Résolution sur les lois sur le blasphème au Pakistan, en particulier le cas de Shagufta Kausar et de Shafqat Emmanuel

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

681
3
6

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

79
Parmi 79 députés, 79 ont votés.
29 avril 2021

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

8 bis. déplore les déclarations du premier ministre pakistanais, selon lesquelles insulter le prophète Mahomet est aussi répréhensible que nier l’existence de la Shoah;

Déposé par ECR

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🚫 Aucun amendement
🚫 Aucune explication de vote
Dominique BILDE | Rassemblement national
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste

Ce n’est pas nouveau; cette résolution, bien sûr, est essentielle, mais on ne découvre rien quant à la question du droit au blasphème au Pakistan. Il y a eu le cas, vous vous en souvenez, d’Asia Bibi, qui avait été condamnée elle aussi à la peine capitale pour les mêmes raisons, et il avait fallu une mobilisation internationale pour qu’elle soit finalement acquittée et qu’elle puisse partir au Canada. C’était le cas aussi pour le ministre des minorités, M. Shahbaz Bhatti, qui avait été assassiné, vous vous en souvenez, pour les mêmes raisons, et on se souvient aussi – en tout cas,, moi je me souviens en tant que Français – des menaces du Pakistan à la suite du procès de l’attentat contre

Il faut donc une mobilisation générale, il faut faire pression parce qu’on ne transige pas avec la liberté religieuse, on ne transige pas avec le droit à la libre expression, on ne transige pas avec la critique toujours légitime des religions.

Nathalie LOISEAU | Renaissance

On attend des autorités pakistanaises qu’elles tiennent bon, qu’elles se dressent contre la haine, au lieu de l’attiser ou de proférer des mensonges, qu’elles protègent des citoyens européens dont le seul crime est de venir d’un pays, le pays des Lumières qui, lui, tiendra bon et continuera de lutter contre l’obscurantisme et pour la défense de nos valeurs européennes. On l’attend des autorités pakistanaises, mais combien de temps encore faudra-t-il attendre?

Jérôme RIVIÈRE | Rassemblement national

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, les cas personnels de Shagufta Kausar et de Shafqat Emmanuel qui nous émeuvent aujourd’hui doivent nous éclairer sur le calvaire quotidien de nombreux chrétiens d’Orient. Après eux, après Asia Bibi, combien d’autres chrétiens seront les victimes de l’application de la charia à Islamabad?

L’ONG SOS Chrétiens d’Orient recense plus de 220 chrétiens victimes de la loi contre le blasphème en vigueur depuis 1986 au Pakistan. Depuis 1990, plus d’une vingtaine de chrétiens ont été purement et simplement lynchés par des foules en fureur. Notre vieille Europe chrétienne s’honore à défendre nos frères d’Orient contre ces attaques; ce faisant, elle se défend elle-même contre cet obscurantisme qui gagne aussi nos nations.

Oui, les nations européennes, et notamment la France, ont une voix à porter en Orient et dans le monde pour la défense des chrétiens. C’est parce qu’elle est perçue comme une nation assurant la liberté de culte et la tolérance que, la semaine dernière, de graves violences ont éclaté à Islamabad, visant l’ambassade de France, et que notre ambassadeur a dû appeler les ressortissants français à quitter le Pakistan. Comme face à la Turquie d’Erdoğan, l’UE réagit, hélas, bien faiblement face à ces provocations.

Des mesures simples et efficaces doivent être prises. Il est temps que les États membres et la Commission mettent fin à l’éligibilité du Pakistan au SGP, ce système lui accordant des préférences commerciales, et suppriment toute aide en provenance de l’Europe. Depuis 2014, le Pakistan a bénéficié de plus de 650 millions d’euros au titre de l’instrument financier de coopération au développement. Plus un seul euro ne doit être versé tant que sera en vigueur cette loi barbare sur le blasphème.

Les valeurs communes que nous défendons dans nos pays et ici au Parlement européen ne peuvent se contenter de paroles, elles doivent être suivies d’actes.

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