Question de la sécurité alimentaire dans les pays en développement

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

602
15
20

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

68
Parmi 79 députés, 68 ont votés.
6 juillet 2022

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Reconquête!
. – J’ai soutenu ce rapport d’initiative qui met l’accent sur des approches territorialisées et adaptées aux réalités locales pour la mise en place de plans nationaux de nutrition et sur le soutien à apporter aux petits paysans des pays les moins développés dans la poursuite de l’objectif de développement durable «faim zéro». Même si cette propension qu’a l’Union européenne de se mêler de tout partout dans le monde est agaçante, la sécurité alimentaire des pays, notamment en Afrique, constitue un enjeu sécuritaire et migratoire pour notre continent qui justifie que l’on s’y intéresse.
Dominique BILDE | Rassemblement national
La crise de la COVID-19 a mis en lumière les difficultés d’accès à une alimentation saine et suffisante dans les pays en développement, et les grandes inégalités qui existent entre eux. Cette problématique ne peut qu’aller en empirant dans les prochaines années, du fait de la dégradation des ressources naturelles, du changement climatique et de la hausse démographique.Le texte du Parlement propose donc des recommandations stratégiques générales et rappelle l’importance de tenir compte du contexte des crises et des circonstances locales.Ce type d’initiative est, pour nous, une composante importante d’une stratégie plus globale envers les pays en développement pour les aider à lutter contre les instabilités économiques, sociales et sécuritaires, et éviter de futurs mouvements de population vers l’UE. J’ai donc soutenu ce texte.
Geoffroy DIDIER | Les Républicains
. – Ce texte prend en compte l’insécurité alimentaire que connaît le monde et particulièrement les pays en voie de développement, qui souffrent davantage de la pénurie causée par la guerre en Ukraine. Il souligne l’importance de la production alimentaire locale, eu égard tant à l’enjeu de sécurité alimentaire qu’aux objectifs de développement durable. Il déplore également la spéculation financière sur des produits agricoles et alimentaires de base et invite la Commission à présenter d’urgence des propositions pour y mettre fin. Il rappelle également la nécessité des investissements stratégiques en faveur des pratiques agricoles durables pour résoudre les crises alimentaires d’aujourd’hui et de demain. Partageant les orientations et ambitions de ce texte, je me suis prononcé en sa faveur.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté pour ce rapport car il vise à garantir la sécurité alimentaire dans les pays en développement. Il est essentiel de faire preuve de solidarité en luttant contre les instabilités économiques, sociales et sécuritaires qui conduisent trop souvent à des situations de famine.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur la sécurité alimentaire dans les pays en développement. Le texte souligne qu’une personne sur trois dans le monde n’avait pas accès à une alimentation adéquate en 2020. Il formule une série de recommandations pour accroître la sécurité alimentaire: promotion de la pêche artisanale et durable, importance de la dimension agricole des plans de relance, limitation de la spéculation financière, etc.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Ce rapport vise à présenter les observations et les recommandations du Parlement européen sur l’enjeu de la sécurité alimentaire dans les pays en développement. Il souligne notamment le rôle du dérèglement climatique dans la multiplication des crises alimentaires, insiste sur la nécessité de faire de l’accès à l’alimentation, à l’eau et à la terre des droits fondamentaux et dénonce le double discours de l’Union européenne qui exporte des pesticides qu’elle interdit pourtant à la consommation sur son territoire. J’ai donc voté pour ce texte.
Stéphane BIJOUX | Renaissance
J’ai voté en faveur de ce rapport consacré à l’aide apportée par l’Union européenne pour accompagner les pays en développement dans la lutte face à l’insécurité alimentaire. La guerre en Ukraine et ses conséquences, la crise du COVID-19 ou encore l’intensification du dérèglement climatique aggravent l’insécurité alimentaire un peu partout dans le monde, à l’image de Madagascar où plus de 2 millions de personnes sont en situation de détresse alimentaire. Avec ce texte, nous appelons l’Union européenne, premier donateur mondial d’aide humanitaire et d’aide au développement, à s’engager davantage avec nos partenaires pour co-construire localement des solutions adaptées et combattre les causes de l’insécurité alimentaire à la racine.
Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national
. – J’ai voté pour ce rapport car il appelle à agir en faveur de la réalisation d’un des objectifs de développement durable (ODD): garantir que chacun ait accès tout au long de l’année à une alimentation saine, nutritive et suffisante et mettre fin à toutes les formes de malnutrition d’ici à 2030.
Aurélia BEIGNEUX | Rassemblement national
Les effets de la COVID-19 dans les pays en développement ont clairement mis en évidence les inégalités existantes en matière d’accès à une alimentation saine et suffisante. Dans de nombreux pays en développement, l’approvisionnement nutritionnel a été particulièrement perturbé, notamment au niveau des services nutritionnels assurés dans le contexte de crises humanitaires.Les conflits, les chocs socio-économiques et les catastrophes naturelles sont les principales causes des crises alimentaires, le plus souvent aggravées à plus long terme par la dégradation des ressources naturelles, le changement climatique et la démographie.Le présent rapport se veut un appel à l’action en faveur de la réalisation d’un des objectifs de développement (ODD); l’objectif «faim zéro»: garantir que chacun ait accès tout au long de l’année à une alimentation saine, nutritive et suffisante et mettre fin à toutes les formes de malnutrition d’ici à 2030.Ce type d’action peut être le point de départ d’une combinaison de plusieurs autres actions permettant, à terme, de lutter contre les instabilités économiques, sociales et sécuritaires, qui engendrent les conflits débouchant sur le déplacement des populations vers les pays voisins et alimentant les flux migratoires jusqu’en Europe.J’ai voté pour.
Mathilde ANDROUËT | Rassemblement national
. – Le présent rapport se veut un appel à l’action: garantir que chacun ait accès tout au long de l’année à une alimentation saine, nutritive et suffisante, et mettre fin à toutes les formes de malnutrition d’ici à 2030. Ce type d’action peut être le point de départ d’une combinaison de plusieurs autres actions permettant, à terme, de lutter contre les instabilités économiques, sociales et sécuritaires, qui engendrent les conflits débouchant sur le déplacement des populations vers les pays voisins et alimentant les flux migratoires jusqu’en Europe. J’ai voté pour.
Annika BRUNA | Rassemblement national
J’ai voté en faveur de ce rapport qui préconise de lutter contre la malnutrition. Cet objectif pourrait notamment réduire les flux migratoires vers l’Europe.
🚫 Aucune explication de vote
Caroline ROOSE | Les Écologistes

