne bougeraient pas et il s’est trompé. Il avait cru que les Russes l’applaudiraient et il s’est trompé.

Ce si puissant stratège s’est trompé sur tout et il ne nous reste plus à le détromper que sur un dernier point: M. Poutine doit maintenant comprendre que nos nations sont prêtes à lui résister par les armes et par l’abandon de son gaz.

Nous, le Parlement, devons appeler nos 27 gouvernements à ne plus acheter ni gaz ni pétrole russes et à fermer le ciel de l’Ukraine à M. Poutine. Nous devons par là manifester la volonté de la nation européenne de résister à cette guerre d’agression menaçant tout notre continent. Mais c’est bien évidemment à nos 27 gouvernements qu’il reviendra ensuite de voir comment et quand le faire, tout en sachant qu’ils pourront alors se prévaloir de notre détermination et de notre soutien dans leur nécessaire discussion avec le Néron du Kremlin.

The deterioration of the situation of refugees as a consequence of the Russian aggression against Ukraine (debate)

– Madame la Présidente, mes chers collègues, il y a au moins trois catégories de réfugiés dans ce drame.

La première, c’est évidemment les réfugiés ukrainiens, et nous leur devons d’organiser enfin – ce devrait déjà être fait – la répartition entre nos 27 pays, car la Pologne, la Roumanie demain, ne peuvent pas supporter seules ce fardeau.

Le deuxième groupe de réfugiés, ce sont des réfugiés russes qui fuient leur pays, la répression ou le danger de la conscription. Nous leur devons tout autant assistance, car ils sont extrêmement courageux. Et souvenons-nous que le blocage des cartes de crédit vient de faire d’eux des mendiants dans leur pays de refuge. Ils n’ont plus un sou; ils n’ont plus un sou, nous devons nous en préoccuper.

Puis il y a une troisième catégorie de réfugiés, ce sont ceux qui sont perdus dans leur propre pays. À ceux-là, nous devons livrer par la voie des airs de la nourriture et des médicaments. L’ONU se propose de le faire. Le ciel de l’Ukraine est sous contrôle du gouvernement légitime de l’Ukraine. Nous devons soutenir l’action de l’ONU à la demande du gouvernement ukrainien pour aller larguer des vivres et des médicaments au dessus de l’Ukraine. C’est une urgence et un principe.

Russian aggression against Ukraine (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur Poutine, vous avez perdu. Oh, bien sûr, vous allez encore tuer, détruire et semer le deuil et le malheur, mais vous avez déjà perdu, car on ne reconstruit pas les empires – croyez-en un Français – et ne revient pas cet absolutisme dont vous rêvez tant, croyez-en toujours un Français.

Vous avez perdu, Monsieur Poutine, car l’Ukraine résiste héroïquement et magnifiquement, et résistera jusqu’à sa juste victoire. Vous avez perdu, car vous avez resserré comme jamais les rangs de notre Union qui prend, ce jour même et ici même, les traits tant espérés d’une union politique.

Vous avez perdu, car vous avez rapproché les deux rives de l’Atlantique et vous avez perdu, Monsieur Poutine, parce que votre peuple ne vous croit plus et n’admet pas que vous alliez massacrer ses cousins ukrainiens. Vous n’êtes pas qu’un criminel de guerre, Monsieur Poutine; vous êtes aussi une absolue nuisance pour votre pays lui-même, que vous menez dans le mur contre son gré. Vive la paix, vive l’Ukraine et vive la liberté, Monsieur Poutine!

EU-Russia relations, European security and Russia’s military threat against Ukraine (debate)

– Monsieur le Président, Monsieur le Haut Représentant, mes chers collègues, sachons voir nos succès. Ne le faisons pas pour humilier quiconque et moins encore pour nous en enivrer, mais faisons-le pour prendre enfin conscience de notre force. Unis comme jamais entre partenaires européens et entre alliés américains et européens, nous avons donné à réfléchir à M. Poutine. Il a dû peser les risques des sanctions, de l’isolement et surtout d’un tête-à-tête avec la Chine, tête-à-tête tellement contraire aux intérêts de la Russie. Il reparle maintenant de diplomatie, de négociations et de quête d’une entente.

Eh bien, Monsieur Poutine, nous y sommes prêts. Parlons sécurité, mais ne parlons pas que de vos supposées inquiétudes. Parlons aussi des faits, de vos ingérences, de vos concentrations de troupes, de votre refus de laisser vos voisins choisir leur destin et leurs alliés. Rassurez-nous, Monsieur Poutine. Rassurez vos voisins, conservez leur amitié en respectant leur liberté, au lieu d’en faire des adversaires, en les menaçant et en aidant, comme au Bélarus, à les opprimer. Rassurez-vous aussi, Monsieur Poutine, puisque vous auriez des inquiétudes: nous n’aspirons qu’à la paix, à la stabilité et à la coopération. Entre partenaires et alliés, nous devons maintenant nous consulter et finaliser des propositions à vous faire. Nous serons prêts; mais la paix, une paix durable, dont bénéficierait notre continent commun, c’est à vous, Monsieur Poutine, d’en ouvrir la voie.

Mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune - rapport annuel 2021

– Monsieur le Président, non, ce n’est pas qu’il soit devenu humaniste et respectueux des frontières. Aucun de nous, bien sûr, n’aurait la naïveté de croire que c’est la raison pour laquelle M. Poutine a fait dire, hier, que certaines de ses troupes regagnaient leur caserne et qu’il restait de la place et du temps à la diplomatie.

