Résolution sur l’état d’avancement du retrait du Royaume Uni de l’Union européenne

Procédure terminée

📌 Votes principaux

👍 Proposition de résolution
✅️ Adopté

🇪🇺 Députés européens

544
126
38

🇫🇷 Députés français🗳 Voir le vote

43
20
1
Parmi 79 députés, 64 ont votés.
18 septembre 2019

📚 Sources

🗃️ Données

🚫 Aucun amendement
Nicolas BAY | Rassemblement national
J’ai voté contre cette résolution qui refuse au Royaume-Uni le droit de quitter l’Union européenne. Ce faisant, elle bafoue la liberté d’un État souverain et la légitimité du peuple britannique qui s’est clairement et démocratiquement exprimé par référendum. Pire : le texte nie totalement la responsabilité de l’UE dans l’échec des négociations pour un Brexit ordonné, et ce alors que la Commission de Bruxelles avait nommé Michel Barnier comme négociateur en chef.Il est évident que l’UE a peur du Brexit, qui serait un désaveu de la construction fédéraliste et la preuve qu’il est possible de la quitter.
Dominique BILDE | Rassemblement national
J’ai voté contre la résolution commune et pour la résolution ID.La résolution commune s’étend tout d’abord sur les conséquences du Brexit, qualifié d’événement regrettable, et brocarde la position intransigeante du gouvernement Johnson. Par ailleurs, le texte plaide pour une prolongation de la période de transition jusqu’en 2020 - laquelle pourrait, elle-même, prorogée deux fois. Elle écarte du revers de la main toute possibilité d’un accord a minima ou d’une période transitoire et réitère son soutien à un « filet de sécurité » entre l’Irlande et l’Irlande du Nord.Je ne saurais m’associer à ce texte, qui bafoue le vote démocratique du peuple britannique tout en se lavant les mains d’un éventuel échec des négociations. Il est en outre clair que l’Union européenne cherche à gagner du temps afin de mettre un terme définitif au Brexit, puisqu’elle craint qu’un éventuel succès économique du Royaume-Uni en dehors de l’Union européenne ne soit un désaveu.
Brice HORTEFEUX | Les Républicains
J’ai apporté mon soutien à la résolution sur le Brexit car j’estime que tout échec de la négociation pour une sortie ordonnée ne peut être imputable aux représentants de l’Union européenne.Les citoyens britanniques ont décidé en 2016 de mettre fin à l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE et la responsabilité du gouvernement britannique est d’organiser cette sortie quelle que soit le prix. Nous avons tous observé les rebondissements et derniers développements à Londres dont nous ne tirons naturellement aucun plaisir.Si le peuple britannique, par le voie de ses représentants, choisit une sortie sans accord, c’est un choix dont il devra assumer les conséquences.Néanmoins, en tant que représentant du peuple français, je ne peux me résoudre à accepter les répercussions de cette décision sur les résidents français au Royaume-Uni et les entreprises et industries françaises. De même, Londres doit honorer ses obligations financières car ce n’est pas aux Européens de payer pour des engagements que le Royaume-Uni avait pris avant le « divorce ».C’est d’ailleurs avec regret que j’observe le portrait caricatural que les partisans d’une sortie brutale font de l’Union européenne, ce qui contribue à nourrir l’animosité et l’incompréhension plutôt que d’apporter des solutions acceptables pour les deux parties.
France JAMET | Rassemblement national
J’ai voté contre cette résolution commune puisqu’en jouant les prolongations, l’UE essaie de gagner du temps pour faire capoter la mise en œuvre du Brexit. L’UE a peur que le Brexit ne la désavantage et soit un désaveu pour sa politique, n’étant effectivement pas l’organisation la plus efficace pour défendre les intérêts de ses États membres.Le groupe ID a déposé une résolution alternative.
Gilles LEBRETON | Rassemblement national
J’ai voté contre cette résolution car elle refuse de reconnaître la légitimité du Brexit malgré la volonté du peuple britannique. Or l’UE n’a pas à dicter sa volonté politique à une nation souveraine.
Emmanuel MAUREL | Gauche républicaine et socialiste
Trois années après le vote du Brexit, la date butoir finalement fixée au 31 octobre arrive dangereusement.S’il est nécessaire de s’opposer, contrairement à ce que souhaitent certains, à toute remise en cause de la souveraineté populaire britannique, il faut aussi s’opposer aux tenants d’un « Brexit à tout prix » qui refusent de voir l’impact d’un « No Deal » sur l’économie britannique.Certains secteurs comme l’agroalimentaire, l’habillement, l’aéronautique ou l’automobile y seraient particulièrement exposés avec des conséquences sociales néfastes pour leurs employés.Cette résolution qui souligne qu’une sortie sans accord « serait économiquement très préjudiciable aux deux parties » et qui est ouverte à une prolongation du délai visé à l’article 50 va dans le bon sens. C’est pourquoi j’y apporte mon soutien.
Nadine MORANO | Les Républicains
