Mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune – rapport annuel 2022
Amendement n°18
📝 Amendement
A. considérant que l’Europe est confrontée à la combinaison la plus complexe de menaces tant militaires que non militaires depuis la fin de la Guerre froide, combinaison exacerbée par la guerre d’agression non provoquée, injustifiée et illégale menée par la Russie contre l’Ukraine; considérant que les menaces non militaires comprennent la désinformation, les cyberattaques,
les attaques contre des infrastructures critiques, les assassinats et les actes de sabotage,
les pressions économiques, le chantage alimentaire et énergétique, l’instrumentalisation des migrations et l’influence politique subversive; considérant que toute atteinte délibérée aux infrastructures énergétiques européennes en activité est inadmissible et doit donner lieu à la réaction la plus vigoureuse possible; considérant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie est une attaque dirigée contre l’ordre international fondé sur des règles; considérant que cette guerre d’agression est une atteinte à l’architecture de sécurité européenne qui a été édifiée après la Deuxième Guerre mondiale et après la fin de la Guerre froide, à laquelle la Russie a participé; considérant que, dans sa guerre contre l’Ukraine et son agressivité à l’égard de l’Europe et de l’Occident, le président Poutine a
délibérément choisi de recourir à une escalade fondée sur des initiatives telles
que l’organisation de parodies de référendums dans les territoires ukrainiens occupés, l’annexion des territoires de Louhansk, de Donetsk, de Kherson et de Zaporijjia, la mobilisation partielle des forces russes et des menaces répétées et croissantes, y compris celle d’utiliser des armes nucléaires; considérant que le décret du président Vladimir Poutine du 21 septembre 2022 proclamant la mobilisation partielle en Fédération de Russie a déclenché un phénomène de pression migratoire aux frontières de la Russie avec la Géorgie, le Kazakhstan et les pays baltes, avec l’afflux de Russes souhaitant quitter leur pays
, mais surtout que l’agression brutale contre l’Ukraine et le génocide commis contre les Ukrainiens ont causé des souffrances inimaginables, entraînant la plus grande vague de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale
; considérant que l’Ukraine défend non seulement sa souveraineté et l’intégrité de son territoire, mais aussi les valeurs de démocratie partagées par l’UE; considérant qu’aucune mesure solide et efficace n’a été mise en place pour décourager l’agression russe contre l’Ukraine; considérant qu’à plusieurs reprises, la Russie a adressé à l’Ukraine, ainsi qu’à l’OTAN et aux États membres de l’Union européenne, des menaces de guerre nucléaire;