Mais alors, pourquoi a-t-il posé le pied sur le frein? C’est qu’il avait fait une lourde erreur: au lieu de terrifier et de diviser les Occidentaux, son agressivité a rapproché les États-Unis de l’Europe, resserré les rangs des Européens et fait progresser comme jamais l’unité politique de l’Union.

Alors, tirons-en les leçons. Marchons plus vite encore vers une défense commune européenne dans le cadre de l’Alliance atlantique et vers l’affirmation politique de notre Union sur la scène internationale. C’est une nécessité et une urgence. C’est notre arme contre M. Poutine et contre tous les Poutine du monde.

Résolution sur la répression continue à l'encontre de la société civile et des défenseurs des droits de l'homme en Russie: le cas de l'organisation de défense des droits de l'homme Memorial

Alors pourquoi M. Poutine veut-il bâillonner ce mouvement qui avait été le symbole même d’un retour à la liberté en Russie? Eh bien, tout simplement pour réhabiliter Staline. Et pourquoi veut-il réhabiliter Staline? Mais tout simplement parce que cet homme, qui s’était présenté au monde et aux Russes il y a 20 ans comme l’héritier de Pierre le Grand, devient l’héritier d’Ivan le Terrible.

Résolution sur la situation à la frontière ukrainienne et dans les territoires de l’Ukraine occupés par la Russie

– Madame la Présidente, chers collègues, je ne vais pas revenir sur ce que tant d’entre vous ont déjà dit, bien dit et légitimement dit sur les gesticulations militaires russes à la frontière de l’Ukraine.

Je voudrais attirer plutôt votre attention sur la négociation qui se cherche entre l’Alliance atlantique et la Russie. Il se cherche une négociation entre l’Alliance et la Russie. Alors si cette négociation s’ouvre, ou même ces discussions, qu’aurions-nous à dire à M. Poutine? Eh bien, nous aurions à lui dire: vous avez des préoccupations de sécurité ? Oui, peut-être, très bien, mais nous aussi et nous en avons parce que c’est vous qui avez annexé la Crimée. Parce que c’est vous qui avez porté la guerre en Ukraine orientale. Parce que c’est vous qui avez de facto annexé deux parties de la Géorgie. Parce que c’est vous qui semez l’instabilité sur le continent Europe.

Alors Monsieur Poutine, vous voulez parler de garanties de sécurité? Très bien, parlons-en. Mais quelles garanties de non-agression et de non-ingérence dans leurs affaires intérieures offrez-vous à vos voisins immédiats comme l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie, le Bélarus, Monsieur Poutine, le Bélarus? Alors oui, ces négociations vont s’ouvrir. Tant mieux, nous devons nous en féliciter. Mais rappelons-en les termes et rappelons-les à M. Poutine.

The 30th anniversary of the dissolution of the Soviet Union and its importance for the future of Russia and Europe (debate)

Ce 30e anniversaire est un moment de joie, de joie pour tous ces peuples libérés, de joie pour la Russie elle-même qui s’est libérée d’un empire qui l’oppressait presque autant, si ce n’est plus, que les autres peuples de ce même empire. Alors, que dire aujourd’hui? Eh bien, deux choses à M. Poutine et une chose au peuple russe.

À M. Poutine, il faut dire qu’il est effarant, inadmissible et incompréhensible qu’en ce 30e anniversaire de la fin des empires, de l’Empire russe, il bâillonne Memorial, le mouvement qui s’acharne depuis 30 ans à restaurer la mémoire des victimes du système soviétique.

Et puis, Monsieur Poutine, la deuxième chose que nous voulons vous dire aujourd’hui, c’est que vous craignez, nous dites-vous, l’avancée de l’Alliance atlantique jusqu’à vos frontières. Oui, très bien, peut-être; c’est un argument qui peut s’entendre. Mais comprenez alors que nous puissions craindre, nous, la présence à nos frontières, celles de l’Union européenne, d’une armée aussi agressive que la vôtre, d’un pouvoir qui a annexé la Crimée et occupé de facto l’Ukraine orientale.

Et puis, au peuple russe, nous voulons dire que nous sommes certains et confiants qu’un jour, il reprendra sa marche vers la démocratie et qu’avec lui, avec une Russie démocratique, nous pourrons construire la stabilité et la prospérité de notre continent commun.

Les relations politiques et la coopération entre l’UE et Taïwan

– Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers collègues, il arrive même qu’un dictateur puisse dire vrai. Quand M. Xi Jinping dit que Taïwan, c’est la Chine, oui, il a raison. Taïwan, c’est la Chine, et Taïwan et la Chine communiste ont pour destin de se réunir un jour, comme l’Allemagne de l’Ouest et l’Allemagne de l’Est l’avaient fait, comme les deux Corées, espérons-le, soyons-en certains, le feront un jour. Mais dans quelles conditions?

Il y a la condition optimale: la Chine continentale devient une grande démocratie. Et alors? Ne doutons pas que les Taïwanais seront heureux de rejoindre cette grande démocratie et de lui apporter leur expérience. Deuxième hypothèse: un pays, deux régimes. Non. Non, merci. Nous avons déjà vu ça à Hong Kong. Il n’en est pas question. Ce n’est pas ce que nous soutiendrons. Certainement pas. Troisième hypothèse: une pression militaire, peut-être même une invasion militaire. Alors, que la Chine continentale le sache, nous n’entrerons pas en guerre, mais il en sera fini immédiatement, dans l’heure, de toutes nos relations économiques avec la Chine et la Chine aura à en supporter les conséquences.

