Résolution sur la République de Guinée, et notamment la violence à l’encontre des manifestants

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté
🖐 Vote à main levée
13 février 2020

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
🚫 Aucune explication de vote
Thierry MARIANI | Rassemblement national

– Madame la Présidente, l’époque de Sékou Touré est désormais lointaine et celle de l’influence française en Afrique s’éloigne. Aujourd’hui, la Guinée-Conakry est confrontée à un lourd héritage, à une volonté d’émancipation de la tutelle coloniale et à de lourdes difficultés à atteindre les promesses que l’État a faites aux différentes composantes de la société guinéenne.

Au cœur des déséquilibres constants entre ses composantes, la Guinée-Conakry fait l’objet de très lourdes interférences étrangères qui n’arrangent rien à la situation. Les nations européennes et les États-Unis peuvent être intellectuellement opposés au référendum à venir dans le pays, mais la Guinée-Conakry est indépendante et cette nation peut choisir librement de modifier sa constitution, si tel est son souhait.

Aujourd’hui, le président Alpha Condé fait l’objet de très nombreuses critiques quant à sa gestion de l’ordre public. Oui, les violences contre les manifestants sont inadmissibles, mais les atteintes portées par les manifestants à l’ordre public, comme le révèlent certains documents, sont tout aussi inadmissibles.

Aussi, voulons-nous simplement continuer à avoir une influence en Afrique, ou voulons-nous définitivement nous effacer devant la Chine, la Russie ou l’Inde? Pourquoi, d’ailleurs, s’indigner de cette réforme constitutionnelle, comme cela a été dit par l’un de mes collègues, quand, depuis 2000, plus de 10 pays ont décidé de changer leur constitution et certains dirigeants, de prolonger leur présence au pouvoir – puis-je rappeler par exemple qu’au Cameroun, c’est le même dirigeant depuis 38 ans?

Cette résolution illustre, une fois de plus, notre impuissance. Si aujourd’hui nous voulons avoir un rôle, il y a un référendum qui doit donner au peuple guinéen la possibilité de choisir ou de refuser cette réforme constitutionnelle, et je pense que nous nous honorerions à faire en sorte que ce référendum se passe légalement, honnêtement – mais ensuite, c’est aux Guinéens de choisir leur constitution.

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