Mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune - rapport annuel 2021
📝 Amendement
43. condamne les actes de malveillance perpétrés contre des États membres, tels que les attaques hybrides
qui instrumentalisent la migration
; invite l’Union et les États membres à améliorer leurs capacités de détection des menaces hybrides; insiste pour que l’Union et les États membres réagissent de manière résolue et coordonnée à toute cyberactivité malveillante, illégale ou déstabilisatrice en mettant pleinement en œuvre les instruments de l’UE, en coordination avec ses partenaires; invite les États membres à améliorer leurs capacités nationales en matière de cyberdéfense; invite l’Union à œuvrer pour la création d’un instrument juridique pour réagir aux menaces hybrides et à se doter de vastes cybercapacités englobant des réseaux et des dispositifs de communication et de partage d’informations sûrs, la formation et les exercices, y compris dans le cadre de projets CSP, et usant dûment de la boîte à outils cyberdiplomatique de l’UE; préconise de réexaminer d’urgence le cadre stratégique de cyberdéfense afin de consolider les capacités de prévention, d’imputation, de dissuasion et de réaction de l’Union et de ses États membres grâce au renforcement de leur position, de leur connaissance de la situation, de leurs outils et de leurs procédures; souligne que toutes les institutions de l’Union et tous les États
membres de l’Union doivent davantage
coopérer à tous les niveaux pour élaborer une stratégie de cybersécurité, dont l’objet principal devrait être de renforcer encore la résilience et de développer la coopération et des cybercapacités civiles et militaires communes plus efficaces et solides à l’échelon national afin de faire face aux enjeux persistants en matière de sécurité; salue, à cet égard, la politique de cyberdéfense européenne annoncée dans le discours sur l’état de l’Union de 2021; se félicite du renforcement de la coopération entre les États membres dans le domaine de la cyberdéfense dans le cadre de la CSP, au regard notamment des équipes d’intervention rapide en cas d’incident informatique; rappelle que la réussite des missions et des opérations de l’Union dépend de plus en plus d’un accès ininterrompu à un cyberespace sécurisé et nécessite par conséquent des cybercapacités opérationnelles solides et résilientes ainsi que des réponses appropriées aux attaques contre les installations, les missions et les opérations militaires; reconnaît que la cyberdéfense est, dans une certaine mesure, plus efficace si elle est assortie de moyens et de dispositifs offensifs, dont la mise en œuvre doit toutefois être conforme au droit international; s’inquiète que l’Union et ses États membres soient tributaires d’outils étrangers pour garantir leur cybersécurité; souligne qu’il convient de développer la culture de la cybersécurité au sein des entités publiques et privées européennes, notamment grâce à l’introduction de cours et de programmes de formation spécifiques; note l’important travail de formation réalisé par le Collège européen de sécurité et de défense (CESD) sur la cyberdéfense et se félicite, à cet égard, de la création de la plateforme de formation, d’entraînement, d’exercices et d’évaluation dans le domaine du cyber; souligne que le CESD devrait bénéficier d’un financement structurel de l’Union afin de pouvoir contribuer davantage au développement
des compétences en matière de
cyberdéfense dans l’Union, au vu notamment du besoin accru en experts informatiques de haut niveau; reconnaît l’importance croissante des capacités de cyber-renseignement et des capacités informatisées de renseignement; souligne que celles-ci représentent des menaces pour tous les États membres et les institutions de l’Union; exhorte toutes les institutions de l’Union et tous ses États membres à poursuivre l’amélioration des cybertechnologies et des technologies informatisées et continue d’encourager la coopération autour de ces progrès technologiques; recommande d’explorer les possibilités de favoriser le renforcement des cybercapacités de nos partenaires, par exemple en étendant le mandat des missions de formation de l’Union aux questions de cyberdéfense ou en lançant des missions de cybersécurité civiles; accueille favorablement l’imposition de sanctions contre les auteurs russes, chinois et nord-coréens de cyberattaques, notamment WannaCry, NotPetya et Operation Cloud Hopper;