Recommandation au Conseil, à la Commission et au vice-président de la Commission/haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité sur la Corne de l'Afrique
📝 Amendement
x) de souligner leur préoccupation concernant l’influence et la concurrence croissantes et complexes de tiers qui ne partagent pas les valeurs et les objectifs de l’Union dans la région, y compris la Chine et la Russie, qui poursuivent des intérêts strictement bilatéraux; de reconnaître que la présence croissante de ces acteurs dans la région, en particulier dans les domaines de l’économie, de l’énergie, de la sécurité – y compris la sécurité maritime – et de l’armée, notamment au moyen de campagnes de propagande et de désinformation visant à renforcer le rôle qu’ils y jouent tout en sapant l’action de leurs concurrents, dont l’Union européenne, compromet la paix régionale, les efforts et l’assistance de l’Union, ainsi que le rôle de celle-ci en tant que partenaire privilégié; d’envisager de prendre toutes les mesures appropriées pour contrer ces ingérences; de promouvoir le soutien de l’Union à la région par une approche globale, en favorisant la coopération économique et la prévention des conflits, afin de faire contrepoids à l’approche d’acteurs tiers, qui cherchent à déstabiliser davantage un environnement fragmenté et à exacerber les problèmes géopolitiques; de faire le point sur les investissements continus et diversifiés de la Chine dans la région, tout en évaluant les conséquences de ces investissements, notamment la dépendance accrue des États africains, et en s’attaquant à la présence et à l’influence croissantes de la Chine; d’inviter les autorités turques à s’aligner sur les politiques de l’Union et à mieux coordonner leurs efforts avec les initiatives de l’Union, notamment la mission de formation de l’Union européenne en Somalie, afin d’être plus efficaces et d’obtenir de meilleurs résultats en matière de sécurité et de stabilité, favorisant ainsi une transition démocratique réelle et rapide; de renforcer la coordination avec les homologues africains pour définir les priorités auxquelles les investissements doivent être consacrés, et affecter des ressources suffisantes à leur réalisation; de prendre acte du renforcement des forces militaires de pays tiers dans la région, notamment des projets avancés de la Russie visant à construire une base navale sur la côte soudanaise face à la mer Rouge, et de l’inauguration par la Chine d’une base militaire à Djibouti en 2017;
de mettre en avant leur préoccupation face à la présence importante des États-Unis dans la région, notamment par l’intermédiaire de bases militaires à Djibouti, en Somalie, au Soudan du Sud, en Ouganda et au Kenya, ainsi qu’à leur utilisation intensive de drones létaux; d’exiger l’interdiction de l’utilisation de drones à des fins extrajudiciaires et extraterritoriales;
d’accorder une attention particulière à l’augmentation des activités des entreprises de sécurité privées, telles que le groupe Wagner financé par la Russie, qui opère au Soudan, entravant la transition démocratique et exploitant les faiblesses nationales aux dépens des populations locales, afin d’éviter les répercussions négatives similaires observées dans d’autres régions, et de collaborer étroitement avec l’UA et les différents pays de la Corne de l’Afrique pour créer et rendre opérationnel un appareil de sécurité national efficace, responsable et fiable dans chaque pays
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d’appeler tous les États membres de l’Union à ratifier la Convention internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction de mercenaires; d’évaluer les conséquences de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine sur l’influence de l’Union dans la région;