Human rights situation in Myanmar, including the situation of religious and ethnic groups

– Monsieur le Président, mes chers collègues, la situation est insupportable. Les faits sont odieux. Nous connaissons les faits et les chiffres: plus de 1 000 personnes tuées, plus de 8 000 personnes emprisonnées et surtout, des centaines de milliers de personnes déplacées et encore plus de citoyens birmans menacés aujourd’hui d’une extrême pauvreté, si ce n’est pire.

Mais il y a, vu de notre hémicycle, quelque chose d’encore plus insupportable pour les députés européens que nous sommes: c’est notre impuissance. Car il faut nommer les choses, nous sommes impuissants. Bien sûr, nous pouvons, et nous devons – cela a été dit à l’instant par beaucoup de nos collègues –, accroître les sanctions économiques, restreindre l’accès à notre marché. Bien sûr, mais cela ne pèsera pas réellement et nous le savons.

Alors, devant une situation comme celle du Myanmar, comme celle de l’Érythrée et du Tigré, dont nous parlions hier, une évidence doit s’imposer à nous: nous avons besoin d’une Union européenne qui soit un acteur de la scène internationale et qui puisse peser réellement, non seulement par son économie, non seulement par sa condamnation, mais aussi par son poids militaire et diplomatique sur la scène internationale. Ces événements sont un rappel! Nous sommes d’accord aujourd’hui sur l’idée d’une défense européenne, mais passons aux actes.

L’avenir des relations UE–États-Unis

– Monsieur le Président, mes chers collègues, il y a encore bien peu de temps, sous la précédente mandature, les deux mots de «défense européenne» constituaient des tabous. Il y a encore très peu de temps, les mots d’«autonomie stratégique» étaient tout simplement inconnus de cette assemblée. Aujourd’hui, nous adoptons un rapport dans lequel il est dit que «l’Union européenne doit poursuivre une autonomie stratégique dans le domaine de la défense et des relations économiques» et que «l’Alliance atlantique doit devenir une alliance entre partenaires égaux».

Alors, mesurons le chemin parcouru. Rendons-nous compte du fait qu’il y a une véritable rupture épistémologique dans l’histoire de l’Union européenne et que nous sommes en train de la vivre. Après le discours de la présidente de la Commission, ce rapport signe l’ouverture de l’an I de la défense européenne, d’une nécessité absolue et qui est la première étape de l’affirmation d’un acteur européen sur la scène internationale.

Orientation des relations politiques entre l’UE et la Russie

La première est la fermeté avec laquelle ce rapport condamne les agissements, les méfaits du régime Poutine, aussi bien à l’extérieur des frontières de la Fédération de Russie qu’à l’intérieur.

La deuxième est la chaleur avec laquelle ce rapport tend la main de l’amitié et de l’espoir au peuple de la Fédération de Russie. Ce rapport a ajouté quelque chose de neuf à notre condamnation du régime Poutine. Ce rapport dit qu’au delà de ce régime, nous aspirons évidemment aux meilleures relations possibles et à la plus grande coopération imaginable avec un peuple qui partage le même continent que nous, la même culture et la même civilisation que nous.

Ce deuxième point est évidemment le plus important des deux points du rapport Kubilius. Parce que le premier, mon Dieu, nous le savions tous. Cela n’est pas nouveau dans notre conception et dans notre vision de la situation. Mais dire, comme le fait ce rapport avec cette force, qu’au delà du moment présent, un jour nous rebâtirons ce continent ensemble: là, il y a une nouveauté. Et là, surtout, il y a la certitude que M. Poutine et son régime ne sont pas éternels.

Situation in Tigray, Ethiopia (debate)

D’un océan à l’autre, ou presque, aujourd’hui se dessine, s’est dessinée une zone de guerre totale qui coupe en deux le continent africain. Ces armées, ces conflits violent, détruisent les récoltes, brûlent les silos, renversent, crèvent les réservoirs d’eau et mènent cette partie du continent à la famine. Une immense famine menace ce continent. Et si nous ne sommes pas mobilisés et mus par le devoir de protéger, soyons mobilisés par la crainte, par la peur que ces conflits ne mènent sur nos côtes, demain, des centaines et des centaines de milliers de réfugiés qui n’auront que le choix entre la certitude de la mort sur place ou le risque de la mort.

Alors, il faut intervenir, non pas militairement, mais politiquement, diplomatiquement. Il faut que notre Union contacte rapidement, immédiatement l’Union africaine pour qu’ensemble, les deux unions cherchent à jeter les bases des compromis historiques qui permettraient d’éviter la prolongation et l’amplification de ce conflit. C’est une urgence pour l’Afrique, c’est une urgence pour nous.

Résolution sur l’inscription d’ONG allemandes sur la liste des «organisations indésirables» en Russie et l’arrestation d’Andreï Pivovarov

Dans une telle période, dans un tel moment, que devons-nous faire? Eh bien, exactement ce que nous faisons, c’est-à-dire être toujours plus fermes vis-à-vis du régime, être toujours plus fermes vis-à-vis de M. Poutine, dénoncer toujours plus ces actes arbitraires et de répression et dire toujours plus au peuple de la Fédération de Russie que notre désir le plus profond est de pouvoir un jour organiser la stabilité et la coopération du continent dans une bonne entente entre l’Union européenne et la Fédération de Russie. Ce jour viendra, j’en suis certain. Nous en sommes certains.

EU strategy towards Israel-Palestine (debate)

– Madame la Présidente, la fin du conflit israélo-arabe imposerait forcément celle du conflit israélo-palestinien. C’était hier l’idée reçue, mais les Palestiniens n’ont pas disparu de Gaza, d’Israël et des territoires occupés et la première leçon à tirer de cette guerre est qu’il n’y aura jamais de paix durable sans création d’une Palestine aux côtés d’Israël.