J’ai voté en faveur de cette résolution sur le Brexit, dans un contexte où l’hypothèse d’un Brexit sans accord se renforce. Le texte adresse un message très clair au Premier Ministre britannique Boris JOHNSON : le Brexit sans accord porterait gravement préjudice au Royaume-Uni comme aux pays de l’Union. Mais le fait que les négociations se retrouvent au point mort relève uniquement de la responsabilité et de l’attitude du Royaume-Uni, qui doit donc mettre de nouvelles propositions sur la table. Il n’y aura pas de nouvelle prolongation du délai pour le Brexit fixé au 31 octobre, sauf en cas de d’avancée réelle, par exemple en cas d’approbation de l’accord de retrait.
Manon AUBRY | La France Insoumise
Cette résolution concerne les conditions de mise en œuvre du Brexit et insiste notamment sur deux points fondamentaux : l’importance de ne pas mettre en danger le processus de paix en Irlande et la nécessité de protéger les droits sociaux des ressortissants européens résidant Royaume-Uni et des ressortissants britanniques résidant dans l’UECette résolution ne remet pas en cause la souveraineté populaire des britanniques, qui s’est exprimée à travers un vote en faveur du Brexit lors du référendum de 2016 dont le résultat ne doit pas être remis en cause. Elle présente en revanche des principes clairs pour que le Brexit puisse se dérouler dans les meilleures conditions possibles pour les peuples anglais comme les peuples européens. J’ai donc voté pour ce texte.
Agnès EVREN | Les Républicains
J’ai apporté mon soutien à la résolution sur le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. Par ce texte, les députés européens ont réitéré leurs « lignes rouges ». Nous ne validerons l’accord de retrait que s’il contient le filet de sécurité pour l’Irlande. En ce qui concerne une possible extension de la période de l’article 50, nous ne l’accepterons que s’il y a un clair engagement en faveur de l’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. Enfin, si une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne devait avoir lieu sans accord de retrait, nous nous montrerons intransigeants sur les questions essentielles liées à l’Irlande, au droits des citoyens ou encore au budget avant de conclure tout nouveau partenariat.
Julie LECHANTEUX | Rassemblement national
J’ai voté contre la résolution commune et pour la résolution ID car je ne saurais m’associer à ce texte qui bafoue le vote démocratique du peuple britannique.
Virginie JORON | Rassemblement national
En substance, la résolution ne reconnaît pas la liberté et la légitimité du Royaume-Uni à quitter l’Union européenne malgré la volonté du peuple britannique exprimée à deux reprises, au travers du résultat du référendum de 2016 en faveur d’un retrait et du résultat des élections européennes de 2019 qui a démontré un vote massif pour le Brexit Party. Bruxelles n’a pas à dicter sa volonté politique à une nation souveraine, comme au point 20 de la résolution où l’UE fait clairement de l’ingérence dans le choix de politique intérieure du Royaume-Uni.Dès lors, j’ai voté contre cette résolution.
Catherine GRISET | Rassemblement national
Cette résolution est une des multiples manifestations de l’aveuglement et du déni antidémocratique d’une UE qui s’acharne à ne pas reconnaître la liberté et la légitimité du Royaume-Uni à quitter son giron malgré la volonté manifeste du peuple britannique. La résolution soulève seulement le désaccord de la Chambre des Communes sans rappeler la demande confirmée du peuple britannique de quitter l’UE. Il faut souligner que, dans le texte, l’UE se déresponsabilise de l’échec des négociations. Or, il ne faut pas oublier que l’accord de retrait a été négocié par Theresa May et Michel Barnier, deux opposants revendiqués au Brexit. Je crois que l’UE n’a pas à imposer sa volonté à une nation souveraine et à s’ingérer dans sa politique intérieure. Quoi de mieux pour l’UE que de faire traîner les négociations pour essayer de gagner du temps et empêcher la mise en œuvre du Brexit dont la réussite serait un désaveu pour elle.
Hélène LAPORTE | Rassemblement national
Cette résolution non législative dresse un état des lieux des négociations sur l’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. Certes, ce texte notifie le souhait du Parlement européen de prolonger les négociations, si nécessaire, jusqu’au 31 décembre. Une prolongation qui permettrait d’éviter un hard Brexit dont les conséquences seraient préjudiciables pour les deux parties. Toutefois, l’UE se déresponsabilise totalement de l’échec actuel des négociations : d’une part en indiquant que la clause du « backstop », censée éviter le retour d’une frontière physique avec l’Irlande du nord, était non négociable ; d’autre part, en rappelant au gouvernement britannique qu’il serait le seul responsable d’un hard Brexit. Il est de l’intérêt de l’UE que le Brexit se passe mal afin de dissuader toute autre initiative de même nature. Nous dénonçons cette méthode et rappelons aux dirigeants européens qu’ils doivent respecter la volonté du peuple britannique exprimée à travers le référendum du 23 juin 2016.
🚫 Aucune explication de vote
Sylvie GUILLAUME | Parti socialiste

