Résolution sur la nouvelle stratégie européenne pour un internet mieux adapté aux enfants (BIK+)
📌 Votes principaux
📚 Sources
- ℹ️ Procédure 2023/2670(RSP)
- 📜 Textes et amendements
- 🗳 Votes
🗃️ Données
4 bis. met en garde contre les problèmes de santé qui pourraient naître de la fréquentation de mondes virtuels, tels que l’addiction, la cybercinétose et des troubles des cycles du sommeil et du développement cognitif;
Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)
5 bis. souligne toutefois les risques inhérents à une exposition précoce et excessive aux écrans, qui peut nuire au bien-être des enfants et à leur bon développement cognitif, physique, psychologique et social; précise que les États membres doivent mener des campagnes d’information sur la limitation du temps d’écran, la promotion de la bonne utilisation des écrans et l’importance de la parentalité numérique;
Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)
10.
se réjouit
prend acte
de la création, d’ici à 2024, d’une norme européenne sur la vérification de l’âge en ligne, et de la création récente du groupe spécial sur le code de conduite de l’Union européenne pour une conception adaptée à l’âge (ci- après le «code»); insiste sur l’importance d’élaborer le code en temps utile, en veillant à ce qu’il soit pleinement conforme à la directive «Services de médias audiovisuels» et au règlement général sur la protection des données; souligne l’importance d’inclure la société civile, le milieu universitaire et les jeunes dans le processus d’élaboration du code; signale que
les plateformes de médias sociaux doivent empêcher efficacement les enfants de créer un compte tant qu’ils n’ont pas atteint l’âge limite minimal; invite les États membres à promouvoir des méthodes efficaces de vérification de l’âge, telles que l’identité numérique européenne (eID);
, conformément au règlement général sur la protection des données, les plateformes de médias sociaux s’appuyant sur le consentement de l’utilisateur sont obligées de fournir des efforts raisonnables pour vérifier le consentement des parents avant que les enfants n’ayant pas atteint l’âge limite fixé ne créent un compte;
Déposé par Verts/ALE (🇫🇷 : Régions et Peuples Solidaires, Les Écologistes)
En Europe, ce sont 23 % des enfants européens qui ont déjà fait l’expérience du harcèlement en ligne. Ces enfants n’ont conscience ni de leur visibilité, ni de leur vulnérabilité en ligne. Depuis leur chambre, sur Snapchat, TikTok, Instagram, ils naviguent sans surveillance dans un monde dont ils n’ont pas les codes et dont ils ne mesurent pas la portée. Si les outils numériques sont bien évidemment une opportunité pour eux, c’est aussi un très grand facteur de risque: exposition à des contenus violents, pornographiques, cyber-harcèlement ou encore risque de pédopornographie.
Je salue donc la volonté de la Commission européenne de mettre en place d’ici à 2024 une norme européenne de vérification de l’âge en ligne. C’est une question complexe sur laquelle la France a déjà commencé à travailler dans le cadre de sa loi de juillet dernier sur la majorité numérique. Un cadre européen sera donc plus que bienvenu. Oui, nos enfants doivent pouvoir bénéficier des outils numériques. Les en priver serait contreproductif, mais Internet pour les enfants doit avoir des règles et des mesures de surveillance.
Si l’entrée dans l’ère de l’Internet a de nombreux aspects positifs, elle a également mis la pornographie à portée de clic des enfants. Les chiffres attestent que ce phénomène est massif. Alors que leur cerveau est en plein développement, les enfants vont confondre la sexualité et les images pornographiques qu’ils visionnent. Les conséquences sont terribles: violences sexuelles, symptômes dépressifs, addictions, etc.
Pour réglementer et restreindre cet accès à la pornographie chez les plus jeunes, il existe plusieurs solutions, qui sont d’ailleurs déjà mises en place dans certains pays européens: l’apposition de messages d’avertissement et la vérification obligatoire de l’âge des utilisateurs; la création, sur le modèle français, d’organes nationaux chargés de la protection des mineurs; la répression de l’accessibilité des contenus pornographiques aux mineurs; l’activation par défaut de logiciels de contrôle parental; enfin, la sanctuarisation des établissements d’enseignement.
La stratégie européenne pour un Internet mieux adapté aux enfants doit prendre en compte dans ses priorités ce fléau. Et surtout, il faut prendre des mesures adaptées, car il y a beaucoup à faire.
– Madame la Présidente, en dix ans, le nombre de contenus pédopornographiques a augmenté de 6 000 %. Quinze ans d’accès démocratisé à Internet n’ont pas fait disparaître la pédocriminalité en ligne. Bien au contraire, elle menace toujours nos enfants. Et même au moment où je vous parle, les prédateurs sexuels se camouflent sur des plateformes populaires comme TikTok, pour ne citer qu’elle. Se faisant passer pour des adolescents, ils manipulent nos enfants, gagnent leur confiance et les incitent finalement à partager des images intimes.
Avec la multiplication des réseaux sociaux, ce fléau s’est propagé de manière insidieuse. Il est donc temps de prendre des mesures concrètes. Nous devons renforcer la collaboration transfrontalière entre les forces de l’ordre et les associations de protection de l’enfance. La surveillance et la régulation d’Internet nécessitent une coopération accrue avec les fournisseurs de contenus qui ont une responsabilité évidente dans la signalisation des contenus déviants.
Avec 750 000 prédateurs sévissant actuellement sur Internet, il est impératif d’agir rapidement, avec détermination et fermeté pour protéger nos enfants de ces délinquants sexuels.