Résolution sur la répression violente des récentes manifestations en Iran
🎯 Résumé
- Au moins 304 personnes ont perdu la vie selon Amnesty International
- Les troubles les plus importants en Iran en 40 ans
- La fermeture de l’accès internet aux réseaux mondiaux est une violation de la liberté d'expression
- Appel à la libération immédiate de la lauréate du Prix Sakharov Nasrin Sotoudeh
📌 Votes principaux
📚 Sources
- ℹ️ Procédure 2019/2993(RSP)
- 📜 Textes et amendements
- 🗳 Votes
- 🎯 Résumé
🗃️ Données
G bis. considérant que de nombreux ressortissants binationaux de l’Union européenne sont détenus en raison de leur militantisme en faveur des droits de l’homme ou de leurs travaux universitaires; que, depuis juin 2019, deux chercheurs français sont incarcérés en Iran, à savoir Fariba Adelkhah et, comme cela a récemment été confirmé, Roland Marchal; B9-0272/2019 } B9-0273/2019 } B9-0274/2019 } B9-0275/2019 } RC1/Am. 2
Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
6 bis. rappelle sa résolution du 19 septembre 2019; regrette profondément l’absence de progrès dans les affaires relatives aux ressortissants binationaux de l’Union européenne et d’Iran détenus en Iran; demande instamment aux autorités iraniennes de libérer immédiatement Roland Marchal et Fariba Adelkhah, ainsi que tous les défenseurs des droits de l’homme qui ont été emprisonnés et condamnés pour avoir simplement exercé leurs droits à la liberté d’expression, à la liberté d’association et à la liberté de réunion pacifique; B9-0272/2019 } B9-0273/2019 } B9-0274/2019 } B9-0275/2019 } RC1/Am. 3
Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
1 bis. rappelle que les droits de l’homme sont universels et indivisibles, et dénonce l’instrumentalisation des droits de l’homme à des fins géopolitiques ou économiques; souligne le principe de non-intervention tel qu’il figure dans la charte des Nations unies;
Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
– Monsieur le Président, on avait d’abord parlé de dizaines de morts, et c’était déjà terrible. Mais des listes nominales et encore provisoires font maintenant état de plus de 300 assassinats par balles, les balles des snipers.
Ce régime a donc peur, ce régime craint pour sa survie et panique, car il est aussi contesté à l’intérieur que rejeté dans ses protectorats libanais et irakien. L’Iran des mollahs est désormais plus descendant qu’ascendant, mais que faut-il faire au-delà des condamnations morales?
Il faut proposer, Monsieur le Haut Représentant, cher Monsieur Borrel. Les diplomaties, et d’abord celles de l’Union, devraient ne plus tarder à avancer des idées sur la définition de zones d’influence iraniennes et sunnites, l’organisation d’une coopération régionale et l’instauration de garanties de sécurité.
Il faudra du temps pour faire entendre ces propositions, mais c’est précisément parce qu’il en faudra beaucoup que la diplomatie doit reprendre ses droits et cela, sans perdre une minute.
Nous condamnons, sans appel aucun, la politique liberticide du régime islamique et nous soutenons, évidemment, le peuple iranien dans sa quête de liberté. Mais nous condamnons aussi la diplomatie occidentale qui, en fermant les yeux, en commerçant avec les financeurs du terrorisme que sont le Qatar et l’Arabie Saoudite, aggrave la situation.
Dans cet hémicycle, la majorité aime donner à la terre entière des leçons de morale. Une résolution n’est pas de la diplomatie. Balayons devant notre porte: ici aussi, la liberté d’expression est souvent menacée. L’Union européenne n’est pas légitime pour faire entendre une voix efficace; elle a perdu toute crédibilité au Proche-Orient après les fiascos libyen et syrien.
Laissons les nations d’Europe, seuls véritables acteurs de la diplomatie, défendre leurs intérêts et les peuples, choisir leur destin.
– Monsieur le Président, chers collègues, quel peuple accepterait que le prix de l’essence double sans manifester? Ces manifestations en Iran, nous les comprenons. En France, on harcèle les automobilistes avec les 80 km/h, les radars, les péages, le prix du gasoil qui s’envole.
L’ordre public iranien n’a été maintenu qu’au prix d’une réponse particulièrement autoritaire de l’État, un État dont nous espérons des évolutions: la fin de la peine de mort pour apostasie de l’Islam et la clarification du rôle des gardiens de la révolution, par exemple.
Toutefois, quel est aujourd’hui notre crédit en Iran? Le Service pour l’action extérieure européen et la diplomatie française sont eux-mêmes très gênés par le rôle qui leur a été imposé lors des accords dits de Vienne pour aboutir au retrait unilatéral des États-Unis.
L’origine et la rédaction de cette résolution expriment une limpide volonté de continuer à exercer deux formes de pression contre l’Iran: la mise au ban de la communauté internationale et la poursuite des sanctions. Or, cette stratégie n’est pas efficace, car la société iranienne est particulièrement nationaliste. Elle ne supporte pas les campagnes étrangères grossières qui visent à forcer les évolutions sociales du pays. Renouons une relation équilibrée avec l’Iran avant toute nouvelle initiative.