Résolution sur le statut de pays candidat de l’Ukraine, de la République de Moldavie et de la Géorgie

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

529
45
14

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

45
15
1
Parmi 79 députés, 61 ont votés.
23 juin 2022

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

8 bis. souligne que la priorité du processus d’adhésion de la Géorgie, de la République de Moldavie et de l’Ukraine devrait être accordée aux aspects suivants: la démocratie, l’état de droit, le respect de la démocratie, les droits de l’homme et les droits des minorités, l’éradication de l’influence indue exercée par les oligarques sur les gouvernements, les parlements et les médias, la lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux et la criminalité organisée, l’indépendance du pouvoir judiciaire, la liberté des médias et le respect des droits sociaux pendant et après les processus de transformation; relève avec inquiétude que les trois pays candidats connaissent – à des degrés différents – des problèmes fondamentaux dans ces domaines; B9-0332/2022 } B9-0334/2022 } B9-0335/2022 } B9-0336/2022 } RC1/Am. 2

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

15 bis. souligne qu’une réforme de l’Union s’impose d’urgence, indépendamment de la nécessité de se préparer à un élargissement; rappelle que la conférence sur l’avenir de l’Europe faisait écho aux revendications des citoyens pour une Europe plus sociale, c’est-à-dire des politiques économiques, sanitaires, environnementales et d’asile progressistes, la préservation de l’état de droit tournées vers l’avenir tant au niveau de l’Union qu’au niveau des États membres et des formes permanentes et plus ambitieuses de participation populaire aux structures décisionnelles de l’Union; souligne qu’une réforme de cette envergure s’impose aussi pour le développement prospère des pays candidats; B9-0332/2022 } B9-0334/2022 } B9-0335/2022 } B9-0336/2022 } RC1/Am. 3

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°3 ❌️ Rejeté

15 ter. insiste pour que les citoyens des États membres de l’Union et des pays candidats soient étroitement associés aux processus de réforme qu’implique l’adhésion à l’Union; B9-0332/2022 } B9-0334/2022 } B9-0335/2022 } B9-0336/2022 } RC1/Am. 4

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°4 ❌️ Rejeté

9. insiste sur la nécessité de tirer parti des expériences faites par l’Ukraine, la République de Moldavie et la Géorgie dans la mise en œuvre de leurs accords d’association et zones de libre-échange approfondi et complet respectifs, lesquelles peuvent servir de base au processus d’adhésion à venir, en permettant aux trois pays de s’intégrer progressivement au sein du marché unique de l’Union et de renforcer la coopération sectorielle; invite la Commission et les États membres à préparer les structures internes et à fournir des ressources supplémentaires, ainsi qu’une assistance technique et un soutien politique accrus ; ; insiste sur le fait que ce soutien supplémentaire ne devrait pas être fourni au détriment du soutien apporté aux pays candidats actuels ou des politiques de l’Union, en particulier les politiques sociales et de cohésion; B9-0332/2022 } B9-0334/2022 } B9-0335/2022 } B9-0336/2022 } RC1/Am. 5

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📝 Amendement n°5 | Partie 1 ❌️ Rejeté

🔜 Vote par division : aperçu bientôt disponible

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°6 ❌️ Rejeté

7. souligne que l’adhésion à l’Union doit avoir lieu conformément à l’article 49 du traité UE, dans le respect des procédures applicables et des critères établis, en particulier les critères dits de Copenhague pour l’adhésion à l’Union, et qu’elle reste un processus fondé sur le mérite qui nécessite l’adoption et la mise en œuvre des réformes nécessaires, notamment dans les domaines de la démocratie, de l’état de droit, des droits de l’homme, de l’économie de marché et de la mise en œuvre de l’acquis de l’Union ; ; souligne que, d’une manière générale, la stratégie d’élargissement doit faire l’objet d’un réexamen approfondi fondé sur les enseignements tirés, en tenant compte à la fois des réalisations et des lacunes de longue date, et qu’il convient de s’attaquer dûment, en particulier, à la question de l’état de droit, aux questions sociales, budgétaires et de développement durable, et d’une harmonisation minimale comme condition préalable à l’adhésion; B9-0332/2022 } B9-0334/2022 } B9-0335/2022 } B9-0336/2022 } RC1/Am. 7

