Résolution sur la situation politique en Ouganda

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

632
15
48

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

56
23
Parmi 79 députés, 79 ont votés.
11 février 2021

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

16. recommande un contrôle accru de la gestion et de la transparence budgétaires de l’Ouganda, demande instamment à la Commission et au Service d’action extérieure de continuer à procéder à des examens systématiques des programmes d’aide budgétaire de l’UE lorsqu’il existe un risque de détournement de fonds pour que les autorités ougandaises les utilisent dans des activités susceptibles de favoriser les violations des droits de l’homme et de cibler les militants ; ; se déclare préoccupé par les allégations de mauvaise gestion de l’aide humanitaire, notamment l’aide gérée par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en 2016-2017, et invite instamment les autorités ougandaises et les pays donateurs ainsi que l’UE à renforcer leur stratégie de lutte contre la corruption et la fraude dans le domaine de l’aide humanitaire; Or. fr

Déposé par ID (🇫🇷 : Rassemblement national)

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🚫 Aucun amendement
🚫 Aucune explication de vote
Dominique BILDE | Rassemblement national

Tout d’abord, il ne faut pas s’étonner de la disproportion entre les mesures sanitaires adoptées dans la foulée de la COVID-19 et l’ampleur réelle de cette pandémie en Afrique. On dénombre 325 décès pour l’heure en Ouganda. Point n’est besoin en effet de s’éloigner du monde occidental pour prendre conscience du recul spectaculaire des libertés fondamentales, outrepassant ce qui est indispensable pour endiguer la progression du virus. En témoigne le rapport récent du britannique

S’agissant de l’Ouganda, entre réseaux sociaux passés au crible ‒ ils faisaient du reste assez curieusement l’objet d’une taxe spécifique ‒, liberté de réunion restreinte en pleine campagne électorale ou encore arrestations d’opposants et de journalistes, on se demande ce qu’il subsistera à l’issue de ce triste épisode sanitaire des quelques progrès qui auraient pu être accomplis dans la voie de la démocratisation.

Ce qui m’amène à mon second point: quand reconnaîtrons-nous l’inefficacité en état de l’aide au développement, pourtant vantée comme le sésame tant pour la bonne gouvernance, selon l’expression consacrée, que pour l’essor économique des pays bénéficiaires? Dans ce cas d’espèce, en dépit de 1,41 milliard d’euros depuis 2007 et de 578 millions programmés au titre du onzième Fonds européen de développement, l’Ouganda semble aujourd’hui happé par une spirale autoritaire et campe obstinément en queue de peloton des principaux indices internationaux relatifs au développement.

S’ajoutent à ce constat les allégations de mauvaise gestion de l’aide humanitaire, qui d’ailleurs dans le reste du monde semblent devenir récurrentes. Les contribuables français et européens sont las de ce luxe d’argent déversé aux quatre vents, sans obligation de résultat. Sur ce point, comme tant d’autres, il est urgent pour l’Union européenne de se remettre en question, au risque de perdre ce qui lui reste de soutien populaire.

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