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– Madame la Présidente, Juan Guaidó et Nicolás Maduro obsèdent décidément notre hémicycle.
L’un est paré de toutes les vertus. Il vient d’être élu au siège de son journal et notre Parlement trouve cela normal. Si demain nos collègues écologistes organisent un scrutin dans leur journal, ceux-ci pourront-ils se vanter d’être présidents de notre assemblée?
Bref, Nicolás Maduro concentre nos critiques et nous le comprenons. Coincé dans des excès idéologiques, il condamne une large partie de sa population à l’exil. En même temps, nous voyons bien que ce qui retient l’attention de la communauté internationale, ce sont les alliances de Maduro avec ses adversaires déclarés des États-Unis.
Mais les sanctions américaines aident-elles le peuple vénézuélien? Ne prouvent-t-elles pas, au contraire, que derrière des affichages humanitaires se cache une volonté politique d’exercer une hégémonie culturelle et économique sur cette partie du monde? Une urgence humanitaire ne se résout pas à coup de sanctions économiques. À quand une large réflexion sur cette question des sanctions, des embargos, de l’extension de ces sanctions aux familles, aux proches et demain pourquoi pas aux voisins? Ces pratiques dissimulent, sous la question humanitaire, l’exercice d’immenses pressions politiques.