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°7 ❌️ Rejeté

9 bis. demande l’annulation de la dette ukrainienne afin d’aider le pays à faire face aux dépenses urgentes actuelles et de faciliter sa reconstruction; B9-0332/2022 } B9-0334/2022 } B9-0335/2022 } B9-0336/2022 } RC1/Am. 8

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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📝 Amendement n°8 ❌️ Rejeté

9 ter. invite l’Union et ses États membres à apporter un soutien axé sur la satisfaction des besoins humanitaires de la population ukrainienne dans le contexte actuel; souligne à cet égard que l’assistance macrofinancière sous forme de prêts ne fait qu’aggraver le poids de la dette et comporte des conditions liées aux réformes structurelles;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

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🖐 Vote à main levée
🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Reconquête!
. – J’ai voté contre ce texte encourageant l’octroi du statut de pays candidat à l’Ukraine, à la Géorgie et à la Moldavie, pays dont les situations économiques, politiques et sociales sont instables. L’agression russe ne doit pas servir de prétexte à l’élargissement d’une UE qui ne fonctionne déjà pas à 27.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J'ai voté contre cette résolution.Il s'agit d'une résolution favorable à l'élargissement de l'Union européenne à l'Ukraine, la République de Moldavie et la Géorgie. Ces États viennent donc s'ajouter à ceux des Balkans, dont quatre sont d'ores et déjà candidats.Dans les circonstances actuelles, ces élargissements successifs paraissent hasardeux.
France JAMET | Rassemblement national
Ce texte prône l’élargissement de l’UE et l’octroi du statut de candidat à l’Ukraine et à la Moldavie sans délai. Même si les obligations du respect des critères de Copenhague sont brièvement mentionnées, tout laisse comprendre que l’UE est prête à fermer les yeux sur le fait que ces pays sont encore loin dans les réformes nécessaires pour entamer l’examen de leurs candidatures. J’ai donc voté contre.
Fabienne KELLER | Renaissance
Je me réjouis de l’adoption de cette résolution du Parlement européen qui appelle les États membres à accorder le statut de candidat à l’Ukraine et la République de Moldavie, ainsi qu’à la Géorgie lorsqu’elle aura achevé les réformes nécessaires.Alors que la Russie continue ses exactions sur le sol ukrainien, l’Europe envoie un signal fort: face aux autocrates qui veulent nous affaiblir, l’unité doit prévaloir. Les peuples ukrainien, moldave et géorgien ont démontré leur confiance dans l’Union européenne et leur engagement sans faille pour les valeurs que nous défendons. Ils méritent de vivre dans des États pleinement engagés dans le projet européen.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre cette résolution car elle prône l’élargissement de l’UE à l’Ukraine et à la Moldavie. Or je suis contre tout élargissement de l'UE. En votant cette ouverture aujourd'hui, le Parlement européen met en outre de l'huile sur le feu du conflit russo-ukrainien, qui n'en a pas vraiment besoin.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution relative au statut de «pays candidat» pour l’Ukraine, la République de Moldavie et la Géorgie, qui en sont demandeurs. Toutefois, il est important de préciser que leur éventuelle intégration à l’Union européenne répond à des critères spécifiques qui impliquent des réformes en profondeur pour les pays concernés, qui prend généralement plusieurs décennies. En dernière étape, ce sont les peuples européens de chaque État membre qui ont la responsabilité de valider le processus d’adhésion. En France, l’adhésion d’un nouvel État membre ne peut se faire que par référendum ou par un vote du Parlement réunis en Congrès.
Anne SANDER | Les Républicains
L’Ukraine, qui aujourd’hui fait face à l’agression de la Fédération de Russie, a récemment signé une demande officielle d’adhésion à notre Union. La décision finale d’accorder le statut de pays candidats à l’Ukraine et la Moldavie revient aux États membres qui doivent décider à l’unanimité s’ils souhaitent leur accorder un tel statut. Le Conseil européen se réunit à ce titre les 23 et 24 juin pour décider de l’octroi de ce statut. Il est avant tout symbolique, mais permet toutefois d’ouvrir les négociations d’adhésion. Celles-ci nécessiteront plusieurs années tant les réformes que devront engager ces deux États seront nombreuses et longues. Le Parlement européen a décidé de soutenir cette démarche et j’ai décidé de voter en faveur de cette résolution.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution vise à présenter la position du Parlement européen sur l’élargissement de l’Union européenne en insistant notamment sur le cas particulier de l’Ukraine. Elle soutient à raison l’octroi d’un statut de pays candidat à l’Ukraine, afin d’apporter un symbole politique bienvenu exprimant la solidarité de l’UE avec le peuple ukrainien. Elle demande en revanche de donner le feu vert au processus d’élargissement pour les Balkans occidentaux sans mentionner le pré-requis nécessaire d’harmonisation sociale et fiscale par le haut qui doit précéder absolument toute adhésion éventuelle de nouveaux pays à l’Union européenne. J’ai choisi de voter cependant pour ce texte, en considérant que le message politique nécessaire de solidarité envers l’Ukraine devait primer, tout en m’opposant à tout élargissement sans harmonisation préalable.
