Résolution sur la situation des Ouïgours en Chine («China Cables»)
📌 Votes principaux
📚 Sources
- ℹ️ Procédure 2019/2945(RSP)
- 📜 Textes et amendements
- 🗳 Votes
🗃️ Données
1 bis. rappelle que les droits de l’homme sont universels et indivisibles, et dénonce l’instrumentalisation des droits de l’homme à des fins géopolitiques ou économiques; souligne le principe de non- intervention tel qu’il figure dans la charte des Nations unies;
Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)
–
– Madame la Présidente, on peut les appeler comme on veut. Comme on le fait à Pékin, on peut même les appeler camps de rééducation. Mais c’est en camp de concentration que vit aujourd’hui un Ouïgour sur neuf, un million de personnes en tout.
Nous devons nous en indigner, mais cela ne suffit pas. Nous devons aussi rappeler aux dirigeants chinois qu’il n’y a pas de vraie puissance sans responsabilité. Ce monde a besoin de la Chine car, sans elle, il n’y a pas d’espoir d’endiguer l’anarchie de la scène internationale, ni d’en revenir aux compromis négociés sans lesquels il n’y a pas de stabilité. L’humanité aurait besoin de compter sur vous, vous qui dirigez la Chine. Mais dans l’oubli des droits de l’homme, vous n’aurez pas la paix intérieure et ne pourrez donc pas contribuer à la stabilité internationale.
Alors entendez-nous, soyez aussi sages que votre existence millénaire vous permet de l’être et vous y oblige; fermez ces camps, laissez respirer vos peuples et libérez Ilham Tohti.
– Madame la Présidente, tu lis le Coran, tu vas en camp; tu portes une barbe, tu vas en camp; tu envoies des vœux pour l’Aïd, tu vas en camp. Voilà la terreur qui s’abat sur les Ouïgours de Chine en ce moment, et les grands silences permettent les grands crimes. Force est de constater que, jusqu’ici, le monde a été très silencieux. Nous avons brisé ce silence en donnant le prix Sakharov à Ilham Tohti, mais cela ne suffit pas.
Il faut désormais passer aux actes, il faut des sanctions contre les dirigeants chinois qui sont directement impliqués dans ce qui est aujourd’hui la plus grande politique d’internement de masse dans le monde. Il faut aussi des sanctions contre les entreprises qui participent à cette politique concentrationnaire. Et il faut enfin que les entreprises européennes appliquent le devoir de vigilance, et en particulier que les entreprises textiles ne bénéficient pas de ce qui est aujourd’hui une politique inadmissible.