La deuxième leçon est qu’à défaut d’avoir su signer la paix avec les laïcs du Fatah, Israël devra négocier avec les islamistes du Hamas.

La troisième est que les Palestiniens de Cisjordanie, de Gaza et d’Israël se sont beaucoup rapprochés et que cela constitue une défaite politique majeure pour Israël, au moment même où ses divisions internes s’approfondissent.

Quant à la quatrième leçon de cette guerre, elle est qu’Israël ne peut pas éternellement tabler sur son avantage militaire alors que Tel-Aviv est à portée de missiles et que les Iraniens ont massé des stocks d’armes à ses frontières. La paix est une urgence; elle l’est pour tous et pour Israël avant tout.

Résolution sur la Russie, le cas d’Alexeï Navalny, la concentration de troupes à la frontière ukrainienne et les attaques russes contre la République tchèque

– Vos raisons sont claires, Monsieur Poutine: elles sont que vos difficultés économiques, la constante montée de votre impopularité, votre incapacité à faire la paix en Syrie après y avoir gagné la guerre et le rejet surtout de votre trop long règne par les classes moyennes vous conduisent à vouloir terrifier vos opposants et détourner l’attention de vos concitoyens par des bruits de bottes qui ne mènent à rien.

Alors, Monsieur Poutine, tant qu’il en est encore temps, tant que vous n’avez pas encore fait monter la tension au-delà de toute raison, ouvrez les espaces de liberté auxquels votre peuple aspire, reprenez cette marche vers la démocratie que la Perestroïka avait entreprise, renoncez à vous ingérer dans les affaires intérieures de vos voisins, de ces États indépendants avec lesquels vous n’auriez qu’intérêt à nouer des relations de confiance. Oubliez l’idée de vouloir nous faire peur, à nous, les 27 nations de l’Union européenne, car vous n’arrivez qu’à nous liguer contre vous et à précipiter notre effort de défense. Abandonnez le mal, essayez le bien et vous verrez à quel point il sera bénéfique aux Russes et à leurs voisins, à notre continent et au monde.

Nous partageons la même culture, la même civilisation, la même Europe à laquelle vous n’avez simplement pas le droit de refuser un horizon commun. Alors, Monsieur Poutine, libérez Alexeï Navalny et tous vos prisonniers politiques, mettez vos tueurs au chômage, présentez vos excuses à nos amis tchèques, et tendez enfin la main de la concorde à l’Ukraine, à la Géorgie et en Biélorussie, à tous vos voisins immédiats. Faites-le, Monsieur Poutine, ou vous nous trouverez sur votre chemin.

Chinese countersanctions on EU entities and MEPs and MPs (debate)

– Madame la Présidente, dans ce projet d’accord sur les investissements, Monsieur Xi, vous dites vouloir ratifier les conventions de l’OIT. Alors faites-le, Monsieur le Président, puisque rien ne vous en empêche; n’attendez pas un mois, pas un jour, car nous, la représentation de l’Union européenne, ne passerons à aucun vote avant que vous n’ayez tenu cet engagement.

Et puis un second point, Monsieur le Président. Vous avez pris des sanctions contre plusieurs de nos collègues et contre une sous-commission entière de notre Parlement. Vous n’avez pas sanctionné les violations des droits de l’homme, mais la dénonciation de violations des droits de l’homme. Nous ne l’acceptons pas, Monsieur le Président, car c’est inacceptable.

Que les choses soient donc claires: sachez-le, nous ne nous prononcerons pas non plus sur ce projet d’accord tant que ces sanctions n’auront pas été levées. Vous connaissez ainsi nos conditions; elles sont doubles, et si vous souhaitez que nos relations reprennent un cours normal, la balle est dans votre camp.

Visit of the VPC/HR to Russia in the light of the recent crackdown on protestors and the opposition (debate)

– Madame la Présidente, avec une once d’intelligence, il aurait pu saisir le message que lui portait la seule venue de Josep Borrell. Avec une once de lucidité, il aurait pu comprendre que, bien sûr, évidemment, nous condamnions et condamnions totalement, et le dirions haut et fort, le harcèlement judiciaire infligé à Alexeï Navalny et l’arrestation également des manifestants qui le soutiennent, mais qu’en même temps, nous souhaitions garder des ponts ouverts avec la Russie, sur l’Iran notamment.

Rien de plus légitime et de facile à comprendre que ce positionnement. Mais ce qu’a compris M. Poutine était qu’il devait se comporter en petite terreur de cour de récré pour clamer au monde et à la Russie qu’il ne nous craignait pas. Eh bien, Monsieur Poutine, c’est raté.

En vous conduisant aussi mal, vous n’avez fait que laisser voir votre panique. Celle qui, désormais, vous aveugle parce que l’opposition russe a trouvé sa figure de proue. Parce que vous perdez pied dans les États sortis de votre ancien empire. Parce que votre popularité décroît et que ce tête-à-tête avec la Chine auquel votre cécité condamne votre pays, personne n’en veut en Russie, ni les grandes fortunes, ni les forces de sécurité, ni les classes moyennes urbaines.

Vous perdez la main, Monsieur Poutine. Et si votre fin de règne peut être longue et douloureuse, elle s’est ouverte. Vous l’ouvrez avec votre évidente panique.

Résolution sur la répression de l’opposition démocratique à Hong Kong

– Madame la Présidente, appelons un chat un chat. En débattant ce matin de la répression politique à Hong Kong, nous parlons d’une puissance ascendante qui s’assied sur l’accord «un pays, deux systèmes», détient un million de Ouïghours en camp de travail forcé, menace Taïwan, se projette en mer de Chine méridionale et affirme sans honte que la dictature serait préférable à la liberté.

