Mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune - rapport annuel 2021
📝 Amendement
35.
appuiel
appuie l
’ambition, portée par le VP/HR, de créer un corps d’intervention rapide, fort d’un contingent terrestre multinational de quelque 5 000 hommes et de composantes aériennes, maritimes et de forces spéciales, mobilisable en cas d’urgence sécuritaire; rappelle que l’Union manque aujourd’hui du savoir-faire et des capacités terrestres, maritimes et aériennes nécessaires pour mener des opérations de première intervention afin de rétablir la sécurité sur un théâtre d’opérations; estime qu’il serait judicieux et essentiel que, dans un premier temps, les États membres conviennent, dans le cadre de la boussole stratégique, des circonstances qui rendraient nécessaire la mobilisation d’une telle force, et qu’ils s’accordent sur un ou plusieurs scénarios opérationnels, y compris pour les cas de figure où les délais sont extrêmement courts; rappelle toutefois qu’en plus de 15 ans d’existence, les groupements tactiques de l’Union n’ont jamais été utilisés, notamment en raison de l’absence de consensus politique entre les États membres et de la complexité de la mise en œuvre et du financement, alors que l’occasion de les déployer s’est présentée à plusieurs reprises; rappelle la nécessité de rendre ces groupements opérationnels en menant régulièrement des exercices de terrain; déplore le manque d’intérêt des États membres pour ces groupements tactiques, tant sur le plan politique que pratique; déplore qu’un seul groupement, conduit par l’Italie, fût opérationnel en 2021; s’inquiète de la faiblesse de la planification stratégique pour 2022 et 2023 et réclame sa révision; engage les États membres à renforcer leur engagement en faveur des capacités militaires de l’Union; insiste pour que le concept d’un corps d’intervention rapide apporte une valeur ajoutée par rapport aux groupements tactiques de l’Union; invite dès lors le Conseil et la Commission à évaluer en profondeur, à examiner et à développer les possibilités de mise en place d’une force stationnée en permanence et dont les membres s’entraînent ensemble;
estime que ce nouveau corps d’intervention rapide devrait soit être le fruit d’une réforme ambitieuse des groupements tactiques, soit remplacer complètement ces derniers afin d’éviter de nouveaux doublons capacitaires dans la PSDC de l’Union;
partage le niveau d’ambition affiché par le VP/HR en matière de robustesse des outils militaires de l’Union,
et
au regard notamment de la nécessité de mettre
en
particulier
place
des
instruments ad hoc
capacités multinationales permanentes et fiables
; engage le Conseil et le SEAE à étudier la meilleure façon d’articuler le déploiement des groupements tactiques de l’Union
ou
et
du nouveau corps d’intervention rapide, la mise en œuvre de l’article 44 du traité UE et la composante opérationnelle encore inexploitée de la CSP; attend de l’articulation de ces éléments qu’elle permette à l’Union et à ses États membres de réagir rapidement et efficacement aux crises dans son voisinage avec des moyens militaires et de mener à bien les missions énoncées à l’article 43, paragraphe 1, du traité UE, également connues sous le nom de missions de Petersberg;