Résolution sur le Nigeria, notamment les récents attentats terroristes

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté
🖐 Vote à main levée
16 janvier 2020

📚 Sources

🗃️ Données

📝 Amendement n°1 ❌️ Rejeté

18 bis. demande à l’Union et à ses États membres de faciliter l’accès des migrants nigérians au droit d’asile dans l’Union et de préserver leurs droits fondamentaux; condamne fermement toutes les politiques de réadmission, en particulier celles qui visent des pays comme le Nigeria, où des personnes sont en danger et subissent des mauvais traitements, en contradiction avec la Convention de Genève; demande à l’Union et à ses États membres de faire respecter les droits des migrants et des personnes déplacées et de veiller à ce qu’ils puissent se rendre dans l’Union en toute sécurité; B9-0059/2020 } B9-0062/2020 } B9-0064/2020 } B9-0065/2020 } RC1/Am. 2

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

🔗 Voir la source

🖐 Vote à main levée
📝 Amendement n°2 ❌️ Rejeté

21 bis. condamne l’extraction irréfléchie de pétrole, qui a détérioré l’environnement du delta du Niger et a compromis les moyens de subsistance des populations locales; rappelle que des plaintes ont été déposées contre des entreprises européennes pour des activités de ce type et pour complicité de violations des droits de l’homme et de corruption; demande à la Commission et aux États membres de prendre les mesures nécessaires à l’encontre des entreprises de l’Union qui ne respectent pas les droits de l’homme ou qui n’indemnisent pas convenablement les victimes de violations des droits de l’homme commises directement ou indirectement sous leur responsabilité; demande instamment que la compagnie pétrolière Shell fasse l’objet d’une enquête pénale à propos des allégations selon lesquelles elle aurait été complice de violations des droits de l’homme commises par l’armée nigériane dans les années 1990;

Déposé par GUE/NGL (🇫🇷 : La France Insoumise, Gauche républicaine et socialiste)

🔗 Voir la source

🖐 Vote à main levée
🚫 Aucun amendement
🚫 Aucune explication de vote
Dominique BILDE | Rassemblement national

– Madame la Présidente, l’infiltration islamiste en Afrique de l’Ouest semble avoir trouvé dans le Nigeria son apogée le plus terrifiant: attentats, enlèvements et exécutions sommaires, notamment le jour de Noël. Qui pourrait contester désormais que la religion chrétienne reste la plus persécutée en Afrique, comme ailleurs du reste? Comment pourrait-il en être autrement alors que la communauté internationale persiste à rester l’arme au pied? Dans le Sahel, la France, seule, porte à bout de bras la lutte antiterroriste sur une étendue de huit millions de kilomètres carrés comparable à l’Europe. Pire, l’Occident semble prendre un malin plaisir à mettre des bâtons dans les roues aux États africains aux prises avec l’hydre islamiste. Que dire, par exemple, des hauts cris poussés par tant de belles âmes contre les mesures prises par le Nigeria à l’encontre de certaines ONG, et ce alors que tant d’exemples avérés de collusion, d’attaques ou d’infiltration de ces organisations incitent à la prudence? À l’heure où l’islamisme viole et décapite, il est urgent de resserrer les rangs car à l’évidence, cette guerre ne se gagnera que par les nations souveraines.

François-Xavier BELLAMY | Les Républicains

– Madame la Présidente, le 25 décembre, le jour de Noël, onze chrétiens ont été décapités. Le 8 janvier, toujours au Nigeria, quatre séminaristes ont été enlevés: ils avaient entre 18 et 23 ans. Le même jour, treize personnes sont mortes dans l’attaque d’un village chrétien. Tous ces noms viennent s’ajouter aux 35 000 personnes qui ont été victimes directement du djihadisme – et de Boko Haram en particulier – depuis dix ans au Nigeria.

À cela il y a trois raisons: la première, ce sont ces conflits qui prospèrent dans ce pays et au fait que rien n’est fait pour les endiguer, peut-être parce que personne ne voit où ne veut voir que, derrière des guerres ethniques, se joue en réalité l’un des nouveaux champs de bataille de l’islamisme qui, au niveau mondial, cherche à diviser, à fracturer et à tuer.

La deuxième raison, c’est la passivité du gouvernement nigérian et même parfois la complicité de certaines forces de sécurité, qui n’interviennent pas. Nous devons mettre ce gouvernement devant sa responsabilité, car il a les moyens de rétablir la paix civile et il doit garantir le droit des minorités.

Enfin, la troisième raison, c’est notre propre fragilité, chers collègues, car dans ce pays, comme ailleurs en Afrique, les États-Unis se retirent, l’Europe elle-même est effacée et, dans le vide que nous laissons, d’autres acteurs prennent la place: la Chine, évidemment, mais aussi la Turquie, le Qatar, tous ces pays qui ont un intérêt économique, bien sûr, mais aussi sans aucun doute idéologique à agir dans une telle région et à la fragiliser encore plus.

L’Europe doit être au rendez-vous pour garantir le respect des droits des minorités et notamment des minorités chrétiennes, qui ont besoin de notre protection. Et pour garantir l’équilibre de cette région, nous devons mettre le gouvernement nigérian devant sa responsabilité: il faut que l’Europe agisse aujourd’hui au Nigeria.

🚫 Aucune intervention en plénière