– Madame la Présidente, au milieu de l’incertitude sur les options de sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni et de l’incompréhension soulevée par le comportement du premier ministre britannique, la position du Parlement européen arrive à point nommé.

Au travers de la résolution, notre message destiné à la classe politique et aux citoyens britanniques est d’ailleurs particulièrement limpide. Les Européens privilégient une sortie ordonnée, qui garantisse la paix civile en Irlande, qui respecte les droits des citoyens européens résidant au Royaume-Uni et ceux des citoyens britanniques installés dans l’Union, soit une sortie ordonnée conforme aux règles européennes et dans le respect des engagements financiers du divorce.

Notre message est également clair sur une extension du délai à laquelle nous nous résoudrions si les élections devaient intervenir.

Maintenant, nous attendons avec impatience que le premier ministre britannique fasse des propositions intelligibles et prenne ses responsabilités. Et puisque j’en suis à parler d’un premier ministre qui prenne ses responsabilités, je voudrais qu’on ait une pensée attristée à l’égard de quelqu’un dont nous lisons qu’il souffre silencieusement depuis trois ans et s’interroge tous les jours sur le sens de tout cela, David Cameron, qui, pour des raisons tactiques, a déclenché ce chaos bien peu conforme à la grande tradition démocratique britannique.

Nathalie LOISEAU | Renaissance

– Madame la Présidente, je voudrais remercier Jean-Claude Juncker et Michel Barnier d'être devant notre Parlement, un Parlement qui possède le privilège de vous entendre et de débattre du Brexit, sans que personne ne songe à le suspendre.

Notre Parlement prendra ses responsabilités. Jamais nous n'accepterons de porter préjudice à l'île d'Irlande, ni par un mur, ni par le retour de la violence. Jamais nous n'accepterons de porter préjudice à l'intégrité et à la solidité de l'Union européenne. Jamais nous ne transigerons sur la paix, sur les droits des citoyens, ni sur les intérêts de l'Union européenne.

Notre Parlement sait dire ce qu'il ne veut pas. Il sait aussi dire ce qu'il veut. Notre attitude a toujours été et reste dictée par l'amitié et le respect que nous portons au peuple britannique, mais nous ignorons à ce jour ce que veut le gouvernement britannique. Nous ignorons par exemple si le Royaume-Uni demandera un nouveau report du Brexit et s'il a une raison valable pour le faire. Le gouvernement britannique ne nous dit ni quand, ni comment, ni vers où il veut quitter l'Union européenne.