Christophe GRUDLER | Mouvement Démocrate
Je soutiens pleinement un avenir européen pour l'Ukraine, la République de Moldavie et la Géorgie. Le Conseil européen se doit d’adopter la recommandation de la Commission européenne concernant ces trois pays, en accordant ainsi le statut de candidat à l’adhésion à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie, et de continuer à œuvrer pour que la Géorgie obtienne ce même statut. Ces pays défendent les valeurs européennes, et nous devons les accueillir à terme dans notre grande famille européenne, lorsqu’ils respecteront les critères requis.
Nathalie COLIN-OESTERLÉ | Les centristes
. – J’ai voté en faveur de la résolution appelant les chefs d'État et de gouvernement à accorder «sans délai» le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la République de Moldavie. Ce statut de candidat est une première étape qui ne préjuge en rien de l’adhésion finale. Celle dernière ne pourra aboutir que si les pays candidats remplissent des conditions économiques, ou de gouvernance comme le respect de l’État de droit. La Géorgie ne s’est, quant à elle, pas vu reconnaitre le statut de candidat. Elle doit encore progresser sur certaines réformes, notamment liées à la liberté de la presse ou la justice. L’adhésion à l'UE doit rester un processus structuré et fondé sur le mérite. Il exige le respect des critères d'adhésion à l'Union et dépend de la mise en œuvre effective des réformes nécessaires.
Agnès EVREN | Les Républicains
Dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine, cette dernière a effectué sa demande d’adhésion à l’Union européenne le 28 février 2022. La Moldavie et la Géorgie ont effectué la même demande le 3 mars 2022. En amont de la réunion du Conseil européen des 23 et 24 juin 2022, j’ai voté en faveur de la résolution qui invite les chefs d’État ou de gouvernement, à accorder à l’Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne. Ce vote ne constitue évidemment pas un appel au déclenchement d’une procédure accélérée pour l’adhésion de ces deux pays à l’Union européenne. Le chemin vers l’adhésion est encore très long. Ce statut permettra d'accompagner l'Ukraine et la Moldavie dans les réformes à mener, notamment dans les domaines de la lutte contre la corruption, de l’économie de marché et de la mise en œuvre de l’acquis de l’Union. Ce vote est un signal politique clair de notre solidarité envers l’Ukraine, en sus du soutien matériel, humanitaire, économique que nous leur apportons.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté contre cette résolution qui souhaite l’intégration à tout prix de ces nouveaux pays à l’UE en émettant une thèse sidérante selon laquelle le non-élargissement aurait un coût stratégique considérable pour l’UE. L’UE est prête à fermer les yeux sur les lacunes considérables de ces pays en matière de réformes nécessaires pour intégrer l’Union, cherchant à tout prix à séduire les États qui ont des liens historiques forts avec la Russie.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Bruxelles recommande d'offrir à l'Ukraine et à la Moldavie une perspective d'adhésion à l'UE, mais aussi de leur accorder dès maintenant le statut de pays candidat. Quant à la Géorgie, la Commission ne va pas au-delà de la seule perspective d'entrer un jour dans l'UE.Le texte prône l’élargissement de l’UE et l’octroi du statut de candidat à l’Ukraine et à la Moldavie sans délai. Même si les obligations du respect des critères de Copenhague sont brièvement mentionnées, tout laisse comprendre que l’UE est prête à fermer les yeux sur le fait que ces pays sont encore loin dans les réformes nécessaires pour entamer l’examen de leurs candidatures.La résolution émet une thèse sidérante selon laquelle le non-élargissement aurait un coût stratégique considérable pour l’UE, sous-entendu donc que tous les pays souhaitant intégrer l’Union doivent y être acceptés à bras ouverts.Enfin, il ne faut pas oublier que l’instrument d'aide de préadhésion implique l’assistance financière à un pays candidat. Or, le texte n’évoque à aucun moment le risque d’utilisation de ces fonds pour financer le conflit en Ukraine. Étant fermement opposé à tout nouvel élargissement, je m’oppose naturellement à ce projet.J’ai donc voté contre.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
Le texte prône l’élargissement de l’UE et l’octroi du statut de candidat à l’Ukraine et à la Moldavie sans délai. Même si les obligations du respect des critères de Copenhague sont brièvement mentionnées, tout nous laisse comprendre que l’UE est prête à fermer les yeux sur le fait que ces pays sont encore loin de réussir les réformes nécessaires à l’examen de leurs candidatures. La résolution émet une thèse abracadabrantesque selon laquelle le non-élargissement aurait un coût stratégique considérable pour l’UE. Il faut donc comprendre que tous les pays souhaitant intégrer l’Union doivent y être acceptés à bras ouverts! Notre groupe est fermement opposé à tout nouvel élargissement, j’ai voté contre.
🚫 Aucune explication de vote
Manon AUBRY | La France Insoumise

