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Cette situation souligne la portée de l’œuvre de celui qui, depuis 1999, a secouru dans son hôpital de Panzi quelque 50 000 victimes de violences sexuelles, parfois gravement mutilées, dénonçant avec justesse ces exactions comme relevant d’une véritable tactique de terreur.
Ne jetons pas l’anathème sur la République démocratique du Congo, qui a démontré une certaine détermination contre ces crimes, bien que, de l’indemnisation des victimes au soutien à des enfants issus de viols, beaucoup reste à accomplir.
De notre côté, nos résolutions onusiennes et européennes seront en effet sans effet tant que les acteurs du commerce de tantale, cause sous-jacente du conflit, ne prendront pas leurs responsabilités. De même, toute aide internationale face aux crises sanitaires en Afrique achoppera sur le défi de la sécurité des praticiens médicaux, dont le cas de Denis Mukwege est désormais l’emblème tragique, hélas.
Nous demandons au gouvernement congolais de continuer et d’intensifier sa lutte contre toutes les violations des droits humains et, dans la continuité du rapport Mapping des Nations unies, de mettre en place des moyens judiciaires qui permettent de juger les crimes passés et présents, mais aussi de respecter les droits sexuels et reproductifs, y compris la légalisation de l’avortement en cas de viol.
Mais n’oublions pas que derrière tout cela il y a le problème de l’exploitation des minerais, qui engendre corruption et violence. Les Amish n’ont, eux, aucune responsabilité dans ces crimes. On ne peut pas en dire autant de nous, qui utilisons chaque jour notre smartphone, que nous devrons d’ailleurs sans doute changer avec la 5G à venir.
Cette résolution met à l’honneur non seulement le Dr Mukwege et les défenseurs des droits humains en RDC, mais aussi toute la communauté des lauréats du prix Sakharov, à qui nous disons merci. Le Parlement européen continuera de soutenir vos combats.