Pour la démocratie, le régime de M. Xi est un défi à nul autre pareil, et se pose donc à nous la question de l’accord sur les investissements. Nous débattrons des mois durant de ses clauses économiques et de son principe même mais notre devoir politique, à nous, parlementaires, est de dire dès maintenant à M. Xi, que nous ne pourrons en aucun cas ratifier cet accord tant que son régime n’aura pas ratifié les conventions internationales contre le travail forcé.

C’est une condition sine qua non sur laquelle nous pouvons nous accorder en un rien de temps. Alors mes chers collègues, faisons-le! Ce clair message, délivrons-le maintenant!

Résolution sur l'arrestation d'Alexeï Navalny

– Madame la Présidente, chers collègues, regardons bien et regardons mieux car, dans cette affaire Navalny; il n’y a pas qu’un invraisemblable déni de droit et de toutes les libertés à la fois. Cela c’est l’intolérable évidence, celle que ce Parlement doit dénoncer et sanctionner mais ce que nous dit d’abord l’affaire Navalny est que ce régime est maintenant affaibli. S’il n’avait pas fait arrêter l’homme revenu le défier, sans doute aurait-il enhardi l’opposition? Il pouvait en tout cas le craindre, mais en le faisant arrêter il fait d’un opposant aux mains nues un héros national engagé dans un combat singulier contre un président qui s’essouffle.

M. Poutine s’embourbe en Syrie, piétine en Ukraine, hésite au Bélarus. M. Poutine perd la main, ses caisses se vident, sa popularité recule. Regardons mieux et nous verrons le désarroi d’un homme vieillissant qui ne sait plus comment faire taire ce vengeur téméraire.

Résolution sur le travail forcé et la situation des Ouïgours dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang

Un seul peuple pour un seul parti, tel est l’objectif de ces ethnocides qui se déroulent sous nos yeux, sans que quiconque puisse les ignorer. On sait, tout le monde sait, mais le régime chinois ose présenter sa dictature comme préférable aux démocraties. Tout le monde sait, mais les gouvernements des pays musulmans se taisent, tandis que les mouvements islamistes, si prompts à dénoncer l’islamophobie partout ailleurs, ne disent mot. Pas un mot.

Alors Monsieur Xi, nous vous le disons de ce Parlement, l’Europe vous le dit: ce crime, vous en êtes personnellement responsable et nous vous en tenons pour personnellement coupable.

The resumption of hostilities between Armenia and Azerbaijan in relation to the Nagorno-Karabakh conflict (continuation of debate)

– Monsieur le Président, nous entendons Arménie, guerre, Haut-Karabakh,et nous pensons évidemment à ce génocide toujours nié par l’État qui l’a perpétré.

Devant ces combats, c’est le souvenir de la douleur arménienne qui nous revient, mais attention, Staline avait dessiné les frontières intérieures de l’URSS, afin que chaque République ait une ou plusieurs minorités et que le Kremlin puisse diviser pour régner. Si nous acceptions aujourd’hui la mise en question de ces frontières devenues internationales, c’est toute l’ancienne ère soviétique qui serait bientôt en flammes.

Alors il ne s’agit pas de prendre parti, mais de ramener les belligérants à la table des négociations. Ce sera difficile. Oui, ce le sera. Mais raison de plus pour que nous, les Européens, nous y mettions avec les États-Unis et avec la Russie, qui a besoin de nous car de Minsk à Bichkek, en passant par Stepanakert, le fait est que M. Poutine perd de plus en plus la main.

Situation aux Philippines, notamment l'affaire Maria Ressa

Tenir tête car aux Philippines près de 9 000 personnes et sans doute beaucoup, beaucoup plus ont été tuées par des sbires du pouvoir sous prétexte de trafic ou consommation de drogue. Tenir tête car, journalistes, intellectuels, universitaires ou avocats, les opposants risquent non seulement l’arrestation, mais aussi l’assassinat. Tenir tête car le taux d’occupation des prisons vient d’atteindre 534 %.

Les dictateurs s’indignent d’ordinaire des rapports les accablant mais M. Duterte, non, bien au contraire, il s’en vante, car, à l’entendre, il ne faut pas – surtout pas – s’embarrasser de procédures et de respect des droits de l’homme. Il est là, et cela suffit puisque ce juge suprême s’est donné droit de vie et de mort.

L’histoire a connu un autre Duterte, c’était à Rome, il s’appelait Néron. M. Duterte, pour notre honte à tous, est le Néron des temps modernes.

Résolution sur la situation en Biélorussie

– Monsieur le Président, je voudrais m’adresser au président russe pour lui dire: vous avez le choix Monsieur Poutine, mais faites le bon.

Vous pouvez bien sûr arracher un accord d’union à un Loukachenko aux abois et intégrer ainsi la Biélorussie à la Russie, mais vous ne feriez alors que perdre ce pays comme vous avez perdu l’Ukraine en annexant la Crimée. Ne faites pas cela, Monsieur le président. Ne le faites pas, parce que les Biélorusses ne veulent pas rompre avec votre pays, parce que l’OTAN n’ambitionne pas de s’élargir grâce à cette crise, parce que tous les pays de l’Union européenne souhaitent un compromis à Minsk et parce que vous vous grandiriez et grandiriez la Russie en devenant faiseur de paix en Biélorussie. Par ce geste, Monsieur Poutine, vous jetteriez les bases d’une coopération entre l’Union européenne et la Fédération de Russie et changeriez le cours d’une trop longue histoire de défiance et de conflits. Il est encore temps, Monsieur Poutine, mais ce bon choix, faites-le et vite.