Je l’ai déjà exprimé à maintes reprises et ce n’est pas la première fois qu’on en débat, mais je souhaitais le redire avec la plus grande fermeté au nom de notre groupe de la Gauche, ici au Parlement européen: l’Europe doit porter une voix forte pour continuer à dénoncer cette agression inacceptable et à apporter un soutien sans faille au peuple ukrainien dont la résistance héroïque force notre plus profond respect.

Le retour de la guerre à nos portes et la tragédie subie par les Ukrainiens ont amené dans nos débats, et c’est légitime, la question de leur adhésion à la construction européenne. L’appel en ce sens du Président Zelensky et du peuple ukrainien doit et devrait être entendu. Et la perspective du rapprochement entre l’Ukraine et l’Union européenne est un symbole politique fort dans ce contexte qui est si particulier.

Il fallait et il faut continuer à marquer par des actes concrets notre solidarité avec les Ukrainiens. Mais soyons sincères, nous leur devons aussi la transparence, le respect et l’honnêteté. L’Ukraine est aujourd’hui un pays en guerre. Ses institutions sont encore fragiles, son niveau de vie est encore très éloigné des standard du reste de l’Union européenne. Alors, nous le disons depuis toujours, l’élargissement peut avoir du sens pour l’Ukraine, comme pour d’autres pays de notre continent européen. Mais il doit toujours se faire avec un objectif d’harmonisation par le haut, pour que tous les peuples européens bénéficient d’un progrès à la fois social et démocratique.

Nous le savons tous ici: même si la paix revient dans les mois à venir – ce que nous espérons évidemment tous collectivement –, le chemin pour l’adhésion est encore long. Je le redis ici aux Ukrainien: l’Union européenne est à vos côtés. Nos destins sont communs. L’adhésion est une piste qui doit être explorée sérieusement, sans fausses promesses. C’est ce message à la fois de fraternité et d’espoir, mais aussi de vérité, qui peut être donné.

François-Xavier BELLAMY | Les Républicains

– Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président, ce Conseil sera marqué par les inquiétudes qui se multiplient, bien sûr, sur le front économique: l’inflation atteint des niveaux sans précédent et touche maintenant de plein fouet des millions de citoyens dans nos pays qui, en travaillant ou en ayant travaillé toute leur vie, n’arrivent plus à s’en sortir.