– Monsieur le Président, le rapport sur l’insécurité alimentaire dans les pays en développement que nous allons voter est un rapport complet qui propose de créer les conditions d’une vraie souveraineté alimentaire pour les pays en développement. Je soutiens ce qu’a dit tout à l’heure mon collègue, Benoît Biteau, à ce sujet.

Un sujet qui mériterait d’être creusé davantage, c’est celui de la pêche. Dans de très nombreux pays, les communautés côtières dépendent fortement de la pêche pour leur alimentation, mais la concurrence est de plus en plus dure avec les flottes étrangères. Il faut protéger l’accès des pêcheurs artisans aux ressources halieutiques. Dans l’ouest de l’Afrique, par exemple, les communautés côtières pêchent et consomment des espèces comme la sardinelle, or ces espèces-là sont de plus en plus pêchées par les flottes étrangères pour produire des farines de poisson qui servent à l’aquaculture, y compris en Europe. À Madagascar, alors que le pays fait face à une situation d’insécurité alimentaire majeure, la quasi-totalité des thons pêchés sont exportés hors du pays.

Ne laissons pas les clés du système alimentaire à l’agro-industrie. La semaine dernière, à la Conférence mondiale sur les océans, des organisations d’artisans pêcheurs ont lancé un appel à l’action de la pêche artisanale pour demander à la communauté internationale de garantir l’accès aux ressources marines et aux marchés pour la pêche...

Stéphane BIJOUX | Renaissance

– Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, ici à Strasbourg, c’est l’heure de dîner. Mais aujourd’hui même sur la même planète, dans l’hémisphère Sud, à Madagascar, des millions d’enfants n’auront mangé qu’un petit bout de galette de manioc et un petit verre de jus de cactus: c’est cela, la réalité de l’insécurité alimentaire.

Alors, notre responsabilité collective exige que l’Europe s’engage – et elle s’engage déjà avec beaucoup de solidarité –, mais il faut aussi s’attaquer aux causes de cette insécurité alimentaire. Avec nos partenaires, nous devons coconstruire des solutions adaptées à l’agriculture, à l’accès à l’eau, à la santé. Mais nous devons aussi accélérer ce combat mondial contre le dérèglement climatique qui provoque la sécheresse, des famines et des conflits.

L’urgence, c’est de travailler ensemble parce que la cohérence, l’efficacité, la convergence sont les clés de notre défi collectif.

Benoît BITEAU | Les Écologistes

Bâtir la sécurité alimentaire sur l’Organisation mondiale du commerce et la libéralisation des échanges a ainsi eu comme conséquence une dépendance accrue aux importations des biens de première nécessité. Lorsque les bateaux n’arrivent plus dans les ports, le spectre de la famine surgit et menace les plus pauvres.

Aussi, la sécurité alimentaire dans les pays du Sud ne doit plus dépendre d’importations de produits soumis à des logiques spéculatives, engendrant une forte volatilité des prix pouvant rendre périlleux l’accès à la nourriture. Elle ne pourra se construire que dans la promotion de la souveraineté alimentaire, qui s’appuie sur le développement d’une agriculture locale plus autonome et plus résiliente.

L’OMC doit donc être réformée d’urgence. Cette instance multilatérale est incapable de remplir son rôle dès que les guerres apparaissent. La spéculation que nous voyons se développer depuis le 24 février 2022 est inacceptable: les profiteurs de guerre sont de retour.

L’Union européenne doit renforcer la régulation de la spéculation. À ce sujet, j’invite mes collègues à voter en faveur de l’objection MiFID demain. L’Union européenne doit aussi taxer les profits abusifs des multinationales, comme l’a demandé David Beasley, directeur général du Programme alimentaire mondial, devant la commission de l’agriculture du Parlement européen.

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