🇪🇺 Députés européens
🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote
🇪🇺 Députés européens
🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote
3 bis. souligne que les mesures qui encouragent la réparation doivent être accompagnées d’initiatives facilitant l’accès aux professionnels capables de fournir des services de réparation et devraient en favoriser l’accès équitable au sein des populations urbaines et rurales et des différents États membres, notamment par des mesures propres à stimuler un commerce transfrontalier performant de ces services afin que le potentiel du marché unique soit pleinement exploité et que les consommateurs bénéficient de prix compétitifs;
Déposé par ECR
20. souligne que les consommateurs européens peuvent faire réparer leurs biens ou mettre en conformité les contenus et services numériques en vertu de la directive relative à la vente de biens et de la directive relative au contenu numérique; souligne que si les consommateurs ont le droit de choisir entre la réparation et le remplacement des biens défectueux en vertu de la directive relative à la vente de biens, la réparation pourrait dans de nombreux cas être un choix plus efficace du point de vue des ressources et plus neutre du point de vue climatique; note que, dans la pratique, les consommateurs choisissent généralement le remplacement plutôt que la réparation, peut-être parce que le coût de la réparation est trop élevé; souligne que le remplacement du produit doit rester une option
possible
si le consommateur
et
le
vendeur en conviennent, les fois où la réparation pourrait prendre trop de temps
souhaite
;
Déposé par ECR
En Europe, nous sommes les champions du monde de la pollution électronique: pas moins de 12 millions de tonnes de ces déchets générés chaque année, soit 16,2 kg par habitant. Une montagne de téléviseurs, d’ordinateurs, de jouets connectés, de machines à laver, de téléphones. Certes, la filière du recyclage en Europe est l’une des plus développées, mais c’est encore loin d’être suffisant. Nous le savons, une grande partie de ces déchets finissent jetés dans la nature, non recyclés ou réexpédiés dans d’autres pays où ils alimentent des décharges à ciel ouvert, polluant aussi les sols. Nous envoyons ainsi nos déchets en Afrique, en Asie, pour notre petit confort d’Européens, mais dans le mépris le plus total de l’environnement et des populations.
C’est pourquoi nous devons agir vite: obliger les fabricants à rendre accessibles les pièces détachées et à faciliter la réparation. Celles-ci doivent être disponibles à moindre coût. Que dire de l’obsolescence programmée qui est un fléau pour les consommateurs, leur pouvoir d’achat et la planète? Encourageons donc les consommateurs à faire valoir leurs droits et à privilégier, comme ils le souhaitent à hauteur de 77 %, la réparation de leurs produits. Permettons-leur de faire des choix d’achat parfaitement éclairés sur la base d’indices de réparabilité obligatoires des produits. La réparation, c’est un droit et c’est un droit de bon sens pour les consommateurs.
Notre marché unique doit être plus durable pour éviter bien sûr le gaspillage et les déchets, pour protéger la planète, les consommatrices et les consommateurs. Pour cela, il faut sortir d’une société de consommation qui est devenue une société de consumation.
Le droit à la réparation doit être garanti aux consommatrices et aux consommateurs. Pour cela, ils doivent en être informés et il faut responsabiliser les entreprises et les fabricants, et non pas l’inverse. Cela veut dire un affichage obligatoire sur les produits afin de connaître leur durabilité et leur réparabilité, ainsi qu’un accès aux pièces détachées. Cela a été voté au sein de cette Assemblée, il y a deux ans.
Il y a deux ans également, a été votée dans cette Assemblée l’interdiction de l’obsolescence prématurée des produits, parce que cela a des effets pervers sur la planète, sur les consommatrices et sur les consommateurs.
La question qui nous occupe et dont on parle, ce n’est pas une question de bricolage. Réparer, c’est bon pour l’emploi local, pour la souveraineté de l’Union européenne, pour l’économie européenne, pour le porte-monnaie des consommatrices et des consommateurs et évidemment, c’est une bonne chose pour l’environnement et pour le climat.
– Madame la Présidente, 77 % des Européens préféreraient réparer leurs biens plutôt que de les changer. Pourtant, trois quarts d’entre eux sont obligés de jeter sans réparer. Impossible de parler d’économie circulaire sans droit à la réparation. Inacceptable de dénier la liberté des choix aux consommateurs. Nous devons interdire les pratiques d’obsolescence programmée et le choix réparable doit devenir le choix par défaut. L’enjeu est double: créer un marché unique durable et augmenter le pouvoir d’achat des Européens. Droit à la réparation et innovation peuvent parfaitement coexister, l’innovation ne doit pas être utilisée comme une excuse pour ne pas reconnaître le droit à la réparation. On parle de notre vie quotidienne et on parle de la planète, permettez-moi alors de conclure par une métaphore biologique: le corps humain est la plus belle des machines. Quand on se casse un membre ou que l’on a un problème de santé, que fait-on? On répare. Alors pourquoi ce qui est une évidence pour l’homme ne le serait-il pas aussi pour ce que fabrique l’homme?