Résolution sur la situation en Biélorussie

Pour le régime russe, rien ne va plus. À l’Est, les manifestations de Khabarovsk ne cessent pas, tandis qu’à l’Ouest, chaque dimanche, la Biélorussie descend dans la rue pour exiger sa liberté. Tandis que les cours du pétrole s’écroulent et que les caisses se vident, le niveau de vie dégringole en Russie et même en Syrie. M. Poutine se retrouve bien seul depuis que le clan Assad se fractionne et que la théocratie iranienne perd pied. Alors ce régime a peur car Victor Hugo le disait: «rien n’est plus imminent que l’impossible». La Pologne communiste n’avait pas vu Solidarité venir, M. Loukachenko n’avait pas senti la colère monter autour de lui et tout peut arriver dans ce magasin de poudre que devient la Russie.

Alors, oui, M. Poutine, vous avez raison d’avoir peur et, avant qu’il ne soit trop tard, avant que des troubles ne gagnent votre pays et ne vous acculent à pire encore que cet empoisonnement, facilitez un compromis en Biélorussie, retirez-vous d’Ukraine, rendez sa liberté au peuple russe, laissez-le respirer plutôt que de lui faire pleurer l’un après l’autre les meilleurs et les plus courageux de ses enfants, M. Navalny empoisonné et tous vos opposants disparus.

Migration situation at the Greek-Turkish border and the EU's common response to it (debate)

– Monsieur le Président, chers collègues, avec humanité ou sans humanité, avec ou sans intelligence de la situation, nous venons d’évoquer un drame qui n’est rien à côté de ce qui va se passer dans quelques semaines ou quelques mois au plus, quand le compromis passé entre la Russie et la Turquie se brisera sur les réalités. À ce moment-là, un million, deux millions, trois millions de personnes voudront passer en Turquie. La situation deviendra totalement intenable.

Nous devons, mes chers collègues, nous préparer, nous les pays européens, car l’Union en tant que telle ne le peut pas. Mais nous, les États membres, nous le pouvons. Nous devons nous préparer à organiser une «

US Middle East plan: EU response in line with international law (debate)

– Monsieur le Président, comme il a tort! Comme M. Trump se trompe avec ce plan de paix qui n’en a que le nom, car enfin la paix, Monsieur le Président, n’est pas seulement celle des rapports de force. La paix, Monsieur le Président, doit être fondée sur assez d’équité pour assurer un avenir d’entente et non pas seulement de coexistence.

Entre Israël et la Palestine, il n’y aura de paix durable et vraie qu’à cette condition: l’équité. Et ce n’est pas elle que vous proposez. Alors, nous ne vous appuierons pas, nous ne vous suivrons pas, mais continuerons à dire à nos voisins et amis israéliens et palestiniens que Jérusalem doit être la capitale partagée de deux peuples égaux en dignité, sécurité et bien-être. Les aveugles diront que ce n’est plus possible, car les faits accomplis primeraient. Mais le réalisme, le vrai, commande de s’en tenir à l’utopie de la justice, celle qui, toujours, finit et doit finir par triompher.

Situation in Iran and Iraq following recent escalations (debate)

– Madame la Présidente, avant de nous demander «que faire?», voyons la nouvelle réalité proche-orientale. Le régime iranien est désormais aussi contesté sur son sol qu’au Liban et qu’en Iraq et la tragédie du Boeing ukrainien a parallèlement accru son discrédit jusqu’à l’intérieur de ses frontières. Le recul de cette théocratie affaiblit à son tour le régime syrien et la Russie se retrouve ainsi bien seule au Proche-Orient, à l’heure même où elle se disperse en Libye.

Alors que peut faire l’Europe? Elle ne convaincra ni la Russie, ni l’Iran, ni les États-Unis de changer de cap. Sans défense ni diplomatie communes, elle ne peut pas résoudre cette crise, mais elle doit en revanche faire entendre à chacun qu’il ne faut pas laisser mourir le compromis nucléaire, à Bachar Al-Assad qu’il court à sa perte s’il ne recherche pas un compromis politique, à la Russie qu’à défaut d’œuvrer à un compromis régional, elle finira par s’enliser en Méditerranée.

Résolution sur la situation des Ouïgours en Chine («China Cables»)

– Madame la Présidente, on peut les appeler comme on veut. Comme on le fait à Pékin, on peut même les appeler camps de rééducation. Mais c’est en camp de concentration que vit aujourd’hui un Ouïgour sur neuf, un million de personnes en tout.

Nous devons nous en indigner, mais cela ne suffit pas. Nous devons aussi rappeler aux dirigeants chinois qu’il n’y a pas de vraie puissance sans responsabilité. Ce monde a besoin de la Chine car, sans elle, il n’y a pas d’espoir d’endiguer l’anarchie de la scène internationale, ni d’en revenir aux compromis négociés sans lesquels il n’y a pas de stabilité. L’humanité aurait besoin de compter sur vous, vous qui dirigez la Chine. Mais dans l’oubli des droits de l’homme, vous n’aurez pas la paix intérieure et ne pourrez donc pas contribuer à la stabilité internationale.

Alors entendez-nous, soyez aussi sages que votre existence millénaire vous permet de l’être et vous y oblige; fermez ces camps, laissez respirer vos peuples et libérez Ilham Tohti.

