Résolution sur la situation des libertés en Algérie

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté
🖐 Vote à main levée
28 novembre 2019

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

3 bis. condamne la fermeture forcée d’églises par le gouvernement algérien et demande instamment à celui-ci de respecter la liberté de religion consacrée par la législation nationale ainsi que par les accords internationaux auxquels l’Algérie est partie; B9-0194/2019 } B9-0196/2019 } B9-0199/2019 } RC1/Am. 2

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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159
471
28
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

3 ter. demande au gouvernement algérien de mettre un terme au vandalisme des cimetières chrétiens et juifs d’Algérie et forme le vœux que les citoyens français d’origine algérienne puissent ainsi se rendre sur les tombes de leurs ancêtres; B9-0194/2019 } B9-0196/2019 } B9-0199/2019 } RC1/Am. 3

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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135
463
67
🤖 Vote électronique
📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

4 bis. souligne qu’au moins 80 % des croyants persécutés sont des chrétiens; estime dès lors que l’Union européenne et ses États membres devraient être particulièrement préoccupés face aux persécutions dont font l’objet les minorités dans le monde qui partagent leur héritage judéo-chrétien; invite les États membres à reconnaître et à faire face à la situation de précarité et de vulnérabilité dans laquelle se trouvent les minorités chrétiennes, dans des pays tels que l’Algérie, où la religion d’État est l’islam;

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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🤖 Vote électronique
🚫 Aucun amendement
🚫 Aucune explication de vote
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste

– Monsieur le Président, mon groupe n’est pas signataire de cette résolution mais, en ce qui me concerne, j’en soutiens à la fois l’esprit et la lettre.

Évidemment, nous n’avons pas attendu aujourd’hui pour être aux côtés des démocrates algériens qui luttent inlassablement contre la corruption, pour les libertés fondamentales et pour la justice sociale. En effet, aujourd’hui, au moment où nous parlons, il y a de la répression, des journalistes sont inquiétés, des manifestants sont injustement emprisonnés, l’opposition est brimée. Forcément, nous ne pouvons pas nous taire.

Comme certains collègues, je regrette aussi que cette résolution arrive maintenant plutôt qu’en février, où un mouvement citoyen puissant était en train de se lever, lequel aurait eu besoin de notre soutien. Alors que le processus électoral est aussi contestable que contesté, je sais pertinemment que le pouvoir va instrumentaliser nos travaux pour parler d’ingérence et renvoyer les manifestants à d’hypothétiques agents étrangers. Mais la vérité, c’est cette situation politique; ce n’est pas de l’ingérence de notre part mais un soutien inébranlable que nous apportons au peuple algérien, et notamment à une jeunesse avide de dignité, de liberté et de justice. C’est à elle que nous pensons aujourd’hui, au moment où nous prenons la parole.

Bernard GUETTA | Renaissance

C’est pour cela que nous devons adopter cette résolution, contre une intolérable et absurde répression qui risque de briser ce si beau rêve algérien. Disons à l’Algérie en lutte, l’espoir, le soutien et l’affection de l’Europe.

Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national

– Monsieur le Président, pendant 130 ans, de 1830 à 1962, l’Algérie aura été un pays où régnait la liberté religieuse. Pendant 130 ans, chrétiens, Juifs et musulmans pouvaient pratiquer leurs religions respectives dans une totale sérénité, en dehors de toute lecture extrémiste, à commencer par celle de l’islam.

Depuis près de 60 ans, le pouvoir algérien issu du FLN ne cesse de porter atteinte à la libre pratique religieuse des minorités juives et chrétiennes, jusqu’à leur quasi-disparition du pays. Aujourd’hui, détenir une Bible dans son sac peut coûter jusqu’à cinq ans de prison. Ces attaques incessantes le sont aussi contre la mémoire. Les gouvernements successifs ont délibérément laissé un violent vandalisme s’exercer contre les cimetières juifs et chrétiens. C’est parce qu’elle a perdu ce pluralisme que l’Algérie, depuis 30 ans, s’enfonce, ballottée entre un régime totalitaire et le terrorisme djihadiste. Sans repentance ou fausse pudeur, nous devons condamner et mettre face à ses responsabilités un pouvoir intolérant et usé.

Salima YENBOU | Les Écologistes

En dépit de ces réserves exprimées, nous voterons en faveur de cette résolution. Cependant, notre soutien au peuple algérien ne s’arrêtera pas là, à l’instar de ce que nous avons fait depuis mars 2019. Nous restons mobilisés aux côtés du peuple algérien dans sa revendication légitime pour sa liberté et ses droits. Nous saluons l’exemplarité du peuple algérien dans sa façon de manifester son envie de changement de manière extrêmement pacifique.

In fine, nous souhaitons que ce soit le peuple algérien qui décide seul de son avenir. Et comme on dit chez moi, dans la langue des Algériens: (...), que vive l’Algérie!

Raphaël GLUCKSMANN | Place publique

Ce silence complice, savamment entretenu par des lobbies puissants, ne peut plus durer. La résolution de solidarité que nous allons voter aujourd’hui n’est pas une ingérence, c’est la fin d’une immense injustice. Il est temps, chers collègues, de montrer que nous sommes aux côtés du peuple algérien. Alors, comme on dit chez moi:

Gilbert COLLARD | Rassemblement national

Les principes, c’est-à-dire que nous devons agir pour les défendre partout où les libertés sont bafouées. La réalité, ce sont des larmes, de l’étouffement, du sang, de la détresse et aussi le fait qu’entre l’Algérie et la France, il y a un lien historique, économique, politique et affectif. Si les gens sont mal là-bas, ils quittent l’Algérie et arrivent dans des conditions difficiles en France, qui ne peut plus – et non qui ne veut plus – accueillir.

Je crois que nous devons approuver cette résolution au nom des libertés, de nos principes et, peut-être aussi, de ce qui fait que nous existons.

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