Code frontières Schengen

En attente de la position du Parlement en 1ère lecture

📌 Votes principaux

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
🚫 Aucune explication de vote
Sylvie GUILLAUME | Parti socialiste

L’extrême droite a donc décidé de remettre en cause le large accord trouvé en commission LIBE sur la réforme du code frontières Schengen, accord rendu possible par l’engagement et la compréhension politique d’une majorité de rapporteurs fictifs que je tiens à remercier pour leur collaboration.

Voter contre ce mandat, c’est en fait accepter des décisions incohérentes ou erratiques de fermeture des frontières intérieures. Ce que nous voulons à travers ce rapport, c’est protéger l’espace de libre circulation et c’est aussi permettre une prise de décision coordonnée et réfléchie quant à la réintroduction de contrôles aux frontières intérieures.

Soutenir ce mandat, c’est prendre la défense de l’une des plus belles réalisations de l’Union, qui n’existe nulle part ailleurs: la libre circulation de plus de 400 millions de personnes inscrite dans les traités. C’est précieux en soi, mais c’est aussi précieux pour les citoyens européens. Je suis certaine que nombreux sont aujourd’hui les partisans raisonnés d’un espace Schengen rénové. C’est pourquoi je vous serais reconnaissante de soutenir ce mandat et de voter en sa faveur.

Jean-Paul GARRAUD | Rassemblement national

– Monsieur le Président, alors que la submersion migratoire de l’Union européenne s’amplifie dans des proportions jamais connues jusqu’à présent, alors que plus d’une dizaine d’États membres de l’Union européenne réclament des financements pour protéger leurs territoires et leurs peuples contre ce qu’il convient d’appeler une invasion organisée, ce Parlement se prépare à faire tout l’inverse en rendant quasi impossible tout contrôle aux frontières intérieures des États membres de l’espace Schengen.

Selon la même procédure et la même volonté que celles utilisées pour le pacte sur la migration et l’asile, qui accentuera l’arrivée de millions de migrants, notre Parlement s’apprête donc à négocier le plus rapidement et le plus discrètement possible la réforme du code Schengen.

Le plus rapidement possible, pour qu’elle soit adoptée avant les élections européennes de 2024 et l’arrivée probable d’une nouvelle majorité qui bloquera ce texte. Le plus discrètement possible, c’est-à-dire sans vote et sans débat public immédiat dans l’hémicycle, afin d’éviter que nos concitoyens ne découvrent la disparition presque totale des frontières nationales qui se prépare ici, et ce, en l’absence même de frontières européennes extérieures solides, promises pourtant dès la création de l’espace Schengen.

Car la Commission européenne refuse toujours de financer des barrières physiques à ses frontières, rejetant par là même les appels à l’aide d’une dizaine d’États de l’Union. La Commission est cependant beaucoup plus rapide pour instituer une répartition des clandestins dans nos États, avec de lourdes pénalités en cas de refus. Les frontières extérieures sont pourtant la plus belle démonstration de solidarité avec des pays comme l’Italie ou la Grèce, en première ligne, et sont la condition première de l’existence de l’espace Schengen.

La politique que vous voulez mettre en œuvre, nos peuples, majoritairement, n’en veulent pas. Vous voulez imposer encore une fois une politique contre le peuple. C’est la négation même de la démocratie et le début de l’autoritarisme. Vous ne pouvez refuser un débat et un vote sur un sujet qui engage l’avenir de l’Europe, de nos peuples et de notre civilisation. C’est pourquoi je vous engage à soutenir l’objection que je présente au nom des groupes ID et ECR et donc de voter contre l’entrée en trilogue.

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