Résolution sur la répression violente des récentes manifestations en Iran

– Monsieur le Président, on avait d’abord parlé de dizaines de morts, et c’était déjà terrible. Mais des listes nominales et encore provisoires font maintenant état de plus de 300 assassinats par balles, les balles des snipers.

Ce régime a donc peur, ce régime craint pour sa survie et panique, car il est aussi contesté à l’intérieur que rejeté dans ses protectorats libanais et irakien. L’Iran des mollahs est désormais plus descendant qu’ascendant, mais que faut-il faire au-delà des condamnations morales?

Il faut proposer, Monsieur le Haut Représentant, cher Monsieur Borrel. Les diplomaties, et d’abord celles de l’Union, devraient ne plus tarder à avancer des idées sur la définition de zones d’influence iraniennes et sunnites, l’organisation d’une coopération régionale et l’instauration de garanties de sécurité.

Il faudra du temps pour faire entendre ces propositions, mais c’est précisément parce qu’il en faudra beaucoup que la diplomatie doit reprendre ses droits et cela, sans perdre une minute.

Résolution sur la situation des libertés en Algérie

C’est pour cela que nous devons adopter cette résolution, contre une intolérable et absurde répression qui risque de briser ce si beau rêve algérien. Disons à l’Algérie en lutte, l’espoir, le soutien et l’affection de l’Europe.

Eastern neighbourhood developments (debate)

– Madame la Présidente, c’était un devoir et une nécessité. Comme l’Union devait s’ouvrir aux pays d’Europe centrale, elle devait offrir un partenariat au pays orientaux dont cet élargissement avait fait nos nouveaux voisins.

Ce partenariat a ses faiblesses et ses succès, mais dix ans après, une évidence doit s’imposer à nous: dans notre partenariat oriental, nous avons oublié la Russie ou, plus exactement, nous n’avons pas voulu la voir, tant les problèmes qu’elle pose nous semblaient insolubles. Aujourd’hui, nous devons nous employer à réparer cette lâcheté politique en explorant la possibilité de nouveaux accords d’Helsinki avec Moscou, d’accords de sécurité et de coopération. Ce sera difficile, dira-t-on. Non, ce sera extrêmement difficile et totalement incertain, mais nous devons tenter de le faire car la Fédération de Russie, c’est l’autre moitié du continent, le pays le plus étendu du monde; un pays appauvri et délabré, dont la capacité de nuisance reste cependant considérable.

Situation in the broader Middle East region, including the crisis in Iran, Iraq and Lebanon (debate)

Observons d’abord ces manifestations à Bagdad et à Beyrouth. Dans ces cortèges, il n’y a ni sunnites, ni Kurdes, ni chiites, ni chrétiens; il y a ici des Libanais, là-bas des Irakiens, des citoyens de ces deux pays, protestant coude à coude contre la dégradation de leurs conditions de vie, l’ampleur de la corruption et l’effondrement des services publics. Personne n’aurait cru que les frontières communautaires puissent ainsi s’effacer, mais dans la colère sociale, un siècle après leur création par les puissances coloniales, ces pays mosaïques semblent enfin devenir des États nations. C’est une rupture.

Second tournant de ces dernières semaines, l’Iran est maintenant en difficulté. Au Liban, le Hezbollah, ce bras armé de la République islamique, est aussi contesté que tous les autres partis. En Irak, toutes les communautés, chiites en tête, dénoncent la mainmise de Téhéran sur le gouvernement et l’appareil d’État. Ces deux pays sont en révolte contre le protectorat que Téhéran voudrait leur imposer et c’est un grave revers pour ce régime au moment même où les Iraniens dénoncent l’envolée des prix et contestent les fondements mêmes de la théocratie.

Il y a donc plus de vingt ans maintenant que ce pouvoir va de crises en crises, mais leur rythme s’accélère tandis que s’accroît leur profondeur. La puissance que l’on voyait ascendante au Proche-Orient ne l’est peut-être plus et tout pourrait en être changé dans cette région dont les équilibres se modifient de mois en mois. Or tout cela, chers collègues, se passe à nos portes. Plus que jamais, il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas vouloir affirmer notre union sur la scène internationale et la doter de tous les instruments d’une puissance.

Résolution sur les opérations militaires de la Turquie dans le nord-est de la Syrie et leurs répercussions

– Madame la Présidente, voyons les choses et disons-les. L’éventuelle création d’un Kurdistan syrien à la frontière de l’Anatolie peut être regardée d’Ankara comme une intolérable menace à l’intégrité territoriale de la Turquie. Si on ne le comprenait pas, l’entrée des troupes turques en Syrie resterait totalement inexplicable, mais cette aventure militaire est-elle pour autant admissible? Elle ne l’est pas, Monsieur Erdogan, car elle ne fait que démultiplier la douleur et le ressentiment des Kurdes, des Kurdes de Syrie comme de Turquie. Elle ne l’est pas, Monsieur Erdogan, car qu’allez-vous faire, maintenant? Rester en Syrie et devenir puissance occupante? En partir et laisser derrière vous la haine et le désir de revanche? Elle ne l’est pas, Monsieur Erdogan, car vous redonnez force à Daech, affaiblissez l’Alliance atlantique et avivez les rivalités de puissance du magasin de poudre proche-oriental.

Il n’y a là, Monsieur Erdogan, nulle sagesse et nulle raison.

Situation in Ukraine (debate)

– Monsieur le Président, l’échange de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie permet de reprendre espoir. Il semble que M. Poutine ait enfin compris qu’il s’embourbait dans le Donbass et que la Chine était certainement plus menaçante que l’Union européenne ne l’est pour son pays.