Cette situation ne peut pas durer. Nous avons besoin de savoir si le Royaume-Uni nous respecte autant que nous le respectons, et se respecter implique de se dire la vérité.

François-Xavier BELLAMY | Les Républicains

– Madame la Présidente, derrière les éclats de voix de ce matin, il y a des réalités très concrètes et des risques très concrets pour l’avenir de nos pays.

Le peuple britannique a fait le choix de quitter l’Union européenne et ce choix doit être respecté, mais notre dialogue de ce matin n’aura aucune utilité s’il s’agit seulement de commenter la vie politique britannique. Il s’agit d’abord pour nous, comme vous l’avez rappelé, Monsieur le négociateur, de rester vigilants et concentrés sur l’essentiel: la protection de l’intérêt de tous les citoyens. En cas de sortie sans accord du Royaume-Uni, nous deviendrons tous plus vulnérables face aux menaces qui pèsent sur notre sécurité, et plus fragiles dans nos capacités de défense.

La coopération avec nos voisins britanniques est un élément essentiel pour nos forces de renseignements, nos forces de police et nos forces armées. Demain, nous pourrions nous trouver moins efficaces ensemble pour faire face à la menace terroriste ou pour protéger nos intérêts stratégiques.

Notre économie, elle aussi, serait durement impactée dans un contexte déjà difficile et je voudrais attirer votre attention, en particulier, sur le coût important que représenterait une sortie sans accord pour les pays proches des îles britanniques. Vous me permettrez de citer la France, en particulier, qui gérerait en cas de

Bref, des milliers de personnes nous regardent et attendent de nous une seule chose. Soyons responsables. Avec le regard d’un nouvel élu, je suis surpris par le tour que prennent nos débats. Nous ne sommes pas là pour refaire un match ou pour recommencer un référendum tranché par les électeurs, mais pour préparer un accord et nous comptons sur vous, cher Michel, pour continuer à travailler dans ce sens.

Pierre KARLESKIND | Renaissance

Le secteur de la pêche sera particulièrement touché par le Brexit. Et je ne parle pas seulement des pêcheurs. Je parle également de ces femmes et de ces hommes qui découpent du poisson le matin dans nos criées. Ces mareyeurs, ces transformateurs et tous ces métiers qui vivent de la pêche. C’est toute la filière qui sera touchée. Ce sont des territoires entiers qui seront impactés. L’accès aux eaux britanniques pour les pêcheurs du continent et l'accès aux eaux européennes pour les pêcheurs britanniques relèvent de droits et coutumes qui remontent à des temps que personne ici ne peut prétendre connaître et que le Brexit ne saurait détruire! Il est urgent d’engager la suite et de donner des perspectives à la pêche, comme à toute l’Europe d’ailleurs.

Benoît BITEAU | Les Écologistes

– Madame la Présidente, chers collègues, l’hypothèse d’une sortie du Royaume-Uni sans accord n’est plus à écarter. Dès le 1er novembre, les conséquences pour l’agriculture européenne et la pêche seront considérables. Elles sont pourtant très mal évaluées. Ce qui est certain, c’est que les secteurs de la viande bovine, des produits laitiers et des vins et spiritueux seront les plus fortement touchés.

Le Brexit risque d’être une crise sans précédent, et nous avançons dans le brouillard et sans boussole.

Les producteurs irlandais de viande bovine sont au bord du gouffre, comme l’a relevé notre collègue Flanagan tout à l’heure. Le commissaire à l’agriculture Phil Hogan en a d’ailleurs parfaitement conscience. Il a déjà pesé de tout son poids pour arracher une aide de 50 millions d’euros sur le budget agricole en 2020 pour amortir ce choc. Les inquiétudes de M. Hogan sont légitimes. La Commission européenne doit donc d’urgence présenter devant ce Parlement un projet global pour soutenir tous les paysans européens touchés par ce Brexit.

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