Résolution sur la situation en Turquie, notamment le limogeage de maires élus

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
❌️ Rejeté
🖐 Vote à main levée
19 septembre 2019
👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté
🖐 Vote à main levée
19 septembre 2019

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

13 bis. invite la Commission et le Conseil à mettre fin formellement et définitivement aux négociations en vue de l’adhésion de la Turquie à l’Union, dans la mesure où la Turquie n’est pas un pays européen et ne respecte pas le mode de vie européen; B9-0083/2019 } B9-0084/2019 } B9-0085/2019 } B9-0088/2019 } RC1/Am. 3

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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13
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

13 ter. demande à la Commission et au Conseil de mettre fin à tous les programmes de financement de préadhésion en faveur de la Turquie;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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🤖 Vote électronique
🚫 Aucun amendement
🚫 Aucune explication de vote
François ALFONSI | Régions et Peuples Solidaires

– Monsieur le Président, la résolution d’urgence sur la situation en Turquie dont nous débattons est motivée par les nouvelles et graves atteintes à la démocratie, commises par le régime de M. Erdogan.

La révocation arbitraire des autorités municipales des trois grandes villes du Kurdistan, pour la seule raison de l’orientation politique de ceux qui ont été choisis par les électeurs, est profondément choquante. Il faut bien sûr réagir avec force. Notre résolution confortera l’espoir de ceux qui, en Turquie, luttent pour la démocratie.

Mais notre Parlement doit aussi prendre conscience que ces faits ont un cadre politique bien défini, celui de la lutte du peuple kurde pour la reconnaissance de ses droits historiques. Le basculement de la Turquie vers des dérives antidémocratiques toujours plus inquiétantes est lié au refus du dialogue au sein de l’État turc sur l’avenir institutionnel du Kurdistan, qui aspire à une véritable autonomie politique. Ce dialogue est indispensable si l’on veut construire demain une démocratie durable en Turquie. L’Europe peut et doit contribuer à ce qu’il puisse être établi.

Bernard GUETTA | Renaissance

– Monsieur le Président, mes chers collègues, je poserai deux questions.

Pourquoi le niveau de répression ne recule-t-il jamais en Turquie? Pourquoi M. Erdogan en est-il maintenant à faire destituer des maires élus dont le seul tort est d'être kurde? Cet acharnement, cette frénésie, semblent a priori incompréhensibles, si ce n’est que l'espoir renaît en Turquie, comme deux de nos collègues viennent de le rappeler.

Ankara est passé à l'opposition, Istanbul a amplifié son premier vote en faveur d'un jeune et brillant kémaliste, le mécontentement social grandit jusque dans l'électorat de l'AKP et, dernier désaveu pour ce président, trois des plus grandes figures de son propre parti viennent d'en claquer la porte pour aller fonder de nouvelles formations. M. Erdogan est inquiet, il a des raisons de l'être, c'est pour cela qu'il frappe de plus en plus aveuglément, et c'est pour cela que notre Parlement, mes chers collègues, se doit tant de défendre encore et toujours les démocrates de ce pays.

Philippe OLIVIER | Rassemblement national

– Monsieur le Président, récemment, le président turc, M. Erdogan, a brandi la menace de laisser se déverser sur l’Europe une vague migratoire s’il ne recevait pas des fonds supplémentaires. Nous payons là l’erreur coupable d’avoir délégué à d’autres notre protection vitale.

M. Erdogan, qui se voit comme un sultan du nouvel empire ottoman, sait que la politique est un rapport de force. Il est coutumier de ces comportements peu amicaux. Il s’en prend à la Grèce ou à Chypre, et lorsqu’un de nos collègues le fait remarquer dans cet hémicycle, l’Assemblée ne l’entend pas. Il instrumentalise les diasporas turques dans nos pays et l’Union européenne tourne la tête.

La situation que nous vivons avec la Turquie est éloquente: l’UE a fait de l’Europe l’empire de la faiblesse. Mais surtout, en détruisant nos protections frontalières, l’UE a désarmé nos nations et les a placées sous la menace d’une submersion migratoire aujourd’hui utilisée comme une arme de destruction massive. Ce n’est pas simplement une faute, c’est une forfaiture.

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