Nous savons ce qu’il aurait à faire pour mettre fin aux hostilités. Tant qu’il ne s’y sera pas résolu, l’Union devra maintenir ses sanctions économiques, mais il faut être deux pour revenir à la raison. L’Ukraine est la victime mais elle a aussi des gestes à faire et M. Zelensky doit compter avec moins sage que lui.

N’est-il donc pas temps, Madame la Haute Représentante, de rappeler à l’ensemble des Ukrainiens que nous leur avons apporté ces dernières années une assistance financière de plus de 15 milliards d’euros, que nous nous tenons à leurs côtés sur le front politico-diplomatique et qu’ils se doivent, en conséquence, de nous aider à les aider en faisant front avec leur président?

Résolution sur la situation en Turquie, notamment le limogeage de maires élus

– Monsieur le Président, mes chers collègues, je poserai deux questions.

Pourquoi le niveau de répression ne recule-t-il jamais en Turquie? Pourquoi M. Erdogan en est-il maintenant à faire destituer des maires élus dont le seul tort est d'être kurde? Cet acharnement, cette frénésie, semblent a priori incompréhensibles, si ce n’est que l'espoir renaît en Turquie, comme deux de nos collègues viennent de le rappeler.

Ankara est passé à l'opposition, Istanbul a amplifié son premier vote en faveur d'un jeune et brillant kémaliste, le mécontentement social grandit jusque dans l'électorat de l'AKP et, dernier désaveu pour ce président, trois des plus grandes figures de son propre parti viennent d'en claquer la porte pour aller fonder de nouvelles formations. M. Erdogan est inquiet, il a des raisons de l'être, c'est pour cela qu'il frappe de plus en plus aveuglément, et c'est pour cela que notre Parlement, mes chers collègues, se doit tant de défendre encore et toujours les démocrates de ce pays.

Foreign electoral interference and disinformation in national and European democratic processes (debate)

– Monsieur le Président, chers collègues, la liberté d’expression est le pilier de la démocratie, nous le savons tous. Mais son revers est connu: la désinformation, qui a pris une nouvelle ampleur grâce à la perversion d’internet et des médias sociaux.

Nous pourrions n’avoir encore vu que le début de ce phénomène, auquel il est urgent de s’opposer. Merci donc à la Commission d’avoir entamé la bataille. Mais comment contrôler la véracité de l’information sans renouer avec les bureaux de la censure? Nous marchons là sur des œufs, mais après tout, il y a longtemps que les démocraties ont appris à lutter contre la diffamation sans porter atteinte à la liberté d’expression.

La même tâche nous attend aujourd’hui: définir le délit et le sanctionner par la loi, qu’applique une justice indépendante. C’est là notre devoir de législateur. Mais les journalistes – j’en suis un – ont à réinventer, pour leur part, une presse dont les engagements, la vigueur et la clarté ne laissent ni place ni séduction aux déstabilisations organisées de l’étranger (ou pas).

Situation in Hong Kong (debate)

– Madame la Présidente, Madame la Commissaire, chers collègues, c’est le courage, la détermination et l’éternel combat pour la liberté qui viennent de marquer un très grand point à Hong Kong. Non seulement les autorités chinoises n’ont pas osé répéter là-bas l’abomination de la place Tiananmen, mais les autorités locales, avec l’assentiment de Pékin, bien sûr, ont annulé leur décret sur l’extradition vers la Chine.

Nous devons applaudir les manifestants de Hong Kong et nous réjouir de cette victoire, car tout recul d’un gouvernement ignorant des droits de l’homme profite de par le monde entier à la liberté de tous.

Notre satisfaction n’est cependant pas suffisante. Nous devons soutenir le combat pour la liberté de la Chine qui est et restera, en tout état de cause, l’un de nos principaux partenaires économiques et l’une des grandes puissances de ce siècle. Nous le devons par obligation morale, mais nous le devons aussi parce que nous le pouvons.

Nous le pouvons, car dans leur bras de fer avec M. Trump, les autorités chinoises ne peuvent pas se permettre de s’aliéner l’Europe dont elles ont besoin. Nous le pouvons, nous, parlementaires européens, parce que notre assemblée est la seule institution au monde qui soit assez forte, indépendante et unie dans sa défense des droits de l’homme pour pouvoir faire face à un régime qui est devenu la plus grande, la plus moderne et la plus sophistiquée des dictatures.

Nous le pouvons, enfin, car nous aurons bientôt la possibilité de le manifester en attribuant, je l’espère et vous y appelle tous, de tous les groupes politiques, en attribuant donc le prix Sakharov à un opposant chinois en la personne de M. Ilham Tohti, défenseur emprisonné du peuple ouïghour, dont il est à la fois l’enfant et l’une des grandes figures.

Implementation of the EU Global Strategy (debate)

– Monsieur le Président, Madame la Haute représentante, malgré de remarquables efforts qui vous honorent et plusieurs succès dont il faut vous féliciter, la diplomatie européenne peine à prendre le pas sur les différentes diplomaties nationales ou même à les égaler en poids sur la scène internationale. Cela pose un vrai problème à l’heure où l’Union européenne ne semble plus loin de jeter les bases d’une défense commune exigeant une vision commune de nos intérêts, de notre place dans le monde et des menaces et dangers auxquels nous devons faire face.

Vous semble-t-il, dans ces conditions, que l’administration que vous venez de conduire pourrait se fixer comme tâches prioritaires de définir, premièrement, les objectifs à moyen et long terme d’une diplomatie européenne, deuxièmement, les moyens d’une convergence et, troisièmement, les étapes qu’elle demanderait?

Je vous remercie de votre réponse.

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