Est-ce que nous aurons les moyens de soutenir dans la durée l’effort de guerre qu’il faudra faire pour tenir, après le COVID, face au conflit en Ukraine? Pour cela, il est urgent de reconstruire la capacité d’action de nos États en revenant enfin au sérieux sur le plan budgétaire. La Russie a de quoi tenir longtemps sa guerre. Et savez-vous pourquoi? Elle n’est endettée qu’à hauteur de 17 % de son PIB. Un pays comme le mien, endetté à hauteur de 113 % de son PIB, est infiniment plus vulnérable, surtout quand la moitié de sa dette est détenue par des acteurs étrangers. Et c’est, je le crois, l’une des clés bien trop peu évoquée du combat qui nous attend.

Nous le savons tous, nous allons au devant de tensions très fortes pour les familles, pour les travailleurs, pour les entreprises de nos pays. Il est urgent que les États européens qui vivent encore dans des illusions budgétaires intenables aient enfin le courage de revenir à des équilibres économiques indispensables pour agir dans la durée et faire face aux crises futures et garantir notre souveraineté.

Stéphane SÉJOURNÉ | Renaissance

Mon groupe salue l’esprit de responsabilité dont fait preuve l’ensemble des États membres et le travail de la Commission pour y parvenir. Madame la Présidente, le statut de candidat de l’Ukraine est une juste reconnaissance du sacrifice du peuple ukrainien pour nos valeurs européennes. Nous ne pouvions ignorer – je l’ai redit déjà dans cet hémicycle à de nombreuses reprises – le sang versé au nom de l’idéal de paix, de démocratie et de souveraineté dans cette guerre injuste.

J’espère que ce même esprit de responsabilité habitera également les membres du Conseil sur la question des Balkans occidentaux. Nous avons aussi un devoir de construire le chemin européen de ces nations. C’est la position de mon groupe, qui est également favorable au statut de candidat de la Moldavie.

Le Conseil sera également amené à enfin se prononcer sur les suites à donner à la conférence sur l’avenir de l’Europe. Je sais que certains pensent que ces questions institutionnelles sont secondaires et, par comparaison, sûrement, ne comptent pas parmi les urgences de notre temps. Je pense qu’ils ont tort. Quel est notre avenir proche? Nous, Européens? Probablement une conjugaison de crises qui obligera l’Europe à décider de manière cohérente, ambitieuse, rapide: l’inflation s’installe durablement, avec une possibilité de répercussion sur les dettes souveraines; crises alimentaires, crises humanitaires et migratoires, probablement; le dérèglement climatique, lui, continuera son œuvre si nous n’agissons pas... Et face à ces défis, sommes-nous prêts, aujourd’hui, avec nos institutions, à agir?

On peut, peut-être, reproduire une nouvelle fois le miracle de la crise COVID, qui a créé, avec le plan de relance, une réaction massive, rapide et urgente des institutions européennes, un vrai élan de solidarité européenne, avec une rapidité que nous n’avions jamais connue. Mais certains États utiliseront probablement notre architecture institutionnelle, et notamment le droit de veto, pour bloquer les efforts nécessaires pour faire face à ces nouvelles crises. Et c’est exactement pour cela, Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, que nous ne laisserons pas en friche le chantier institutionnel. Ce chantier est important. Certains États membres – et, pardonnez-moi, toujours les mêmes – bloquent les réformes nécessaires. Les vetos ne sont pas des vetos des peuples, mais sont des vetos et des chantages de gouvernements en difficulté. Le blocage sur l’impôt minimum mondial est autant un symptôme qu’un avertissement pour nous, et nous sommes évidemment attentifs à tous ces points-là.

Nous avons tant à faire et nous ne devons pas décevoir. Monsieur le Ministre, Madame la Présidente, vous savez que notre famille politique porte cette réforme institutionnelle en Europe. Nous avons une majorité de membres au Conseil qui sont ulcérés du comportement de certains États. Vous savez que les citoyens n’accepteront pas le spectacle de l’inaction sur ces questions-là. Alors, mon mot d’ordre, et le mot d’ordre de mon groupe, sera d’ouvrir cette réforme et d’y donner suite au Parlement européen, qui a ouvert la voie de cette procédure.

Jean-Lin LACAPELLE | Rassemblement national
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